343- Insuffisance rénale aigue : Flashcards

1
Q

Paramètres pour le diagnostic de l’insuffisance rénale aigue : (2) :

A

Le diagnostic et le stade de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) reposent sur une définition universelle qui tient compte de :

  • l’élévation de la créatininémie
  • et/ou une diminution du volume de la diurèse
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2
Q

DD de l’insuffisance rénale aigue :

A

il ne faut pas confondre anurie (absence de filtration glomérulaire) et rétention urinaire (obstacle empêchant l’évacuation de l’urine).

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3
Q

Définition du Stade 1 de l’insuffisance rénale aigue :

A
  • Augmentation de la créatinémie : > 26 μmol/L (3 mg/L) en 48 h ou > 50 % en 7 jours
  • Diminution de la diurèse : < 0,5 ml/kg/h pendant 6 a 12 h
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4
Q

Définition de l’IRA stade 2 :

A
  • Créatininémie x 2 en 7 jours
  • Diurèse : < 0,5 ml/kg/h ≥ 12 h
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5
Q

Définition de l’IRA stade 3 :

A
  • Créatininémie
  • x 3 en 7 jours
  • ou créatininémie > 354 μmol/L (40 mg/L) en l’absence de valeur antérieure
  • ou nécessité de dialyse
  • Diurèse :
  • < 0,3 ml/kg/h ≥ 24 h
  • ou anurie ≥ 12 h
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6
Q

Rappel :

Déterminants de la filtration glomérulaire :

+ mécanisme de l’IR

A
  • DFG = PUF x Kf

Où : PUF = Gradient de pression transcapillaire glomérulaire (pression d’ultrafiltration), et Kf = coefficient de filtration.

=> Puf dépend :

– de la différence de pression hydrostatique entre le capillaire glomérulaire (Pcg, voisine de 45 mmHg) et la chambre urinaire du glomérule (Pu, voisine de 10 mmHg) ;

– et de la différence de pression oncotique entre le capillaire glomérulaire (∏cg, d’environ 25 mmHg) et la chambre urinaire (∏u qui est nulle à l’état normal).

– d’où PUF = (Pcg – Pu) – (∏cg– ∏u)

=> Le débit plasmatique rénal (DPR) n’apparaît pas directement dans l’équation du DFG, mais sa diminution entraine une diminution de la PUF par «un effet shunt capillaire glomérulaire».

=> Ainsi la filtration glomérulaire baisse ou s’annule quand :

  • le débit plasmatique rénal diminue (hypovolémie, état de choc, hypoperfusion rénale augmentation de la pression veineuse rénale) ;
  • la pression hydrostatique capillaire glomérulaire diminue (hypovolémie, état de choc, hypoperfusion rénale)
  • les REF diminuent (vasodilatation de l’artériole efférente glomérulaire) ;
  • les RAF augmentent (vasoconstriction pré-glomérulaire) ;
  • la Pu augmente (obstacle intra-tubulaire ou sur la voie excrétrice).
  • le coefficient d’ultrafiltration Kf diminue (diminution de la surface capillaire)

=> Figure 1 page 215

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7
Q

Principaux types d’IRA : (3)

A
  • IRA obstructive = post rénale +++
  • IRA fonctionnelle = pré-rénale +++
  • IRA parenchymateuses : plus rare
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8
Q

Physiopathologie de l’IRA obstructive = post réanle

A

=> Elle est due à un obstacle bilatéral sur les voies excrétrices (ou unilatéral sur rein unique). La pression augmente dans la chambre urinaire du glomérule jusqu’à atteindre la pression du capillaire glomérulaire : cela annule la filtration glomérulaire.

=> L’obstacle peut être incomplet, et n’est donc pas toujours associé à une anurie. Une polyurie hypotonique peut être observée (En effet, l’hyperpression dans les voies urinaires bloque la filtration glomérulaire, entraînant une redistribution du flux sanguin rénal qui empêche la constitution du gradient osmotique cortico-médullaire nécessaire à l’effet de l’ADH).

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9
Q

Physiopathologie des IRA fonctionnelle :

A

¢ Elle est liée à une diminution du DPR et de la PUF en raison d’une hypovolémie vraie (hémorragie, déshydratation) ou « efficace » (insuffisance cardiaque ou hépatique, sepsis…). Le parenchyme rénal est intact (la baisse de la filtration glomérulaire est la conséquence de l’hypoperfusion rénale).

=> L’hypoperfusion rénale stimule la synthèse et la sécrétion de rénine par l’appareil juxta-glomérulaire, et donc la formation d’angiotensine II puis la sécrétion d’aldostérone ; le système sympathique périphérique et la sécrétion d’ADH sont également activés.

=> Les conséquences rénales sont :

  • dans les glomérules : vasoconstriction post-glomérulaire de l’artériole efférente qui maintient un temps la pression de filtration malgré la chute du débit sanguin rénal ; au-delà d’une certaine limite cependant, l’adaptation n’est plus possible et la pression de filtration chute : l’insuffisance rénale fonctionnelle apparaît alors.
  • dans les tubules :
  • réabsorption proximale accrue de sodium sous l’effet a adrénergique et sous l’effet de l’angiotensine 2 (stimulation de la NaK-ATPase).
  • réabsorption distale accrue de sodium sous l’effet de l’aldostérone, avec augmentation de l’excrétion urinaire de potassium ;
  • réabsorption d’eau lié à la réabsorption proximale de sodium et sous l’effet de l’ADH .

