Item 43 Flashcards

0
Q

Définition d’une parasomnie

A

. Troubles du comportement survenant au cours du sommeil

. Sans retentissement sur la qualité de la veille (≠ dyssomnies)

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1
Q

Réflexes devant tout trouble du sommeil

A

. Interrogatoire
- Ancienneté et mode d’installation du trouble
- Type de plainte (cauchemars / insomnie…)
- Retentissement socioprofessionnel (PMZ)
- Symptômes associés / interrogatoire entourage
. Agenda du sommeil
- Heure du coucher et du lever
- Temps d’endormissement
- Fréquence et durée d’éventuels réveils nocturnes
- Qualité du sommeil / sieste

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2
Q

Physiopathologie du sommeil

A

. Cycle du sommeil
- Stades I et II : sommeil léger
- Stades III et IV : sommeil lent et profond (début de nuit)
- Stades V : sommeil paradoxal (fin de nuit, onirisme), mvts oculaires rapides
. 3-5 cycles / nuit d’environ 90 min chacun
. durée totale du sommeil : 6-10h

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3
Q

Maturation progressive du sommeil chez l’enfant

A

. NN : cycles brefs et nbx de 16-18h / 24h avec 50% de stade V
. M3 : rythmes de sommeil acquis -> “fait ses nuits”
. M5 : régularisation par le cycle lumière / obscurité
. 1 an : 90% du sommeil est nocturne
. 2-3 ans : disparition de la sieste diurne
. 10-16 ans -> idem adulte

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4
Q

Donner 4 techniques d’exploration d’un trouble du sommeil

A

. Agenda du sommeil
. Échelle subjective de somnolence d’Epworth
. Polysomnographie
. Enregistrement actimétrique

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5
Q

Indications à la polysomnographie

A

. tbles respiratoires : ronflement,
. mvts périodiques des membres signalés par le conjoint
. somnolence diurne
. sommeil conservé mais non réparateur, sans dépression associée
. tbles des rythmes circadiens
. diagnostic incertain / ttt bien conduit inefficace

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6
Q

Principe d’un enregistrement actimétrique dans l’exploration d’un trouble du sommeil

A

. Établit le rythme activité / repos

  • bracelet enregistreur de mvts, sans fil, porté de façon continue pdt plusieurs jours et nuits
  • relève les rythmes d’activité et de repos : rythme éveil / sommeil
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7
Q

Que faire devant une insomnie calme du nourrisson avec éveils immobiles / silencieux / regard fixe?

A

Rechercher un trouble du développement

-> consultation spécialisée

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8
Q

Que faire devant une insomnie du nourrisson avec réveils fqts / pleurs / cris?

A

. Normal en période de réglage du rythme veille/sommeil
. Sinon chercher étiologies
- organique (RGO/ APLV)
- erreur diététique
- excès de stimulation (inquiétude parentale / conflits conjugaux)
- troubles de l’interaction mère-enfant

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9
Q

Étiologies d’insomnie chez l’enfant selon l’âge

A

. nourrisson
- pathologie organique : RGO, allergie aux protéines de lait de vache
- erreur diététique : repas insuffisant ou trop abondant / horaire non adapté
- excès de stimulation : inquiétude parentale / conflits conjugaux
- pathologie de l’interaction mère / enfant : dépression du post-partum
. 2-4 ans : opposition au coucher
. 3-5 ans : phobies simples
. à l’adolescence : cause organique / thymique / prise de toxique

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10
Q

Parasomnies chez l’enfant (8)

A
. Terreurs nocturnes
. Somnanbulisme
. Éveils confusionnels
. Cauchemars
. Myoclonies d'endormissement
. Rythmies d'endormissement
. Somniloquie
. Bruxisme
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11
Q

