Manométrie oesophagienne Flashcards
Qu’est ce que c’est ?
- Enregistrement des phénomènes moteurs de l’œsophage
- Etude des contractions et des relaxations
- Technique qui mesure des différences de pression dans les différents segments et sphincters du tube digestif afin de quantifier l’activité mécanique de la paroi digestive
- Technique qui permet d’approcher les qualités propulsives
- En considérant les modifications des pressions
- Dans l’espace et le temps
- Nécessité d’un contact entre le capteur et la paroi digestive
- Enregistrement de pressions uniquement (pas d’analyse de flux)
- Sauf si couplage avec une impédancemétrie : analyse de flux
Classement des troubles moteurs en différentes entités nosologiques
- Nouvelle technique depuis 20 ans : manométrie haute résolution
- Commence à remplacer la manométrie classique
- Permet une représentation anatomique
- Permet une étude temporelle de la déglutition
- Représentation 3D
- Permet mesure des forces de propulsion
- Etude des sphincters
Capteurs de pression à 3 niveaux de l’œsophage
- SSO d’abord (sphincter supérieur de l’œsophage)
- Corps œsophagien ensuite
- SIO après (sphincter inférieur de l’œsophage)
Arrêt de enregistrements au niveau de l’estomac
- La sonde va jusque dans l’estomac pour niveau de pression de référence
- Estomac : pression = 0
Capteurs : transformation d’une énergie mécanique en signal électrique
Faisabilité de la manométrie
Pas de limite d’âge et de poids
Contre-indications locales, anatomiques de passage de la sonde (comme une SNG)
- Atrésie des choanes
- Fausse route
- Macroglossie
Conditions de réalisation de l’examens
- Enfant apaisé, calme, à jeûn (4h avant)
- Les pleurs faussent les résultats : hyperpressions…
- Après explication du déroulé de l’examen
- TOUJOURS après réalisation d’une FOGD avec biopsies
- Etude de l’anatomie œsophagienne
- Etude de la muqueuse (donc biopsies indispensables)
Manométrie : JAMAIS un examen de première intention +++
- Examen invasif à visée diagnostique uniquement
- Nécessité d’avoir une bonne indication à la réalisation de l’examen
- Savoir poser la bonne question, savoir ce qu’on cherche
Indications
Symptômes d’appel
- Dysphagie haute et basse
- Régurgitations
- Vomissements
- Douleur thoracique, gêne rétrosternale
- Perte pondérale : meilleure VPN de la manométrie œsophagienne
- Troubles de déglutition
- Blocages alimentaires
- Eructations
Etiologies : anomalies du SSO
(souvent diagnostics couplés avec ORL : radio-cinéma de déglutition)
- Achalasie du SSO
- Troubles de la relaxation
- Asynchronisme pharyngo-œsophagien
Etiologies : anomalies du SIO
- Achalasie du SIO : PRI > 15 mmHg (N < 15 mmHg) et pas de péristaltisme normal
- Hypotonie du SIO (terrain de RGO)
- Analyse pré-post traitement du SIO (Nissen/dilatations)
Etiologies : anomalies du péristaltisme
- Spasmes œsophagiens : Œsophage marteau-piqueur
- Pressurisations
- Hypo/apéristaltisme
Etiologies : Ondes rétrogrades
- Terrain de RGO
- Mérycisme : y penser +++ régurgitations chroniques, réguliers
Etiologies : hernie hiatale
Séparation > 2 cm entre les 2
Modalités de réalisation
Manométrie basée sur la loi de Laplace
- Pression endoluminale qui s’exerce sur la paroi du TD : Tension pariétale/Rayon du tube P + T/R
- Mesure de différences de pression dans les différents segments du TD
- Permet de mesurer l’activité mécanique de la paroi du tube digestif
36 capteurs de pression
- Espacés de 1 cm
- Circonférentiels
- Moyenne de capteurs de pression mesurée
- Permet un enregistrement très précis de la pression à tout point de l’œsophage
Permet d’obtenir une représentation spatio-temporelle des variations de pression
- Traitement informatique des données
