Anomalie du bilan du potassium Flashcards

1
Q

Potassium : généralités ?

A

= principal cation des liquides intracellulaires (concentration = 100 à 150 mmol/L) => 98% du potassium est situé dans le compartiment intracellulaire, en majorité musculaire, grâce à l’action de la pompe Na/K-ATPase membranaire
- Peu abondant dans le compartiment extracellulaire (< 2% du potassium total) : très finement régulé entre 3,5 et 5,0 mmol/L
=> La kaliémie ne reflète pas le capital potassique de l’organisme

Régulation des transferts :

  • état acido-basique : acidose métabolique bloque l’entrée cellulaire du K+ et augmente la fuite passive vers le compartiment extracellulaire
  • insuline : stimule l’entrée cellulaire du K+
  • catécholamines : stimulent l’entrée cellulaire par leur effet B-adrénergique
  • aldostérone
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Hyperkaliémie : définition ?

A

= kaliémie > 5,0 mmol/L : peut mettre en jeu le pronostic vital en cas de constitution brutale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Hyperkaliémie : fausse hyperkaliémie ?

A

= Libération adaptée de potassium du compartiment intracellulaire vers le compartiment extracellulaire

  • Hémolyse (prélèvement laborieux avec garrot serré)
  • Centrifugation tardive du tube (prélèvement au domicile…)
  • Hyperleucocytose majeure (> 100 G/L) ou thrombocytose majeure (> 1000 G/L)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Hyperkaliémie : diagnostic ?

A

=> Résulte des modifications du gradient potassique : altération des potentiels de membrane => hypoexcitabilité

Signes cardiaques
= Modifications électrocardiographiques diffuses d’apparition progressive, successivement :
- Augmentation d’amplitude de l’onde T, pointues et symétriques, surtout antérieure et inférieure
- Anomalies de conduction auriculaire : diminution puis disparition de l’onde P
- Anomalies de conduction auriculo-ventriculaire : bloc sino-auriculaire, BAV
- Ralentissement de la conduction intra-ventriculaire avec élargissement des complexes QRS
- Bradycardie à QRS large (sine wave pattern) précédant l’asystolie
- Risque de trouble du rythme ventriculaire en cas d’ischémie myocardique, hypocalcémie sévère,
hypothermie, acidose, intoxication digitalique ou stimulation vagale importante : TV, FV
=> Sans parallélisme strict avec le niveau d’hyperkaliémie, mais l’absence d’anomalie ECG pour des kaliémies > 6 mmol/L doit faire rechercher une fausse hyperkaliémie
=> “La tête pointue du grand père élargie le curé”

Signes neurologiques

  • Symptômes neuromusculaires non spécifiques : paresthésies des extrémités et péribuccales
  • Tardivement : faiblesse musculaire, voire paralysie flasque débutant aux MI puis ascendante pouvant atteindre les muscles respiratoires

Hémodynamique
- Hypotension artérielle (diminution de contractilité cardiaque) : tardive, de mauvais pronostic

Confirmation

  • Ionogramme sanguin : diagnostic positif
  • Réalisation d’un ECG en urgence => traitement d’extrême urgence en cas de trouble conductif
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Hyperkaliémie : par excès d’apport ?

A

= Rare, en dehors de l’insuffisance rénale : 1 g de KCl = 13 mmol de K+
- Administration de doses massives de potassium par voie orale ou IV (pénicillinate de potassium,
exsanguino-transfusion avec sang total conservé…) : surtout si rythme d’infusion rapide ou excrétion limitée

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Hyperkaliémie : par transfert exagéré ?