Définition terreurs nocturnes chez l’enfant

A

. p = 1 – 3% chez l’enfant < 15 ans / G>F
= hurlements associé à des manifestations neurovégétatives intenses
. Angoisse paroxystique :
- hurlement incohérent / yeux ouverts / angoisse intense
- peut se débattre et ne pas reconnaître ses proches
. Signes neurovégétatifs:
- tachycardie / tachypnée / pilo-érection
- hypersudation / mydriase
. Anamnèse:
- 1ère partie de nuit (1-3h après endormissement)
- altération du contact au réveil / amnésie de l’épisode
. Peut être associé à une énurésie
. Durée brève : < 30 min, puis endormissement spontané
. Différentiel avec le cauchemar:
- non complètement réveillable / amnésie de l’épisode
- non conscience de la présence des parents
. Évolution :
- en cas de répétition, peut évoluer vers trouble phobique

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12
Q

Définition somnanbulisme

A

!! Fréquent:
- 15% des enfants à 15ans auront fait ≥ 1 crise de somnambulisme
- G>F / Antcdts familiaux
= activité motrice complexe nocturne
. Survient entre 5 et 12 ans, disparaît à la puberté
. Se lève / yeux grands ouverts / visage inexpressif / déambulation lente
. Durée brève : qq minutes
. Amnésie au réveil
. Enfant docile: se laisse facilement reconduire dans son lit
-> CAT = le réveiller et le recoucher
. Risque : accidents corporels par chute
. Ttt si forme grave : AD tricyclique

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13
Q

Définition éveil confusionnel chez l’enfant

A

. Apparition progressive / chez l’enfant jeune: < 5ans +++
= épisodes confusionnels au réveil
. désorientation / comportements inadaptés +/- stéréotypés
!! pas de peur / pas d’hallucinations / pas de souvenir le lendemain
(= « ivresse du sommeil » si l’épisode a lieu le matin au réveil)

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14
Q

Caractéristiques des cauchemars de l’enfant

A

. Débute entre 3 et 8 ans
. Pendant la phase de sommeil paradoxale
= rêves effrayants et angoissants
- si répétés: rechercher un trouble psychologique
. Non pathologique
!! diagnostic différentiel avec terreurs nocturnes car:
- réveillent le dormeur / pas d’amnésie / pas de troubles neurovégétatifs

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15
Q

Qu’est-ce que des myoclonies d’endormissement?

A

. secousses musculaires brutales et brèves à l’endormissement
. peut empêcher le sujet de s’endormir ou le réveiller
. physiologiques si se limitent à 1 ou 2
. non pathologique si limité à quelques épisodes

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16
Q

Qu’est ce que des rythmies d’endormissement chez l’enfant?

A

. À partir de 4 mois puis diminution avec l’âge
. balancements de la tête et du corps pouvant heurter les objets
. association possible à la somniloquie
. évolution spontanément résolutive
. si persistance : évoquer carence affective ou tble du dvpt

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17
Q

Qu’est ce que la somniloquie?

A

. Le fait de parler pendant son sommeil (de sons à conversations entières )
. Non pathologique si < 10 min

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18
Q

Qu’est ce que le bruxisme?

A

. Contractions musculaires involontaires de la mâchoire
!! altération dentaire
. Survient pdt la phase de sommeil lent léger

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19
Q

4 critères diagnostiques de l’insomnie

A

. Altération de la quantité: difficulté à initier ou à maintenir le sommeil
. et/ou altération de la qualité du sommeil: sommeil non réparateur
. ayant un retentissement diurne (socio-professionnel) +++
. et se produisant ≥ 3x/semaine malgré des conditions de sommeil favorables

. Remarque: insomnie dite chronique si > 3 mois

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20
Q

Étiologies d’insomnie?

A
. Insomnie par hygiène du sommeil inadéquate 
. Insomnie primaire
   - Insomnies d'ajustement
   - Insomnie psychophysiologique
   - Insomnie paradoxale
   - Insomnie idiopathique 
. Insomnie secondaire
   - Médicamenteuse / toxique
   - Organique
   - Psychiatrique
   - Insomnie des rythmes circadiens = décalage horaire
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21
Q

Caractéristiques d’une insomnie par hygiène du sommeil inadéquate?

A

. Durée > 1 mois
. Facteurs favorisants
- Mauvaise hygiène de vie : repas trop copieux / alcoolisés / consommation d’excitants
- Irrégularité du coucher
- Activités inappropriées par rapport au sommeil

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22
Q

Qu’est ce qu’une insomnie transitoire = insomnie d’ajustement?

