Cours 9 : Olfaction, gustation et émotion Flashcards

1
Q

Comment perçoit-on une odeur ?

A

L’info capte les cellules sensorielles de l’olfaction qui se situe dans le haut de la cavité nasale. Le bulbe olfactif est relié aux régions olfactives du cerveau. C’est un traitement rapide mais implique énormément de molécules donc c’est assez complexe.
Depuis le glomérule olfactif, il y a une seule synapse jusqu’au récepteur avant d’atteindre l’amygdale

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2
Q

Quels sont les 2 types d’olfaction ?

A
  • Olfaction orthonasale = olfaction comme on la pense comme sentir une fleur par exemple
  • Olfaction rétronasale = percevoir toutes les saveurs sur la langues –> carte de la langue, les goûts/sensations sont placés à des endroits précis
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3
Q

Sur quoi repose la gustation ?

A

Sur les informations d’autres modalités sensorielles, notamment l’olfaction

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4
Q

Comment fonctionne l’organisation selon les modalités sensorielles ?

A

En concert : l’olfaction rétronasale permet de déterminer la saveur d’un aliment, mais les sensations thermiques et la textures sont aussi des éléments importants pour discriminer le type d’aliment

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5
Q

De quoi est responsable le nerf trijumeau ? Sur quel point il se distingue des autres nerfs ?

A

Des sensations de brûlant (piment), de rafraîchissement (menthe) et de pétillant (boisson gazeuse). Il est indépendant des systèmes olfactifs et gustatifs

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6
Q

Quelles sont les 3 fonctions de l’olfaction ?

A
  • Ingestion : détection/identification précédant l’ingestion, détection de violations des attentes, régulation de l’appétit, allaitement
  • Évitement des dangers environnementaux : peur, dégoût
  • Communication sociale : reproduction, contagion émotionnelle
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7
Q

Dans quelles catégories se placent les troubles de l’odorat ? Citez 3 troubles par catégorie.

A

Trouble quantitatif :

  • Hyposmie : diminution des performances olfactives
  • Anosmie : perte des performances olfactives
  • Anosmie spécifique
  • Hyperosmie : performances olfactives supérieures à la normale

Trouble qualitatif :

  • Parosmie : odeurs erronées en présence d’une source
  • Phantosmie : hallucination olfactive
  • Cacosmie : perception d’une odeur désagréable
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8
Q

Quelles sont les csq de ces troubles de l’odorat ?

A

Manque d’un système d’alarme (nourriture périmée, fumée, feu, gaz etc), insécurité, diminution de la qualité (diminution du plaisir de s’alimenter, pas d’odeurs agréables), dépression
–> Peut peut-être amener à des troubles affectifs ?

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9
Q

Comment les aires cérébrales s’organisent-elles ?

A

Les aires cérébrales de l’olfaction se regroupent énormément avec les aires cérébrales de l’émotion

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10
Q

Quelles sont les projections principales du système olfactif ?

A

Epithélium olfactif

  • -> bulbe olfactif
  • -> cortex olfactif primaire (=aire piriforme) et amygdale
  • -> les deux projettent dans le cortex orbitofrontal
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11
Q

Quelle est la dimension clé des odeurs et des goûts par rapport aux autres sens ?

A

Leur caractère hédonique : le cerveau réagit positivement ou négativement à une odeur avant même d’identifier sa source  on peut dire qu’on aime une odeur avant même de l’identifier

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12
Q

Expliquer l’expérience de Zhou et Chen (2009) avec la présentation de sueur :

A

Mettre un patch sous le nez de sueur de « peur » pendant le visionnage d’une vidéo.

Rslt : les ind classifient correctement l’expression émotionnelle faciale ambiguë de peur seulement quand ils ont le patch sous le nez de la peur

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13
Q

Expliquer l’expérience de Greimel et al (2006)avec le fait de goûter qqn de sucré :

A

On présente des affects de joie ou de tristesse et on fait goûté qqc de sucré.

Rslt : augmentation du plaisir élicité par le goût sucré lors d’induction d’affect de joie et diminution de celui-ci lors d’induction d’affect de tristesse. Pas de modulation du plaisir élicité par l’amer ou amer-sucré

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14
Q

Expliquer l’expérience de Barthomeuf et al (2008) avec l’envie ou non d’un aliment :

A

Le sujet regarde des expressions faciales neutres, dégoût ou plaisir face à un aliment. Il dit par la suite s’il a envie de manger l’aliment ou pas.