A

Acidose métabolique
= Acidose aiguë à trou anionique normal : hyperkaliémie par transfert extracellulaire du
potassium, afin de faire pénétrer les ions H+ dans les cellules pour les tamponner
- chute du pH artériel de 0,1 = augmentation kaliémie de 0,5 mmol/L
=> Les acidoses respiratoires n’induisent qu’une hyperkaliémie modérée (stimulation concomitante de la libération de catécholamines => effet β-adrénergique)
=> Les acides métaboliques organiques (acidocétose, lactique…) n’induisent pas/peu d’hyperkaliémie en raison de la libre diffusion des anions en intracellulaire

Catabolisme cellulaire accru
= Destruction tissulaire aiguë et massive :
- Rhabdomyolyse et écrasement musculaire
- Brûlures étendues
- Lyse tumorale (spontanée ou sous chimiothérapie)
- Hémolyse massive
- Syndrome de revascularisation post-opératoire
- Hyperthermie
- Hémorragie digestive sévère
- Hyperosmolarité

Exercice physique
= Exercice physique intense et prolongé : libération de potassium par les cellules musculaires, favorisée par la sécrétion de glucagon et l’inhibition de l’insuline

Cause médicamenteuse et toxique

  • Intoxication digitalique (inhibition de la pompe Na-K-ATPase : augmentation kaliémie, chute kalicytie)
  • Agoniste α-adrénergique : limite le passage intracellulaire de K+
  • Succinylcholine (curare dépolarisant utilisé en anesthésie)
  • Monohydrochloride d’arginine (test de stimulation de la GH)
  • Intoxication : fluorure, ions cyanures
  • β-bloquant non cardiosélectif : facteur favorisant, surtout en cas d’insuffisance rénale : blocage du transfert intracellulaire + induction d’un état hyporéninisme-hypoaldostéronisme
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Hyperkaliémie : par réduction d’excrétion rénale ?

A

Insuffisance rénale

  • Insuffisance rénale aiguë : possible hyperkaliémie sévère, particulièrement en cas d’anurie ou d’IRA par cause génératrice d’hyperkaliémie (rhabdomyolyse, hémolyse)
  • Insuffisance rénale chronique : survenue tardive par adaptation des excrétions rénales et digestives => la survenue d’une hyperkaliémie avant le stade d’IRC préterminale doit faire rechercher un facteur favorisant associé

Déficit en minéralocorticoïdes

  • Iatrogène (plus fréquent) : IEC, ARA2 ++, ciclosporine, tacrolimus, AINS, Héparine (chute synthèse aldo)
  • Insuffisance surrénalienne : maladie d’Addison, déficit enzymatique (21-hydroxylase, 3β-hydroxyde-hydrogénase)
  • Syndrome d’hyporéninisme-hypoaldostéronisme = néphropathie diabétique, néphropathie interstitielle, infection VIH… : hyperkaliémie avec acidose métabolique hyperchlorémique

Résistance à l’aldostérone

  • Antagonisme compétitif : spironolactone, eplérénone
  • Blocage du canal Na épithélial : diurétique épargneur de potassium (amiloride), triméthoprime, pentamidine
  • Congénitale (rare) : pseudo-hypo-aldostéronisme type I ou II (syndrome de Gordon)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Hyperkaliémie : traitement ?

A

= Selon la vitesse d’installation et le niveau d’hyperkaliémie, le retentissement électrocardiographique et l’état clinique
=> Traitement en extrême urgence si : Hyperkaliémie > 7 mmol/L et/ou signes ECG : disparition de l’onde P ou trouble de conduction intra-ventriculaire

  1. Antagoniste membranaire direct
    = Chlorure ou gluconate de calcium (à préférer, moins veinotoxique)
    = Ampoule de 10 mL à 10%, injection IV en 2 à 3 minutes => amélioration des anomalies de conduction cardiaque en 1 à 3 minutes, durant 30 à 60 minutes
    - Nouvelle injection en cas d’inefficacité après 5 minutes
    - Contre-indiqué en cas de traitement par digitalique => chlorure de magnésium
    ATTENTION : les sels de calcium ne doivent pas être mélangés au soluté de bicarbonate de sodium
  2. Transfert du potassium vers le compartiment intra-
    cellulaire
    * Insuline
    - Insuline IVSE (10 à 15 UI) + G10% 500 mL : efficacité constante
    - Diminue la kaliémie de 0,5 à 1,2 mmol/L en 1 à 2h

