217-317- Atteintes rénales du myélome et amylose AL Flashcards

1
Q

Physiopathologie générale du myélome :

A

Le myélome est une affection liée à une prolifération plasmocytaire monoclonale. Elle se caractérise par une infiltration plasmocytaire de la moelle osseuse responsable de la synthèse d’une immunoglobuline monoclonale complète ou incomplète.

=> L’atteinte rénale est fréquente au cours du myélome et la persistance d’une insuffisance rénale impacte fortement la survie des patients.

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2
Q

3 tableaux d’atteinte rénales spécifiques peuvent etre individualisés chez l es patients porteurs d’une gammapathie monoclonale :

A
  • Insuffisance rénale aigue avec proteinurie faite de chaines lègéres d’immunoglobuline
  • Proteinurie glomérulaire, constituée principalement d’albumine :
  • Amulose AL
  • Maladie des dépots d’immunoglobulines monoclonales (rare)
  • Syndrome d e Fanconi = tubulopathie proximale : rare
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3
Q

Epidémiologie de l ‘insuffisance rénaleau cours du myélome :

  • Fréquence
  • Prévalence
A
  • complication fréquente du myélome, s
  • Survenant chez environ la moitié des patients au cours de l’évolution de la maladie.

=> Elle est présente chez 30 à 40 % des malades au diagnostic, et jusqu’à 10 % ont d’emblée une insuffisance rénale sévère nécessitant la dialyse.

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4
Q

Complication rénale du myélome la plusf réquente :

A

= NCM = néphropathie à cylindres myélomateux= tubulopathie myélomateuse

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5
Q

Physiopathologie de la NCM (=néphraphatie à xylindres myélommateux) = tubulopathie myélomateuse :

A

Elle est liée à la précipitation intratubulaire de chaînes légères d’immunoglobuline monoclonale (sans surreprésentation d’un isotype particulier de chaîne légère).

=> Elle s’observe plus souvent au cours des myélomes à chaînes légères et des myélomes à IgD.

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6
Q

Signes cliniques de la NCM = tubulopathie myélomateuse :

A

=> insuffisance rénale aiguë, volontiers révélatrice du myélome.

  • une insuffisance rénale aiguë souvent sévère et « nue »
  • l’absence d’hématurie, d’hypertension artérielle ou d’œdèmes ;
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7
Q

Signes biologiques d’une NCM = tubulopathie myélomateuse :

A
  • une protéinurie importante (supérieure à 2 g/j), constituée essentiellement de chaînes légères d’immunoglobuline ;
  • une électrophorèse des protides urinaires qui met en évidence un pic étroit dans la zone des globulines et l’albuminurie représentant typiquement moins de 10 % des protéines urinaires.

=> La présence d’une albuminurie supérieure à un gramme par jour doit faire remettre en cause le diagnostic et rechercher une atteinte glomérulaire associée (maladie de dépôts de chaînes légères monoclonales de type Randall ou plus rarement amylose AL) ;

  • Les chaînes légères d’immunoglobulines dans les urines ne sont pas ou mal détectées par les bandelettes urinaires réactives. La dissociation entre une protéinurie détectée par le dosage pondéral des protéines urinaires et une bandelette réactive négative doit faire évoquer la présence chaînes légères dans les urines.
  • L’immunofixation des protéines sériques et urinaires est indispensable pour identifier l’immunoglobuline monoclonale sécrétée dans le sérum, confirmer la présence de chaînes légères monoclonales et en préciser l’isotype. Elle doit être complétée par le dosage néphélométrique des chaînes légères libres sériques qui permet d’orienter rapidement le diagnostic et d’évaluer la réponse au traitement.

=> Le diagnostic de NCM est peu probable si le taux de chaînes légères libres sériques est inférieur à 500 mg/L.

