Addiction à l’alcool, complications neurologiques de l’alcoolisme Flashcards
Quels sont les principaux signes cliniques de gravité à rechercher chez un patient en coma éthylique ?
- Aréactivité
- Mydriase
- Hypotonie
- Dépression respiratoire
- Hypothermie
- Hypotension
Quels sont les troubles métaboliques à rechercher systématiquement chez un patient en coma éthylique ?
- Hypoglycémie
- Acidocétose
- Hyponatrémie
Quelles sont les principales complications neurologiques aiguës du sevrage alcoolique ?
- Crise d’épilepsie
- Delirium tremens
Quels sont les principaux signes de pré-DT à dépister chez un patient en sevrage éthylique ?
- Inversion du rythme nycthéméral
- Cauchemars
- Irritabilité
- Anxiété
- Sueurs
- Tremblement postural des mains
Quelle est la prise en charge d’un patient en sevrage éthylique présentant des signes de pré-DT ?
- Hydratation PO
- Vitaminothérapie B1, B6, PP
+/- Benzodiazépines PO ou IV si agitation ++ - Surveillance cardio-respiratoire
Comment se manifeste cliniquement un DT chez un patient en sevrage éthylique ?
- Syndrome confuso-onirique : propos incohérents, agitation, hallucinations visuelles ++ avec zoopsie/scènes d’agression -> agressivité et réactions de frayeurs
- Syndrome physique : fièvre, sueurs, trémulations +/- déshydratation, modifications de la PA, tachycardie, troubles du rythme
+/- Crises d’épilepsie voire état de mal
Quelle est la prise en charge d’un patient en sevrage éthylique présentant un DT ?
- Urgence médicale
- Hydratation adaptée au bilan électrolytique répété, avec surveillance de la diurèse
- Apport vitaminique B1, B6, PP
- Correction d’une éventuelle hypokaliémie
- Benzodiazépines IV (dose de charge diazépam 10 mg/h, lorazépam si IHC)
- Correction de l’hyperthermie (antipyrétiques)
- Recours prudent aux neuroleptiques, uniquement si hallucinations persistantes malgré benzodiazépines
- TTT des facteurs favorisants ou aggravants
Quelles sont les principales complications neurologiques directes de l’alcoolisme chronique ?
- Encéphalopathies : Gayet-Wernicke, pellagreuse, hépatique
- Troubles cognitifs : démence alcoolique, maladie de Marchiafava-Bignami, syndrome de Korsakoff
- Épilepsie
- Atrophie cérébelleuse (vermienne)
- Neuropathies : neuropathie optique alcoolo-tabagique, polyneuropathie longueur-dépendante, neuropathies focales
- Myopathies : aiguë (rare), chronique (fréquente)
A quoi est due l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke chez un patient éthylique chronique ?
Carence en vitamine B1, parfois induite par un apport glucidique
Comment peut se manifester cliniquement une encéphalopathie de Gayet-Wernicke chez un patient éthylique chronique ?
- Syndrome confusionnel
- Signes oculomoteurs : paralysie oculomotrice, paralysie de fonction, nystagmus
- Syndrome cérébelleux statique
- Hypertonie oppositionnelle
Quels examens paracliniques sont utiles au diagnostic d’encéphalopathie de Gayet-Wernicke chez un patient éthylique chronique ?
- Dosage de la vitamine B1 (effondré)
- IRM : hypersignal FLAIR du corps mamillaire en coupe sagittale
Quelle est la prise en charge d’une encéphalopathie de Gayet-Wernicke chez un patient éthylique chronique ?
- TTT en urgence : vitamine B1 IV
- Prévention : supplémentation systématique en B1 + prescription systématique de B1 lors d’un apport glucosé chez tout patient éthylique chronique dénutri
A quoi est due l’encéphalopathie pellagreuse chez un patient éthylique chronique ?
Carence en vitamine PP
Comment se manifeste cliniquement une encéphalopathie pellagreuse chez un patient éthylique chronique ?