*β-adrénergique
= Salbutamol 20 mg en nébulisation ou IV à dose élevée (4 fois celle de l’asthme)
- Effet additif avec l’insuline par activation de la Na-K-ATPase
- Risque : tachycardie, angor => indication limitée, contre-indiqué chez le coronarien

*Alcalinisation plasmatique
= Bicarbonate de Na IV : 50 mmol de bicarbonates, délai d’action = 4-6h
- Si acidose métabolique (effet peu marqué en l’absence d’acidose ou si IRC)
- isotonique (14 g ‰) si déshydratation, ou hypertonique (42 ou 84 g ‰) sinon
- Administration non concomitante du calcium (précipitation du bicarbonate de Ca)
- Risque : surcharge hydrosodée, toxicité veineuse

  1. Elimination de la surcharge potassique
    - Diurétique de l’anse = furosémide, bumétamide : augmente excrétion rénale de K+, délai d’action = 1 à 4h
    - Sulfonate de polystyrène sodique Kayexalate® = résine échangeuse d’ions (échange un ion K+ contre
    un ion Na + au niveau de la muqueuse digestive) : orale (15-30 g) toutes les 4 à 6h, avec action en quelques heures ou en lavement (50-100 g) gardé 30-60 min, avec action en 1h (pas plus efficace, risque nécrose, perforation) => chute kaliémie de 0,5 à 1
    - Epuration extra-rénale par hémodialyse : surtout en cas d’anurie ou de surcharge volémique, avec un
    bain pauvre en potassium (30-40 mmol) pendant la 1ère heure => chute kaliémie > 1,5 mmol/L en 15 min
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Hyperkaliémie : indications de traitement ?

A
  1. Hyperkaliémie sévère
    = Hyperkaliémie > 7 mmol/L ou menaçante sur le plan électrocardiographique (disparition de l’onde P ou trouble de conduction intra-ventriculaire) => urgence absolue
    - Eviction des médicaments hyperkaliémiants
    - Sel de calcium IV (en l’absence d’intoxication digitalique)
    - Puis insuline IV (10-15U) + G10% ± Salbutamol en l’absence de cardiopathie sous-jacente
    ± Bicarbonate de sodium si acidose métabolique aiguë
    En cas d’OAP :
    - Furosémide forte dose
    - Epuration extra-rénale dès que possible
    - Soluté bicarbonaté contre-indiqué (apport de Na)
  2. Hyperkaliémie modérée
    - Diminution des apports potassiques IV, éviction des médicaments hyperkaliémiants
    - En cas d’hyperkaliémie entre 6 et 7 mmol/L : insuline + G10% ± salbutamol
    - Kayexalate® oral
    - En cas d’acidose : 2 à 4 g de bicarbonates de Na/jour
  3. Cas particuliers
    - Intoxication par digitalique : traitement rapide par Ac spécifiques (Digidot®)
    - Hypoaldostéronisme (insuffisance surrénalienne) : 9α-fluoro-hydrocortisone
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Hypokaliémie : généralités ?

A

= kaliémie < 3,5 mmol/L : peut mettre en jeu le pronostic vital en raison de son retentissement cardiaque
- Fausse hypokaliémie (rare) : chez les malades leucémiques très hyperleucocytaires si le prélèvement sanguin resté de façon prolongé à température ambiante

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Hypokaliémie : clinique ?