=> L’urine excrétée est donc peu abondante (= oligurie), pauvre en sodium, riche en potassium, acide, et très concentrée en osmoles (particulièrement en urée). La réabsorption de sel et d’eau au niveau du tube proximal s’accompagne d’une réabsorption passive d’urée, expliquant l’augmentation plus importante de l’urée plasmatique que de la créatinine au cours des IRA fonctionnelles.

=> L’IRA fonctionnelle est particulièrement sévère lorsque la vasoconstriction de l’artériole efférente est empêchée par les bloqueurs du système rénine angiotensine (inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antagonistes du récepteur de l’angiotensine 2 ou inhibiteur direct de la rénine), ou lorsque la vasodilatation de l’artériole afférente (dépendante de la synthèse de prostaglandines) est rendue impossible par la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens.

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10
Q

Définition des IRA parenchymateuses + principaux mécanismes :

A

Elles sont dues à des lésions anatomiques des différentes structures du rein : les plus fréquentes sont les nécroses tubulaires aiguës (NTA), mais une IRA peut aussi compliquer les néphropathies interstitielles, glomérulaires ou vasculaires aiguës.

=> Au cours des NTA, deux mécanismes sont le plus souvent en cause et souvent asso- ciés : l’un ischémique, l’autre toxique.

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11
Q

Physiopathologies des nécrose tubulaires aigues (=NTA) ischémiques :

A

=> La baisse du flux sanguin rénal au cours des états de choc est à l’origine d’une ischémie rénale, en particulier dans la zone externe de la médullaire externe car la PaO2 y est physiologiquement basse (environ 40 mmHg) alors que les besoins énergétiques sont importants. Dans cette zone, la nécrose porte généralement sur le troisième segment du tube contourné proximal (la pars recta). Les vaisseaux, les glomérules et l’interstitium restent normaux. Mais le flux sanguin rénal est constamment et durablement diminué au cours des NTA constituées, et la filtration glomérulaire est effondrée en raison d’une vasoconstriction intra-rénale pré et post-glomérulaire majeure et d’une augmentation de la pression intra-tubulaire. La vasoconstriction est médiée par plusieurs agents : angiotensine II, endothéline 1, catécholamines, thromboxane A2. Le déficit en substances vasodilatatrices tels que la PGE2, et le NO joue un rôle aggravant.

  • Le défaut de réabsorption tubulaire par un tubule proximal ischémique engendre un afflux de sodium dans la macula densa du tube contourné distal qui active le « feed-back » tubulo-glomérulaire, d’où la vasoconstriction pré-glomérulaire (médiateur : adénosine).
  • Dans un cercle vicieux, l’accumulation dans la lumière des tubes de débris cellulaires nécrosés voire de cellules entières desquamant de la membrane basale tubulaire augmente la pression intra-tubulaire, ce qui tend à diminuer davantage encore la filtration glomérulaire.
  • L’anurie, qui accompagne les formes les plus sévères de NTA, est due à la baisse importante de la filtration glomérulaire, à l’obstruction intra-tubulaire, et même à la rétrodiffusion possible de l’urine à travers l’épithélium lésé.

=> Figure 2 page 217

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12
Q

Physiopathologie des autres causes d’IRA parenchymateuse :

A

=> Au cours de néphropathies tubulaires non ischémiques

– Soit du fait de la précipitation intra-tubulaire de myoglobine (rhab- domyolyse), d’hémoglobine (hémolyses massives), de chaînes légères d’immunoglobulines (myélomes), ou encore de médicaments ;

– Soit du fait de la toxicité directe de médicaments (aminosides, cisplatine…) ou de produits de contraste iodés

=> Au cours des glomérulonéphrites ou des microangiopathies thombotiques, en raison de la baisse de la surface saine de filtration (baisse du Kf) ;

=> Au cours des néphrites interstitielles aiguës, car l’œdème interstitiel augmente la pression intra-rénale, diminuant ainsi le flux sanguin et la pression de filtration glomérulaire ;

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13
Q

Principaux signes distinctifs entre IRA et IRC :

A

=> Tableau 2 page 218

=> Attenteions aux Pièges :

  • l’IRA peut être associée à une anémie, en cas d’hémolyse aiguë ou de choc hémor- ragique eux-mêmes à l’origine de l’IRA, ou en cas de syndrome inflammatoire (sepsis, vascularite) ;
  • une hypocalcémie précoce et parfois profonde peut être présente au cours des IRA secondaires à une rhabdomyolyse.
  • des reins de taille normale voire augmentée peuvent se voir dans certaines formes d’IRC (diabète, myélome et amylose, polykystose). Seule l’atrophie rénale bilatérale permet d’affirmer le caractère chronique de l’IRC. L’atrophie rénale bilatérale n’est retrouvée que dans les IRC avancées.
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14
Q

CAT devant une insuffisance réanle de découverte récente :

A

=> Dans le doute, le clinicien doit considérer a priori qu’une insuffisance rénale de découverte récente est aiguë et doit :

  • écarter d’abord un obstacle (IRA obstructive),
  • puis considérer la possibilité d’une hypoperfusion rénale (IRA fonctionnelle),
  • et aboutir par défaut au diagnostic d’IRA organique.