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8
Q

diagnostic du myélome :

A

=> critères CRAB :

  • C = hypercalcémie ;
  • R = insuffisance rénale ;
  • A = anémie ;
  • B = atteinte osseuse (bone)].
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9
Q

Facteurs favorisant la précipitation de chaines légères dans la NCM = tubulopathie myélomateuse : (5)

A

– Hypercalcémie

– Déshydratation extracellulaire, quelle qu’en soit la cause (fièvre, diarrhée, vomissements, traitement diurétique…)

– Infections

– Prescription de médicaments néphrotoxiques (aminosides) ou de médicaments modifiant l’hémodynamique rénale (anti-inflammatoires non stéroïdiens, inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, chez un patient déshydraté)

– Produits de contraste iodés (rare)

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10
Q

Indications de la biopsie rénale dans la NCM = tubulopathie myélomateuse :

A

=> La biopsie rénale ne doit pas être systématique

=> La biopsie rénale est indiquée dans les circonstances suivantes :

  • en cas de suspicion de dépôts tissulaires de chaînes légères monoclonales (amylose AL ou maladie de dépôts de chaînes légères de type Randall). Ces maladies sont évoquées devant une albuminurie supérieure à 1 g/j et la présence de manifestations extrarénales évocatrices. Il est donc recommandé, en cas de susp cion d’une maladie liée au dépôt d’immunoglobuline monoclonale et notamment d’une amylose, de réaliser dans un premier temps la biopsie d’un tissu facilement accessible (glandes salivaires, graisse péri-ombilicale, muqueuse digestive). Si cette biopsie est négative, la biopsie rénale est alors indiquée ;
  • en l’absence de facteur favorisant la NCM ou dans les situations pathologiques complexes (administration de produits néphrotoxiques, sepsis…).
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11
Q

Signes histologiques à la PBR de NCM = tubulopathie myélomateuse :

A
  • des cylindres qui obstruent la lumière des tubes distaux et collecteurs. Ils sont particuliers par leur caractère polychromatophile après coloration au trichrome de Masson, par leur aspect fracturé et par leur association à une réaction giganto-cellulaire de contact ;
  • des altérations de l’épithélium tubulaire ;
  • souvent une fibrose interstitielle plus ou moins importante.

+ L’étude de la biopsie rénale en immunofluorescence montre habituellement la fixation, au niveau des cylindres, de l’anticorps reconnaissant la chaîne légère monoclonale (c’est-à- dire anti-kappa ou anti-lambda).

=> Figure 1 page 265

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12
Q

Tttt symptomatiques de la NCM = tubulopathie myélomateuse :

A

Les mesures symptomatiques sont une urgence médicale. Pour limiter la précipitation des chaînes légères dans les urines, il faut :

  • rétablir une volémie normale ;
  • supprimer tous les facteurs favorisant (tableau 1) ;
  • assurer le maintien d’une diurèse abondante et alcaline (pH urinaire supérieur à 7 sur tout le nycthémère).

=> Le maintien d’une diurèse abondante permet de diluer les chaînes légères libres présentes dans les urines.

+ L’alcalinisation des urines permet d’augmenter la solubilité de la protéine de Tamm-Horsfall ou uromoduline (protéine synthétisée par les cellules de la branche large ascendante de Henle se liant aux chaînes légères pour former des cylindres myélomateux).

+ Ttt symptomatique de l’insuffisance rénale L’hémodialyse en urgence est indiquée devant une insuffisance rénale aiguë mal tolérée.

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13
Q

Ttt curatif de la NCM = tubulopathie myélomateuse pour réduire rapidement la production des chaines légeres :

A

La chimiothérapie en urgence :

  • l’utilisation de dexaméthasone à forte dose par voie orale, du fait de son action anti-inflammatoire et de sa rapidité d’action sur la production des chaînes légères monoclonales ;
  • associée préférentiellement à un agent qui ne nécessite pas d’adaptation à la fonction rénale : bortezomib (action synergique avec la dexamethasone), thalidomide. L’utilisation d’un alkylant est possible : le cyclophosphamide doit être préféré au melphalan dont la dose est à adapter à la fonction rénale ;
  • Après rémission hématologique : un traitement intensif par melphalan haute dose suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoiétiques est envisageable chez les patients jeunes et dont l’insuffisance rénale a régressé ;

=> la surveillance de la réponse au traitement repose sur l’évaluation du pic sur l’électrophorèse des protéines sériques et le dosage des chaînes légères libres sériques par néphélométrie.

