264- Diurétiques Flashcards
Mécanisme d’action commun à TOUS les diurétiques :
Les diurétiques ont en commun la propriété d’augmenter l’élimination du sodium et de l’eau par le rein.
=> Ils exercent cet effet par une inhibition de la réabsorption rénale du sodium.
4 types de diurétiques : + mécanisme d’action général
- Les diurétiques proximaux : ce sont les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (acétazolamide) et les substances osmotiques (Mannitol).
=> Ils ne sont pas utilisés dans le traitement des syndromes œdéma- teux d’origine rénale, ni dans le traitement de l’HTA.
- Les diurétiques de l’anse : furosémide (Lasilix®), bumétanide (Burinex®), pirétanide (Eurelix®) ; ils inhibent la réabsorption de sodium dans la branche ascendante de l’anse de Henle.
- Les diurétiques thiazidiques: ce sont des dérivés du benzothiazide, et sont donc des sulfamidés: hydrochlorothiazide (Esidrex®), chlortalidone (Hygroton®), indapamide (Fludex®).
=> Ils inhibent la réabsorption de sodium sur la partie proximale du tube distal, au niveau du segment de dilution.
- Les diurétiques du tube collecteur cortical: ils regroupent l’amiloride (Modamide®) et les antial- dostérones, spironolactone (Aldactone®), éplérènone (Inspra®);
=> ils ont en commun la capacité de s’opposer à l’échange Na/K.
Sites d’action des diurétiques :
=> Figure 2 page 62
- Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique agissent sur le tubule proximal
- Les diurétiques de l’anse agissent sur la branche large ascendante de l’anse de Henlé
- Les diurétiaues thiazidiques agissent sur le tubule distal
- Les épargneurs du potassium agissent sur les tibule collecteur cortical.
Mode d’action des diurétiques de l’anse : + FE du Na
Les diurétiques de l’anse inhibent directement la réabsorption de Na, K, Cl par compétition avec le site Cl du co-transporteur Na-K-2Cl.
=> Ils permettent ainsi une excrétion de 20 à 25 % de la quantité de Na filtré (= fraction d’excrétion du Na).
=> Figure 3 page 63
Action des diurétiques de l’anse sur la calcémie :
Ces diurétiques ont également une action importante sur l’élimination du calcium
=> l’inhibition de la réabsorption de NaCl entraîne l’inhibition de la réabsorption du calcium.
Mode d’action des diurétiques thiazidiques : + FE du Na :
Les diurétiques thiazidiques inhibent directement la réabsorption de NaCl par compétition avec le site Cl du co-transporteur NaCl.
=> Leur effet est faible ; ils permettent une excrétion de 5 à 10 % du sodium filtré.
=> Figure 4 page 63
Effet des diurétiques thiazidiques si la calcémie :
Ils stimulent indirectement la réabsorption de calcium (augmentation de la réabsorption tubulaire proximale parallèle à celle du Na).
Moda d’action des diurétiques épargnant le potassium :
+ FE du Na
Ils interviennent au niveau de la cellule principale dans le tube collecteur cortical.
=> Parmi les diurétiques épargnant le K, on distingue :
- l’amiloride qui bloque directement le canal épithélial sodique
- les antialdostérones (spironolactone et éplérénone) qui s’oppose à l’action de l’aldostérone en entrant en compétition avec le récepteur intra-cytosolique aux minéralocorticoïdes.
=> L’effet natriurétique de ces substances est faible, entraînant une excrétion de 1 à 3 % du sodium filtré.
Ils sont surtout utilisés en combinaison avec les thiazidiques pour prévenir la fuite urinaire de K.
=> Figure 5 page 64
Indications des diurétiques dans l’insuffisance cardiaque :
=> Le traitement de la rétention hydrosodée de l’insuffisance cardiaque fait appel à un diurétique de l’anse auquel peut être associé un thiazidique en cas d’œdèmes réfractaires.
=> L’effet bénéfique des diurétiques a été renforcé par la démonstration que la spironolactone à la dose de 25-50 mg/jour améliore la survie des patients ayant une insuffi-ance cardiaque évoluée. Cet effet est probablement lié aux propriétés d’épargne potassique et anti-fibrosante de la spironolactone. L’éplérénone, plus récemment introduite, permettrait des bénéfices analogues avec des effets secondaires (gynéco- mastie, impuissance…) moindres.
Indications du traitement diurétique dans l’hypertension artérielle :
=> Les thiazidiques figurent au rang des quatre classes médicamenteuses recommandées (ANAES, grade A) pour une utilisation en première intention dans l’HTA commune.
- Les diurétiques sont particulièrement efficaces chez les sujets noirs et chez les personnes âgées.
- Pour traiter l’HTA, la posologie d’hydrochlorothiazide préconisée est de 12,5 à 25 mg/jour.
=> Il est nécessaire de surveiller la kaliémie. Les associations préférentielles sont les diurétiques épargneurs de potassium et les bloqueurs du système rénine- angiotensine-aldostérone (IEC ou ARA2).
Ttt diurétique si hypertension due à un hyperaldostéronisme primaire :
=> en cas d’hyperaldostéronisme primaire non chirurgical, la spironolactone est le traitement logique de l’hypertension
Diurétique antihypertenseur si insuffisance rénale :
=> en cas d’insuffisance rénale chronique :
- les thiazidiques sont peu efficaces,
- les épargneurs de potassium sont dangereux (hyperkaliémie).
=> Les diurétiques de l’anse sont les seuls utilisés, à doses adaptées selon le degré d’insuffisance rénale (furosémide : 40 à 500 mg/jour).
Indications des diurétiques si etats de rétnetion sodée :
- Décompensation œdémato-ascitique du cirrhotique.
- Syndrome néphrotique.
=> Sont utilisés préférentiellement le_s diurétiques de l’anse auquel peut être associée la spironolactone._
Indications des diurétiques dans l’hypercalcémie majeure :
- Indication actuellement rare du furosémide.
=> Nécessité d’une réhydratation parfaite et d’une surveillance clinique et biologique très attentive (la diurèse induite doit être très abondante pour que le traitement soit efficace).
Indications des diurétiques si Lithiase urinaire récidivante avec hypercalciurie idiopathique :
Les diurétiques thiazidiques augmentent la réabsorption rénale de calcium et sont donc hypocalciuriants.