A

. Fréquentes / réactionnelles à un stress
. Occasionnelles et réversibles
. De qq jours à 3 mois maximum

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23
Q

Qu’est- ce qu’une insomnie paradoxale ?

A

. Mauvaise perception du sommeil

. Enregistrements de sommeil normaux

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24
Q

Étiologies d’insomnie secondaire

A

. Etiologies médicamenteuse et toxiques
- Alcool +++ / caféine / tabac
- Sevrage en BZD ou hypnotiques, corticoïdes
. Etiologies organiques
- Toute pathologie douloureuse: maladies rhumatismales, cancers ++
- Hyperthyroidie
- Polyurie quelque soit l’étiologie
- Maladies neurologiques: Parkinson / Alzheimer
- Troubles du sommeil: SAOS / jambes sans repos / mouvements périodiques
. Etiologies psychiatriques
- Trouble thymique: dépression (réveil précoce) / manie (endormissement tardif)
- Trouble anxieux: insomnie d’endormissement, ruminations anxieuses
- Trouble psychotique: schizophrénie: maintien de l’éveil par délire
. Insomnie des rythmes circadiens (décalage horaire ++) :
- retard / avance de phase
- insomnie / somnolence : irrégularité des cycles veille / sommeil

25
Q

Sévérité d’une insomnie

A
. Insomnie légère 
   - 1 nuit/semaine
   - retentissement diurne : faible
. Insomnie modérée 
   - 2-3 nuits/semaine
   - retentissement diurne: fatigue / maussade / tension / irritabilité 
. Insomnie sévère 
   > ou = 4 nuits/semaine
   - Hypersensibilité diffuse / troubles de concentration
26
Q

Définitions d’hypersomnie et somnolence

A

. Hypersomnie: altération de la vigilance en quantité (temps de sommeil ↑)
. Somnolence: altération de la vigilance en qualité (qualité de la veille ↓)

27
Q

Étiologies d’hypersomnie

A
. Hypersomnies primitives
   - Narcolepsie = syndrome de Gélineau
   - Hypersomnie primaire idiopathique
   - Syndrome de Klein-Levin
. Hypersomnies secondaires 
   - Privation de sommeil
   - Troubles du sommeil
   - Troubles psychiatriques 
   - Hypersomnie iatrogène 
   - Troubles somatiques
28
Q

Réflexe devant tout trouble du sommeil avec altération de la vigilance diurne

A

. Commission du permis de conduire +/- interdiction de conduire

29
Q

Tétrade de la narcolepsie

A

1 Somnolence: accès brutaux et irrésistibles
2 Cataplexie: abolition soudaine et complète du tonus
3 Hallucinations: hypnagogiques (endormissement) et hypnopompiques (réveil)
4 Paralysies du sommeil: impossibilité de bouger malgré l’éveil (nuit)

30
Q

C’est quoi le syndrome de Klein-Levin?

A

. Rare, adolescent garçon
. Hypersomnolence diurne / Hyperphagie / hypersexualité
. Troubles thymiques / tbles cognitifs

31
Q

Étiologies d’hypersomnie secondaire

A

. Privation de sommeil: fréquent et non pathologique / somnolence compensatrice
. Troubles du sommeil: hypersomnie secondaire à tout type d’insomnie (cf supra)
. Troubles psychiatriques: EDM atypique / schizophrénie (syndrome déficitaire)
. Hypersomnie iatrogène: hypnotiques / anti-dépresseurs / anxiolytiques (effet anti-H1)
. Troubles somatiques: encéphalite (trypanosomiase africaine) /AVC

32
Q

Examens complémentaires devant une hypersomnie

A

. Rechercher une insomnie: agenda du sommeil / actimétrie / PSG
. Tests diurnes
- Test de maintien d’éveil (TME): évaluation de la vigilance
- Test de latence d’endormissement (TLE): évaluation de la somnolence
- Narcolepsie si endormissement < 8 minutes