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14
Q

Pronostic de la NCM = tubulopathie myélomateuse :

A
  • La persistance d’une insuffisance rénale chronique, a fortiori terminale, demeure cependant un facteur pronostique péjoratif majeur.
  • Pour ce qui est du pronostic rénal, une amélioration significative de la fonction rénale est observée dans 60 % des cas environ.

=> Elle peut être lente, retardée de plusieurs mois. Elle dépend essentiellement de l’obtention rapide d’une réponse hématologique avec le traitement (appréciée au mieux par la réduction de la concentration sérique des chaînes légères libres), et de la sévérité de l’atteinte rénale initiale.

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15
Q

Critères du Syndrome de Fanconi : (7)

A

– Glycosurie normoglycémique

– Hypouricémie par fuite urinaire

– Diabète phosphaté source d’ostéomalacie à long terme

– Amino-acidurie généralisée

– Acidose métabolique tubulaire proximale (type 2)

– Hypokaliémie avec kaliurèse inadaptée

– Insuffisance rénale lentement progressive dans un cas sur deux

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16
Q

Etiologie à rechercher devant un syndrome de Fanconi :

A

La découverte d’un syndrome de Fanconi même incomplet chez un adulte doit faire rechercher une prolifération plasmocytaire associée :

  • gammapathie monoclonale isolée (le plus souvent kappa)
  • ou myélome, habituellement de faible masse tumorale.

=> Le syndrome de Fanconi révèle habituellement la prolifération plasmocytaire ou précède sa découverte de plusieurs mois ou années.

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17
Q

Signes cliniques principaux du syndrome de Fanconi :

A

Les douleurs osseuses secondaires à l’ostéomalacie par fuite urinaire de phosphate et l’existence d’une insuffisance rénale chronique lentement évolutive sont les modes de découverte habituels du syndrome de Fanconi.

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18
Q

Signes histologiques du syndrome de Fanconi :

A

Les lésions histologiques affectent essentiellement les cellules tubulaires proximales, site de réabsorption des chaînes légères et de leur dégradation dans les lysosomes.

=> Dans la majorité des cas, le diagnostic histologique est porté devant la mise en évidence de cristaux faits de chaînes légères (le plus souvent kappa) dans le compartiment endo-lysosomal des cellules tubulaires proximales.

19
Q

Ttt du syndrome d e Fanconi associé au myélome :

A

Le traitement repose sur des mesures symptomatiques (supplémentation en phosphore et vitamine D, correction de l’acidose métabolique) et la chimiothérapie ciblant le clone plasmocytaire sous-jacent.

20
Q

Physiopathologie de l’insuffisance r éanle fonctionnelle dans le mmyélome + prise en charge :

A

=> L’hypercalcémie aiguë qui accompagne volontiers les myélomes avec atteinte osseuse sévère peut entraîner un syndrome polyuro-polydipsique sévère, susceptible de se compliquer d’une déshydratation extracellulaire et d’une hypovolémie. Cette hypovolémie peut se compliquer d’une insuffisance rénale fonctionnelle parfois révélatrice du myélome.

=> L_a correction de la déshydratation extracellulaire et de l’hypercalcémie_ entraîne le retour à la normale de la fonction rénale.

