Allergies alimentaires Flashcards
Epidémio
Pic 1-3 ans
Prévalence : explosion dans le monde
Surtout PID
France : 4% (diagnostic moins solide basé sur les dires des parents)
Australie : 10%
Augmentation x 1,2 en 10 ans
Augmentation de la prévalence de l’anaphylaxie : + 41% en Australie
Enfants > adultes et pas les mêmes allergies
Aliments le plus en cause
+++ arachide, fruits à coque, produits de la mer, œuf, lait, soja, sésame
Allergènes majeurs : « The Big 8 » (6 chez l’enfant, les 2 autres chez l’adulte)
Enfant < 15 ans : 5 allergènes = 76% des allergies alimentaires
- Œuf 34%
- Arachide 23%
- Lait de vache 8%
- Soja
- Poisson
- Blé
- Adulte : 8 allergènes = 45% d’allergies alimentaires
- Noisette 6%
- Sésame 5%
Types d’allergies connues et pourcentage
Types allergiques • Allergies alimentaires 8% • Allergènes d’origine animale • Allergènes d’origine végétale : risque de poly-sensibilisation dans la même famille • Allergies multiples 1% • Allergies sévères 3%
Histoire naturelle et facteurs favorisants
Histoire familiale
• Pas de membre allergique dans la famille : 5-15%
• Une personne allergique dans la fratrie : 25-35%
• Un parent allergique : 20-40%
• Les 2 parents allergiques : 40-50%
• Les 2 parents allergiques avec mêmes symptômes : 50-70%
Allergies alimentaires transitoires et persistantes
- Prévalence : pic de 6-8% à 1 an
• Décroissance dans l’enfance, puis stable à 1-2% chez l’adulte - Tolérance souvent acquise entre 1 et 3 ans
• Possible jusqu’à l’adolescence - Souvent transitoires : allergies au lait, à l’œuf, au soja, au blé
• Allergies persistantes : arachides, noix, poisson, produits de la mer, sésame, fruits à coque
• Pas de résolution spontanée possible
• Forcer l’induction de tolérance par réalisation d’un TPO - Facteurs de bons pronostics d’allergies transitoires
• Faible taux d’IgE spécifiques initial
• Décroissance du taux d’IgE spécifiques et/ou taille du test cutané
Réactions alimentaires : immunitaires
IgE-médiées • Urticaire • Syndrome oral • Hyper-réactivité bronchique • Anaphylaxie
Non IgE-médiée • SEIPA • Proctocolite • Syndrome de Heiner • Dermatite de contact • Maladie cœliaque
Mixte
• Gastroentérite à éosinophiles
• Dermatite atopique
• Asthme
Réactions alimentaires : non immunitaires
Métabolique
• Intolérance au fructose (≠ fructosémie)
• Intolérance au lactose
Pharmacologique/toxique • Histamine • Sulfite • Benzoate • Monosodium glutamate
Réaction non spécifique
• Hypersensibilité au gluten
• FODMAPS
Urticaire alimentaire non immunologique
- Allergies alimentaires réaginique : Activation mastocytaire spécifique
- Importance des facteurs associés
• Stress
• Efforts
• Infection
• Médicaments - Physiopathologie
- Aliments riches en amines biogènes ou histamino-libérateurs
- Altération fonctionnelle de la muqueuse digestive déséquilibre du microbiote
- Colopathie de fermentation productrice d’histamine : régime riche en lactose et féculents
- Altération du métabolisme de l’histamine : déficit en diamine oxydase
Atopie : marche atopique
Evolution des atteintes allergies IgE-médiées au cours de la vie
• Début de la pathologie allergique par la peau : eczéma
• Puis asthme
• Puis rhinite allergique
Atopie : mode d’entrée dans l’atopie
- Exposition cutanée ou digestive
- Microbiome et réponse immunitaire : césarienne, hygiène, ATB
- Déséquilibre alimentaire : carences en vitamine D, anti-oxydants, fibres, acides gras : altération immunitaire et du microbiote : Allergie
Facteurs de risque d’allergies alimentaires
- G > F
- Obésité
- Prédisposition génétique (HLA)
- Ethnie : Asiatique, africain
- Atopie : Dermatite atopique
- IPP
- Hygiène
- Carence alimentaire vitamine D, anti-oxydants, fibres, acides gras
- Microbiome intestinale
- Temps d’exposition
Mécanismes allergiques
IgE-médiées (IgE-dépendantes) : manifestations immédiates
- Primaire
- Secondaire : +++ syndrome oral
• Souvent moins sévère que les IgE-médiées primaires
Mixtes : IgE-médiées à médiation cellulaire
- Dermatite atopique : CD4+
- Pathologies éosinophiles (œsophagite, gastrite, entérite, colite)
- Coliques du nourrisson
- Asthme
Non IgE-médiées (non IgE-dépendantes) : Manifestations retardées
- Médiation cellulaire : lymphocytes et éosinophiles
- Cytokines : IL-5…
- Production d’IgG et IgA
- Augmentation de la concentration de TNF-α
- Diminution de l’activité de TGF β1
Classification Gell et Coombs
Type I : IgE-médiées • Anaphylaxie +/- choc • Rhinite/asthme/bronchospasme • Urticaire/angio-œdème • Diarrhées/vomissements • --> APLV
Type II : IgG
• Cytopénie, anémie hémolytique
Type III : Complexes immuns circulants (IgG et Ag soluble)
• Vascularites, purpura rhumatoïde
• –> APLV ?