- Confusion mentale
- Hypertonie extra-pyramidale
+/- Troubles digestifs et signes cutanéomuqueux (glossite, desquamation)
NB : 3D (démence, digestif, dermato)
Quelle est la prise en charge d’une encéphalopathie pellagreuse chez un patient éthylique chronique ?
- TTT : Vitamine PP parentérale
- Prévention : prescription systématique de PP chez tout patient éthylique chronique dénutri
A quoi est due l’encéphalopathie hépatique chez un patient éthylique chronique ?
Secondaire à l’insuffisance hépatique de la cirrhose
Comment se manifeste cliniquement une encéphalopathie hépatique chez un patient éthylique chronique ?
- Confusion mentale
- Astérixis
+/- Signes extra-pyramidaux, crises d’épilepsie - Jusqu’au stade de coma avec myoclonies, signes focaux, mouvements de décérébration possibles
Quelle est la prise en charge d’une encéphalopathie hépatique chez un patient éthylique chronique ?
- TTT : lactulose, néomycine par SNG ou lavement
- Prévention par le TTT des facteurs déclenchants
A quoi correspond la maladie de Marchiafava-Bignami chez un patient éthylique chronique ?
Démyélinisation du corps calleux (hypodense au scanner, hyposignal T1 à l’IRM), spécifique de l’alcoolisme
Comment peut se manifester cliniquement la maladie de Marchiafava-Bignami chez un patient éthylique chronique ?
- Démence avec mutisme akinétique
- Troubles de la marche : astasie-abasie, désapprentissage de la marche
- Dysarthrie
- Hypertonie
- Signes de dysconnexion calleuse mis en évidence souvent a posteriori
- Rare tableau d’encéphalopathie avec confusion, coma
A quoi est dû le syndrome de Korsakoff chez un patient éthylique chronique ?
- Carence en vitamine B1
- Le plus souvent conséquence de l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke mal ou non traitée, plus rarement, apparaît d’emblée
- Atteinte des corps mamillaires, des noyaux dorsomédians du thalamus, du trigone et du gyrus cingulaire
Comment se manifeste cliniquement le syndrome de Korsakoff chez un patient éthylique chronique ?
Syndrome amnésique + signes frontaux : amnésie antérograde, fausses reconnaissances, fabulations, anosognosie
Comment se manifeste cliniquement une neuropathie optique alcoolo-tabagique ?
- BAV bilatérale
- Dyschromatopsie
- Scotome central
- Pâleur papillaire tardive
Comment se manifeste cliniquement une polyneuropathie longueur-dépendante chez un patient éthylique chronique ?
- Forme chronique
- crampes nocturnes, fatigabilité à la marche, douleur à la pression des mollets, hypoesthésie douloureuse, aréflexie achilléenne
- à un stade évolué : douleurs, anesthésie distale symétrique en chaussettes, steppage, signes trophiques = neuropathie autonome distale (dépilation, troubles de la sudation, impuissance, MPP) et cardiaque
- Forme aiguë : paraparésie douloureuse amyotrophiante, flasque, aréflexique, d’installation rapide (~ 24h)
Quelles sont les principales complications neurologiques indirectes de l’alcoolisme chronique ?
- Myélinolyse centropontine
- AVC : ischémique (thrombo-embolie d’origine cardiaque), hémorragie cérébrale ou méningée (troubles de coagulation, HTA)
- TC : chutes -> contusions, HSD, HED
- Neuro-infections (méningite tuberculeuse par exemple)
- Neuropathie au disulfirame (donné pour son effet antabuse lors de la consommation d’alcool)
- Syndrome alcoolique fœtal
Comment se manifeste cliniquement la myélinolyse centropontine ?
- Troubles de la vigilance
- Tétraplégie
- Signes pseudo-bulbaires
Comment se manifeste cliniquement la neuropathie au disulfirame ?
Neuropathie axonale distale sensitive, douloureuse +/- toxicité centrale (somnolence, céphalées)