262- Lithiase urinaire Flashcards
Epidémiologie des lithiases urinaires :
- Fréquence
- Prévalence
- Incidence des récidive
- Principal type de lithiase
- La lithiase urinaire est une affection très fréquente
- elle touche 5 % à 10 % de la population dans les pays industrialisés.
- De plus elle peut récidiver dans 50 % des cas à 5 ans en l’absence de traitement préventif.
- La lithiase calcique représente plus de 80 % des lithiases urinaires.
=> Les autres types de lithiase urinaire sont les calculs d’acide urique (10 %), les calculs infectieux (5 %) et des calculs rares (cystine, xanthine, médicamenteuses…).
- Principale type de lithiase = idiopathique 90% des cas
Principale manifestation clinique de la lithiase urinaire :
= colique néphritique (= CN)
Physiopathologie et facteurs de risque de CN (=colique néphrétique) :
= La CN résulte de l’obstruction aiguë plus ou moins complète de la voie excrétrice par engagement d’un calcul dans le bassinet ou l’uretère.
=> Certains facteurs favorisent la survenue d’une CN :
- voyage de longue durée
- immobilisation
- chaleur
- boissons insuffisantes…
Signes cliniques des coliques néphrétiques :
- La douleur de la CN a les caractéristiques suivantes :
- à type de torsion
- de début brutal, souvent très intense
- paroxystique
- de siège lombaire ou à l’angle costo-vertébral avec une irradiation vers la racine de la cuisse et les organes génitaux externes.
- Les signes associés sont :
- agitation du fait de l’impossibilité pour le malade de trouver une position antalgique
- digestifs : nausées, vomissements, constipation du fait de l’iléus réflexe
- urinaires : pollakiurie, impériosités, dysurie.
=> Il n’y a pas de fièvre et l’examen clinique est normal avec un abdomen souple et des touchers pelviens normaux.
Signes de gravité de la CN à rechercher : (3)
- fièvre > 38 °C. Elle traduit une rétention d’urine purulente au-dessus de l’obstacle (pyélonéphrite obstructive). Les risques sont l’abcès du rein et la septicémie d’origine urinaire.
- anurie. Elle traduit un obstacle bilatéral ou le plus souvent unilatéral chez un patient ayant un rein unique anatomique ou fonctionnel. Il s’agit d’une insuffi- sance rénale aiguë obstructive.
- terrains particuliers : grossesse, transplantation rénale, insuffisance rénale
Indications de CN nécessitant unne dérication des urines :
- Si présence de sige de gravité => en URGENCE
- Résistance à un traitement médical bien conduit ;
- Répétition des crises ;
- Rupture de la voie excrétrice.
- Formes hyperalgiques résistant au traitement antalgique
Diagnostics différentiels de la CN sur lithiase : + CAT si doute
=> Parmi les affections rénales :
- Obstructives : syndrome de la jonction pyélo-urétérale, fibrose rétropéritonéale, endométriose, nécrose papillaire, caillot
- Non obstructives : infarctus rénal, pyélonéphrite aiguë, loin pain syndrome
=> Parmi les affections extrarénales :
- affections génitales: torsion du cordon spermatique, torsion ovarienne, grossesse extra-utérine et salpingite
- affections digestives : appendicite aiguë, occlusion digestive, colite, pancréa- tite aiguë, colique hépatique
- affections neurologiques : sciatalgie, névralgie lombaire, zona
=> En cas de doute diagnostique, les examens radiologiques (scanner abdomino-pelvien) permettront d’affirmer le diagnostic.
Complications des lithiases urinaires : (2)
- Infection des urines.
- Insuffisance rénale chronique par néphropathie interstitielle chronique
=> C’est une complication rare de la maladie lithiasique en rapport avec une obstruction prolongée et souvent silencieuse de la voie excrétrice associée à une infection plus ou moins permanente des urines.
Manifestation cliniques de la lithiase urinaire non compliquée (sans CN) :
La lithiase urinaire peut être asymptomatique et découverte fortuitement sur des examens radiologiques (échographie, scanner) demandés pour une autre cause. Cette latence clinique peut être accompagnée de l’émission spontanée de calculs.