21
Q

Comorbité de l’amylose : (2)

A
  • Dans moins de _20 % des ca_s, le myélome est associé à une amylose dite AL (pour Amyloidosis Light-chain).
  • Dans la majorité des cas, l’amylose AL complique une gammapathie monoclonale dite «bénigne» (MGUS : monoclonal gammathy of unknown significance).
22
Q

Physiopathologie de l’amylose :

A

L’amylose AL se caractérise par le dépôt extracellulaire d’un matériel protéique composé de chaînes légères monoclonales (le plus souvent lambda) et d’autres protéines (composant amyloïde P), organisé en feuillets β-plissés formant des fibrilles.

  • Il s’agit le plus souvent d’une maladie multisystémique, pouvant toucher tous les organes à l’exception du cerveau.
  • Il existe également des formes localisées d’amylose AL (sphère ORL, poumons, voies urinaires notamment), liées au dépôt de chaînes légères monoclonales près de leur lieu de synthèse par un clone focal de cellules plasmocytaires ou lymphomateuses. L’évolution vers une amylose systémique est exceptionnelle et le pronostic généralement favorable.
23
Q

Epidémiologie de l’amylose AL :

  • Incidence
  • Fréquene
  • Sex ratio
  • Age moyen
A
  • L’amylose AL systémique est une maladie rare
  • l’incidence est estimée entre 6 et 10 cas par million d’habitants et par an.
  • Comme dans le myélome, il existe une prédominance masculine modérée
  • l’âge moyen au diagnostic est proche de 65 ans.
24
Q

Médiane de survie de l’amylose AL sans traitement :

A

Le diagnostic d’amylose AL est souvent retardé du fait des symptômes parfois très divers et souvent peu spécifiques. Il doit cependant être effectué précocement, car sans traitement, la médiane de survie ne dépasse pas 12 mois.

25
Q

Manifestations cliniques de l’amylose AL :

A
  • SIgnes rénaux
  • Atteinte cardiaque = facteur pronostic majeur
  • Atteinte du tractus gastro-intestinal
  • Infiltration de la rate s’accompagnant parfois de signes d’hyposplénisme sur le frottis sanguin (corps de Howell-Joly) et peut être responsable d’une hyperplaquettose.
  • L’atteinte pulmonaire est responsable d’une pneumopathie interstitielle, souvent associée à une atteinte cardiaque. Elle peut entraîner une insuffisance respiratoire rapidement progressive. Il existe des formes nodulaires isolées souvent asympto- matiques correspondant à des amyloses AL localisées sans évolution systémique.
  • Atteinte neurologique
  • Manifestation articulaires
  • L’infiltration des ceintures musculaires, = hypertrophie d’allure « pseudo-athlétique » d’installation progressive.
  • L’infiltration de la muqueuse buccale entraîne une sécheresse buccale et une modification du goût pouvant aller jusqu’à l’agueusie complète, entraînant alors une limitation de l’alimentation et un amaigrissement.
  • L’atteinte cutanée : d’ecchymoses, de papules, de nodules et de plaques atteignant en général la face et la partie supérieure du tronc, plus rarement de lésions bulleuses. Le purpura périoculaire est fréquent et très évocateur du diagnostic d’amylose AL systémique.
  • L’atteinte des glandes endocrines peut se manifester par un goitre, une insuffisance thyroïdienne ou surrénalienne.

+ L’amylose AL est associée à un risque de complications hémorragiques potentiellement graves, secondaires à l’infiltration vasculaire, à un déficit en facteur X (plus rarement V ou IX) ou encore à une fibrinolyse accrue.

26
Q

Signes rénaux de l’amylose :

A

L’atteinte rénale est la plus fréquente des manifestations de l’amylose AL (environ 70 % des patients).

=> Souvent révélatrice, elle se manifeste généralement par une protéinurie volontiers de rang néphrotique.

=> Tableau 3 page 268

27
Q

Signes cardiaques de l’amylose : + diagnostic

A

=> L’atteinte cardiaque constitue le facteur pronostique majeur.

