Insuffisance rénale chronique Flashcards

1
Q

Insuffisance rénale chronique : généralités ?

A

= diminution progressive et irréversible du débit de filtration glomérulaire : meilleur indicateur de la fonction rénale

IRC terminale :

  • Prévalence = 1200/millions d’habitants, 50% sous hémodialyse, 5% sous dialyse péritonéale et 45% greffés
  • Prédominance masculine (2 à 3/1), âge médian = 71 ans, en augmentation
  • Principales causes : diabète (30%), vasculaire/hypertensive (25%), glomérulopathie chronique (10%) héréditaire (8%, essentiellement PKRAD), néphropathie interstitielle chronique (< 5%), indéterminée (16%)

FdR : HTA, diabète, âge > 60 ans, obésité, infections urinaires ou lithiases récidivantes, obstacle des voies excrétrices, capital néphronique diminué (congénitale ou acquise), substances néphrotoxiques, antécédents familiaux, maladie auto-immune

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2
Q

Insuffisance rénale chronique : diagnostic ?

A

= Anomalie rénale fonctionnelle ou structurelle et/ou DFG < 60 mL/min évoluant depuis > 3 mois

  • Calcul du DFG : estimé le plus souvent (Cockroft-Gault, MDRD, CDK-EPI) ou mesuré (clairance de l’inuline…)
  • Anomalie urinaire : protéinurie, albuminurie, hématurie, leucocyturie
  • Anomalie morphologique des reins ou des voies excrétrices

Caractère chronique (> 3 mois)

  • Anamnèse : antécédent de maladie rénale, antériorité de créatininémie élevée, protéinurie ou anomalie du sédiment urinaire (hématurie, leucocyturie) ancienne
  • Morphologie : chute taille des reins (grands axe ≤ 10 cm à l’échographie ou ≤ 3 vertèbres à l’ASP)
  • Anémie normocytaire arégénérative par défaut de production d’EPO
  • Hypocalcémie par carence en vitamine D active par défaut d’hydroxylation rénale

Particularités

  • Sans diminution de taille des reins : diabète, amylose, hydronéphrose bilatérale, polykystose
  • Sans hypocalcémie : myélome, métastase osseuse, autre cause d’hypercalcémie
  • Sans anémie : polykystose rénale (sécrétion d’EPO par les kystes)
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3
Q

Insuffisance rénale chronique : stade ?

A

Stade 1

  • Maladie rénale chronique à fonction rénale normale
  • DFG ≥ 90
  • Diagnostic étiologique et traitement
  • Ralentissement de la progression de l’IR : PEC des FdR
  • Eviction des substances néphrotoxiques

Stade 2

  • MRC avec insuffisance rénale légère
  • DFG = 60-89
  • Diagnostic étiologique et traitement
  • Ralentissement de la progression de l’IR : PEC des FdR
  • Eviction des substances néphrotoxiques

Stade 3A

  • Insuffisance rénale légère à modérée
  • DFG = 45-59
  • Diagnostic, prévention et traitement des complications

Stade 3B

  • Insuffisance rénale modérée à sévère
  • DFG = 30-44
  • Préservation du capital veineux
  • Vaccination contre l’hépatite B

Stade 4

  • Insuffisance rénale sévère
  • DFG = 15-29
  • Préparation au traitement de suppléance

Stade 5
- Insuffisance rénale terminale
- DFG < 15
=> 5D si dialysé ou 5T si transplanté rénal
- Inscription sur liste de transplantation rénale si possible
- Dialyse, le plus souvent pour un DFG à 5-10 ml/min

Vitesse de progression = perte de DFG annuel :

  • Déclin annuel physiologique > 40 ans : ≤ 1 ml/min/an
  • Déclin annuel modéré : 1 à 5 ml/min/an
  • Déclin annuel rapide : ≥ 5 ml/min/an
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4
Q

Insuffisance rénale chronique : étiologie ?

