Céphalées aiguës et chroniques Flashcards
1
Q
Quelles sont les principales étiologies à évoquer devant une céphalée inhabituelle à début brutal (< 1h voire < 1 min) ?
A
- HSA
- Syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR)
- Causes donnant plus rarement des céphalées brutales :
- autres hémorragies intracrâniennes
- AVC ischémique
- tumeurs cérébrales
- sinusite aiguë (notamment sphénoïdale)
- Causes pouvant donner un scanner simple normal :
- dissection carotidienne ou vertébrale
- thrombose veineuse cérébrale
- encéphalopathie hypertensive et éclampsie (PRES)
- nécrose pituitaire
- artérite temporale
- AVC ischémique < 3h
- HTIC
- Causes détectées par la PL après imagerie normale : HSA, méningites et méningo-encéphalites
2
Q
Quelles sont les principales étiologies à évoquer devant une céphalée récente à début progressif ?
A
- Méningites et méningo-encéphalites
- Syndromes d’HTIC :
- HTIC symptomatique : hydrocéphalie, processus expansif (tumeur, abcès, HSD), cause vasculaire (thrombose veineuse cérébrale)
- HTIC idiopathique (cf. question spécifique)
- Syndromes d’hTIC :
- céphalée post-PL : brèche durale iatrogène
- hTIC idiopathique : brèche durale spontanée ou apparue après un traumatisme rachidien mineur
- Céphalée post-traumatique aiguë (< 7 jours après TC)
- Artérite temporale (maladie de Horton)
- Affections ophtalmologiques et ORL : sinusites, GAFA
- Affection rhumatologique : arthrose cervicale sévère et/ou conflit discoradiculaire, séquelles de fracture/luxation d’une vertèbre cervicale, PR,…
- Intoxication au CO
- Névralgies faciales et crâniennes secondaires
3
Q
Comment se manifeste l’hypertension intracrânienne idiopathique cliniquement et à l’IRM ?
A
- Jeunes femmes obèses ++
- Céphalée d’HTIC
- Éclipses visuelles
- FO : œdème papillaire, risque d’évolution vers l’atrophie optique
- IRM : absence de cause d’HTIC symptomatique, parfois selle turcique vide, dilatation de la gaine des nerfs optiques et sténoses des sinus veineux transverses
4
Q
Comment se manifeste l’hypotension intracrânienne idiopathique cliniquement et à l’IRM ?
A
- Début progressif (85%), parfois brutal (15%)
- Céphalée posturale avec cervicalgies, acouphènes, hypoacousie, nausées et parfois diplopie horizontale par paralysie du IV
- IRM :
- rehaussement intense des méninges après injection de gadolinium
- déplacement crânio-caudal des structures encéphaliques
+/- aspect collabé des ventricules - Peut se compliquer d’un HSD ou d’une thrombose veineuse cérébrale
5
Q
Quelles sont les principales indications de réalisation d’une imagerie en cas de céphalées chez l’enfant ?
A
- Anomalie de l’examen neurologique, notamment aura migraineuse atypique (motrice ou du tronc cérébral)
- Migraine chez un jeune enfant (< 3 ans)
- Modification du caractère des céphalées
- Signes d’HTIC
- Trouble visuel et/ou oculomoteur
- Vomissements persistants ou augmentant en fréquence
- Signes évocateurs d’une atteinte hypothalamo-hypophysaire
- Retard ou infléchissement statural
- NF1
6
Q
Quelles sont les particularités de la crise de migraine chez l’enfant ?
A
- Crises plus courtes (2-4h)
- Céphalée plus souvent frontale que temporale et plus souvent bilatérale qu’unilatérale (céphalée bifrontale)
- Troubles digestifs marqués, pâleur
7
Q
Quels sont les éléments de la prise en charge thérapeutique des migraines chez l’enfant ?
A
- Règles générales :
- information, réassurance, éducation thérapeutique
- hygiène de vie saine : alimentation équilibrée, activité physique régulière, bonne hygiène de sommeil
- recherche et gestion des facteurs déclenchants (éviction ou coping)
- TTT de la crise migraineuse :
- repos au calme, obscurité
- TTT médicamenteux (dès le début de la crise, pas plus de 2 jours de prise/semaine ou 6 jours de prise/mois de façon régulière) : paracétamol 15 mg/kg ou ibuprofène 10 mg/kg ou sumatriptan 10 à 20 mg en spray nasal (AMM > 12 ans), 2eme prise si échec après 2h
- TTT préventif :
- proposé si > 3-4 crises/mois
- relaxation en 1ère intention ++
- si échec ou indisponibilité, TTT médicamenteux : amitriptyline, propranolol, topiramate, flunarizine, pizotifène