40 - Sexualité normale et ses troubles Flashcards
Quelles sont les différentes phases de l’acte sexuel?
- Désir
- Excitation
- Orgasme
- Résolution
Quelles sont les différentes dysfonctions sexuelles?
- Troubles du désir sexuel
- Troubles de l’excitation sexuelle : dysfonction érectile, défaut de lubrification
- Troubles de l’orgasme : anorgasmie, éjaculation précoce
- Douleurs au cours de l’acte sexuel : dyspareunie, vaginisme
Quelles sont les différentes paraphilies?
- Exhibitionnisme
- Voyeurisme
- Fétichisme
- Masochisme
- Sadisme
- Transvestisme
- Pédophilie
- Frotteurisme
Quelles sont les différentes possibilités de TTT des paraphilies?
- Souvent motivée par une injonction de soins
- Eliminer une pathologie organique
- Psychothérapie : TCC, psychothérapie de soutien, de groupe, d’inspiration psychanalytique
- TTT hormonal : réduit le désir sexuel
- Doit obtenir le consentement et la motivation du patient
- PEC des complications somatiques (IST) et psychiatriques
- Suivi médico-judiciaire si condamnation
Quel est le second diagnostic que l’on peut poser dans le cadre d’un exhibitionnisme, appartient-il aux paraphilies et quels autres arguments cliniques recherchez-vous pour le confirmer ?
Il s’agit du sadisme sexuel qui appartient aux paraphilies au même titre que le diagnostic d’exhibitionnisme. On recherchera :
la présence d’actes dans lesquels la souffrance physique ou psychologique de la victime déclenche une excitation sexuelle chez le patient ;
ce trouble doit survenir de façon répétée avec intensité des troubles.
Présence de pulsions à provoquer ces sensations de plaisir par des actions adéquates
Proposez une évaluation clinique des conduites sexuelles.
Évaluation organique, dans un premier temps, avec examen urologique des organes génitaux externes.
Examen clinique complet, en particulier urologique et neurologique afin d’éliminer une pathologie générale (neurosyphilis, démences…), cardiovasculaire afin d’évaluer les risques arthériopathiques pouvant influer sur l’érection pénienne.
Examen psychiatrique, afin d’évaluer le niveau cognitif de la personne et la présence éventuelle d’une pathologie psychiatrique (trouble de la personnalité, schizophrénie).
Rechercher une prise chronique de toxiques, une alcoolodépendance.
Interrogatoire précisant les actes médico-légaux, le fonctionnement comportemental et émotionnel habituel, les antécédents somatiques et familiaux, la vie fantasmatique, les comportements sexuels.
Évaluation des répercussions psychiques et physiques des troubles sexuels.
Position du patient vis à vis de ses conduites (honte, culpabilité, déni, prise de conscience ou non des dommages causés à la victime…)
Précisez les éléments essentiels de la loi du 17 juin 1998.
But de la loi : prévenir les récidives médico-légales et renforcer la protection des mineurs.
La loi est imposée par le juge d’application des peines.
Un suivi socio-judiciaire est imposé au condamné.
L’injonction de soins peut faire partie ou non d’un suivi socio-judiciaire.
L’injonction de soins est proposée après une expertise psychiatrique du condamné. Le condamné peut refuser ce suivi socio-judiciaire, il est alors incarcéré.
Proposez le plan de prise en charge médicale des troubles sexuels dans le cadre de la pédophilie.
Arsenal judiciaire
La Justice n’intervient que si elle a connaissance des faits délictueux accomplis. Elle prévoit des condamnations à des peines de prison.
Le suivi socio-judiciaire (loi du 17 juin 1998) : parmi les différentes obligations de ce suivi (par exemple, s’abstenir de paraître dans tel ou tel lieu ; ne pas exercer telle ou telle activité professionnelle exposée, etc.), figure l’injonction de soins mise en œuvre par le juge à l’application des peines et organisée sous le contrôle d’un médecin coordonnateur, médecin choisi sur une liste dressée par le Procureur de la République.
L’injonction de soins n’est cependant possible que si une expertise a conclu que le condamné est susceptible de faire l’objet d’un traitement. L’évaluation psychiatrique du condamné pour crime ou délit sexuel, avant toute décision de remise en liberté, est obligatoire.
Le suivi socio-judiciaire est ordonné par la juridiction de jugement, contrôlé par le juge à l’application des peines. Le condamné ne peut pas s’y soustraire. Il est contraint de s’y soumettre pour des durées pouvant aller de 10 à 20 ans, selon la gravité de son forfait, délit ou crime. Il lui reste, en revanche, la liberté de refuser les soins. Son consentement est en effet requis pour sauvegarder le lien thérapeutique. Mais s’il refuse, il risque une majoration de peine d’emprisonnement allant de 2 à 5 ans, suivant la gravité de son forfait.
Traitement médical
Thérapie comportementale : programmes de rééducation, d’inspiration comportementaliste, consistant à induire une aversion de l’acte déviant par une technique de gestion des émotions.
Traitement hormonal : chimiothérapie de type hormones anti-androgènes (Androcur®), et/ou agonistes de la LHRH (Décapeptyl®, Enantone®). Celles-ci sont indiquées dans un pourcentage restreint de cas. Chimiothérapie de type neuroleptique.
Psychothérapie de type inspiration analytique : psychothérapies de groupes (confrontation à des pairs).
Donnez la définition du terme « pédophilie ».
Il s’agit d’une perversion sexuelle (désormais dénommée paraphilie dans le DSM IV-TR), caractérisée par la présence d’attirance érotique, d’impulsions sexuelles ou de comportements survenant de façon répétée et intense, pendant une période d’au moins six mois, impliquant une activité sexuelle avec un ou des enfants prépubères (13 ans ou plus jeunes), à condition :
- qu’il y ait souffrance pour le sujet ou altération de son fonctionnement social ;
- que le sujet soit âgé de 16 ans ou plus et qu’il ait au moins 5 ans de plus que sa victime.
Il s’agit d’un trouble de la préférence sexuelle et, sur le plan médico-légal, la pédophilie est considérée comme un abus sexuel à l’égard des enfants.
