Maladie de Parkinson Flashcards
Quelles sont les caractéristiques du syndrome parkinsonien ?
- Akinésie/Bradykinésie/Hypokinésie
- Rigidité plastique
- Tremblement de repos
Quelle est la cause globale des syndromes parkinsoniens ?
Déficit dopaminergique
Quel est le processus physiopathologique à l’origine de la maladie de Parkinson ?
Processus neurodégénératif à l’origine d’une perte progressive des neurones dopaminergiques de la voie nigro-striatale, s’étendant ensuite à d’autres neurones moteurs et non moteurs
Comment se manifestent les signes de la triade parkinsonienne dans la maladie de Parkinson ?
Manifestation unilatérale ou asymétrique ++
- Tremblement de repos, lent, membres/lèvres/menton, aggravé par les émotions et le calcul mental
- Rigidité de type plastique (roue dentée, manœuvre de Froment)
- A/Brady/Hypokinésie avec micrographie, gêne dans les activités de la vie quotidienne, troubles de la marche (lente, à petits pas, perte du ballant des bras), hypomimie, ralentissement des gestes alternatifs rapides, voix monocorde et monotone
Quels sont les différents drapeaux rouges permettant de différencier une maladie de Parkinson d’une autre cause de syndrome parkinsonien ?
- Absence de réponse prolongée au TTT dopaminergique
- Progression rapide avec chutes précoces
- Signes précoces d’atteinte cognitive, pseudo-bulbaire ou de dysautonomie
- Syndrome cérébelleux
- Atteinte pyramidale
- Troubles oculomoteurs
- Signes corticaux
Quel est le traitement médicamenteux initial d’une maladie de Parkinson ?
Avant 65-70 ans :
- Agoniste dopaminergique en monothérapie ou inhibiteur de la monoamine oxydase B (IMAO-B), progression posologique ou association avec L-dopa/IMAO-B si contrôle insatisfaisant
+/- Dompéridone si nausées/vomissements (CI si QTc long)
+/- Anticholinergiques éventuellement chez patients jeunes avec tremblement malgré TTT dopaminergique
Après 65-70 ans :
- L-dopa d’emblée en monothérapie ou IMAO-B, progression posologique ou association avec IMAO-B si contrôle insatisfaisant
+/- Dompéridone si nausées/vomissements
Quels sont les principaux effets indésirables possibles des agonistes dopaminergiques ?
- Effets périphériques plus importants qu’avec la L-dopa : nausées, vomissements, hTO
- Troubles du comportement (20% des patients) : troubles du contrôle des impulsions (jeu pathologique, troubles alimentaires, achats compulsifs, hypersexualité, collectionnisme,…)
- Hallucinations
- Somnolence diurne avec parfois attaques d’endormissement (risque accidentogène)
- OMI
Quels sont les deux types de complications motrices du traitement dopaminergique dans la maladie de Parkinson ?
- Fluctuations d’efficacité du TTT avec réapparition des signes parkinsoniens à distance des prises médicamenteuses (blocages)
- Mouvements involontaires : dyskinésies
Quels sont les différents signes apparaissant lors de la phase du déclin dans la maladie de Parkinson ?
- Déclin moteur : dysarthrie et dysphagie, hypersialorrhée, troubles de la marche (freezing, chutes en avant, festination), de la posture (camptocormie, syndrome de Pise) et de l’équilibre postural (chutes en arrière)
- Déclin cognitif : syndrome dysexécutif, démence, hallucinations voire délire dus au TTT
- Accentuation des troubles dysautonomiques (constipation, hTO, troubles vésico-sphinctériens)
Quels sont les traitements possibles des fluctuations motrices et dyskinésies dans la maladie de Parkinson ?
- Fluctuations motrices : fractionnement de la L-dopa, agoniste dopaminergique, injection apomorphine, ICOMT, IMAO-B
- Dyskinésies : réduction posologies + fractionnement de la L-dopa, amantadine
- Si troubles sévères non contrôlés par les TTT : stimulation haute fréquence du noyau sous-thalamique ou du pallidum interne (< 70 ans, absence de troubles cognitifs/comportementaux sévères), pompe d’apomorphine, administration intraduodénale continue de L-dopa via gastrostomie
Quels sont les traitements des signes non moteurs dans la maladie de Parkinson ?
- Hallucinations, délire : suppression progressive des TTT anti parkinsoniens sauf L-dopa, TTT par clozapine
- Démence : anticholinestérasiques
- Dépression : antidépresseurs
- hTO : mesures hygiéniques, bas de contention, midodrine ou fludrocortisone si insuffisant
- Nausées et vomissements : dompéridone (métoclopramide = neuroleptique caché avec effets parkinsoniens)
- Impériosités mictionnelles : anticholinergiques
- Troubles du sommeil : somnifères, clonazépam si troubles du comportement sévères en SP
Quels sont les principaux diagnostics différentiels de la maladie de Parkinson ?
- Syndromes parkinsoniens iatrogènes : neuroleptiques et neuroleptiques «cachés» ++, inhibiteurs calciques, antidépresseurs
- Syndromes parkinsoniens atypiques (drapeaux rouges ++) : atrophie multisystématisée, paralysie supranucléaire progressive, dégénérescence cortico-basale, démence à corps de Lewy
- Syndromes parkinsoniens vasculaires
- Intoxications : CO, Mn, éphédrone
- Maladie de Wilson
Quelles sont les caractéristiques cliniques d’un syndrome parkinsonien iatrogène ?
- Plutôt symétrique généralement
- Plus fréquemment un tremblement postural ou d’action qu’un tremblement de repos
- Présence possible de dyskinésies bucco-linguo-faciales
- Absence de réponse au TTT dopaminergique
Quelles sont les caractéristiques cliniques de l’atrophie multisystématisée ?
- Syndrome parkinsonien asymétrique
- Syndrome cérébelleux
- Dysautonomie (incontinence urinaire, hTO sévère)
- Irritation pyramidale
Quelles sont les caractéristiques cliniques de la paralysie supranucléaire progressive ?
- Syndrome parkinsonien axial et symétrique
- Paralysie des mouvements oculaires de la verticalité
- Troubles de l’équilibre postural avec chutes précoces
- Troubles cognitifs précoces (apathie, syndrome dysexécutif, démence)