(OK) Item 265 - Lithiase urinaire (commun néphro) Flashcards
Fréquence de la lithiase urinaire en France
8%
2 hommes/1 femme
Vers 35-40 ans
Lithiase oxalocalcique ++
3 composants majoritaires les plus fréquemment retrouvés dans les calculs et leurs types
- oxalates de calcium (70%) : type I monohydraté, type 2 dihydraté
- phosphates de calcium (15%) : type IV, carbapatite, brushite, struvite, à présence de struvite
- acides uriques (10%) : type III
Moins fréquente = Cystine : type V
3 facteurs lithogène métaboliques généraux
- apports liquidiens insuffisants
- apports alimentaires excessifs
- consommation de fibres alimentaires insuffisante
Facteurs favorisants la colique néphrétique
- voyage
- chaleur
- immobilisation
- manque d’hydratation
- activité sportive
- modification de l’alimentation
Aspects cliniques de la colique néphrétique
- douleur lombaire unilatérale, brutale, intense, irradiant vers la fosse iliaque/OGE
- signes urinaires possibles : pollakiurie, brûlure mictionnelle, impériosité, hématurie
- signes digestifs possibles : nausées, vomissements
- agitation, anxiété (pas de position antalgique)
Terrains de la colique néphrétique compliquée
- grossesse
- IRC
- rein transplanté
- rein unique
- uropathie
- traitement par anti-protéases (VIH+)
3 signes de la colique néphrétique compliquée
- oligoanurie/insuffisance rénale
- fièvre
- douleur résistante au tt bien conduit
-> dérivation urinaire en urgence
Principaux diagnostics différentiels de la colique néphrétique (urologiques et non urologiques)
UROLOGIQUES
- pyélonéphrite aiguë
- infarctus rénal
- nécrose papillaire
- douleur scrotale aiguë
NON UROLOGIQUES
- fissuration anévrysme aorte ou ses branches
- dissection aortique
- GEU
- torsion de kyste ovarien ou du cordon spermatique
- affections iléocoliques et appendiculaires
- pancréatite aigue
- colique hépatique
- lombalgie aiguë
- pneumopathie basale
Deux examens d’imagerie possibles pour le diagnostic de la colique néphrétique et du calcul
- échographie + radio d’ASP
ou - TDM abdomino-pelvien non injecté (injecté seulement si doute diagnostique)
Bilan sanguin devant une colique néphrétique
NFS, plaquette, CRP
iono, créat
hémocultures (en + par rapport à néphro)
3 évolutions simples possibles du calcul des voies excrétrices urinaires
- élimination par les voies naturelles au décours d’une colique néphrétique
- persistance au sein des cavités rénales sans conséquences
- dissolution spontanée par alcalinisation du pH urinaire dans le cas des calculs uriques
2 évolutions compliquées possibles du calculs des voies excrétrices urinaires
- obstruction persistante
- infection
Traitement de la colique néphrétique sans signe de gravité ou complication
Traitement médical de la douleur :
- AINS (kétoprofène IV)
- morphine titrée IV si non-réponse ou contre-indication aux AINS
Thérapie médicale expulsive (TME) :
- α-bloquants : tamsulosine, silodosine (hors AMM, non recommandé si calcul > 10 mm)
Contre-indications des AINS
Insuffisance cardiaque, rénale, hépatique sévère Grossesse Ulcère gastrique Hypersensibilité au produit Infection
Traitement de la colique néphrétique avec signes de gravité ou complication
Hospitalisation en urgence
Formes fébriles : ECBU + hémocultures + antibios comme pour pyélonéphrite aiguë grave (C3G IV + amikacine IV)
Drainage des urines par sonde JJ (ou sonde urétérale ou sonde de néphrostomie percutanée) + ECBU des urines pyéliques
Traitement du calcul à distance de l’épisode aigu
4 techniques d’extraction des calculs du plus petit au plus gros calcul
- Lithotritie extracorporelle (LEC)
- Urétéroscopie/urétérorénoscopie
- Néphrolithotomie percutanée (NLPC)
- Chirurgie, coelioscopie
Étapes détaillées du bilan et diagnostic étiologique de la lithiase urinaire
Interrogatoire :
- maladie lithiasique familiale, héréditaire
- épisodes de colique néphrétiques, calculs antérieurs
- terrain goutteux
- immobilisation
- ostéolyse
- traitements par cytolytiques, anti-protéase, calcium, vit D, diurétiques
Évaluation diététique complète avec diététicien
Analyse morphoconstitutionnelle du calcul
Imagerie :
- radio d’ASP
- Ă©chographie
- TDM abdominopelvienne/TAP injectée (référence pour bilan étiologique)
- uro-IRM dans de rares cas (grossesse, insuff rénale, allergie)
- urétéropyélographie rétrograde avant les actes endoscopiques
Bilan métabolique de 1ère intention : Sang : - créat - glycémie - uricémie - calcémie Urines des 24h : - créat - volume urinaire - calcium - acide urique - sodium - urée Urines du matin : - pH - ECBU - densité urinaire (- en option cristallurie si calcul non récupéré)
Traitement médical général de la lithiase urinaire
- 2L d’eau/jour
- activité physique régulière
- réduire : excès de calorie, apport protidique, protéines animales, aliments riches en oxalates, sucre, 7g de sel/jour
- augmenter : fibres
Traitement médical spécifique de la lithiase urique
- alcalinisation des urines (eau de Vichy, bicarbonate de K+)
Objectif : pH Ă 6,5 - 7
Traitement médical spécifique de la lithiase oxalocalcique
- maintenir apport calcique Ă 1g/j
- si laitages : eau pauvre en calcium, sinon : eau riche en calcium
- réduire apports en oxalates
Traitement médical spécifique de la lithiase cystinique
- réduire : apports en méthionine (parmesan…), et en sel
- diurèse alcaline et importante
si échec : D-pénicillamine
Traitement médical spécifique de la lithiase d’infection
Stérilisation urinaire permanente (après retrait du calcul) : antibiothérapie
Suivi au décours d’une colique néphrétique ayant évolué favorablement
- ASP + échographie toutes les 2 semaines jusqu’à 4-6 semaines (calcul doit avoir disparu, sinon retraitement)
- contrôle 1-3 mois après traitement urologique
- suivi d’imagerie à 6-12 mois
- bilan métabolique 6 mois après règles hygiénodiététiques