  • Elle est présente chez 60 % des patients au moment du diagnostic.
  • Il s’agit d’une cardiomyopathie hypertrophique restrictive, se manifestant initialement par une asthénie et une dyspnée d’effort croissante.
  • Elle évolue vers une insuffisance cardiaque restrictive avec adiastolie.
  • Elle s’accompagne d_’anomalies de la conduction et de troubles du rythme auriculaire_ et ventriculaire qui doivent être recherchés par holter rythmique.

=> Le diagnostic repose sur l’association de signes électrocardiographiques caractéristiques, microvoltage prédominant sur les dérivations périphériques et ondes Q de pseudonécrose dans les dérivations précordiales, et échographiques. Celles-ci se caractérisent typiquement par un aspect brillant, granité du muscle cardiaque et une hypertrophie concentrique des parois (septum interventriculaire), associé à une péricardite et à une dilatation de l’oreillette gauche. Le diagnostic précoce de l’atteinte cardiaque est possible grâce à des techniques sensibles, telles que l’étude de la déformation longitudinale du cœur (2D strain) et l’IRM cardiaque.

+ La mesure des concentrations sériques de troponine et du peptide natriurétique B (BNP) ou de la fraction N terminale de la prohormone (NT-proBNP) permet d’évaluer la gravité et d’établir un score pronostique. Les dépôts amyloïdes intéressent parfois les artères coronaires, se manifestant par des symptômes d’insuffisance coronarienne ou un infarctus myocardique.

28
Q

Atteinte du tractus gastro instinal de l’amylose AL :

A
  • dans plus de 80 % des biopsies de muqueuse gastrique ou rectale.
  • Souvent asymptomatique, elle peut se traduire par des troubles de la motilité digestive (parfois aggravés par une neuropathie autonome), une malabsorption, des perforations, des hémorragies ou une obstruction intestinale.
  • Une macroglossie est présente dans 15 % des cas,
  • L’hépatomégalie est un symptôme initial dans 30 % des cas, fréquemment associée à une élévation isolée des phosphatases alcalines et des gammaGT, sans ictère et sans symptômes d’insuffisance hépatocellulaire.

=> Il existe une forme rare d’atteinte hépatique avec ictère cholestatique de pronostic extrêmement sévère.

29
Q

Atteinte neurologique de l’amylose :

A
  • présente chez environ 20 % des patients.
  • Il s’agit le plus souvent d’une polyneuropathie périphérique sensitivomotrice douloureuse, touchant en premier la sensibilité thermo-algique, d’aggravation progressive et ressemblant à la neuropathie diabétique.
  • L’association à un syndrome du canal carpien est fréquente.
  • Une neuropathie autonome responsable d’hypotension orthostatique souvent extrêmement invalidante, d’une perte de la sudation, de troubles gastro-intestinaux, d’un dysfonctionnement vésical et d’impuissance. Elle peut être isolée ou associée à la neuropathie périphérique.
30
Q

Manifestation articulaire de l’amylose AL :

A
  • Installation progressive d’une polyarthropathie bilatérale et symétrique intéressant poignets, doigts, épaules et genoux.
  • Des déformations digitales par infiltration des gaines tendineuses et la présence de nodosités sous-cutanées périarticulaires, responsables au niveau des épaules de l’aspect en « épaulette », sont évocatrices.
31
Q

Daignostic de l’amylose AL :

A

L’étape initiale du diagnostic d’amylose AL repose sur l_a mise en évidence de la présence de dépôts extracellulaires amorphes colorés par le Rouge Congo avec dichroïsme et biréfringence jaune-vert caractéristiques en lumière polarisée._

Les prélèvements biopsiques peuvent concerner un organe cliniquement atteint, ou un tissu plus facilement accessible, tel que glandes salivaires accessoires ou graisse sous-cutanée, ce qui limite le risque d’accident hémorragique.

32
Q

CAT systématiquement après le diagnostic d’amylose AL :

A

=> explorations visant à préciser la nature des dépôts amyloïdes, de façon à ne pas traiter une amylose non immunoglobulinique par chimiothérapie.

