Lecture cours 5: Le réfugié, ce migrant non volontaire : répercussions psychiques et médiation de la culture Flashcards
Pourquoi ce déplacement ?
La recherche d’un lieu plus sécuritaire, recherche permanente et répétée à maintes reprises, si possible dans son propre pays.
Il y aussi une autre dimension importante à considérer : ce déplacement n’est pas volontaire, il est forcé par des circonstances dramatiques où prime le désir de survivre à n’importe quel prix. Les multiples séquelles psychologiques.
Les réfugiés qui sont venu au Québec et au Brésil dans les 40 dernières années avaient 3 points en commun :
(1) Elles avaient été exposées aux violences de la guerre, des génocides, des persécutions ethniques ou raciales;
(2) Elles n’avaient pas, dans leur vie antérieure aux conflits, le projet de quitter un jour leur pays.
(3) Elles présentaient une souffrance psychique importante.
Selon la définition de l’ONU dans la Convention de Genève, un réfugié est :
« Une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle, et que du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à nu groupe social déterminé ou de ses opinions politiques craint avec raison d’être persécutée et ne peut se réclamer de la protection de ce pays ou en raison de ladite crainte ne peut y retourner ».
La définition de l’ONU cible deux types de déplacements:
- Les déplacements individuels, occasionnés par des menaces directes sur ces personnes ou sur ce qu’elles représentent.
- Les déplacements collectifs, dits de masse, dans les cas de guerre, de conflits internes, etc.
*Ces déplacements peuvent se faire au sein même des frontières du pays (déplacement internes) ou vers l’extérieur.
Expliquez la migration non-volontaire
Le vocable de « migration forcée » pour insister sur le fait que le déplacement des réfugiés est une migration de nature non-volontaire.
Involontaire également, car si la possibilité leur avait été offerte, beaucoup auraient choisi de vivre pleinement leur ethnie, leur nationalité, leur religion, leur affectivité sur leur terre natale. Ils ont été poussés, tout simplement et pourrait-on dire, naturellement, par le désir de rester vivants, un refus de mourir, de fuir une mort annoncée et très probable.
Quel est la population de réfugiés la plus nombreuse dans le monde ?
Les Syriens constituent aujourd’hui (2014) la population de réfugiés la plus nombreuse dans le monde, représentant presque 23 %de tous les réfugiés recensés par l’ONU. 80 % des réfugiés et des personnes déplacées sont accueillis par des pays en « émergence », donc en développement (Iran, Pakistan, etc.).
Vrai ou faux, le Canada réduit de manière significative le nombre d’admissions entre 1991, 2010 et 2011 ?
Vrai
Au Canada : Dans le cadre du programme de réinstallation du Haut-Commissariat aux réfugiés, le Canada a ouvert ses portes à 54 090 réfugiés en1991, soit 23 % du nombre total d’immigrants admis, toutes catégories confondues. En 2010, ce chiffre a été réduit à 24 693 (8 % du nombre total d’immigrants) et à 13 000 en 2011. En 2012, le Canada a réduit de manière significative le nombre d’admissions. = Baisse significative ; similaire pour le Québec.
Vrai ou faux, La définition de la culture varie selon les disciplines, les approches théoriques et il n’y a pas de consensus quant à sa définition.
Vrai
Expliquez la notion de ethnopsychiatrie et la culture
En résumé, l’ethnopsychiatrie postule que le psychique d’une personne est lié à la culture de manière similaire à la relation entre l’individu et le social. Nathan décrit l’appareil psychique comme une machine qui crée des liens, interagissant avec une « machine » culturelle externe. Chaque individu se développe dans une culture, qui comprend normes, valeurs, rituels et langages, et cette culture est intériorisée et réactualisée à travers des interactions sociales.
La culture fonctionne comme une « carte mentale » qui aide à naviguer dans le monde, tout en offrant un cadre pour gérer l’angoisse et assurer la continuité de l’identité. Ainsi, une rupture avec sa culture d’origine peut être traumatique pour le psychisme, car elle perturbe cette cohérence et cette protection fournies par la culture.
Comment la notion de l’ethnopsychiatrie peut elle s’appliquer aux immigrants ?
La personne réfugiée se trouve éloignée de son environnement géographique, social et culturel, ce qui perturbe la communication entre son monde interne et externe.
Cette rupture empêche la validation de ses expériences par des éléments externes, rendant difficile la construction de sens.
Cette absence de régulation entre les deux mondes contribue de manière significative à la vulnérabilité psychique des migrants, surtout des réfugiés.
Expliquez comment les deux aspects essentiels du processus migratoire différencient la migration volontaire de la migration non volontaire, soit la période de planification et la possibilité du retour.
(1) Volontaire : Le déplacement est anticipé, planifié et organisé en vue d’un projet pour le futur; de plus. Il existe un plan alternatif, si les difficultés sont trop grandes, à savoir la possibilité d’un retour au pays d’origine (travail, études, raisons affectives, etc.). Beaucoup de perspective, excitation.
(2) Non-volontaire : Planification presque inexistante, retour au pays d’origine presque impossible. Beaucoup de nostalgie. Le réfugié, s’il n’a pas planifié son départ, n’a pas non plus planifié sa transition entre la fuite de son pays et celui de l’accueil, transition qui se fera dans des camps ou dans des lieux d’hébergement temporaires.
Nommez les 3 phases distinctes du parcours des réfugiés
1) Le départ de leur lieu de vie, soit la période pré-migratoire
2) L’attente / la recherche d’une solution, aussi appelée période migratoire
3) L’arrivée au pays d’accueil, période post-migratoire
Expliquez la phase du parcours des réfugiés: 1) Le départ de leur lieu de vie, soit la période pré-migratoire
- La personne quitte sa culture, n’apporte que très peu de chose en laissant derrière son identité, coutumes habitudes de vie.
- Engendre plusieurs souffrances psychologiques.
- Sentiment de deuil.
Expliquez la phase du parcours des réfugiés: 2) L’attente / la recherche d’une solution, aussi appelée période migratoire
Les réfugiés vivent une longue période d’incertitude, entreprenant des voyages dangereux et se retrouvant dans une zone intermédiaire entre leur pays d’origine et leur destination. Cette situation engendre une précarité physique et psychologique, les rendant très vulnérables.
Les conséquences de cette crise vont au-delà des individus, impactant les aspects économiques, sociaux, écologiques et sanitaires des pays hôtes. Les camps de réfugiés, qui se trouvent sur le territoire d’un autre pays, sont souvent mal organisés, et les réfugiés n’ont généralement pas le droit de travailler à l’extérieur. Les femmes et les enfants y sont particulièrement exposés à des violences et à des traumatismes.
De nombreux réfugiés ne parviennent jamais à atteindre la phase post-migratoire : certains meurent, d’autres retournent dans un pays d’origine transformé, et beaucoup restent bloqués dans les camps sur le long terme.
Expliquez la phase du parcours des réfugiés: 3) L’arrivée au pays d’accueil, période post-migratoire
À leur arrivée, les réfugiés ressentent un profond sentiment de faiblesse, lié à la perte forcée de leur continuité existentielle et à la nostalgie de leur vie antérieure. Cette vulnérabilité complique leur adaptation et diminue leur disponibilité psychologique.
Leurs diverses dimensions identitaires, tant individuelles que collectives, sont affectées par les violences vécues dans leur pays d’origine, entraînant parfois un sentiment de honte. La culture, qui était auparavant un facteur de protection et de construction de soi, devient une source de vulnérabilité, les réfugiés se sentant obligés de renoncer ou de cacher leur identité culturelle pour se défendre.