A

=> D’autant plus réalisable que la maladie rénale est moins évoluée : aux stades évolués d’atrophie rénale, les lésions touchent toutes les structures et sont non spécifiques, empêchant souvent le diagnostic causal

Obstacle chronique
=> Toutes les causes d’obstacle chronique des voies urinaires peuvent aboutir à une IRC
- Echographie rénale et des voies excrétrices systématique

Origine glomérulaire

  • Contexte de maladie générale : diabète, lupus, maladie auto-immune…
  • Protéinurie, principalement d’albumine (> 50%) ± syndrome néphrotique
  • Hématurie microscopique avec hématies déformées et cylindres hématiques
  • HTA et rétention hydrosodée fréquentes

Origine interstitielle

  • Atcd urologique (infections urinaires…), médicament néphrotoxique (antalgique), toxique
  • Protéinurie, généralement < 1 g/24h, de type tubulaire (α et β-globuline, < 50% d’albumine)
  • Leucocyturie sans germe
  • Acidose hyperchlorémique avec trou anionique normal
  • HTA et rétention hydrosodée tardives

Origine vasculaire

  • Contexte : HTA, FdRCV, atcds cardio-vasculaires, dégradation de fonction rénale sous IEC/ARA2
  • Clinique : abolition des pouls, souffles vasculaires, anomalie vasculaire au fond d’œil
  • Echographie-Doppler des artères rénales

Origine héréditaire

  • Antécédents familiaux avec arbre généalogique
  • Etiologies fréquentes : polykystose rénale, syndrome d’Alport (généralement lié à l’X)
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5
Q

Facteurs de progression de l’IRC : contrôle de la PA et de la protéinurie ?

A
  1. Objectifs de PA :
    - < 130/80 si albuminurie ≥ 30 mg/24h (diabétique ou non)
    - < 140/90 si albuminurie < 30 mg/24h
    - PAS > 110 dans tous les cas
    Objectif de protéinurie : < 0,5 g/g de créatininurie
  2. Restriction sodée
    - Régime hyposodée : < 100 mmol/j = 6 g/jour
    - Suivi : natriurèse/24h => 1 g d’apport de sel = 17 mmol de Na urinaire
  3. Blocage du SRA
    = IEC/ARA2:
    - Si albuminurie ≥ 30 mg/j chez un diabétique
    - Si albuminurie ≥ 300 mg/j ou protéinurie ≥ 0,5 g/j si non diabétique
    - A privilégier en traitement antihypertenseur
    - Début à posologie basse, augmentation progressive par paliers de 2 à 4 semaines

EI

  • Hypotension à l’introduction ou à l’augmentation de posologie
  • Insuffisance rénale aiguë si hypovolémie efficace
  • Hyperkaliémie

Instauration
Créatininémie et kaliémie : avant prescription, après 7-15 jours de traitement et après chaque modification de posologie
- Augmentation créatininémie : 10 à 20% : traitement efficace, > 30% : arrêt temporaire et réintroduction progressive
après avoir éliminé une sténose des artères rénales
- Hyperkaliémie : 5 à 6 mmol/L : recherche d’écart diététique, ajout d’un diurétique hypokaliémiant ou de Kayexalate®, > 6 mmol/L : arrêt du traitement temporaire

Suivi

  • A 1 mois : mesure de PA, protéinurie/24h, kaliémie, créatininémie
  • Education thérapeutique : arrêt du traitement en cas de déshydratation extracellulaire (gastro-entérite…) pour éviter une IR fonctionnelle

Cible atteinte
- Poursuite du traitement et de la surveillance

PA non contrôlée
- Ajout d’un diurétique thiazidique (si DFG > 30 ml/min)
ou d’un diurétique de l’anse (si DFG < 30 ml/min)
- Si échec : β-bloquant, inhibiteur calcique

Protéinurie non contrôlée
- Augmentation de posologie jusqu’à dose maximale recommandée ou tolérée (PAS > 110), voire association IEC + ARA2 chez le sujet jeune avec protéinurie abondante

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6
Q

Facteurs de progression de l’IRC : prévention des épisodes d’IRA ?

