PHYSIOPATHOLOGIE/ Urologie : dysfonctionnement érectile, pathologie prostatiques, incontinences urinaires Flashcards

1
Q

Dysfonction érectile ou dysérection

A

Impossibilité pour l’homme d’obtenir ou de maintenir une érection pour permettre un rapport sexuel satisfaisant

L’érection est un phénomène neuro-vasculaire :

  • relaxation des fibres musculaires lisses des corps caverneux
  • vasodilatation du lit artériel du pénis
  • mécanisme d’occlusion veineuse.
→   Eléments impliqués dans le déclenchement d'une érection : 
Psychisme
Système nerveux central
Nerfs périphériques 
Vascularisation
Tissu érectile
Système hormonal

→ Stimulation érogène
• Parasympathique (nerf caverneux) et cellules endothéliales sécrètent des
neuromédiateurs :
oxyde nitrique (NO) → ↑ GMPc
↪ Augmentation du débit artériel (vasodilatation)
↪ Relâchement des fibres musculaires lisses (+++)

• Les espaces sinusoïdes se remplissent de sang :
↪ Ils augmentent de volume = tumescence
↪ Ils compriment contre la face profonde de l’albuginée les veines (effet
garrot) rigidité par hyperpression (pression intra-caverneuse
→ rigidité par hyperpression (pression intra-caverneuse > tension artérielle)

• 4 phases de l’excitations masculine

1) Excitation menant de la tumescence pénienne à l’érection
2) Phase de plateau avec la rigidité maximale
3) Orgasme et Ejagulation
4) Résolution avec la détumescence du pénis suivie d’une période réfractaire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Dysfonction érectile ou dysérection :
Profil type des facteurs de pathologies et risque chez les patients traités par un inhibiteur de la phosphodiestérase (âge moyen : 57 ans)

A
HTA 34 %
Dyslipidémie 29 %
Tabagisme 14 %
Diabète 14 %
Cardiopathie ischémique 7 %
Dépression 16 %
Hypertrophie bénigne prostate 10 %
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Causes de dysfonction érectile

A

→ psychogène : dépression, stress; anxiété
→ organique : vasculaire, HTA, diab!te, artérite
→ neurologique : SNC (Parkinson, hémiplégie, paraplégie), neuropathies périphériques (diabète, alcoolisme)
→ médicamenteuse : (antihypertenseur, hypolipémiants; antidépresseurs, traitement hormonal du cancer de la prostate)
→ toxique : alcoolisme, tabagisme, drogues
→ traumatique : intervention, radiothérapie pelvienne
→ tissulaire : dégénérescence du corps caverneux, vieillissement, traumatisme, priapisme, maladie de Peyronie
→ hormonale : hypogonadisme I ou II, insuffisance rénale (↓ testéronémie par élimination de la testostérone accrue, une anomalie de sécrétion et une résistance à l’hCG des cellules de Leydig), insuffisance hépatique (hypoalbuminémie), andropause

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Diagnostic de dysfonction érectile

A
→ Signes fonctionnels :
- Troubles de l'érection (rigidité insuffisante) 
    En qualité
    En durée
- Troubles de la libido (désir sexuel)
- Troubles de l'éjaculation
    Précoce
    Rétrograde
Absente
- Troubles de l'orgasme (plaisir)
    Diminué
    Absent
    Douloureux
→ Interrogatoire :
- Facteur déclenchant
    Stress (santé, travail, ...)
    Angoisse d'échec (ou anxiété de performance)
    Conflit conjugal
- Mode d'installation
    Brutal (psychogène)
    Progressif (organique)
- Erections nocturnes ou matinales
    Présentes = origine psychogène
    Absentes = origine organique

→ Examens complémentaires
En milieu spécialisé et en fonction du contexte clinique

=> Biologiques : Glycémie, cholestérolémie, testostéronémie

=> Rigidimétrie nocturne : Recherche la présence d’érections nocturnes

=> Injection intra-caverneuse (IIC) de prostaglandine E1 (PGE1)

=> Exploration vasculaire :
Echo doppler des artères péniennes (+ IIC PGE1)
Artériographie +/-
Cavernographie +/-

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Traitement de la dysfonction érectile

A

Médical
• Psychothérapie (sexologue)
• Inhibiteurs de la PDE5 : sildénafil (Viagra®), tadalafil (Cialis®), vardénafil (Lévitra®)
• Injections intra caverneuses :
PGE1 +++ : alprostadil (Caverject®, Edex®)
Alpha‐bloquant ++
• Pompes à dépression

Chirurgical
Ligature veine dorsale de la verge +/‐
Revascularisation +/‐
Prothèses péniennes ++

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Mécanisme d’action du sildénafil, tadalafil, vardéfinil