Type IV : Non IgE-médiées : lymphocytes T
• Eczéma de contact : CD8+
• Dermatite atopique : CD4+
• Entérocolite allergique, rectocolite allergique, entéropathie
• –> APLV ?
Diagnostic d’une allergie alimentaire : interrogatoire
- ATCD personnels et familiaux
- Clinique et évolution
• Symptômes : chronologie/prise alimentaire
• IgE = souvent très rapides, en quelques minutes (< 1H ++, parfois 2h)
• Non IgE-médiées : beaucoup plus difficile +++ > 1h voire jusqu’à quelques jours - Enquête alimentaire et allergènes en cause
Diagnostic d’une allergie alimentaire : examen clinique
- Etat général, croissance, état nutritionnel
- Stigmates d’atopie
- 4 points d’appel
• Respiratoire : toux, asthme, rhinite
• Cutanés : urticaire, eczéma
• Digestifs : rectorragies, vomissements, syndrome oral
• Anaphylaxie
Diagnostic d’une allergie alimentaire : explorations complémentaires
- Tests cutanés : pricks/patch tests
- dosage des IgE spécifiques
- Marqueurs sériques d’anaphylaxie
- Anatomopathologie : œsophagite à éosinophiles, colites
- Test de provocation orale (TPO)
- Eviction/réintroduction = régime d’épreuve
Diagnostic d’une allergie alimentaire : prick-test
Réactions IgE-médiées (exploration de l’activation mastocytaire)
• Lecture immédiate à 10-15 minutes
• Possible dès les premiers jours de vie
• VPP et VPN excellente
• Avec solution allergénique industrielle ou avec l’aliment natif
• Le diamètre de la papule permet de prédire le succès de la réintroduction orale
Diagnostic d’une allergie alimentaire : patch-test
Réactions non IgE-médiées pour étudier les réactions à médiation cellulaire type IV
• Issu de l’allergie de contact (Finn Chamber, Diallertest)
• Aliment sur la peau pendant 48-72h : lecture à H24-72
• Positif si association d’un érythème + œdème + vésicules
• /!\ Réactions d’irritation = test négatif
- Erythème minime et fin plissement
- Erythème clair et papules folliculaires
- Œdème absent ou minime
Diagnostic d’une allergie alimentaire : dosage des IgE spécifiques
• N < 0,1 kUI/mL
• Limité à 5 dosages… rapidement un problème chez des patients multi-allergiques
• Bonne spécificité, mais pour des taux élevés ; sensibilité importante (> Sp)
• Le taux d’IgE spécifiques permet de prédire le succès de la réintroduction orale
• Pas de TPO si IgE spécifiques très élevées
• De plus en plus : utilisation d’allergènes recombinants
• Mieux caractérisés
• Reproductibles
• Dépourvus de molécules non allergéniques responsables de faux positifs
• Avantages
- Analyse des sensibilisations croisées +++
- Entre allergènes inhalés/inhalés et alimentaires/alimentaires
- Interprétation des polysensibilisations
- Explique des tests cutanés + IGE spécifiques positives avec pertinence clinique faible
- Aide à la décision et la mise en place d’une immunothérapie/d’un TPO
Diagnostic d’une allergie alimentaire : Marqueurs sériques d’anaphylaxie
Histamine
• Augmente 5-10 minutes après le début des signes cliniques
• Se normalise à H1
Tryptase
• Pic moyen à H3 de l’ingestion
• Valeur > 25 µg/L mécanisme IgE-médié probable
• FP : mastocytose, nécrose myocardique, traumatisme, overdose d’héroïne
Diagnostic d’une allergie alimentaire : anapath
- œsophagite à éosinophiles
- colites
Diagnostic d’une allergie alimentaire : TPO
- Ouvert, simple, ou en double aveugle
- Gold-standard : si doute diagnostic (discordance entre la clinique, les pricks-tests et les IgE spé)
- Précédé d’un test de provocation labial (de valeur si positif)
- CONTRE-INDIQUE si accident initial sévère (on ne veut pas courir un risque important)
- Modulé selon le taux d’IgE spécifiques
- Certaines études ont montré que si le taux d’IgE spécifiques était très élevé, on peut se passer d’un TPO pour le diagnostic
Modalités de réalisation
• En milieux hospitalier, avec du personnel expérimenté
• 2 VVP
• Adrénaline prête
• Indications
• Rarement à visée diagnostique sauf diagnostic d’allergie retardée
• Souvent lors d’épreuve de réintroduction
Objectif
- Prouver la guérison soit l’acquisition de tolérance
- Initier une induction de tolérance orale
Evaluation des risques