A

=> Rechercher un facteur surajouté devant toute IRC d’aggravation brutale

Déshydratation extracellulaire
- Cause : diurétique, vomissement, diarrhée
=> Réversible après apport de sel et d’eau

Médicament à effet hémodynamique
= AINS, IEC, ARA2 ± hypovolémie associée, sténose des artères rénales ou lésions vasculaires graves
=> Réversible à l’arrêt

Obstacle
- Toute cause d’obstacle => réversible après le lever d’obstacle

Produit toxique

  • Produit de contraste iodé : discuter l’indication, hydratation ++
  • Médicament néphrotoxique : respect des règles de prescription

Pathologie surajoutée

  • Pyélonéphrite aiguë
  • Néphropathie vasculaire surajoutée…
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7
Q

Facteurs de progression de l’IRC : restriction protidique ?

A
  • Régime normo-protidique stricte : 0,8 à 1 g/kg/j à partir d’un DFG < 60 ml/min
    => Suivi possible par l’urée urinaire : urée/5 = consommation protidique en g/jour
  • Avec apport calorique suffisant (30-35 kcal/kg/j)
  • Prise en charge diététique initiale, suivi diététique régulier
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8
Q

Facteurs de progression de l’IRC : contrôle du diabète ?

A

ADO :

  • DFG < 60 ml/min : metformine et sulfamide à mi-dose, inhibiteur DPP4, agoniste GLP1
  • DFG < 30 ml/min : inhibiteur DPP4, répaglinide
  • Nécessite souvent de l’insuline aux stades avancés de MRC (≥ 3B)
  • Cibles d’HbA1c : ≤ 6,5% si MRC stade 1 ou 2, ≤ 7% si MRC stade 3 et ≤ 8% si MRC stade 4 ou 5
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9
Q

Facteurs de progression de l’IRC : contrôle des FdRCV ?

A

=> Les patients insuffisants rénaux chroniques sont à très haut risque cardio-vasculaire : risque de mortalité cardio-vasculaire supérieur au risque d’insuffisance rénale terminale
- Arrêt du tabac impératif : FdRCV et favorise la progression de la maladie rénale

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10
Q

Complications de l’IRC : généralités ?

A

Fonctions rénales :
- Elimination de toxines, notamment des dérivés du catabolisme azoté
- Homéostasie : bilan hydro-électrolytique et équilibre acido-basique
- Fonction endocrine : synthèse de rénine, d’EPO et de vitamine D active
=> Ces fonctions sont assurées pour un DFG ≥ 60 ml/min (en dehors d’une rétention d’urée et de créatinine)

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11
Q

Complications de l’IRC : HTA ?

A

= Précoce, précédant souvent l’insuffisance rénale (surtout dans les néphropathies glomérulaires et vasculaires et la polykystose rénale)

  • Facteur majeur de la progression de l’IRC
  • Volo-dépendante : traitée par régime hyposodé et diurétiques
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12
Q

Complications de l’IRC : lésions artérielles accélérées ?

A

= Athérosclérose et artériosclérose :

  • FdRCV communs : HTA, dyslipidémie précoce, tabagisme, diabète, âge
  • Facteurs spécifiques à l’IRC : trouble du métabolisme phosphocalcique (médiacalcose), hyperhomocystéinémie, anémie, insulino-résistance, toxines urémiques
  • Complication : cardiopathie ischémique, AVC, AOMI… => > 50% des décès
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13
Q

Complications de l’IRC : atteinte cardiaque ?

A
  • Hypertrophie ventriculaire gauche : secondaire à l’HTA et à l’anémie
  • Calcifications valvulaires et coronariennes
  • Cardiopathie urémique (plurifactorielle : ischémie, toxines urémiques…)
  • Péricardite urémique : exceptionnelle
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14
Q

Complications de l’IRC : trouble du métabolisme phosphocalcique ?

A
  • Hyperparathyroïdie secondaire : précoce
  • Déficit en vitamine D active (chute de l’activité 1-α-hydroxylase rénale)
  • Hypocalcémie : tardive
  • Hyperphosphatémie : tardive, liée à la diminution de l’excrétion rénale des phosphates, partiellement compensée au stade précoce par la FGF23, hormone osseuse stimulant l’excrétion rénale de phosphates
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15
Q

Complications de l’IRC : ostéodystrophie rénale ?