=> En pratique devant toute IRA, une imagerie des voies urinaires est indispensable pour visualiser les cavités pyélo-calicielles et en cas de dilatation, rechercher un obstacle.

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15
Q

Terrain + signes cliniques d’une IRA obstructive : + signe biologique souvent présent :

A

=> L’IRA obstructive doit être évoquée devant :
- des antécédents de lithiase de l’appareil urinaire ;

  • de cancer digestif ou pelvien ;
  • de tumeur prostatique ou vésicale.

=> Le début peut être marqué par une douleur lombaire uni ou bilatérale ou une hématurie macroscopique avec caillots. Il faut rechercher un globe vésical, un blindage pelvien au toucher vaginal ou au toucher rectal.

=> Biologiquement, une acidose (tubulaire distale) est fréquente.

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16
Q

Examens complémentaires + diagnotic d’IRA oobstructive :

A

=> Les IRA obstructives sont affirmées sur la mise en évidence d’une dilatation des cavités pyelo-calicielles à l’échographie rénale. La dilatation est bilatérale, ou unilatérale sur un rein fonctionnellement ou anatomiquement unique. Une simple hypotonie des cavités pyélo-calicielles, ou l’absence de dilatation des cavités ne permettent pas d’exclure une origine obstructive à l’IRA : l’obstacle a pu s’installer brutalement.

  • La tomodensitométrie rénale sans injection de produit de contraste peut compléter l’échographie à la recherche d’une lithiase, ou d’une infiltration rétro-péritonéale tumorale ou fibreuse.
  • Si nécessaire, une uro-IRM après injection de gadolinium peut permettre de visualiser les voies excrétrices.
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17
Q

Principales causes d’IRA obstructive :

A

=> Tableau 3 page 219

  • Chez le sujet jeune, les obstacles sont essentiellement d’origine lithiasique (lithiases oxalo-calciques le plus souvent). La migration calculeuse bilatérale simultanée est exceptionnelle. L’IRA peut survenir en cas d’obstruction sur un rein unique.
  • Chez le sujet âgé, les causes tumorales (compression urétérale par envahissement métastatique rétro-péritonéal) sont fréquentes et de mauvais pronostic.
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18
Q

Prise en charge des IRA obstructive :

A
  • Toute anurie obstructive constitue une urgence médico-chirurgicale. Une insuffisance rénale aiguë compliquée de surcharge hydro-sodée et d’hyperkaliémie ou un sepsis surajouté peuvent rapidement engager le pronostic vital. Il convient de drainer en urgence l’urine en amont de l’obstacle, dès lors qu’il n’existe pas de contre-indication provisoire à l’anesthésie (nécessité parfois d’une dialyse préalable).
  • L’urgence est grande en cas de rétention purulente des urines (risque de pyonéphrose, et de choc septique).
  • _Si l’obstacle est bas situ_é (vessie, urètre, prostate), la dérivation est réalisée par sondage vésical ou cathétérisme vésical (cystocath) avec les précautions d’usage : contrôle préalable de l’hémostase, évacuation des urines de façon lente et fractionnée afin de prévenir l’hémorragie vésicale a vacuo.
  • Si l’obstacle est plus haut situé, deux techniques de dérivation sont disponibles : la mise en place d’une sonde endo-urétérale ou d’une néphrostomie percutanée (réalisée sous anesthésie locale après repérage échographique des cavités dilatées, mais à plus haut risque hémorragique).

=> La compensation doit être progressivement dégressive en quelques jours.

=> La fonction rénale se normalise habituellement.

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19
Q

Prévention du syndrome de levé do’bstacle :

A
  • l’administration de solutés par voie orale ou mieux, intraveineuse de façon adaptée aux données de l’examen clinique, au ionogramme sanguin et urinaire, et à la diurèse
  • une compensation en solutés (soluté salé isotonique et/ou bicarbonate de sodium isotonique et/ou glucosé isotonique) volume pour volume durant les premières heures
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20
Q

Circonstances de survenue d’une IRA fonctionnelle : + évolution/pronostic

A

=> Les IRA fonctionnelles surviennent le plus souvent au cours des déshydratations extracellulaires importantes.

=> Les IRA fonctionnelles peuvent aussi compliquer les hypovolémies efficaces observés lors :

  • de l’insuffisance cardiaque congestive ;
  • des décompensations œdémato-ascitiques des cirrhoses
  • du syndrome néphrotique.

=> Leur point commun est la survenue d’un bas débit sanguin rénal. L

=> ’IRA fonctionnelle est immédiatement réversible quand le flux sanguin rénal est restauré.

=> En revanche si la diminution de la perfusion du rein persiste, une ischémie rénale s’installe et des lésions de nécrose tubulaire peuvent s’installer : l’IRA devient alors organique.

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21
Q

Principales étiologies des IRA fonctionnelle :

A

=> Tableau 4 page 221 :

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22
Q

Principal facteur aggranvant les IRA fonctionnelles : + physiopathologie

A

- Les bloqueurs du système rénine angiotensine (IEC, ARA2, inhibiteurs directs de la rénine) ne sont pas néphrotoxiques mais en cas de déshydratation extracellulaire, ils favorisent l’IRA et l’oligo-anurie.