Rslt : impact de l’expression faciale d’un autre sur le désir de manger des aliments aimés et non-aimés –> pour les aliments aimés, l’envie de manger est plus forte quand il est présenté dans un contexte neutre ou de plaisir mais l’expression de dégoût pourrait diminuer l’envie de manger l’aliment. Pour les aliments non aimés, l’envie de les manger augmente lorsqu’il est présenté en contexte de plaisir

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15
Q

Expliquer l’expérience Gelstein et al (2011) avec les larmes du sujet :

A

On récolte des larmes du sujet. On présente aux sujets hommes soit un patch de désambiguïsation de sueur de sport, soit des larmes.

Rslt : en présentation de ces larmes, les visages féminins présentés étaient jugés moins attirants, l’arousal sexuel diminuait et il y avait aussi une baisse de niveau de la testostérone.

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16
Q

Que peut-on dire sur la relation entre l’olfaction, la mémoire et l’émotion ?

A

Les souvenirs évoqués par des indices olfactifs sont plus émotionnels et vocatifs que les souvenirs évoqués par des indices visuels ou auditifs

17
Q

Expliquer l’expérience de Herz et al (2004) sur la remémoration d’un moment personne fort émotionnellement :

A

Le sujet doit se souvenir d’un moment personnel émotionnellement marqué et on mesure son activité cérébrale.

Rslt : activation plus forte dans l’amygdale et l’hippocampe lors de la présentation d’un indice olfactif

18
Q

Expliquer l’expérience de Yeshurun et al (2009) sur l’association d’objets à des sons/ odeurs :

A

On associe un objet présenté visuellement avec un premier son/odeur puis un second son/odeur. Une semaine plus tard, on représente l’objet visuel.

Rslt : les 1ères associations faites avec une odeur (qu’elle soit plaisante ou pas) auraient une représentation cérébrale privilégiée (hippocampe)

19
Q

Quels sont les critères de la théorie des émotions de base ?

A

Le déclenchement des émotions de base serait automatique, immédiat, inconscient, inévitable et non soumis à modulation (quel que soit le contexte). Ainsi, une odeur ou un goût donné devrait déclencher une réaction émotionnelle donnée, quel que soit le contexte.

20
Q

Pourquoi la qst de la non modulation chez les émotions est-elle pertinente ?

A

Parce que les réactions émotionnelles engendrées par les expérimentateurs pourraient avoir ce caractère inflexible et donc non soumis à la modulation, notamment parce qu’il a été observé chez les nouveau-nés : on présente des odeurs agréables/désagréables aux bb et on observe des expressions faciales de plaisir ou de déplaisir et que ces dernières sont partagés entre les espèces

21
Q

Que montrent certains travaux par rapport à cela ? En quoi cela va à l’inverse du soi-disant caractère de modulation ?

A

Certaines des propriétés physicochimiques des molécules odorantes pourraient permettre prédire leur caractère hédonique et permettre un nez artificiel de catégoriser les odeurs selon leur caractère hédonique avec une haute exactitude –> contraire à une modulation !!

22
Q

Que montrent les travaux de Delplanque et al (2008) sur la relation entre familiarité et hédonicité des odeurs ?

A

Plus on fait face à un stimulus, plus on a tendance à l’aimer (= effet de simple exposition)

Vrai pour les odeurs : si on corrèle l’hédonicité, elle est positive. MAIS, si on observe les données, il y a 2 clusters d’odeurs :

  • 1 : c’est le cas, plus on se familiarise avec une odeur et plus on va l’aimer
  • 2 : c’est pas le cas, odeurs à priori plutôt déplaisante –> signale un danger ?
23
Q

Quelle autre façon est possible pour étudier la flexibilité des odeurs et les réactions émotionnelles engendrées ?

A

Modifier le contexte dans lequel sont présentées les odeurs

24
Q

Expliquer l’expérience qui modifie le contexte dans laquelle sont présentées les odeurs de Herz et al (2001) :

A

On présente une même odeur soit comme une odeur de pied, soit comme une odeur de fromage. On mesure les réactions émotionnelles.