A

Ostéomalacie
= Diminution de la formation osseuse par déficit en vitamine D
- Douleurs osseuses (rare)
- Rx : déminéralisation, stries de Losser-Milkman tardives
- Bio : chute 1,25-OH2-vitamine D

Ostéite fibreuse
= Destruction osseuse accélérée secondaire à l’hyperparathyroïdie
- Douleurs osseuses, fractures pathologiques tardives
- Résorption des extrémités osseuses : phalanges et clavicules
- Lacunes au niveau des phalanges des doigts
- Déminéralisation
- Bio : augmentation PTH > 3N

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16
Q

Complications de l’IRC : prévention des troubles du métabolisme phosphocalcique et des lésions osseuses ?

A

Prévention
- Apports calciques suffisant, sans excès : 1 à 2,5 g/j avec supplémentation si besoin par carbonate de calcium (prise en dehors des repas)

Apports en vitamine D3 :

  • Naturelle en 1ère intention si carence documentée : Uvedose®
  • 1-α-OH-vitamine D (Un-Alfa®) ou 1,25-OH2-vitamine D (Rocaltrol®), en l’absence d’hyperphosphatémie, après avis spécialisé
  • Restriction alimentaire en phosphores par diminution des apports protéiques (0,8 g/kg/j) et en phosphates inorganiques de l’industrie alimentaire (conservateurs)
  • Complexant du phosphore (rarement indiqué avant le stade terminal) : carbonate de calcium pris pendant les repas (Eucalcic®, Orocal®, Calcidia®) ou sans calcium (Renvela®, Renagel®, Fosrenol®)
  • Calcimimétique en cas d’hyperparathyroïdie non contrôlée sous dialyse, voire exceptionnellement
    parathyroïdectomie en cas d’échec du traitement médical

Objectifs

  • Calcémie normale
  • Phosphorémie < 1,5 mmol/L
  • PTH normale avant dialyse puis entre 2N et 9N
17
Q

Complications de l’IRC : acidose métabolique ?

A

= Défaut d’élimination de la charge acide

  • Généralement modéré, sauf lors de certaines tubulopathies
  • Biologie : chute bicarbonates, augmentation faible du trou anionique, pH conservé jusqu’aux stades évolués

Conséquences :

  • Catabolisme protéique musculaire excessif
  • Aggravation des lésions d’ostéodystrophie rénale
  • Majoration du risque d’hyperkaliémie

TTT

  • Objectif : bicarbonatémie > 22 mmol/L avec pH normal
  • Alcalinisant oral : Bicarbonate de sodium (gélules de 0,5 à 1 g), Eau de Vichy (0,5 à 1L/j) : risque de fluorose au long terme
18
Q

Complications de l’IRC : dénutrition protéino-énergétique ?

A

= Réduction spontanée des apports alimentaires, augmentation du catabolisme protéique (notamment
due à l’acidose) et chute de la synthèse protéique (par résistance périphérique à l’insuline)
- Dénutrition fréquente au stade terminal

TTT = prise en charge diététique :

  • Apports caloriques suffisants ≥ 30 kcal./kg/j
  • Eviter les carences protéiques
19
Q

Complications de l’IRC : hyperuricémie ?

A

= Très fréquente, généralement asymptomatique, ne nécessitant pas de traitement
- Parfois crises de goutte : traitement et prévention par allopurinol

20
Q

Complications de l’IRC : hyperlipidémie ?

A

2 profils :

  • Hypertriglycéridémie avec chute HDL-cholestérol
  • Hypercholestérolémie souvent majeure en cas de pathologie glomérulaire

TTT

  • Régime hypolipémiant
  • Statine : peut être utilisé en cas d’IRC, avec surveillance de la toxicité musculaire
  • Fibrates contre-indiqués en cas d’insuffisance rénale avancée
21
Q

Complications de l’IRC : troubles sexuels ?

A
  • Chez l’homme : impuissance, hypofertilité

- Chez la femme : aménorrhée, hypofertilité, risque maternel et fœtal en cas de grossesse

22
Q

Complications de l’IRC : anémie ?