En effet, la présence d’une immunoglobuline monoclonale circulante ou urinaire ne suffit pas à confirmer le diagnostic d’amylose AL, du fait de la fréquence des gammapathies monoclonales de signification indéterminée chez les sujets de plus de 60 ans.

La caractérisation des dépôts repose essentiellement sur l’étude en immunofluorescence de fragments congelés

33
Q

Dans l’amylose, la PBR est systamatique ?

A

=> FAUX : La biopsie rénale ne doit pas être réalisée systématiquement si le diagnostic a été porté par la biopsie d’un tissu plus accessible (glandes salivaires, graisse abdominale…). Elle s’avère parfois nécessaire et permet alors la mise en évidence et le typage des dépôts dans plus de 90 % des cas.

34
Q

Signes de l’amylose à la PBR :

A

Dans le rein, les dépôts amyloïdes peuvent inté- resser toutes les structures, mais ils prédominent habituellement dans les glomérules (Figure 2). Localisés initialement au niveau du mésangium, ils oblitèrent progressive- ment l’ensemble du floculus. Il faut noter qu’il n’y a pas de corrélation entre le débit de protéinurie et l’abondance des dépôts. L’étude en immunofluorescence montre dans la majorité des cas la fixation, au niveau des dépôts, de l’anticorps reconnaissant la chaîne légère monoclonale (le plus souvent lambda).

=> Figure 2 page 271

35
Q

Pronostic de l’amylose AL :

  • Principal facteur pronostic
  • Médiane de survie
  • Principale cause de décès
A
  • C’est le nombre et la sévérité des atteintes viscérales, en particulier cardiaque, et non la prolifération plasmocytaire sous-jacente, qui conditionnent le pronostic.
  • La médiane de survie sans traitement efficace de l’ensemble des patients est de l’ordre de 12 mois, et de 5 mois en cas d’atteinte cardiaque symptomatique. -
  • L’atteinte cardiaque est la principale cause de décès, par trouble du rythme ou de la conduction ou par insuffisance cardiaque réfractaire.
36
Q

Principes du Ttt dfe l’amylose AL + surveillance de l’efficacité

A

=> Le but du traitement est de réduire à un taux minimum le taux sérique de la protéine monoclonale responsable des dépôts.

=> La réponse clinique étant souvent lente, l’efficacité du traitement est régulièrement évaluée par le dosage des chaînes légères sériques et le traitement modifié chez les non-répondeurs d’autant plus rapidement que la maladie est sévère.

La chimiothérapie vise à obtenir une réduction rapide et importante de la concentration sérique de la chaîne légère pathogène, et si possible sa normalisation. Le suivi des marqueurs d’atteinte cardiaque (troponine et NT-pro BNP) est utile pour l’évaluation du pronostic.

La stratégie utilisée actuellement en France (hors programme ECN) pour les amyloses non IgM repose sur une chimiothérapie classique (melphalan – dexa- methasone) en première intention, en l’absence d’atteinte cardiaque. Les nouvelles molécules, notamment le bortezomib apparaissent très efficaces et doivent être mises en œuvre d’emblée chez les patients les plus graves (cardiopathie amyloïde).

37
Q

Définition du syndrome d e Randall :

A

= La maladie des dépôts de chaînes d’immunoglobulines monoclonales (ou MIDD pour « monoclonal immunoglobulin deposition disease ») désigne les affections comportant des dépôts non amyloïdes d’immunoglobulines monoclonales, généralement des chaînes légères isolées (LCDD), plus exceptionnellement des chaînes lourdes isolées (HCDD), ou une association de chaînes légères et de chaînes lourdes (LHCDD).