A

Signes cardiaques
= Hyper-automaticité cardiaque, retard de repolarisation ventriculaire conduisant à une prolongation de la période réfractaire, avec hyperexcitabilité: signes diffus, d’apparition progressive, successivement
- Dépression du segment ST, surtout en V1-V3 et D3
- Affaissement, voire inversion de l’onde T
- Augmentation d’amplitude de l’onde U physiologique (ralentissement de la repolarisation)
- Allongement de l’espace QT
- Elargissement des complexes QRS
- Troubles du rythme supra-ventriculaire ou ventriculaire : FA, extrasystole, TV, torsade de pointe, FV
=> La survenue d’arythmie est favorisée par une cardiopathie ischémique sous-jacente, une
hypertrophie ventriculaire gauche, une hypercalcémie, un traitement digitalique ou anti-arythmique
=> La survenue d’une torsade de pointe est favorisée par une hypomagnésémie
=> “T’aplaties Hugh Grant sous cette tornade”

Signes musculaires
- Crampes, myalgies
- Faiblesse musculaire, voire paralysie, survenant par accès, débutant aux membres inférieurs puis
ascendante, avec abolition des ROT et de la réponse idiomusculaire, réversible sans séquelle
- Rhabdomyolyse (en cas de déplétion potassique sévère)

Digestifs
- Constipation, iléus paralytique, retard à la reprise du transit post-opératoire

Signes rénaux
= Néphropathie hypokaliémique en cas de déplétion chronique sévère :
- Syndrome polyuro-polydipsique par résistance tubulaire à l’ADH et chute du gradient cortico-papillaire
- Alcalose métabolique par augmentation de réabsorption d’HCO3-, sécrétion d’H+ et production d’ammonium
- A long terme : néphropathie interstitielle chronique, associé à des kystes de la médullaire rénale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Hypokaliémie : diagnostic ?

A

Confirmation

  • Ionogramme sanguin : diagnostic positif
  • Réalisation d’un ECG en urgence

Démarche diagnostique
- Eliminer une hypokaliémie par redistribution de K+ intra/extracellulaire : insuline, stimulation β2-adrénergique, alcalose, régénération cellulaire rapide (B12, G-CSF), paralysie familiale

Kaliurèse :

  • Basse < 20 mmol/L = réponse rénale adaptée => cause extra-rénale : digestive ++
  • Normale > 20 mmol/L = réponse rénale inadaptée => cause rénale : endocrinienne, médicamenteuse, acidose métabolique, perte de chlore…
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Hypokaliémie : par carence d’apport ?

A

= Exceptionnellement responsable d’une hypokaliémie à elle seule

  • Anorexie mentale : aggrave une hypokaliémie par vomissements ou prise de laxatifs ou diurétiques
  • Nutrition artificielle exclusive avec apport de potassium < 3 g/jour
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Hypokaliémie : par trasnfert excessif du compartiment extracellulaire vers l’intracellulaire ?

A

Alcalose métabolique ou respiratoire
= Entrée de K+ intracellulaire en échange de H+ :
- augmentation de 0,1 unité de pH extracellulaire = chute de kaliémie de 0,5 mmol/L

Administration d’insuline

  • Au cours de l’acidocétose diabétique
  • Après perfusion de grandes quantités de solutés glucosés (hyperinsulinisme réactionnel)

Agents β2-adrénergique

  • Endogène : phéochromocytome, hypercatécholergie = cardiopathie ischémique, traumatisme crânien, delirium tremens
  • Exogène : salbutamol, dobutamine, intoxication à la théophylline

Forte stimulation hématopoïétique

  • Administration d’acide folique ou de vitamine B12
  • Anémie mégaloblastique
  • Leucémie d’évolution rapide
  • Traitement d’une neutropénie par G-CSF

Paralysie périodique familiale
= Anomalie de la sous unité a-1 des canaux calciques musculaires : autosomique dominante
- Apparition brutale de paralysie des membres inférieurs et du tronc,favorisée par un repas riche en glucose ou l’exercice musculaire
- Sensible à la dihydropiridine dans la cellule musculaire
=> Tableau similaire : ingestion de sels de baryum, thyrotoxicose

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Hypokaliémie : par pertes digestives ?

