Lecture cours 6 (2): Les dynamiques d’intégration et d’inclusion des personnes et des familles immigrantes et réfugiées : une responsabilisation partagée (ch.3) Flashcards
Expliquez comment la famille, les réseaux et les diasporas représentent ainsi des vecteurs pour la migration et se structurent bien avant le départ, en dehors même de la personne immigrante.
A. Importance des réseaux familiaux et amicaux
* Cruciaux avant et après le départ pour obtenir soutien quotidien (garde d’enfants, aide lors de maladies, soutien affectif).
* Servent de médiation pour gérer des difficultés relationnelles (conjugales, intergénérationnelles).
* La séparation d’avec les grands-parents peut être une perte difficile pour les petits-enfants.
* Maintien des liens grâce aux technologies de communication, intégrant ainsi les membres dans des réseaux transnationaux.
B. Réseaux transnationaux
* Les familles choisissent souvent leur lieu d’installation en fonction des membres de leur réseau déjà présents.
* Comprennent des membres de la famille dispersée, des personnes clés et des organismes qui apportent soutien et aide, influençant la vie des familles dans les pays d’accueil et d’origine.
* Ces réseaux transnationaux se développe dans un contexte de mobilité internationales, ce qui réfère à la culture de de la mobilité.
o Elle est souvent soutenue par des diasporas.
C. Diasporas
* Regroupement de migrants partageant une identité collective, qui maintiennent des liens avec leur pays d’origine.
* Elles influencent les décisions migratoires, l’accueil, l’intégration et contribuent économiquement au pays d’origine par des transferts financiers.
Expliquez en quoi consiste la migration
- Souvent intégrée dans un projet familial, elle est perçue comme un potentiel de développement économique et social.
- Elle est vue comme une transition qui permet de se projeter vers l’avenir, influencée par les attentes des sociétés d’origine et d’accueil.
- La préparation est généralement moins élaborée en cas de fuite de violences, comme pour les populations colombiennes ou les réfugiés syriens.
Expliquez les évènements déclencheurs, la prise de décision, la séparation familiale et ses impacts (migration)
Événements déclencheurs : Les décisions de migration sont souvent liées à des événements négatifs (insécurité, décès) ou positifs (mariage, études).
Prise de décision : Généralement initiée par un membre de la famille, la décision de migrer est discutée et peut être influencée par la culture d’origine et la dynamique familiale. Les jeunes enfants sont rarement consultés, et les adolescents suivent souvent sans être préparés.
Séparation familiale : Il n’est pas rare que les membres de la famille soient séparés pendant le processus migratoire, ce qui peut retarder la réunification en raison de lenteurs bureaucratiques et de besoins financiers.
Impact de la séparation : La durée de séparation influence les relations familiales lors des retrouvailles, avec des décalages culturels et sociaux. Chaque membre doit s’adapter aux nouvelles conditions de vie dans le pays d’accueil, en fonction des difficultés rencontrées.
Expliquez les rôles des réseaux dans la migration
La famille élargie, les réseaux nationaux et transnationaux, ainsi que les diasporas, fournissent des informations cruciales pour aider les immigrés à décider de partir et à se préparer.
Ces réseaux virtuels facilitent la circulation de l’information et soutiennent les familles avant, pendant le voyage et lors de l’installation.
Expliquez les responsabilités du pays d’accueils, notamment le contexte au Canada/Québec
- La société d’accueil, comme le Canada et le Québec, doit fournir des informations précises sur les conditions de migration, d’insertion et les défis potentiels.
- Utilisation des ressources en ligne : Les futurs migrants peuvent s’informer sur l’emploi, le logement et la langue via des sites web gouvernementaux et associatifs. Des services d’accueil à l’étranger aident également à obtenir des informations sur la reconnaissance des diplômes.
- Manque d’informations : Malgré ces efforts, de nombreux nouveaux arrivants signalent
Cours de français : L’importance de la langue française au Québec est soulignée, avec des recommandations pour suivre des cours avant l’arrivée. Cependant, des frais supplémentaires peuvent être nécessaires.
Défis linguistiques : Les immigrants découvrent souvent des différences entre le français appris et le québécois parlé. Les réfugiés et demandeurs d’asile, quant à eux, n’ont généralement pas accès aux cours de langue, ce qui complique leur intégration.
Expliquez les moments du départ, la lune de miel, les organismes d’accueil et l’école (migration)
A. Moments du départ : Lors du départ, chaque membre de la famille investit dans la migration comme un changement positif et porteur d’espoir, bien que le voyage suscite des émotions contradictoires, allant de la tristesse à l’excitation.
B. Lune de miel : Après l’arrivée, les migrants vivent une période de découverte et d’optimisme, voyant les changements sous un jour positif, appréciant la gentillesse des gens et la sécurité retrouvée.
C. Rôle de la société d’accueil : Les organismes communautaires et interculturels jouent un rôle crucial dans l’accueil des immigrants, avec des séances d’information organisées par les municipalités.
D. École comme point central : L’école représente le premier lieu d’intégration et de socialisation pour les familles immigrantes, favorisant l’adaptation des enfants et des parents à la nouvelle société.
