Paralysie faciale Flashcards
1
Q
Quels sont les éléments cliniques en faveur d’une paralysie faciale centrale ?
A
- Nette prédominance du déficit sur la partie inférieure du visage : effacement du pli nasogénien, ptôse de la joue, chute de la commissure labiale, impossibilité de siffler ou de gonfler les joues, attraction de la bouche du côté sain lors du sourire, impossibilité de siffler et de gonfler les joues, stase alimentaire dans le sillon gingivojugal, signe du peaucier de Babinski
- Dissociation automatico-volontaire : asymétrie plus marquée lors des mouvements volontaires exécutés sur consigne que lors des mouvements automatiques spontanés (mimiques, rires)
+/- déficit moteur de l’hémicorps homolatéral
2
Q
Quels sont les éléments cliniques en faveur d’une paralysie faciale périphérique ?
A
- Atteinte de la totalité du visage : signes de PFC + fermeture incomplète de la paupière (lagophtalmie), découvrant la bascule du globe oculaire vers le haut et le dehors (signe de Charles Bell), raréfaction/absence de clignement, effacement des rides du front, sourcil abaissé
- Pas de dissociation automatico-volontaire
- Élocution labiale gênée et mastication imparfaite
- Formes frustes : cils plus apparents du côté paralysé que du côté sain à l’occlusion forcée des yeux (signe des cils de Souques)
- Réflexe cornéen aboli (atteinte du muscle orbiculaire innervé par le VII) bien que la sensibilité de la cornée soit préservée (nerf V intact), abolition des réflexes nasopalpébral, cochléopalpébral et du clignement à la menace
- Hypoesthésie cutanée dans la zone de Ramsay-Hunt (conque de l’oreille, CAE), hyperacousie douloureuse par atteinte du muscle stapédien
- Agueusie des 2/3 antérieurs de l’hémi-langue
- Tarissement des sécrétions lacrymales (test de Schirmer +)
- Diminution de la sécrétion salivaire de la glande submandibulaire
- Examen des autres paires crâniennes normal
- PFP bilatérale : visage atone, inexpressif, signe de Charles Bell bilatéral, troubles de l’élocution et de la mastication importants
3
Q
Quelles sont les principales étiologies possibles de PFC ?
A
- AVC
- TC compliqué
- Tumeur cérébrale
- Inflammatoire
4
Q
Quelles sont les principales étiologies possibles de PFP ?
A
- Paralysie faciale aiguë idiopathique = a frigore ++ (diagnostic d’élimination) :
- due à une réactivation virale (groupe herpès, HSV-1 ++)
- le matin ou après exposition au froid, totalement isolée
- guérison complète dans la plupart des cas, récupération incomplète dans 5-10% des cas (hémispasme facial, mouvements syncinétiques, syndrome des «larmes de crocodile»)
- Traumatiques : TC avec fracture du rocher, plaie de la région parotidienne, chirurgie (espace ponto-cérébelleux, MAI, oreille, parotide)
- Vasculaires : association à une hémiplégie controlatérale respectant la face = syndrome alterne du tronc cérébral par atteinte de la protubérance
- SEP
- Syndrome de Guillain-Barré
- Infectieuses : zona du ganglion géniculé (éruption vésiculeuse dans la zone de Ramsay-Hunt, douleur, atteinte auditive/vestibulaire), pathologie ORL (OMA, cholestéatome, tuberculose), méningoradiculite (coxsackie, herpès, oreillons, Lyme), VIH
- Diabète
- Maladies inflammatoires générales : sarcoïdose (syndrome de Heerfordt), syndrome de Melkerson-Rosenthal, GPA
- Tumorales : tumeur du rocher ++ (neurinome du VII intrapétreux, méningiome, cholestéatome primitif du rocher,…), tumeur de l’angle ponto-cérébelleux, gliome du tronc cérébral, métastase de la base du crâne, méningoradiculite carcinomateuse, tumeurs malignes de la région parotidienne
- PF néonatales : malformative (syndrome de Moebius, agénésie du VII) ou par compression du nerf facial à son émergence au cours du travail/par une branche de forceps
NB : Devant une PFP bilatérale, penser à Guillain-Barré, Lyme, VIH, sarcoïdose, Melkerson-Rosenthal
5
Q
Quels sont les éléments de la prise en charge d’une paralysie faciale a frigore ?
A
- CTC thérapie orale : 1 mg/kg/j 10 jours de prednisolone, instauration la plus précoce possible
- TTT antiviral par valaciclovir, intérêt si prescrit précocement dans les premiers jours
- Décompression chirurgicale du VII intrapétreux dans les formes graves
- Prévention des complications oculaires : dépistage de la kératite et prévention par pommade, larmes artificielles et pansement occlusif la nuit +/- tarsorraphie transitoire, injection de toxine botulique dans le muscle releveur de la paupière
- Par le malade ou le kinésithérapeute : massages et mouvements faciaux pour maintenir le tonus musculaire /!\ pas d’électrothérapie car risque d’aggravation vers le spasme hémifacial
- Spasme hémifacial : injection de toxine botulique