33
Q

Mesures générales de prise en charge d’un trouble du sommeil

A

. Traitement étiologique
!! Toujours rechercher et traiter une cause secondaire
. Mesures hygiéno-diététiques: « hygiène du sommeil » +++ (PMZ)
- Conseils de puériculture et préparation au sommeil chez l’enfant
- Exercice physique adapté / Éviter facteurs de stress
- Pas d’excitants / supprimer la sieste / contrôle de l’environnement au coucher ( pas de stimulation ++)
- Ne se coucher que si on a sommeil / Ne pas rester au lit si éveil nocturne
- Se lever à heure fixe quelle que soit la nuit / marquer le réveil (douche, lumière)
. Psychothérapie de soutien / Thérapie cognitivo-comportementale
. MÉDICO-LÉGAL
- Commission du permis de conduire +/- interdiction

34
Q

Traitement médicamenteux spécifique de l’insomnie chez l’adulte

A

. En 2nde intention seulement si échec MHD/TCC bien conduit pendant > 6 mois
. BZD (1/2 courte): durée courte: 3-5J si occasionnelle / 28 jours max si transitoire
Ou
. Hypnotiques (ex: zolpidem: Stilnox®) 28 jours maximum en continu +++ (PMZ)
. Informer le patient des effets secondaires +++
→ accoutumance-tolérance / dépendance / rebond et syndrome de sevrage

35
Q

Traitement spécifique de l’insomnie psychophysiologique

A

Déconditionnement par TCC

36
Q

Traitement spécifique de l’insomnie des rythmes circadiens

A

. Chronothérapie

. Mélatonine

37
Q

Traitement spécifique de la narcolepsie

A

. Psychostimulant central (Modafinil)
Ou
. Amphétamines / AD / hypnotique

38
Q

Traitement spécifique du syndrome de Kleine-Levin

A

TCC + lithium

39
Q

Traitement spécifique du bruxisme

A

Port de plaque occlusale la nuit

+/- injection de toxine botulique

40
Q

Définition d’une apnée

A

Interruption totale du flux ventilatoire pendant au moins 10 secondes

41
Q

Définition d’une hypopnée

A

. Diminution de la ventilation d’au moins 10 secondes s’accompagnant

  • soit d’une réduction du débit aérien d’au moins 50%
  • soit d’une diminution de débit de moins de 50%, mais associée
    • à une désaturation transcutanée d’au moins 3%
    • et/ou à un micro-éveil
42
Q

Définition d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS)

A

. Répétition des évènements respiratoires associée à la présence de signes cliniques selon la proposition suivante :
-> présence des critères A ou B et du critère C
A. Somnolence diurne excessive non expliquée par d’autres facteurs
B. Deux au moins des critères suivants non expliqués par d’autres facteurs :
* Ronflement sévère et quotidien
* Sensations d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil
* Eveils répétés pendant le sommeil
* Sommeil non réparateur
* Fatigue diurne
* Difficultés de concentration
* Nycturie (plus d’une miction par nuit)
C. Critère polysomnographique ou polygraphique :
* index d’apnées et hypopnées ou IAH (nombre d’apnées et d’hypopnées par heure de sommeil) ≥ 5

43
Q

Symptômes du SAOS

A

. Symptômes nocturnes: signes positifs
- Interrogatoire du conjoint ++ : ronflements / apnées / reprises respiratoires
- Insomnie / réveils nocturnes / nycturie / agitation et sueurs nocturnes
. Symptômes diurnes: retentissement
- Somnolence diurne excessive (conséquences socio-professionnelles +++)
- Céphalées matinales / troubles de l’attention / irritabilité / perte de la libido
!! Toujours évaluer la somnolence par l’échelle d’Epworth

44
Q

Facteurs favorisant à rechercher devant un SAOS

A

. Obésité / syndrome métabolique
. HTA
. Sexe masculin / ménopause / âge : 50-70ans
. Anomalie anatomique :
- rétrognathie, micromandibulie
- obstruction nasale secondaire à une polypose nasale, une déviation de la cloison nasale ou une rhinite allergique
- macroglossie associée à l’acromégalie et l’hypothyroïdie

45
Q

Maladies dans lesquelles la prévalence du SAOS est élevée

A
. HTA 
. Maladie coronaire 
. AVC 
. Insuffisance cardiaque 
. Diabète de type 2
46
Q