- Un système scolaire accueillant doit prendre en compte la multiculturalité et le pluralisme pour faciliter l’insertion des nouveaux arrivants.
Expliquez la période d’installation
Après l’installation matérielle, les familles immigrantes doivent s’adapter symboliquement, socialement et relationnellement à leur nouvel environnement, un processus qui varie d’un membre à l’autre.
Qu’est que l’adaptation ?
- L’adaptation inclut des modifications superficielles liées à des situations nouvelles (climat, logement) et des interactions avec le milieu social, impliquant des changements d’attitudes et de comportements.
Expliquez les chocs culturels et les mesures en place pour aider la migrants avec ceux-ci
Chocs culturels : Les immigrés font face à des chocs culturels, qui affectent à la fois leur intégration et celle des membres de la société d’accueil.
Des programmes et mesures sont mis en place par des organismes interculturels pour aider les immigrés à s’adapter, favoriser les interactions et surmonter les chocs culturels.
- Programmes de jumelage : Des initiatives de jumelage entre familles immigrantes et natives, ainsi que des projets interculturels (festivals, repas, activités artistiques) sont efficaces pour encourager la solidarité et l’échange.
- Implication des écoles et associations : Les écoles et les associations de quartier jouent également un rôle clé dans la mise en œuvre de projets inclusifs, offrant aux familles des espaces d’implication et de partage.
Dans la préside post migratoire, expliquez les questions d’intégration
Questions d’intégration: Les interrogations sur le moment où l’on est considéré comme intégré et sur le statut d’immigrant sont centrales après l’installation. Cela implique le ressenti des immigrés et le regard des autres.
Paradoxe d’identité : Les immigrés peuvent se sentir intégrés, mais sont souvent ramenés à leur statut d’étranger par des facteurs comme leur nom, accent, couleur de peau ou religion.
Dynamiques d’insertion : Le paradoxe d’appartenance est présent dans les processus d’insertion, qui concernent les relations sociales, les interactions et la représentation de l’autre.
Définition polémique de l’intégration: L’intégration est souvent débattue dans le discours public, liée à des enjeux électoraux.
Abou (1990) distingue trois niveaux d’intégration, nommez et expliquez les
- Intégration de fonctionnement : Capacité à communiquer (dans la langue du pays) et à subvenir à ses besoins de manière autonome.
- Intégration de participation : Engagement actif dans la société.
- Intégration d’aspiration : Engagement envers l’avenir du groupe et de ses enfants.
Nommez des enjeux de l’intégration durant la période postmigratoire au Québec
- L’accès à l’emploi, et plus particulièrement à l’emploi qualifié:
- La reconnaissance des diplômes pour un emploi dans le domaine de compétences
- L’importance de revenus rapides pour la famille, pour s’installer et rembourser les dettes.
- L’apprentissage de la langue française et l’adaptation à la langue locale
- La nécessité de bien maîtriser l’anglais, tout comme le français
- Les conditions organisationnelles des apprentissages linguistiques
- Le temps nécessaire pour faire les apprentissages linguistiques, culturels et professionnels nécessaires à une bonne intégration:
- La présence ou l’absence et le support des réseaux ethniques et religieux
- L’accès aux réseaux locaux et leur intégration avec les réseaux transnationaux
- Les opportunités de participation sociale.
- Les comportements xénophobes et les discriminations.
Au Québec, le ministère des Communautés culturelles et de l’Immigration (MCCI) définit l’intégration comme:
Un processus complexe et multidimensionnel, touchant des aspects linguistiques, économiques, sociaux, culturels, politiques et religieux.
Ce processus est :
* Bidirectionnel : Il engage à la fois les immigrés et la société d’accueil.
* Graduel et continu : Il se déroule étape par étape et ne se termine jamais vraiment.
* Individuel : Chaque personne avance à son propre rythme, influencée par son histoire personnelle.
* Encadré par le contexte sociétal et familial.
Schnapper (1991, sociologue) souligne que l’intégration implique:
La participation active des immigrés à la vie sociale, mettant en avant deux dynamiques majeures : la réciprocité (échanges entre immigrés et autochtones) et la participation (concept de vivre-ensemble).
L’intégration-insertion est une réalité complexe, dépendant de la trajectoire personnelle des immigrés, des conditions d’accueil, des rapports sociaux et des opportunités de participation qui leur sont offertes.
Expliquez l’insertion en famille, l’insertion sociale + nommez les divers facteurs qui influence le parcours migratoire et l’insertion
L’immigration et l’insertion se font souvent en famille, chaque membre suivant son propre parcours.
L’insertion sociale dépend non seulement des efforts individuels et des services disponibles, mais aussi du soutien familial et des réseaux. Tout au long de leur parcours, les familles doivent gérer l’incertitude liée à l’insertion et à la reconnaissance sociale.
Divers facteurs influencent les parcours migratoires et l’insertion : le statut d’immigration (réfugiés, immigrants économiques, etc.), le pays d’origine, les langues parlées, le statut socioéconomique antérieur et le capital éducatif. Du côté de la société d’accueil, les politiques, les lieux et les opportunités d’interaction jouent également un rôle crucial.