- Représentation en 3D en fonction de la position anatomique et en fonction du temps
Anatomie de l’œsophage
- 1/3 supérieur : muscle strié
- 2/3 inférieurs : muscle lisse
Sonde de manométrie
- Environ comme une SNG, mais plus rigide
- Plus grosse que la sonde de pH-métrie
Mise à jeûn 4h avant
- Par sécurité puisque la pose de la sonde peut entraîner des vomissements +/- inhalations
Pendant l’examen : pas de jeune obligatoire
- Souvent même alimentation pendant l’examen pour mieux qualifier les troubles de la déglutition
- Si blocage du poulet, ingestion de poulet pendant l’examen pour évaluer les pressions
- Observation de la façon de manger de l’enfant
Faisable sous MEOPA
- Mais pas de sédation plus profonde, car peuvent entraîner des altérations de la motricité œsophagienne
Intervention
15 minutes d’explication de l’examen, aux parents, à l’enfant, en montrant des vidéos
30 minutes d’enregistrement
Déglutition
- Idéalement au moins 7 déglutitions « correctes » pour analyse
- Si l’enfant est assez grand : on leur demande de ne pas déglutir pendant 30 secondes pour mesurer la pression basale de l’œsophage
Etude de la morphologie et de la pression de le JOG/SIO
- Et chez les grands : mesure stéréotypée
- Déglutition liquide puis solides
- Ingestion de tout un verre d’eau d’un coup - ingestion rapide de 200 mL d’eau
- Analyse de la vidange œsophagienne
- Réponse péristaltique
Puis ingestion d’aliments qu’il ont rapportés eux-mêmes
- Soit les aliments que les enfants aiment (MacDo…)
- Soit les aliments qui bloquent
Etude du SIO
- PRI : pression de la relaxation intégrée, résiduelle sur 4 secondes : N < 15 mmHg
- Si > 15 mmHg : Achalasie du SIO
- Calculée en faisant la moyenne sur 10 déglutitions
Etude du péristaltisme
ICD (intégrale de contraction distale)
- Amplitude x durée x longue (mmHg.s.cm) de la contraction œsophagienne distale
- Pression > 20 mmHg, étendue de la zone de transition à la limite supérieure du SIO
- Contraction hypertonique : ICD > 8000 mmHg.s.cm
PDC (temps, position) : Point de Décélération de la Contraction
- Point d’inflexion de la ligne isobarique 30 mmHg marquant le ralentissement de la vitesse de propagation (limite entre l’œsophage tubulaire et l’ampoule épiphrénique)
Etude de la vitesse d’apparition de l’onde : VFC (cm/s) : vitesse du font de contraction
- Pente de la tangente à la ligne isobarique 30 mmHg entre zone de transition et PDC
- Contraction rapide : VFC > 9 cm/s
Etude de la latence distale : LD (s) : intervalle de temps entre l’ouverture du SSO et le PDC
- Contraction prématurée : LD < 4,5 sec
Etude de la contraction
- Mise en évidence d’anomalies de la contraction œsophagienne
- Défects : rupture du contour isobarique 20 mmHg de la contraction œsophagienne entre SSO et SIO (cm)
- Petit défect : entre 2 et 5 cm
- Grand défect : > 5 cm
- Contraction distale absente : intégrité minimale (< 3 cm)
Contraction intacte : contour isobarique 20 mmHg sans défect
Contraction avec défect
- A) grand défect du contour isobarique 20 mmHg (> 5 cm)
- B) petit défect du contour isobarique (2-5 cm)
Contraction distale absente : intégrité minimale (< 3 cm) du contour isobarique 20 mmHg dans l’œsophage distal
Contraction normale
LD > 4,5 sec
+ ICD < 8000 mmHg/s/cm
+ VFC < 9 cm/s
Etude de la pressurisation
Contour isobarique 30 mmHg
- Pressurisation normale : pas de pressurisation > 30 mmHg
- Pressurisation œsophagienne localisée : s’étend du font de contraction à un sphincter
- Pressurisation pan-œsophagienne : SSO –> JOG
- Pressurisation uniforme du SSO à la JOG
- Pressurisation distale : front contraction –> JOG
- Pressurisation JOG : SIO –> diaphragme
- Pressurisation localisée à la zone entre le SIO et la pince diaphragmatique avec une hernie hiatale