=> Chez le sujet âgé ayant une néphroangiosclérose, ces agents, seuls ou associés à un traitement diurétique ou anti-inflammatoire, peuvent induire un effondrement de la pression de filtration glomérulaire et une IRA « hémodynamique ».

Dans ce cas, la recherche de sténose de l’artère rénale doit être systématique. La récupération de l’IRA est habituellement très rapide en 24 à 48 heures à l’arrêt des bloqueurs du système rénine-angiotensine-aldostérone.

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23
Q

Signes distinctifs entre IRA fonctionnelle et IRA organique par nécrose tubbulaire (NTA) :

  • Urée plasmatique
  • Créatininémie
  • Urée/Créatinine P
  • Na U
  • FE Na
  • FE Urée
  • Na/K U
  • U/P urée
  • U/P créatinine
  • U/P osmoles
A

=> Tableau 5 page 222 :

=> Attention aux pièges :

  • persistance de la natriurèse, au cours des IRA fonctionnelles (rapport Na+/K+ urinaire > 1), si la cause de l’hypovolémie est due à une perte rénale de sodium (diurétiques, hypoaldostéronisme, hypercalcémie, alcalose, diurèse osmotique…). Dans ce cas une FE urée basse (< 35 %) est un meilleur indicateur d’une IRA fonctionnelle.
  • effondrement de la natriurèse en cas de glomérulonéphrite aiguë, en l’absence d’hypovolémie, dans certaines néphropathies interstitielles aiguës, dans la nécrose tubulaire aiguë secondaire à une rhabdomyolyse ou à la toxicité des produits de contraste iodés.
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24
Q

Prise en charge d’une IRA fonctionnelle par d eshydratation extracellulaire et hipovolémie:

A

=> Le traitement des IRA fonctionnelles repose sur la restauration d’une volémie efficace.

  • En cas de pertes hydro-sodées, on s’aidera pour estimer la quantité de volume perdu :
  • de la variation du poids ;
  • de l’échographie cardiaque et de la veine cave.
  • On utilise le plus souvent du soluté salé isotonique (NaCl 9 ‰) par voie intra-vei- neuse. Dans les IRA peu sévères, une réhydratation orale (régime salé et boissons abondantes) peut suffire.
  • La surveillance est basée sur la courbe de poids, la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la reprise de la diurèse, et l’ionogramme urinaire pour observer la dispa- rition des signes d’hyperaldostéronisme secondaire.
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25
Q

Prise en charge des IRA fonctionnelles avec syndrome oedémateux :

A
  • L’IRA du syndrome hépato-rénal est une situation grave, parfois irréversible. L’objectif du traitement est de restaurer une volémie efficace en entraînant une expansion volémique, par de l’albumine (en particulier en cas d’hypo-albuminémie < 20 g/L), associée à un vasoconstricteur, la glypressine. Les diurétiques doivent être interrompus.
  • Au cours du syndrome néphrotique, uniquement lorsque l’hypoalbuminémie est profonde, la perfusion d’albumine et l’utilisation de diurétiques par voie intraveineuse permettent à la fois de corriger l’hypovolémie efficace et de faire perdre les œdèmes.
  • Au cours du syndrome cardio-rénal de type 1 (retentissement rénal d’une insuffisance cardiaque aiguë) ou de type 2 (retentissement rénal d’une insuffisance cardiaque congestive chronique), l’IRA fonctionnelle est secondaire à la baisse du débit cardiaque et/ou à l’élévation des pressions droites. La correction des anomalies hémodynamiques (ß1-mimétiques, diurétiques…) permet d’améliorer parallèlement la fonction rénale.
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26
Q

4 grands syndrome de l’IRA organique :

A
  • NTA : nécrose tubulaire aiguë
  • NIA : néphrite interstitielle aiguë
  • NGA : néphropathie glomérulaire aiguë
  • NVA : néphropathie vasculaire aiguë
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27
Q

Daignostic syndromique de la nécrose tubulaire aigue :

  • HTA
  • Oedèmes
  • Protéinurie
  • Hématurie micro
  • Hématuri macro
  • Leucocyturie
  • Infection urinaire
A
  • HTA : Non
  • Oedèmes : non
  • Protéinurie : <1g/j
  • Hématurie micro : non
  • Hématuri macro : non
  • Leucocyturie : non
  • Infection urinaire : non
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28
Q

Daignostic syndromique de la nécrose intersitielle aigue :

  • HTA
  • Oedèmes
  • Protéinurie
  • Hématurie micro
  • Hématuri macro
  • Leucocyturie
  • Infection urinaire
A
  • HTA : non
  • Oedèmes : non
  • Protéinurie : <1g/j
  • Hématurie micro : possible
  • Hématuri macro : possible
  • Leucocyturie : possible
  • Infection urinaire : possible
29
Q

Daignostic syndromique de la nécrose glomérulaire aigue :

  • HTA
  • Oedèmes
  • Protéinurie
  • Hématurie micro
  • Hématuri macro
  • Leucocyturie
  • Infection urinaire
A
  • HTA : oui
  • Oedèmes : oui
  • Protéinurie : >1g/j
  • Hématurie micro : toujours
  • Hématuri macro : possible
  • Leucocyturie : non
  • Infection urinaire : non
30
Q