A
  • Inhibiteur spécifique des PDE5 à GMP cyclique dans le muscle lisse dégradation du GMPc
  • ↓ concentrations de GMPc
    dans le muscle lisse + ↑ effet du monoxyde d’azote (NO)
  • relaxation du muscle lisse et vasodilatation

↪ patients atteints de HTAP
vasodilatation du lit vasculaire pulmonaire (en moindre degré, de la circulation systémique)

↪ patients atteints de dysfonctionnement érectile
↑ influx de sang dans le corpus cavernosum

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Anatomie de la prostate

A

Plusieurs lobes :
• un lobe antérieur
• deux lobes latéraux
• un lobe médian

Types cellulaires :
• glandulaires : sécrètent les liquides pour l’éjaculation
• musculaires : règlent le jet d’urine et l’éjaculation
• fibreuses : maintiennent la structure de la glande

Trois zones :
• zone périphérique : proche du rectum, accessible au toucher rectal, la plus grande zone
↪ siège de 75 % des tumeurs malignes
• zone transitionnelle (de transition) : au milieu, entoure l’urètre.
↪ Siège de l’adénome de la prostate (hypertrophie bénigne de la prostate, surtout après 40 ans)
• zone centrale: à la base entourant les canaux éjaculateurs.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Prostatite bactérienne aigüe

A

= Infection bactérienne de la prostate, identifiée par un ECBU réalisé en milieu de jet urinaire

→ Diagnostic biologique :
•  ECBU : 
-leucocytes > 10 000/ml
-germes > 105/ml
•  Hémocultures souvent positives

→ Etiologie : Escherichia coli, entérocoque, Proteus spp, Serratia spp, Streptocoques, pyocyaniques, …

→ Facteurs favorisants : sondages, manoeuvres endoscopiques, troubles mictionnels obstructifs
(adénome de prostate ++)

→ Manifestations cliniques :
• fièvre souvent élevée et hectique (prolongée, avec d’importantes oscillations de temps)
• douleur abdomino‐pelvienne
• troubles mictionnels aggravés (brûlures mictionnelles,
pollakiurie, dysurie)
• formes extrêmes : rétention urinaire aigüe, plus ou
moins réversible après traitement

→ Traitement
- antibiothérapie prolongée (ciprofloxacine, la lévofloxacine et l’ofloxacine en probabiliste car très bonne diffusion prostatique: fluoroquinolones à privilégier ⚠ contrairement aux infections urinaires chez la femme - alternative ; cotrimoxazole)
‐ drainage vésical par cystocathéter si rétention urinaire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Hyperplasie bénigne de la prostate

  • définition ?
  • épidémiologie?
  • manifestations cliniques?
  • complications
  • prise en charge ?
A

« tumeur » ou « hypertrophie » bénigne de la prostate, développée avec le temps au dépend de sa zone transitionnelle.

→ Epidémiologie
• incidence augmente avec l’âge
• HBP très fréquente sur le plan histologique après 50 ans
• développement androgéno‐dépendant de l ’HBP
• variations géographiques mondiales importantes encore mal expliquées (caucasiens&raquo_space; asiatiques)
• facteurs alimentaires ?, hormonaux ?, génétiques ?, rôle de l ’inflammation ?

→ Manifestations cliniques
☞  HBP longtemps asymptomatique (développement très lent)
↪ Troubles mictionnels « obstructifs » :
‐ Dysurie
‐ Faiblesse du jet et sensation de vidange incomplète (résidu post‐mictionnel, gouttes retardataires)
‐ mictions par regorgement
‐ rétention urinaire aiguë
↪ Troubles mictionnels « irritatifs »
‐ Pollakiurie
‐ Besoins impérieux
‐ Incontinence par impériosité
→ Complications :
• hématurie macroscopique
• rétention vésicale aigüe
• surinfection : prostatite aigüe
• rétention vésicale chronique
• calculs vésicaux
• dilatation du haut appareil urinaire et
• risque d ’insuffisance rénale obstructive
→ Prise en charge :
• Score symptomatique (IPSS)
• Toucher rectal
• Débitmétrie urinaire
• Urodynamique (courbe débit/pression)
• Echographie rénale et vésicale
• Autres : UIV, cystoscopie, UCRM, urodynamique avec
courbe débit/pression ...
  • Phytothérapie : Serenoa repens, Prunier d’Afrique (Tadénan®, Permixon®)
  • Alpha 1‐bloquants : ↓ le tonus du muscle lisse, vessie et urètre (tamsulosine Omexel®, Mécir® ; alfusozine (Xatral®)

