Brûlures caustiques de l'oesophage Flashcards
1
Q
Incidence
A
- Incidence des œsophagites caustiques : 110/100 000 personnes/an
- France : 15 000 cas/an
- Amélioration de la réglementation, campagnes de sensibilisation
- Augmente dans les pays défavorisés, pays méditerranéens
- Fréquence variable selon les pays
2
Q
Prévalence
A
Concerne 30% des enfants
3
Q
Age de survenue et sexe ratio
A
- 85% des enfants entre 1 et 3 ans (pic 19M)
- G > F (1,2-1,5)
4
Q
Circonstances
A
- Accidentelles +++ : petites quantités (< 5 mL)
- Ingestion à but suicidaire exceptionnelle (≠ adulte > 25 mL)
- Ingestion volontaire = facteur de gravité
- Attention aux rangements inadaptés : cuisine, garage
- Contenant alimentaire non sécurisé
- Déconditionnement (cuisine 50% des cas)
5
Q
Facteurs favorisants
A
- Nombre d’enfants > 3
- Niveau socio-économique bas, origine rurale
- Conservation de produits caustiques dans des contenants alimentaires
- Enfant hyper-actif, jeune âge maternel
6
Q
Facteurs de gravité et de l’étendue des lésions
A
- pH du produit
- Consistance du produit : liquide, visqueux, poudre, solide
- Temps de contact
- Quantité ingérée (souvent minime, et très souvent mal connue)
7
Q
Bases fortes
A
pH > 11,5-12
- Produits
- Soude caustique (NaOH)
- Potasse (KOH)
- Ammoniaque (NH4OH)
- Lésions les plus sévères
- Nécrose de liquéfaction de l’épithélium de la sous-muqueuse
- Pénétration en profondeur : musculeuse
- Risque de perforation pariétale
8
Q
Acides forts
A
pH < 2
- Produits
- Acide chlorhydrique
- Acide sulfurique
- Acide formique
- Lésions moins sévères
- Nécrose de coagulation formation d’une escarre
- Pénétration en profondeur limitée
- Lésions gastriques-duodénales > œsophage
9
Q
Oxydants
A
Ammoniums quaternaires, peroxyde d’hydrogène, eau oxygénée, Javel concentrée
10
Q
Quel type de produits ?
A
- Bases fortes
- Acides forts
- Oxydants
11
Q
Présentation clinique/signes de gravité
A
Asymptomatique +++
- Recherche de signes de gravité
- Hypersialorrhée
- Signes respiratoires : dyspnée, inhalation
- Signes ORL
- Hématémèse
- Douleurs
- Dysphagie
- Vomissement
- Lésions labiales/endo-buccales
- Lésions extra-digestives (oculaires, cutanées)
- Plus rarement
- Etat de choc
- Manifestations respiratoires
12
Q
Conduite à tenir en urgence
A
- Contacter le centre anti-poison
- Laver les yeux et le visage à l’eau
- Retirer les vêtements imprégnés
- Eviction de l’évolution de l’atteinte cutanée
- Mise à jeûn
- Position demi-assise
- Antalgiques IV
- IPP 1 mg/kg/jour IV d’emblée
- +/- ATB (prévention de la granulation)
- Transfert en milieu spécialisé pour exploration endoscopique (FOGD +/- ORL +/- bronchique)
- FOGD entre H12 et H24
- Chirurgie d’emblée : exceptionnelle chez l’enfant
- Recueil
- Echantillon du produit
- Heure d’ingestion
- Flacon d’emballage
13
Q
Conduites à proscrire
A
- Vomissements provoqués +++
- Lavage
- SNG
- Pas de liquide ou de produits neutralisants
14
Q
Examens complémentaires
A
Radiographie thoracique étendue aux coupoles
- Le degré de sévérité et la localisation des lésions digestives initiales conditionne la prise en charge
15
Q
FOGD
A
- Transfert en milieu spécialisé pour exploration endoscopique (FOGD +/- ORL +/- bronchique)
- FOGD entre H12 et H24 (IOT recommandée)
- INDISPENSABLE, même si patient asymptomatique
- Pas avant H12 car les lésions continuent d’évoluer et l’on pourrait sous-estimer les lésions
- Pas après 24 car le risque de perforation devient trop important
- Pourrait ne pas être faite si l’enfant est asymptomatique et peut être suivi, mais discutable
- Prudente, faible insufflation, sous contrôle de la vue
VVP, antalgiques IV, IPP IV, ABP IV (Céphalosporine, Gentamicine ? : Diminue le risque de sténose) - Objectif : confirmer l’ingestion, définir un traitement, évaluer le pronostic
- Contre-indiquée si suspicion de perforation