Daignostic syndromique de la nécrosevasculaire aigue :

  • HTA
  • Oedèmes
  • Protéinurie
  • Hématurie micro
  • Hématuri macro
  • Leucocyturie
  • Infection urinaire
A
  • HTA : oui
  • Oedèmes : non
  • Protéinurie : variable
  • Hématurie micro : non
  • Hématuri macro : possible
  • Leucocyturie : non
  • Infection urinaire : non
31
Q

Indications de la PBR dans l’IRA :

A
  • Elle est réalisée quand le tableau diffère de celui d’une nécrose tubulaire aiguë et que sont évoquées une néphropathie glomérulaire, certaines atteintes vasculaires ou interstitielles ;
  • devant un tableau de NTA, la PBR doit aussi être faite précocement lorsque les circonstances d’apparition ne sont pas évidentes, ou plus tardivement lorsque la fonction rénale ne s’améliore pas 3 à 4 semaines après l’apparition de l’IRA.
32
Q

Principales causes de nécrose tubulaires aigues :

A

=> Tableau 7 page 224

33
Q

Prinicpales causes de néphrite interstitielles aigues :

A

=> Tableau 7 page 224

34
Q

Principales causes de néphropathies glomérulaires aigues ou rapidement progressives :

A

=> Tableau 7 page 224

35
Q

Principales causes de néphropathies vasculaire aigue :

A

=> Tableau 7 page 224

36
Q

Caractéristiaques de la nécrose tubualire aigue :

  • Prévalence
  • Terrain
  • 2 causes principales
  • Signes Clinnique
  • signes Biologiques
A
  • Elles représentent environ 80 % de toutes les IRA organiques.
  • Elles s’observent essentiellement en cas de collapsus ou de choc et/ou de prise de médicaments ou de produits néphrotoxiques.
  • Au cours des NTA ischémiques (par hypoperfusion rénale sévère), le tableau est souvent dominé par le collapsus/choc, quelle que soit sa cause (hypovolémique, cardiogénique, septique).

=> Il y a le plus souvent une oligurie initiale ; le profil urinaire est le plus souvent organique.

  • Au cours des NTA toxiques, le profil urinaire est souvent organique (sauf toxicité de l’iode au début de l’IRA) mais la diurèse est le plus souvent conservée.
37
Q

Définition + principales causes de rhabdomyolyses :

A

= Les rhabdomyolyses sont des affections liées à une souffrance des muscles striés.

=> Les principales causes sont représentées par les traumatismes physiques des muscles, soit par écrasement soit par ischémie. Les autres causes sont l’exercice physique intense, les crises convulsives tonico-cloniques sévères, la consommation excessive d’alcool, certaines intoxications médicamenteuses et infections virales et bactériennes.

38
Q

Diagnostic + physiopahtologie de l’IRA au cours des rhabdomyolyses : + signes cliniques

A

Le diagnostic est relativement simple = il s’agit d’une IRA ayant un profil organique secondaire à une nécrose tubulaire aiguë, survenant dans un contexte particulier, _associé à une rhabdomyolyse sévèr_e, avec élévation franche des CPK (au moins 10 fois la normale, souvent plus de 100 fois), et de la myoglobine.

  • Les patients sont souvent oliguriques et sur le plan biologique, outre l’élévation de l’urée et de la créatinine plasmatique, on observe une hyperkaliémie parfois sévère, une hyperphosphatémie précoce, une élévation de l’acide urique et une hypocalcémie précoce et parfois sévère liée aux dépôts sur les fibres musculaires lésées de phosphate de calcium.
  • L’altération de la fonction rénale est très souvent favorisée par une déplétion volémique elle-même liée à la séquestration musculaire d’un volume plasmatique parfois important et à la réduction des apports hydriques notamment chez les personnes âgées restées allongées sur un plan dur après une chute ou un AVC. Cette déplétion volémique active les systèmes sympathiques et rénine- angiotensine entraînant une vasoconstriction des artérioles afférentes. La libération, par les cellules musculaires lésées, de myoglobine et d’autres fragments cellulaires va entraîner une toxicité épithéliale, notamment au niveau des cellules du tubule proximal, et la formation de cylindres dans les tubules distaux par précipitation de la myoglobine avec la protéine de Tamm-Horsfall, favorisée par l’acidité urinaire.
39
Q

Prise en charge de l’IRA au cours des rhabdomyolyses :

A

Le traitement repose sur le remplissage du secteur extra-cellulaire avec du soluté salé isotonique (NaCl 9 g ‰) voire du bicarbonate isotonique à 14 g ‰ (pour permettre l’obtention d’un pH urinaire > 6). Le recours à l’hémodialyse doit être précoce (épuration de la myoglobine, correction des troubles métaboliques).