A

= Anémie normochrome, normocytaire, arégénérative par défaut de synthèse rénal d’EPO
- Conséquences : asthénie, intolérance à l’effort, angor fonctionnel, augmentation du débit cardiaque avec hypertrophie ventriculaire gauche
- Elimination de diagnostics différentiels ou facteurs aggravants : ferritinémie normale, CRP normale ± dosage en folates et vitamines B12 normaux
=> Bilan et supplémentation dès que Hb < 12 chez la femme et Hb < 13 chez l’homme

TTT
Indication : hémoglobine ≤ 10 g/dl de façon stable, selon le contexte

Supplémentation martiale
- Objectif : CST > 20%, Ferritinémie > 200 μg/L

EPO
= Par voie SC, de 1 fois/semaine à 1 fois/mois
- Recombinante : époïétine
- Agent dérivé de l’EPO : darbépoïétine, époïétine pégylée
- Objectifs : hémoglobine = 10 à 12 g/dl, sans dépasser 12 g/dl

Transfusion
= Limitée aux situations d’urgence, surtout chez les patients pouvant être transplanté (risque d’immunisation HLA)
=> Dosage d’Ac anti-HLA systématique après transfusion

23
Q

Complications de l’IRC : trouble de l’hémostase primaire ?

A

= Défaut d’agrégation plaquettaire et baisse de l’hématocrite

  • Risque hémorragique : saignements digestifs occultes, règles prolongées…
  • Atteinte isolée de l’hémostase primaire : TS allongé
24
Q

Complications de l’IRC : déficit immunitaire ?

A

= Modéré : réponse atténuée aux vaccinations et susceptibilité infectieuse
- Vaccins recommandés : vaccin antigrippal annuel, vaccin hépatite B dès le stade 3B

25
Q

Complications de l’IRC : anomalie du bilan hydrosodé ?

A
  • Rétention hydrosodée (HTA) : dès les stades précoces, modérée jusqu’au stade préterminal
  • Diminution de la capacité d’adaptation en cas de déplétion ou de surcharge hydrosodée
  • Défaut de concentration des urines : polyurie

Prévention

  • Eviter les apports sodés excessifs (> 6 g/j), sauf dans les rares cas de néphropathies avec perte de sel (néphropathie interstitielle chronique)
  • Eviter les apports hydriques excessifs : risque d’hyperhydratation intracellulaire
26
Q

Complications de l’IRC : hyperkaliémie ?

A
  • Favorisée par : acidose métabolique, IEC/ARA2, AINS, diurétiques épargneurs de potassium, apports excessifs, déshydratation, diabète (hyporéninisme-hypoaldostéronisme)

Prévention
Objectif : kaliémie < 5,5 mmol/L
- Limitation des apports en potassium : erreurs diététiques, médicaments
- Correction de l’acidose métabolique
- Résine échangeuse d’ions : Kayexalate (échange Na-K), Resikali (échange Ca-K)

27
Q

Complications de l’IRC : digestives et neurologiques ?

A
  • Intoxication urémique : nausées, vomissements, anorexie, dénutrition
  • Crampes fréquentes : acidose métabolique, dyskaliémie, hypocalcémie, hypomagnésémie
  • Troubles du sommeil : syndrome des jambes sans repos, insomnie
  • Polynévrite urémique et encéphalopathie urémique : IR terminale non supplée
28
Q

Traitement de suppléance rénale : transplantation ?

A

= Meilleure méthode de suppléance : meilleure qualité de vie, moindre morbidité cardio-vasculaire, espérance de vie supérieure, coût de traitement inférieur au-delà de la 1ère année

29
Q

Traitement de suppléance rénale : hémodialyse ?

A

= Technique de dialyse la plus utilisée en France (> 90%) : utilisable pendant plus longtemps (jusqu’à 20 ans), mais plus coûteuse (25 000 à 50 000 €/an) que la dialyse péritonéale

Structure

  • Centre d’hémodialyse : présence médicale permanente
  • Unité de dialyse médicalisée : présence médicale intermittente
  • Unité d’auto-dialyse assistée ou non par un infirmier, sans présence médicale
  • Au domicile par un patient autonome

Principe

  • Transferts diffusifs = hémodialyse, selon des gradients de concentration : diffusion des molécules dissoutes au travers d’une membrane semi-perméable mettant au contact le sang et un bain de dialyse (de composition contrôlée)
  • Transferts convectifs = hémofiltration par ultrafiltration (pression hydrostatique positif): permet une soustraction nette de liquide, nécessaire chez le patient anurique