Rslt : même si l’odeur est la même dans les 2 conditions, il y a une différence dans les évaluations de son hédonicité

25
Q

À quoi est associée cette différence en termes d’hédonicité ?

A

À une différence dans l’activation du cortex cingulaire antérieur (= reflète le caractère plaisant de l’odeur) et de l’amygdale
–> Différence d’activation de certaines structures cérébrales

26
Q

Quelle autre influence peut-on mentionner ? Donner un ex :

A

La culture : exemple du fruit d’Asie qui pue et pour lequel il est interdit de le ramener en avion –> l’exposition à une odeur non connue a un impact

27
Q

Qu’étudie le paradigme du libre choix pour montrer la modularité des réactions émotionnelles ?

A

Étudie l’effet de la prise de décision sur le caractère plaisant d’une odeur

On présente plusieurs odeurs (phase d’évaluation), le sujet doit évaluer à quel point elles sont plaisantes ou pas, puis il doit choisir entre 2 odeurs qu’il a évalué comme similaires (phase 2), et il doit refaire la phase 1.

Rslt : avant le choix, on a une évaluation hédonique de l’odeur qui est similaire. Après le choix, l’odeur choisie va être évaluée comme plus plaisante et l’odeur non choisie va être évaluée comme moins plaisante –> le simple fait d’être forcé à choisir a modulé la décision

28
Q

Quel rôle joue le contexte dans les réactions émotionnelles engendrées par des goûts ? Expliquer les expériences de Plassman et al (2008) avec le vin et celle de McClure et al (2004) avec coca vs Pepsi :

A

Plassman et al (2008), exemple du vin :
- Vin A : 10$
- Vin B : 90$
Rslt : les ind jugent le vin B comme plus plaisant, sans information sur le prix il est en moyenne plus plaisant de boire un verre peu coûteux

McClure et al (2004) : coca vs pepsi
Quasi même compo chimique mais préférence très marquée envers l’un ou autre
2 conditions expérimentales :
- Boire du coca/pepsi sans savoir de quoi il s’agit
- Boire du coca/pepsi en connaissant la marque
Rslt : quand les jugements sont basés seulement sur l’info sensorielle (1), l’activité du cortex préfrontal ventromédial prédit les préférences. Quand la marque est connue (2), préférences biaisées par cette info top-down, activation de l’hippocampe et du cortex préfrontal dorsolatéral
–> Les 2 réseaux interagiraient dans la construction des préférences

29
Q

Comment peut-on donc reformuler la théorie des émotions de base ?

A

Les sentiments subjectifs évoqués par des odeurs et des goûts sont rarement caractérisables par des termes d’émotions basiques tels que la peur, la tristesse ou le mépris.

30
Q

Que déclarent les théories dimensionnelles par rapport à l’olfaction ?

A

Les réponses émotionnelles engendrées par des odeurs peuvent être projetées dans un espace de valence d’activation. Mais cela réduit considérablement la finesse dans les différences qualitatives entre les réponses affectives provoquées par différentes substances odorantes

31
Q

Proposer une approche alternative aux théories dimensionnelles par rapport à l’olfaction.
Donner le nom de l’échelle proposée à Genève pour cela et expliquer.

A

Création d’un outil permettant de déterminer au mieux les émotions provoquées par les odeurs :

  • Préciser les termes les + appropriés pour décrire les émotions induites par des odeurs
  • Déterminer l’organisation de ces termes
  • Développer un instrument de mesure verbale des effets émotionnels provoqués par des odeurs

GEOS : Geneva Emotion and Other Scale –> échelle en 6 dimensions (bonheur/ bien-être, dégoût/ irritation, sensualité/ désir, énergie/ rafraîchissement, tranquillité/ apaisement, plaisir sensoriel)
Différente selon les pays et la culture

32
Q

Que peut-on conclure de ce chapitre sur les réponses émotionnelles engendrées par des odeurs ?

A

Les réponses émotionnelles engendrées par des odeurs

  • Ne sont pas basiques (pas théorie de base)
  • Sont plus complexes que désagréable/agréable et faible/intense
  • Dépendent du contexte
  • Constituent une riche palette de réponses, très peu spécifiques d’une émotion particulière
  • Seraient le rslt d’évaluations