38
Q

Signes cliniques et biologiques de la LCDD (chaines légeres isolées)

A
  • L’atteinte rénale est constante et souvent révélatrice. Elle se traduit :
  • par une insuffisance rénale de sévérité variable ;
  • et une protéinurie de débit variable, souvent de rang néphrotique ;
  • plus rarement, une hématurie microscopique et/ou une hypertension artérielle.
  • La LCDD est une maladie systémique. Les atteintes extrarénales, présentes chez environ30 % des patients sont surtout hépatiques, cardiaques et neurologiques. Elles sont souvent moins symptomatiques qu’au cours de l’amylose AL.
  • La LCDD peut s’observer au cours de proliférations plasmocytaires de faible masse, ou d’un myélome multiple symptomatique (un cas sur 2), souvent alors associée à une NCM.
39
Q

Daignsotic du syndrome de randall : + signes histologiques

A

Le diagnostic de LCDD repose sur la mise en évidence, en immunofluorescence, de dépôts monotypiques de chaînes légères d’immunoglobulines, le plus souvent kappa, sur les membranes basales et dans le mésangium.

=> L’atteinte tubulaire est constante, caractérisée par un épaississement des membranes basales tubulaires. Les lésions glomérulaires sont plus hétérogènes et parfois réalisent une véritable glomérulosclérose nodulaire (diagnostic différentiel du diabète). Ces dépôts ne prennent pas les colorations de l’amylose.

40
Q

Evolution et traitement du syndrome de Randall : + evaluation de l’efficacité du ttt

A

Le pronostic rénal et vital des patients est sombre sans traitement avec souvent une évolution rapide vers l’insuffisance rénale terminale.

=> Le traitement associe les mesures symptomatiques habituelles (bloqueurs du système rénine angiotensine aldostérone) à la suppression de la production de l’Ig monoclonale néphrotoxique par une chimiothérapie adaptée à la prolifération sous jacente (le plus souvent plasmocytaire) qui doit être introduite précocement dans l’évolution de la maladie.

L’efficacité du traitement est évaluée par la réponse hématologique, basée sur la réduction des concentrations de la chaîne légère monoclonale impliquée (le plus souvent kappa).

Les protocoles à base d’inhibiteur du protéasome (bortezomib) ou le traitement intensif suivi d’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, en induisant des taux élevés de réponse hématologique, apparaissent remarquablement efficaces, avec un pronostic rénal et une survie prolongée des patients.

41
Q

Résumé des caractéristiques de l’amylose AL :

  • Comorbidité
  • Présentation
  • Diagnostic
A

Associée le plus souvent à une gammapathie monoclonale « bénigne », rarement à un myélome symptomatique

Présentation : syndrome néphrotique, souvent intense, associé à une hypotension artérielle et souvent à une cardiopathie hypertrophique (impact pronostique majeur) ;

Diagnostic : biopsie des glandes salivaires, de la graisse abdominale ou du rein. Dépôts rouge Congo positifs, constitués majoritairement de chaîne légère lambda

42
Q

Résumé des Caractéristiques de la maladie des dépots d’immunoglobulines monoclonales :

  • Fréquence
  • Présentation
  • Diagnostic :
A
  • Fréquence = rare :
  • Présentation : parfois syndrome néphrotique et insuffisance rénale rapidement évolutive. Atteintes hépatique et cardiaque rarement symptomatiques.
  • Diagnostic : biopsie rénale, dépôts linéaires de chaînes légères (le plus souvent kappa) sur les membranes basales tubulaires et glomérulaires
43
Q

Résumé des caractéristiques du syndrome de Fanconi = tubulopathie proximale :

  • Comorbidité
  • Présentation
A

‰- Associé typiquement à une prolifération plasmocytaire de faible masse. Il est lié à la précipitation, sous forme de cristaux, de chaînes légères kappa dans les cellules proximales.

‰

  • Présentation : hypophosphatémie (responsable d’ostéomalacie), hypouricémie par fuite urinaire, acidose métabolique, glycosurie en l’absence de diabète et insuffisance rénale chronique lentement évolutive.
44
Q

Fiche flash :

A

=> page 273