40
Q

Caractéirsitques des néphrites intersittielles aigues :

  • Mode de présentation :
  • Signes en fonction des 2 causes prinicpales :
A
  • Mode de présentation : IRA organique ; le plus souvent à diurèse conservée, parfois anurique avec hématurie (parfois macroscopique), leucocyturie (± éosinophilurie dans les causes médicamenteuses), protéinurie (tubulaire) < 1 g/L ; des signes généraux sont associés en fonction de la cause de la NIA +++
  • I_nfectieuses, ascendantes (pyélonéphrites) ou hématogènes_ (avec septicémie et foyers septiques extra-rénaux). Elles peuvent être peu bruyantes, notamment chez la femme âgée, alitée. Elles peuvent à l’inverse être très sévères, avec choc septique, surtout s’il existe un obstacle sur la voie excrétrice. La dérivation des urines est alors une urgence. Le scanner (avec injection de produit de contraste) ou l’IRM montrent habituellement des foyers typiques de pyélonéphrite ou des micro-abcès, voire un véritable abcès ou un phlegmon péri-néphrétique.
  • _Médicamenteuse_s : soit toxiques, soit immuno-allergiques et associées alors à une hyperéosinophilie, une éosinophilurie (>1 % d’éosinophiles dans le culot leucocytaire urinaire, rare), une fièvre, un rash cutané ou une cytolyse hépatique.
41
Q

Mode de présentation des glomérulonéphrites rapidements progressives:

A

Elles doivent être reconnues précocement car ce sont des urgences thérapeutiques. Typiquement la protéinurie est de débit glomérulaire, et l’hématurie abondante (> 105/mL) parfois même macroscopique. La PBR est urgente, et il faut pratiquer un bilan immunologique.

42
Q

3 principales causes des glomérulonéphrites rapidement progressives : (3)

A
  • glomérulonéphrites pauci-immunes nécrosantes avec prolifération extra-capillaire pure. Il s’agit de vascularites associées à des anticorps anti cytoplasme des poly- nucléaires (ANCA) : polyangéite microscopique, granulomatose avec polyangéite, ou granulomatose éosinophilique avec polyangéite ;
  • glomérulonéphrites avec dépôts immuns, et prolifération endo et extracapillaire compliquant par exemple un lupus, une cryoglobulinémie mixte, un purpura rhumatoïde, etc. ;
  • La maladie de Goodpasture ,où l’IRA est souvent associée à une hémoptysie (révélant une hémorragie intra-alvéolaire) : glomérulonéphrite avec prolifération extraca- pillaire pure et dépôts linéaires d’IgG le long de la membrane basale glomérulaire.
43
Q

Etiologies des néphropathies vasculaires :

A

=> Liées à l’atteinte des artères de petits calibres et des capillaires dans :

  • Le syndrome hémolytique et urémique avec insuffisance rénale, anémie hémoly- tique régénérative de type mécanique (présence de schizocytes), augmentation des LDH, baisse de l’haptoglobine, et thrombopénie sans signe de CIVD.
  • La crise rénale sclérodermique : hypertension artérielle sévère, sclérodactylie, et insuffisance rénale aiguë rapidement progressive en rapport avec une réduction de la lumière des artères (prolifération myo-intimale et œdème pariétal) avec là aussi microangiopathie thrombotique.
  • La maladie des emboles de cristaux de cholestérol : l’IRA est associée à des signes cutanés avec nécrose distale péri-unguéale et livedo. Elle survient chez un sujet athéromateux, après une artériographie ou une manœuvre endo-vasculaire, ou lors d’un traitement anticoagulant.

=> Liées à l’atteinte des artères ou des veines rénales principales : embolies artérielles, thromboses artérielles athéromateuses, dissection des artères rénales ou thrombose veineuse (bilatérale ou sur rein unique fonc- tionnel) peuvent aussi se compliquer d’IRA ;

44
Q

Signes d’une néphropathies vasculaires liées à l’atteinte des artères ou des veines rénales principales :

A

=> douleur lombaire, hématurie macroscopique et fièvre, augmentation des LDH sont évocatrices ; le diagnostic est confirmé par l’écho-doppler, un angio- scanner ou une angio-IRM.

45
Q

Mortalité de l’IRA + causes principales :

A

=> La mortalité associée à la mono-défaillance rénale est de l’ordre de 10 %. Mais au cours de l’IRA survenant en réanimation (la plupart du temps consécutive à un état de choc), la mortalité est plus élevée, en moyenne de 40 % toutes causes confondues.

=> Elle est liée :

  • à la maladie causale : choc septique ou hémorragique, convulsions, insuffisance respiratoire, grand traumatisme, pancréatite ;
  • au terrain sur lequel survient l’IRA : âge du patient, maladies coronariennes sous jacentes, insuffisance respiratoire, diabète, cancers ;
  • aux complications secondaires de la réanimation et en particulier aux infections nosocomiales : septicémie sur cathéter, pneumopathie, dénutrition.
46
Q

Principales complications de l’IRA :

A
  • Les complications métaboliques propres à l’IRA sont :
  • acidose métabolique et hyperkaliémies sont rapidement contrôlées par l’hémodialyse;
  • hypervolémie et œdème pulmonaire contrôlés par l’ultrafiltration ;
  • risque de dénutrition par défaut d’anabolisme et souvent hypercatabolisme azoté.
  • Les infections nosocomiales sont fréquentes.
  • Les hémorragies digestives sont prévenues par les traitements anti-acide prophylactiques.
47
Q

Facteurs du pronostic rénal de l’IRA :