A

= Concentration potassique élevée dans les liquides digestifs bas (40 à 80 mmol/L), faible dans le
liquide gastrique (10 mmol/L)
- Diarrhée aiguë : associée à une acidose métabolique par perte digestive d’HCO3-
- Diarrhée chronique : VIPome, tumeur villeuse, maladie des laxatifs
=> Avec réponse rénale adaptée : diminution compensatrice de la kaliurèse < 20 mmol/L

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Hypokaliémie : par perte rénales ?

A

=> réponse rénale inadaptée : kaliurèse maintenue > 20 mmol/L
=> Selon la TA :
- HTA => cause endocrinienne : dosage de la rénine plasmatique
- TA normale ou abaissée => acidose ou alcalose ± perte de chlore

  1. Sécrétion surrénalienne excessive
    = Hypokaliémie avec fuite urinaire de K+ et HTA
    * Rénine élevée
    = Hyperaldostéronisme secondaire à l’activation du SRA
    - HTA maligne
    - Sténose unilatérale de l’artère rénale
    - Tumeur à rénine (rare)
  • Rénine basse
    Hyperaldostéronisme primitif = Aldostérone dans 90% des cas :
  • Adénome surrénalien (2/3 des cas)
  • Hyperplasie surrénalienne bilatérale

Hyper-minéralocorticisme sans hyperaldostéronisme
- Syndromes adréno-génitaux : hypersécrétion de
désoxycorticostérone
- Syndrome de Cushing (notamment paranéoplasique)
- Déficit en 11β-hydroxy-déshydrogénase de type 2 =
syndrome d’excès apparent en minéralocorticoïdes :
génétique (syndrome d’Ulick : autosomique récessif) ou
acquis (inhibiteur : acide glycyrrhizique de la réglisse…)

Syndrome deLiddle
= Pseudo-hypoaldostéronisme : mutation activatrice du
canal épithélial sodique de la cellule du tubule
collecteur, mimant une hyperactivité de l’aldostérone

  1. Acidose métabolique
    - Acidocétose diabétique
    - Acidose tubulaire rénale avec hypokaliémie
  2. Alcalose métabolique associée
    *Chlorurie basse < 10 mmol/L
    - Diarrhée chronique à chlore : mucoviscidose
    => En cas de vomissements abondants ou prolongés ou d’aspiration gastrique, l’hypokaliémie est davantage liée à la perte urinaire de K+ et au transfert intracellulaire associée à l’alcalose métabolique
  • Chlorurie élevée > 20 mmol/L
  • Diurétique thiazidique et diurétique de l’anse : kaliurétique par inhibition de la réabsorption de K+ (diurétique de l’anse), augmentation débit tubulaire distal de Na, hypomagnésémie associée, hyperaldostéronisme 2ndr et alcalose métabolique de contraction
  • Néphropathie avec perte de sel : néphropathie interstitielle chronique, syndrome de Bartter (mime une prise chronique de diurétique de l’anse), syndrome de Gitelman (mime une prise chronique de diurétique thiazidique)
  • Hypomagnésémie par tubulopathie toxique : amphotéricine B, aminoside, cisplatine
17
Q

Hypokaliémie : traitement ?

A
  • Traitement étiologique indispensable
  1. Hypokaliémie sévère
    = Traitement urgence si :
    - Kaliémie effondrée < 2,5 mmol/L
    - Troubles cardiaques

Chlorure de potassium KCl par voie IV :

  • Débit de perfusion < 1,5 g/h (risque de veinotoxicité)
  • Dilué si perfusé sur VVP : < 4 g de KCl par litre de soluté
  • Sous surveillance cardiaque et de la kaliémie
  • Eviter la perfusion de soluté glucosé, surtout à la phase initiale
  1. Hypokaliémie modérée
    = Kaliémie modérément abaissée, sans signe électrocardiographique : supplémentation orale
    - Aliments riches en K+ : fruits frais et secs, légumes, viande, chocolat
    - Sels de potassium oraux = KCl en sirop ou microcapsule LP (Kalérorid®, Diffu-K®) : dose de 4 à 8 g/j par prise maximale de 2g