Examen physique spécifique devant un SAOS

A

. Mesures anthropométriques
- Poids / taille + IMC : obésité si plus de 30 kg/m2
- Mesure du périmètre abdominal :
* obésité abdominale si > 102 cm (homme) ou > 88 cm (femme)
. Examen ORL
- Rechercher un obstacle ou une réduction de la taille des VAS :
* Rétrognatisme, macroglossie
* Hypertrophie du palais mou et de ses piliers avec hypertrophie de la luette
* Hypertrophie des amygdales
* Obstruction nasale
. Examen cardiovasculaire et respiratoire
- Mesure de la pression artérielle (avec un brassard adapté à l’importance de l’obésité)
- Auscultation cardiaque (arythmie ?)
- Mesure de la SpO2

47
Q

ECP devant un SAOS

A

. Oxymétrie nocturne
- Pour dépistage: recherche des désaturations nocturnes
. Polygraphie ventilatoire nocturne (PVN) ++
- Pose le diagnostic si index apnées/hypopnées (IAH) ≥ 5 /heure
- Evalue la sévérité:
* mineur (IAH = 5-15) / modéré (15-30) / sévère (30-50)
. Polysomnographie nocturne (PSG = EEG + polygraphie + EMG)
- Pour recherche d’un retentissement sur le sommeil
. EFR
- indications
* tout patient SAOS s’il est fumeur ou ex-fumeur
* et/ou obèse (IMC>30 kg/m2)
* et/ou s’il présente des symptômes respiratoires (dyspnée d’effort)
. Gaz du sang
- indications
* tout patient SAOS présentant une BPCO associée même modérée
* et/ou une obésité avec IMC>35 kg/m2
* et/ou une SpO2 d’éveil < 94%
* et/ou un trouble ventilatoire restrictif
. Imagerie des VAS uniquement en pré-chirurgical

48
Q

2 critères de gravité d’un SAOS

A

. IAH > 30

. Somnolence diurne

49
Q

Complications du SAOS

A

. Hypersomnolence:
- le retentissement diurne est un critère diagnostique +++
. Cardio-vasculaires:
- HTA et athérosclérose / troubles du rythme
- insuffisance cardiaque / AVC
. Métaboliques:
- obésité +/- D2 = syndrome métabolique++
- insulinorésistance / Polyurie nocturne
. Neuropsychologiques:
- troubles mnésique / de la concentration / de la libido
. Traumatiques:
- ex: AVP par hypersomnolence

50
Q

Prise en charge d’un SAOS

A

. Mesures hygiéno-diététiques (PMZ)
- Réduction pondérale +++
- Arrêt de l’alcool / sevrage BZD / hygiène du sommeil
- Recherche et prise en charge des FdR CV
. Ventilation en pression positive continue (PPC) +++
- Masque nasal ou facial maintenant une pression positive dans les VAS
!! Observance fondamentale pour efficacité:
≥ 4h/nuit toutes les nuits -> éducation thérapeutique +++
. Orthèse d’avancée mandibulaire
- AMM : en 2éme intention chez des patients ayant un IAH supérieur à 30/h, en cas d’intolérance de la PPC
- Hors AMM : excellente alternative thérapeutique pour la prise en charge du SAOS minime à modéré
- contrôle polygraphique d’efficacité dans les 6 mois suivant la mise en place de l’OAM
- surveillance régulière par un dentiste spécialisé nécessaire
. Tt chirurgicaux
- Uvulo-palato-pharyngoplastie (UPPP) ou désobstruction nasale
- Seulement si SAOS modéré avec FdR anatomiques
. Traitement du SAOS positionnel
- défini par la présence d’évènements respiratoires au cours du sommeil survenant en majorité en décubitus dorsal
-> avec une fréquence 2 fois plus importante que dans les autres positions
- mise en place d’une orthèse anti décubitus dorsal en particulier en cas de SAOS modéré
- polygraphie ventilatoire nécessaire pour évaluer l’efficacité du ttt
. Médico-légal
- Informer le patient d‘éviter de conduire en cas de somnolence +++
- Et arrêt de travail
* puis TME (Temps de Maintien d’Eveil) / commission du permis de conduire
* obligatoire si professionnel (chauffeur): PMZ
. Surveillance
- Pour la PPC: contrôler l’observance (remboursement que si ≥ 3h/nuit !)
- Au long cours / rechercher des C° (CV) / évaluer le retentissement

51
Q

Effets secondaires de la ventilation en pression positive continue (PPC) dans le SAOS

A

. Mauvaise tolérance cutanée du masque

. Sécheresse de la muqueuse naso-buccale / rhinite

52
Q

Effets secondaires de l’orthèse d’avancée mandibulaire dans le SAOS

A

. Douleurs de l’articulation temporo-maxillaire
. Déplacements dentaires
. Modification de l’inclinaison des incisives

53
Q

Ce qu’il faut savoir du SAOS pédiatrique

A

. principale cause = anomalies anatomiques au niveau des VAS :
- anomalies cranio-faciales (maladie de Pierre Robin)
- hypertrophie des amygdales et des végétations
. clinique est surtout
- ronflements +++
- complication : HTA
. confirmation du diagnostic
- impose la réalisation d’une polysomnographie, en particulier chez le nourrisson
- Un IAH > 1/h est considéré comme pathologique
. traitement
- chirurgical : SAOS lié à une hypertrophie amygdalienne ou anomalie maxillo-faciale
- traitement par PPC : possible à tout âge, +/- en attente d’un traitement chirurgical curateur

54
Q

Quels sont les deux types de syndrome d’apnées de type central?

A

. SACS hypercapnique
- Étiologies :
* idiopathique
* anomalie de la commande ventilatoire centrale secondaire à une atteinte du tronc cérébral ou avec une affection neuromusculaire de type sclérose latérale amyotrophique, ou myasthénie
. SACS sans hypercapnie
* représenté par la respiration de Cheyne-Stokes
* cause principale = insuffisance cardiaque sévère

55
Q

Qu’est ce qu’un syndrome d’apnées de type central?

A

. Absence de mouvements thoraco-abdominaux au cours des troubles respiratoires nocturnes
. Si respiration de Cheyne-Stokes : anomalies prennent un caractère répétitif
-> aspect de respiration périodique caractérisé par la succession de phases d’hyperventilation puis de réduction progressive de la ventilation pour se terminer par une brève apnée centrale.

56
Q

Traitement d’un syndrome d’apnées de type central

A

. SACS hypercapnique :
- ventilation non invasive à deux niveaux de pression
. SACS non hypercapnique
= respiration périodique de Cheyne-Stokes :
- réévaluation du traitement médicamenteux de l’insuffisance cardiaque +++
- oxygénothérapie
+/- ventilation non invasive de type servo- assistée

57
Q

Quels sont les 2 troubles respiratoires nocturnes au cours de la BPCO?

A

. Hypoventilation alvéolaire nocturne

. SAOS

58
Q

BPCO + SAOS = ?

A

. BPCO + SAOS = « overlap syndrome »
= syndrome de recouvrement
. Concerne environ 15 à 20 % des BPCO

59
Q

Qu’est ce que le Syndrome Obésité-Hypoventilation (SOH)?

A

= existence d’une hypoventilation alvéolaire chronique
-> caractérisée par
* une PaCO2 diurne > 45 mm Hg
* et une PaO2 diurne < 70 mm Hg
- chez des patients obèses, en état stable
- et en l’absence d’autre affection respiratoire associée
. Mécanismes responsables du SOH :
- conséquences de l’obésité sur la mécanique ventilatoire :
* réduction de la compliance thoracique
* augmentation du travail respiratoire
* diminution de la performance diaphragmatique
- dysfonctionnement des centres respiratoires
* avec une réduction de la réponse ventilatoire au CO2
- existence très fréquente de troubles respiratoires nocturnes :
* SAOS souvent sévère
* et épisodes d’hypoventilation nocturne en sommeil paradoxal

60
Q

Traitement d’un Syndrome Obésité-Hypoventilation

A

. Traitement du SAOS par la PPC : peut suffire
Ou
. Ventilation non invasive au masque nasal à double niveau de pression
+/-
. Oxygénothérapie nocturne