A
  • la fonction rénale antérieure ;
  • le type de l’IRA organique : le pronostic des NTA est le meilleur. Typiquement, après une phase d’IRA de 1 à 3 semaines, la fonction rénale récupère progressive- ment et revient à l’état antérieur. Cette récupération est le fait de la régénération de l’épithélium tubulaire nécrosé à partir des cellules épithéliales tubulaires ayant survécu à l’agression. Néanmoins, une séquelle (insuffisance rénale chronique) est possible. Surtout, il est indispensable de surveiller la fonction rénale au cours des mois et des années suivant un épisode même résolutif d’IRA car c’est un facteur de risque établi d’insuffisance rénale chronique secondaire, pouvant évoluer vers l’insuffisance rénale terminale.
48
Q

Facteurs du pronostic vital de l’IRA : (4)

A
  • l’existence d’un choc septique initial ;
  • le nombre de défaillances viscérales associées à l’IRA ;
  • les complications ;
  • le terrain sur lequel survient l’IRA.
49
Q

Sujets à risque d’IRA chez qui la prévention est nécessaire : (4)

A
  • patients présentant une infection grave ;
  • collapsus ou état de choc ;
  • chirurgie lourde notamment cardiaque ou aortique avec circulation extracorporelle voire clampage de l’aorte sus-rénale ;
  • en particulier chez les sujets âgés, diabétiques, athéromateux, ayant déjà une insuffisance rénale chronique.
50
Q

Prévention de l’IRA chez les sujets à risque :

A

=> Le traitement préventif repose sur le maintien d’une volémie et d’une pression de perfusion efficace.

  • On pourra s’aider de l’échographie cardiaque trans-thoracique pour adapter les apports hydrosodés si la clinique est insuffisante.
  • Les solutés de remplissage utilisés sont principalement les cristalloïdes.
51
Q

Sujet à risque + prévention de la tubulopathie aux produits de contraste :

A

=> Les sujets à risque sont les patients :

  • âgés ;
  • diabétiques ;
  • insuffisants rénaux ;
  • insuffisants cardiaques ;
  • ou ayant un myélome avec excrétion en excès de chaînes légères.

=> Si l’administration de produits de contraste iodés (PCI) ne peut être évitée, il est indispensable d’en prévenir la toxicité :

  • par l’arrêt préalable des AINS et des diurétiques ;
  • par une hydratation correcte soit per os (eau de Vichy), soit par perfusion de soluté salé isotonique à 9 g/L ou de bicarbonate de sodium isotonique à 14 ‰ (1 ml/kg/h pendant les 12 h précédant l’examen et les 12 heures suivantes) ;
  • par l’utilisation des PCI de faible osmolarité ou iso-osmolaires en limitant le volume de PCI administrés .
52
Q

Prévention de la néphrotoxicité médicamenteuse : (aminosdies, cisplantine, amphotéricineB) :

A
  • La posologie journalière des aminosides doit être adaptée à la fonction rénale.
  • En cas de prescription prolongée (plus de 48 h), la dose journalière doit être adaptée aux concentrations résiduelles. La déshydratation et la prise de diurétiques aggravent le risque de néphrotoxicité.
  • Les mêmes précautions d’hydratation voire d’hyperhydratation doivent être prises pour tous les médicaments néphrotoxiques (amphotéricine B, cisplatine, etc.).
53
Q

Précention des IRA fonctionnnelles médicmaenteuses :

A

¢ Les IEC et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II :

  • doivent être prescrits avec prudence chez le sujet âgé et chez les patients à risque vasculaire ;
  • leur prescription est précédée de la recherche d’un souffle abdominal et en cas de doute sur une sténose des artères rénales, un écho-doppler doit être réalisé ;
  • doivent être transitoirement interrompus en situation de déshydratation (ex : gastro-entérite, canicule…).

=> Les AINS sont contre-indiqués au cours de l’insuffisance rénale chronique.

54
Q

Prévention du syndrome de lyse :

A
  • Au cours des rhabdomyolyses ou des lyses tumorales importantes (spontanées ou après chimiothérapie des leucémies aiguës, des lymphomes, des cancers anaplasiques à petites cellules), la NTA doit être prévenue par une hydratation massive.
  • L’alcalinisation des urines :
  • est recommandée au cours des rhabdomyolyses pour limiter la précipitation de myoglobine et de protéine de Tamm-Horsfall ;
  • mais évitée au cours des syndromes de lyse tumorale car cela augmente le risque de précipitation de cristaux de phosphate de calcium. L’injection précoce d’uricase (Fasturtec®) permet d’éviter l’hyperuricémie des syndromes de lyse tumorale.
55
Q

Ttt préventif des hémorragies digestives et de la dénutrition due à l’IRA :

A
  • La prévention des hémorragies digestives repose sur les inhibiteurs de la pompe à proton.
  • Un apport calorique et azoté suffisant est nécessaire pour éviter la dénutrition (liée au catabolisme azoté), et permet de diminuer le risque de certaines complications (hémorragie digestive, retard de cicatrisation, épisodes infectieux). Pour les patients sédatés, on utilisera de préférence la voie entérale. En pratique, les apports doivent être de 20 à 40 cal/kg/j et 0,2 à 0,3 g/kg/j d’azote.
56
Q

Causes d ‘IRA avec acidose importante : (5)