=> Le calcul peut être responsable de signes minimes, tels douleurs ou hématurie microscopique ou leucocyturie
3 examens d’imagerie pour le diagnostic radiologique de la lithiase urinaire
- Echogrpahie de l’appareil urinaire en 1er intention ++
- Abdomen sans préparation (ASP) face couhé
- Tomodensitométrie de l’appareil urinaire = uroscanner
Calculs visibles et DD l’ASP :
- Il fait le diagnostic des calculs radio-opaques :
- calculs calciques (les plus radio-opaques)
- struvite
- cystinique (faiblement radio-opaques)
- Le diagnostic différentiel comporte les calcifications de l’appareil urinaire non lithiasiques (tuberculose, bilharziose, parois de kystes…) et les calcifications extra-urinaires : adénopathies, lithiase vésiculaire, calcifications pancréatiques, kystes hydatiques…
Avantages (2) et limites (2) de l’échographie de l’appareil urinaire dans les lithiases urinaires :
=> Avantages:
- performante (sensible et spécifique) et non invasive
- visualise tous les calculs, même radio-transparents
=> Limites :
- non visualisation des calculs situés dans l’uretère lombaire ou iliaque.
- Opérateur dépendant
Signes échographique d’une calcul : (3)
- image hyperéchogène
- cône d’ombre postérieur
- aliazing au doppler couleur
Avantages et indications (3) de l’uroscanner (=tomodensitométrie de l’appareil urinaire) :
=> L’uroscanner hélicoïdal sans injection est très performant car il détecte tous les calculs (même les radio-transparents) en particulier les calculs urétéraux non visualisés par l’échographie.
=> Il est surtout indiqué
- en urgence en cas de doute diagnostique avec une pathologie abdominale ;
- à distance, pour le bilan de lithiases récidivantes à la recherche d’une anomalie urologique (maladie de Cacchi-Ricci, syndrome de jonction, duplicité…) ;
- avant le traitement urologique des calculs pour apprécier l’état de la voie excrétrice.
Compositions possibles des calculs :
=> Les composés sont minéraux (Ca, Ph, Mg) et/ou organiques (oxalate, acide urique, cystine). Les calculs peuvent comporter un seul composé (ex : cystine) ou plusieurs (ex : oxalate de calcium).
- Les calculs calciques
- Oxalate de calcium
- Phosphate de calcium
- Hydroxyapatite
- Les calculs non calciques
- Acide urique
- Cystine
- Struvite (phospho-ammoniaco-magnésien)
Composition d’une lithiase radio-opaques :
= habituellement calciques
=> Attention, certaines lithiases calciques de petite taille ne sont pas visibles à l’ASP et peuvent faire porter à tort le diagnostic de lithiase radio-transparente.
composition des lithiases radio-transparentes :
= nature urique
Compositions de slithiases faiblement radio-opaques :
= lithiases cystinique et de struvite
Compositiono des lithiases caralliformes (=moulant les cavités rénales) :
= habituellement de struvite (infectieux), plus rarement de cystine ou d’oxalate de calcium ;
Prise en charge de la colique néphrétique :
- Une CN sans signe de gravité ne nécessite pas l’hospitalisation => Cependant l’intensité de la douleur conduit souvent le médecin à adresser le malade aux urgences pour faciliter le traitement antalgique.
- Le traitement de la CN repose surtout sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). La morphine et ses dérivés peuvent être utilisés en cas de contre-indication aux AINS (grossesse, insuffisance rénale, allergie).
=> Le traitement de la CN comporte :
- AINS par voie parentérale (par exemple kétoprofène, Profénid® 1 à 3 ampoules par jour en IM ou IV) avec relais per os après sédation ;
- Restriction hydrique. Elle doit être poursuivie tant que le calcul n’a pas été éliminé, même si les douleurs ont cédé ;
- Antalgiques de niveau 1 et de niveau 3 avec ou sans antispasmodiques (absence de recommandation particulière pour ces derniers) sont indiqués en cas de contre-indication ou en complément aux AINS.
=> Il faut surveiller la diurèse et la température.
Les urines sont tamisées pour récupérer le calcul en cas d’émission.
=> L’ASP face couché et l’échographie rénale et rétro-vésicale permettent de visualiser le calcul et de suivre sa migration.
Méthode de la lithotritie extra-corporelle (=LEC) :
La LEC utilise des ondes de choc créées par un générateur extracorporel pour fragmenter le calcul.
=> Le repérage du calcul se fait par échographie.
Méthode de l’urétéroscopie :
L’urétéroscopie est l’introduction dans l’uretère par les voies naturelles d’unurétéroscope.
=> Elle est réalisée par voie rétrograde après intubation du méat urétéral vésical.
L’urétéroscope permet l’emploi de matériels pour fragmenter les calculs.