En pratique
= Généralement 3 fois/semaine pendant 4 à 6h

  1. Circulation extra-corporelle
    - Abord vasculaire : fistule artério-veineuse (à privilégier), anse prothétique artério-veineuse, cathéter tunnélisé ou non (urgence)
    - Anticoagulation efficace du circuit extracorporel par HNF ou HBPM
    - Circuit extracorporel (à usage unique)
  2. Dialyseur = Jetable, en fibres capillaires : surface d’échange importante (1,5 à 2 m2) pour un volume sanguin faible (< 100 mL)
  3. Générateur d’hémodialyse
    - Réalisation et contrôle de la circulation extracorporelle
    - Fabrication de bain de dialyse à partir de l’eau osmosée
    - Contrôle du débit et du volume d’ultrafiltrat soustrait au patient
  4. Eau osmosée
    = Eau de ville, traitée pour éliminer les bactéries et toxines, les métaux toxiques (aluminium, plomb…), le calcium et les autres ions
30
Q

Traitement de suppléance rénale : dialyse péritonéale ?

A
  • Permet un traitement à domicile, mieux tolérée sur le plan hémodynamique, moins coûteux
  • Performances d’épuration moindres, difficultés techniques chez le patient obèse, nécessite une
    diurèse résiduelle, durée d’utilisation limitée à quelques années (altération du péritoine)

Principe

  • Transferts diffusifs : selon les gradients de concentration transmembranaire
  • Ultrafiltration : solutions de dialyse péritonéale de forte osmolarité (glucose hypertonique) ou à pression colloïde élevée (polymère de glucose type amidon)

Contre-indication (relative)

  • antécédents de chirurgie abdominale
  • dénutrition sévère, hypoalbuminémie

En pratique

  • Cathéter de dialyse péritonéal : inséré chirurgicalement, avec une extrémité dans le cul-de-sac de Douglas, et l’autre tunnélisée en sous-cutané latéro-ombilical
  • Système de connexion, permettant les échanges de façon aseptique
  • Poches de dialysat stérile : volume de 1,5 à 2,5L

Technique :
- Manuelle = DPCA : 3 à 5 fois/jour, stase de quelques heures (4h) puis drainage du liquide par gravité (8-10 L/j)
- Automatisée = DPA : assuré par une machine la nuit
=> Choix de technique : selon la nécessité d’assurer des volumes d’échange important (fort gabarit) et la nécessité de libérer le patient la journée (activité professionnelle)

31
Q

Traitement de suppléance rénale : objectifs ?

A
  • Contrôle des volumes liquidiens : ramener le patient à un poids idéal théorique (« poids sec »)
  • Soustraction des molécules à élimination urinaire (urée, créatinine…)
  • Correction des anomalies hydro-électrolytiques (hyperkaliémie, acidose métabolique, hypocalcémie…)
32
Q

Traitement de suppléance rénale : régime associé ?

A
  • Restriction hydrique (surtout en hémodialyse) : 500 mL + diurèse résiduelle
  • Alimentation hyposodée
  • Apports protéiques = 1,2 g/kg/j : surtout en dialyse péritonéale (pertes protidiques)
  • Apports caloriques = 30 à 35 kcal/kg/j
33
Q

Traitement de suppléance rénale : précautions avant suppléance ?

A
  • Préservation du réseau veineux (ø ponction/perfusion) : de préférence du membre non dominant
  • Vaccination anti-hépatite B : nécessaire pour tous les patients susceptibles d’être traités par hémodialyse (risque d’hépatite B nosocomiale), effectuée dès le stade 3B
34
Q

Traitement de suppléance rénale : début du traitement de suppléance ?

A

Voie d’abord :

  • Fistule artério-veineuse : créée dans les 6 à 12 mois avant l’IRC terminale, fonctionnelle sous 1-3 mois (débit 300-600 mL/min)
  • Cathéter de dialyse péritonéal : posé 15 jours avant
  • Inscription sur la liste de transplantation rénale : seulement dès que DFG < 20 ml/min
  • Début de suppléance au stade 5, généralement entre 10 et 5 ml/min: selon les symptômes urémiques (AEG, dénutrition…), HTA sévère non contrôlable, troubles métaboliques (acidose, hyperkaliémie)