A

=> Par accumuliiation d’acides faibles orfaniques et minéraux et à la diminution de l’élimination des protons H+ entrainant une augmentation du trou anionique :

– IRA toxiques : éthylène glycol (acidose oxalique)

– IRA au cours des états de choc septiques, cardiogéniques ou mixtes (acidose lactique)

– Acidocétose diabétique avec IRA fonctionnelle

– Pertes digestives de bicarbonates (IRA fonctionnelle secondaire à une diarrhée)

– IRA obstructive

57
Q

Prise en charge de l’acidose métaboliqeu due à l’IRA :

A

Dans la majorité des cas, il n’y a pas lieu de traiter l’acidose métabolique à la phase aiguë :

  • d’une part, l’acidose pourrait avoir un effet cytoprotecteur (épargne énergé- tique) ;
  • d’autre part, l’alcalinisation présente des risques car l’apport de bicarbonate de sodium augmente la production de CO2 qui doit être éliminé par le poumon ;
  • enfin, l’alcalinisation relance la glycolyse et la production de lactates par les cellules (aggravation de l’acidose lactique, en particulier au cours des acidoses lactiques et des acidocétoses).

=> La seule indication de l’alcalinisation est en fait la perte digestive de bicarbonate.

=> L’épuration extrarénale est indispensable si l’injection de bicarbonates est impossible (surcharge hydrosodée), au cours des états de choc avec acidose lactique ou en cas d’intoxication (éthylène glycol, méthanol).

58
Q

Ttt de la surcharge hydrosodée de l’IRA :

A
  • Hyperhydratation extracellulaire : plus rare a uc ours d es tubulopathies.

=> le traitement est basé sur les diurétiques de l’anse PO ou IV, en bolus ou en continu. En l’absence de réponse au traitement diurétique, ou en cas d’OAP menaçant, le recours à l’épuration extrarénale est nécessaire. Attention, l’indication des diurétiques n’est pas « rénale » : forcer la diurèse n’accélère pas la récupération rénale, et peut même la compromettre en induisant une hypovolémie.

  • Hyperhydradatation intracellulaire : fréquente, souvent modérée et sans conséquence clinique ;
59
Q

Indications + précaution systématique de la dialyse :

A

=> La dialyse est indiquée pour prévenir ou traiter une hyperkaliémie, une acidose et ou une hyperhydratation sévère.

L’hémodialyse peut être intermittente ou continue (en réanimation) ; la dialyse péri- tonéale est peu utilisée chez l’adulte en contexte aigu.

=> Toutes ces méthodes, sauf la dialyse péritonéale, nécessitent un traitement anticoagulant, soit à base d’héparine soit à base de citrate, pour éviter la coagulation du sang dans le circuit extra-corporel.

60
Q

3 technique d’épuration extrarénale + principes :

A

=> Tableau + figure page 231 : ANNEXE 1

61
Q

Etiologies à éliminer en priorité devant une IRA :

A

=> Devant toute IRA, il faut éliminer un obstacle sur les voies excrétrices en pratiquant systématiquement une imagerie rénale, ainsi qu’une IRA fonctionnelle par l’anamnèse, l’examen clinique et l’ionogramme urinaire.

62
Q

Principales complications à r echercher devant une IRA :

A

Il faut systématiquement rechercher des complications qui sont des urgences théra- peutiques et doivent motiver l’hospitalisation voire le transfert en réanimation. Ce sont principalement l’hyperkaliémie (faire un ECG systématiquement) et l’OAP, surtout si le patient est anurique, ainsi que l’état de choc. Il faut penser au risque de surdosage médicamenteux lié à l’IRA (acidose lactique par surdosage en biguanide, hémorragie par surdosage en anticoagulant direct …)

63
Q

Règles de prescirption essentielle dans l’IRA : (3)

A
  • rechercher une sténose de l’artère rénale en cas d’IRA survenant après prescription d’IEC ou d’ARAII ;
  • chez le patient diabétique ou insuffisant rénal chronique, l’injection de produit de contraste iodé doit être motivée et précédée d’une hydratation suffisante (par du soluté salé) ;
  • la prescription de médicaments néphrotoxiques doit être adaptée à l’âge, au poids, à la fonction rénale et aux concentrations résiduelles (aminosides), en veillant à maintenir une hydratation correcte du patient.
64
Q

Résumé de l ‘orientation d iagnostic devant une IRA :

A

=> Arbre décisionnel page 233

65
Q

Médicaments associés à la survenur d’IRA pré-rénale : (3)

A

– Inhibiteurs de l’enzyme de conversion ;

– Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II ;

– Anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

66
Q

Médicaments associés à la survenur d’une nécrose tubulaire aigue : (5)

A

– AINS ;

– Aminosides ;

– Amphotéricine B ;

– Nombreuses chimiothérapies anti-cancéreuses ;

– Produits de contraste iodés.

67
Q

Médicaments associés à la survenue de néphrite intersittielle aigue : (5)

A

– Pénicillines ;

– Céphalosporines ;

– Rifampicine ;

– Sulfamides ;

– AINS…

68
Q

Médicaments associé sà la survenue d’une obstruction dans les voies urainaires : (4)

A

– Acyclovir ;

– Sulfadiazine ;

– Méthotrexate ;

– Indinavir.