• Inhibiteurs de la 5‐alpha testostérone réductase : ↓ les taux circulants de dihydrotestostérone (DHT) en inhibant les
isoenzymes 1 et 2 de la 5‐α réductase, responsables de la transformation de la testostérone en 5‐alpha‐DHT (finastéride,
Chibroproscar® ; dutastéride, Avodart®)
→ le volume ↑ lorsque 5-DHT ↑

  • Anticholinergiques (M3): ↓ tonus du détrusor de la vessie
  • Traitements combinés +/‐
Prise en charge chirurgicale :
• Résection de prostate
• Incision cervico‐prostatique
• Adénectomie chirurgicale ou énucléation
endoscopique
• Prothèse prostatique
• Thermothérapie (micro‐ondes, radiofréquences)
• Sondage vésical et cathéter sus‐pubien
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Cancer de la prostate

  • signes cliniques
  • prise en charge ?
A

Le cancer de la prostate, à son stade
de début, est le plus souvent asymptomatique.

Dans une forme évoluée, il peut engendrer les symptômes suivants :
• Des changements au niveau des mictions
→ besoin fréquent ou urgent d’uriner,
→ difficulté à commencer à uriner ou à cesser d’uriner,
→ incapacité d’uriner,
→ jet d’urine faible ou réduit, ou qui s’interrompt,
→ la sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie,
→ la sensation de brûlure ou de douleur en urinant,
→ la présence de sang dans l’urine ou le sperme.
• Des éjaculations douloureuses
• Des troubles de l’érection

Diagnostic différentiel avec l’hypertrophie bénigne de la prostate

Métastases fréquentes : os, poumons, cerveau ou ganglions lymphatiques.

Au stade avancé (métastatique) :
• troubles mictionnels ou de l’éjaculation (douleur à
l’éjaculation, présence de sang dans l’urine ou le sperme);
• douleur résultant des pressions exercées sur la colonne
vertébrale ou sur le bassin;
• douleur ou de la raideur dans le bas du dos, les hanches ou le haut des cuisses.

☞ Prise en charge (recommandations AFU)
• entre 50 et 75 ans PSA et toucher rectal tous les ans
• dès 45 ans s’il existe un risque familial ou ethnique (2 parents proches (ou plus) atteints de cancer de la prostate, origine africaine ou antillaise.
• Si test anormal, consultation auprès d’un urologue
• Une biopsie est recommandée pour un taux de PSA au‐dessus de la valeur seuil (10 biopsies échoguidées sous AL)

Prise en charge thérapeutique :
• Comorbidités et antécédents du patient
• Après 75 ans, les indications dépendent de l’espérance de vie du patient :
- Espérance de vie > 10 ans : discuter traitement curatif en fonction de la tumeur (PBP)
- Espérance de vie < 10 ans :
‐ PSA élevé, patient asymptomatique : surveillance clinique
‐ PSA élevé patient symptomatique : indication de PBP

Prise en charge chirurgicale, thermothérapie, curithérapie
Traitement des tumeurs métastatiques
• patients non symptomatiques : hormonothérapie précoce
• patients symptomatiques : hormonothérapie
- Pulpectomie bilatérale (castration chirurgicale)
‐ Anti‐androgènes
‐ Agonistes de la LH‐RH
‐ BAC (blocage androgénique complet = anti‐androgène non
stéroïdien (AANS) + agoniste de la LH‐RH)
• Intérêt du traitement anti‐ostéoporotique d’emblée ? (biphosphonates)

Traitement des tumeurs hormono‐résistantes :
• Changement d’anti‐androgène
• Retrait de l’anti‐androgène
• OEstrogènes à fortes doses
• Chimiothérapie avec Taxanes, Mitoxantrone,…
• Traitement des complications : Radiothérapie
antalgique, REP, Sondes JJ.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

L’incontinence urinaire

A

• Perte involontaire d’urine : problème social ou d’hygiène ++
☞ Pas une maladie mais un symptôme pouvant être géré ou
traité
☞ Le vieillissement n’est pas responsable, mais contribue.

Types d’incontinence :
• Organique : système vésicosphinctérien
• Fonctionnelle

Incontinence persistante :
• D’effort
• Par impériosité
• Par rétention

Causes d'incontinences transitoire
•Mobilité réduite 
•État confusionnel aigu
•Infection urinaire
•Constipation sévère
•Hypercalcémie
•Prise de médicaments : diurétiques, sédatifs…
•Hyperglycémie

•Inciter à consulter : exploration diagnostique
•Éviter de mettre des protections perte d’autonomie ++, aggravation
•Solutions fonctionnelles : toilettes adaptées, barres d’appui
•Rééducation vésicale (exercices de Kegel, cônes vaginaux),
gestion des boissons
•Anticholinergiques (relaxant vésical), surveillance
•La duloxétine : antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine noradrénaline → dans l’incontinence d’effort ou de stress

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly