AVC Flashcards
Quel est l’âge moyen de survenue d’un AVC ?
73 ans (70 ans pour les hommes et 76 ans pour les femmes)
Quels sont les différents types de pathologies vasculaires cérébrales regroupées sous le terme d’AVC ?
- Ischémies cérébrales artérielles (80%)
- transitoires : AIT
- constituées : infarctus cérébraux
- Hémorragies cérébrales ou intraparenchymateuses (20% dont 1/4 d’HSA)
- Thromboses veineuses cérébrales (rares)
À quel rang se placent les AVC en termes de handicap et de mortalité ?
- 1ère cause de handicap moteur
- 2ème cause de TNC majeurs (après Alzheimer)
- 3ème cause de mortalité pour les hommes (après Kc et IDM) et 1ère pour les femmes
Quelles sont les deux zones décrites lors d’une ischémie cérébrale ?
- Zone centrale, où la nécrose s’installe rapidement, responsable des séquelles neurologiques
- Zone périphérique = zone de pénombre, où les perturbations tissulaires sont réversibles si le débit sanguin cérébral est rétabli rapidement, responsable des symptômes présentés par le patient
Quelle présentation clinique, de manière générale, doit faire évoquer un AVC ?
Déficit neurologique (pertes de fonctions uniquement) focal (corrélation anatomoclinique) d’apparition brutale (intensité maximale en < 2 min)
Quelles données cliniques ou du contexte orientent plutôt vers un AVC de nature ischémique (infarctus cérébral) ?
- Affection cardiaque emboligène connue (valvulopathie, trouble du rythme)
- Manifestations antérieures de la maladie athéroscléreuse (coronaropathie, AOMI)
- Tableau clinique correspondant à un territoire artériel
+ argument de fréquence épidémiologique
Quelles données cliniques ou du contexte orientent plutôt vers un AVC de nature hémorragique (hémorragie intra parenchymateuse) ?
- Troubles de la coagulation
- Symptomatologie d’HTIC associée précoce (céphalées, nausées, vomissements, troubles de la conscience)
- Symptomatologie ne répondant pas à une systématisation artérielle
- Céphalées plus fréquentes et plus sévères
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébral sylvien superficiel ?
- Déficit moteur controlatéral d’intensité variable à prédominance brachio-faciale
- Troubles sensitifs dans le même territoire
- HLH
- Si atteinte de l’hémisphère majeur : aphasie de Broca (infarctus antérieur) ou de Wernicke (infarctus postérieur), apraxie idéomotrice et idéatoire (atteinte pariétale)
- Si atteinte de l’hémisphère mineur : anosognosie, hémiasomatognosie, héminégligence (spatiale, motrice, visuelle)
Quelles sont les caractéristiques cliniques d’une aphasie de Broca ? Quel est le niveau de l’atteinte correspondant ?
Aphasie d’expression (motrice) et non fluente : atteinte du pied de la 3ème circonvolution frontale
Quelles sont les caractéristiques cliniques d’une aphasie de Wernicke ? Quel est le niveau de l’atteinte correspondant ?
Aphasie de compréhension (sensorielle) et fluente : atteinte temporale postérieure
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébral sylvien profond ?
Hémiplégie massive proportionnelle (atteinte de la capsule interne)
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébral sylvien total ?
- Hémiplégie massive proportionnelle + hémianesthésie
- Aphasie globale si atteinte de l’hémisphère majeur
- Déviation conjuguée de la tête et des yeux vers la lésion (atteinte de l’aire oculocéphalogyre frontale)
- Troubles de conscience initiaux fréquents
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébral dans le territoire de l’artère choroïdienne antérieure ?
Vascularisation du bras postérieur de la capsule interne -> Syndrome des 3 «H» : hémiplégie, hémianesthésie, HLH controlatérale à l’occlusion artérielle
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébral dans le territoire de l’artère cérébrale antérieure ?
- Hémiplégie à prédominance crurale avec troubles sensitifs
- Apraxie idéomotrice de la main
- Syndrome frontal (adynamie, syndrome dysexécutif)
- Atteinte bilatérale et complète : mutisme akinétique
Qu’est ce que le syndrome opticopyramidal ?
Association infarctus cérébral antérieur et/ou sylvien + cécité monoculaire controlatérale à l’hémiplégie par atteinte de l’artère ophtalmique : suggère une occlusion carotidienne homolatérale à l’artère ophtalmique atteinte
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébral dans le territoire superficiel de l’artère cérébrale postérieure ?
- HLH souvent isolée
+/- alexie/agnosie visuelle si hémisphère majeur
+/- troubles de la représentation spatiale et prosopagnosie si hémisphère mineur
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébral dans le territoire profond de l’artère cérébrale postérieure ?
- Syndrome thalamique :
- troubles sensitifs à tous les modes de l’hémicorps controlatéral
- parfois douleurs neuropathiques intenses (voire hyperpathie) de l’hémicorps controlatéral, d’apparition subaiguë ou chronique
- rarement mouvements anormaux de la main
- Si atteinte bilatérale et complète : cécité corticale et troubles mnésiques (syndrome de Korsakoff par atteinte bilatérale de la face interne des lobes temporaux)
Quelle est la définition d’un syndrome alterne ?
Atteinte d’un nerf crânien du côté de la lésion + atteinte d’une voie longue sensitive ou motrice controlatérale à la lésion
Quelle est l’étiologie du syndrome de Wallenberg ?
Infarctus de la partie latérale de la moelle allongée (rétro-olivaire) irriguée par l’artère de la fossette latérale de la moelle allongée, branche de l’artère cérébelleuse postéro-inférieure (PICA)
Quelle est la présentation clinique du syndrome de Wallenberg à la phase d’état ?
Du côté de la lésion :
- Syndrome de Claude Bernard Horner (voie sympathique)
- Hémisyndrome cérébelleux (pédoncule cérébelleux inférieur)
- Syndrome vestibulaire avec nystagmus rotatoire (VIII)
- Troubles de phonation et de déglutition, signe du rideau (IX, X)
- Anesthésie de l’hémiface (V)
Du côté opposé : anesthésie thermoalgique de l’hémicorps épargnant la face (faisceau spinothalamique)
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus du tronc cérébral ?
- Syndromes alternes
+/- infarctus hémisphériques d’aval - Si atteinte grave (notamment occlusion du tronc basilaire) : coma pouvant mener au décès, atteinte motrice bilatérale avec au maximum un locked-in syndrome (infarctus du pied de la protubérance)
Quelle est la présentation clinique d’un locked-in syndrome ?
Quadriplégie avec diplégie faciale, le seul mouvement possible étant la verticalité des yeux, conscience normale
Quelle est la présentation clinique d’un infarctus cérébelleux ?
- Parfois asymptomatique
- Trouble de l’équilibre avec hémisyndrome cérébelleux ipsilatéral à la lésion
- Risque vital en cas d’infarctus de grande taille par :
- compression du tronc cérébral par l’œdème cérébelleux
- hydrocéphalie aiguë par compression du 4ème ventricule
Quels tableaux cliniques sont évocateurs d’un petit infarctus profond ou «lacune» ?
- Fluctuation à la phase initiale de l’intensité des manifestations cliniques
- Patient hypertendu ++
- Manifestations évocatrices :
- hémiplégie motrice pure (capsule interne)
- hémianesthésie pure d’un hémicorps ou à prédominance chéiro-orale (thalamus)
- hémiparésie + hémihypoesthésie (tronc cérébral)
- dysarthrie + main malhabile (bras postérieur de la capsule interne ou pied de la protubérance)
- hémiparésie + hémi-ataxie (protubérance ou substance blanche hémisphérique)
- Parfois état multilacunaire (cf. question spécifique)
Qu’est-ce qu’un état multilacunaire ? Quelle est sa présentation clinique ?
Conséquence de la multiplication des petits infarctus profonds, il associe : syndrome pseudo-bulbaire, troubles de la déglutition et de la phonation (voix nasonée), rires et pleurs spasmodiques, marche à petits pas, troubles sphinctériens, détérioration des fonctions cognitives
Qu’est-ce qu’un AIT ?
Épisode bref (habituellement < 1h) de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale cérébrale ou rétinienne, sans lésion cérébrale identifiable en imagerie
Quels sont les symptômes évocateurs d’un AIT carotidien ?
- Cécité monoculaire ou HLH
- Troubles du langage (aphasie)
- Troubles moteurs et/ou sensitifs unilatéraux touchant la face et/ou les membres
Quels sont les symptômes évocateurs d’un AIT vertébrobasilaire ?
- Troubles moteurs et/ou sensitifs bilatéraux ou à bascule d’un épisode à l’autre, touchant la face et/ou les membres
- HLH ou cécité corticale
Quel score évalue le risque de récidive à court terme post-AIT ?
Score ABCD2 : plus le score est élevé, plus le risque est important
- Age >= 60 ans (1)
- Blood pressure : PAS >= 140 ou PAD >= 90 (1)
- Clinique : déficit moteur unilatéral (2), trouble du langage isolé (1), autre (0)
- Durée : < 10 min (0), 10-59 min (1), > 60 min (2)
- Diabète (1)
NB : Risque d’autant plus accru qu’il existe un infarctus visible à l’imagerie cérébrale malgré la disparition des symptômes (infarctus constitué régressif), une sténose extra/intracrânienne des TSA ou une FA
Quels sont les principaux diagnostics différentiels de l’AIT ?
- Neurologiques :
- aura migraineuse (marche migraineuse progressive)
- crise épileptique partielle (ou déficit post-critique) révélatrice d’une lésion sous jacente (tumeur,…)
- Métaboliques :
- hypoglycémie
- hypoNa
- mitochondriopathie
- Autres :
- VPPB ou maladie de Ménière (vertige)
- glaucome ou pathologie rétinienne (trouble visuel)
- lipothymie, trouble de conversion,…
Quelles sont les principales étiologies possibles d’infarctus cérébraux ?
- Macroangiopathies :
- athérosclérose ++ (30%) : sténose significative si > 50% d’une artère en amont de l’infarctus et présence de FDR CV
- dissection des artères cervicoencéphaliques
- autres : syndrome de vasoconstriction réversible (ISRS, vasoconstricteurs nasaux, cannabis,…), artérites (maladie de Horton,…)
- Microangiopathies :
- lipohyalinose d’une artériole profonde = infarctus lacunaires ++ (20%) : favorisé par HTA
- autres : maladies génétiques (CADASIL), artérite primitive du SNC ou secondaire (petites artères distales)
- Cardiopathies emboligènes (20%) : FA ++, valvulopathie (avec ou sans prothèse), EI,…
- Autres : états prothrombotiques (hémopathie notamment SMP, CIVD, SAPL), maladies métaboliques rares (drépanocytose, Fabry, mitochondriopathies,…)
Par quels mécanismes l’athérosclérose peut-elle conduire à un infarctus cérébral ?
- Thromboembolique ++ : fragmentation d’un thrombus sur plaque et occlusion d’une artère distale
- Thrombotique : occlusion artérielle au contact de la plaque
- Hémodynamique (rare, sur sténose serrée)
Quelles sont les localisations privilégiées de l’athérosclérose à l’étage cervicoencéphalique ?
- Circulation antérieure : origine des carotides internes, siphons carotidiens, origine des artères sylviennes
- Circulation postérieure : origine des artères vertébrales, tronc basilaire
- Origine des artères perforantes
Quelle est la cause la plus fréquente des infarctus cérébraux du sujet jeune ?
Dissections des artères cervicoencéphaliques