UA5 - INESSS - Exacerbation aiguë de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) Flashcards
Par quoi se définie une EAMPOC?
- Une augmentation des symptômes respiratoires et inflammatoires – p. ex. dysnée, expectorations – qui s’aggravent au delà des variations quotidiennes associées à la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) sous-jacente
- De façon soutenue (48 h et plus et moins de 14 jours), qui nécessite l’ajustement du traitement inhalé et qui peut nécessiter l’ajout d’autres traitements selon la gravité
En pourcentage, quel est l’étiologie de l’EAMPOC?
- Infectieuse (70%)
- Environnementale (10%)
- Indéterminée (30%)
Quelles sont les principales bactéries liées à l’EAMPOC?
- Haemophilus influenzae
- Streptococcus
pneumoniae - Moraxella catarrhalis
Dans l’EAMPOC, s’il y a exacerbations fréquentes, hospitalisation récente, bronchiectasie ou faible fonction pulmonaire, d’autres bactéries sont possibles. Quelles sont-elles?
- Pseudomonas aeruginosa
- Autres bactéries Gram-
- Staphylococcus uwureus
Quels sont les principaux virus liés à l’EAMPOC?
- Adénovirus
- Coronavirus (p. ex. SRAS-CoV-2)
- Influenza
- Parainfluenza
- Rhinovirus
- Virus respiratoire syncytial (VRS)
Quels sont les facteurs environnementaux liés à l’EAMPOC?
- Particules en suspension de ≤ 2,5 µm et ≤ 10 µm de diamètre
- Dioxyde de soufre
- Dioxyde d’azote
Sur quoi repose le diagnostic de l’EAMPOC?
- L’appréciation des symptômes et des signes respiratoires suggestifs d’une EAMPOC avec des variations quotidiennes au-delà de celles généralement associées à la MPOC sous-jacente
- La vérification de l’adhésion aux traitements d’entretien et d’une technique d’utilisation adéquate des dispositifs d’inhalation
- L’appréciation de tous facteurs pouvant être associés à une exacerbation aigüe – p. ex. exposition à des facteurs aggravants, des allergènes, des virus respiratoires
- L’exclusion d’autres conditions de santé et l’appréciation de l’étiologie de l’EAMPOC
- La documentation des épisodes d’exacerbation survenus au cours de la dernière année et des hospitalisations
- La détermination de la gravité de l’EAMPOC
Quels sont les symptômes et les signes respiratoires suggestifs d’une EAMPOC?
- Intensification de la dyspnée
- Rythme respiratoire augmenté
- Nouvelle toux ou aggravation de la toux
- Changement dans les expectorations (coloration, consistance, quantité)
Quelles sont les autres conditions de santé à exclure dans l’EAMPOC et comment le faire?
- Si d’autres pathologies sont suspectées – p. ex. pneumonie, COVID-19, influenza, pneumothorax, épanchement pleural, embolie pulmonaire, œdème pulmonaire, arythmie cardiaque, insuffisance cardiaque – envisager une radiographie pulmonaire et d’autres analyses et examens (p. ex. angiographie, échocardiographie), et ce, dans le respect des recommandations en vigueur dans l’établissement.
- L’identification de l’agent infectieux peut s’avérer utile dans certaines situations et contextes,
notamment en cas d’hospitalisation ou d’infections respiratoires répétées.
Que dit-on sur la recension des épisodes d’EAMPOC et des hospitalisations d’un patient?
- Chez les personnes qui subissent régulièrement une EAMPOC, la dégradation de leur fonction pulmonaire est plus rapide et le pronostic est mauvais
- La recension du nombre d’exacerbations au cours de la dernière année permet de déterminer le risque d’exacerbation, lequel permet d’ajuster le traitement pharmacologique de la MPOC et de déterminer le risque d’échec thérapeutique, ou de complications, dans le cas d’une EAMPOC présumée bactérienne
Quelles est la présentation qui suggère une EAMPOC bactérienne?
Une EAMPOC est présumée bactérienne s’il y a un changement dans les expectorations (purulence) ET au moins un des deux critères suivants :
* l’augmentation de la dyspnée OU
* l’augmentation de la quantité d’expectorations
La fièvre est généralement absente lors d’une EAMPOC bactérienne – sa présence indique la possibilité d’une autre condition, p. ex. EAMPOC virale, pneumonie.
Dans l’EAMPOC, dans quelle situation il peut être interressant de faire une culture bactérienne/étiologie bactérienne?
En milieu hospitalier, la culture bactérienne des expectorations est généralement d’intérêt si :
* exacerbations aigües récurrentes
* bactérie antibiorésistante suspectée
* besoin d’une hospitalisation
V ou F
Pour l’EAMPOC, dans certains milieux ou pour certains cas cliniques, même en présence d’un résultat positif pour un virus, une infection bactérienne ne pourra être exclue par le clinicien
Vrai
Quels biomarqueurs peuvent aider à identifier si EAMPOC est virale ou bactérienne?
L’augmentation de certains biomarqueurs de phase aigüe comme la procalcitonine (PCT) peut aider à déterminer si une infection est d’origine bactérienne ou virale, même si le niveau de preuve scientifique en contexte d’EAMPOC est encore faible.
Ainsi, en milieu hospitalier, particulièrement à l’urgence, la décision d’utiliser la PCT devrait être prise conjointement avec un médecin spécialiste, en se basant sur la pertinence clinique, la disponibilité du test, les recommandations locales, puis les avantages et inconvénients de ne pas offrir d’antibiotique, ou de l’arrêter le cas échéant, selon le tableau clinique.
Les seuils de PCT ne devraient pas être retenus dans la décision d’amorcer ou de cesser un antibiotique en cas d’EAMPOC sévère nécessitant des soins intensifs
Quels sont les S et Sx d’une EAMPOC légère?
- Dyspnée accentuée légèrement comparativement à l’état habituel
- Rythme respiratoire augmenté (<24 respirations/minute)
- Rythme cardiaque augmenté (<95 bpm)
- Saturation de ≥92% ET variation de ≤3% (lorsque connues)
Quels sont les S et Sx d’une EAMPOC modérée?
- Dyspnée accentuée de modérément à fortement comparativement à l’état habituel
- Rythme respiratoire accéléré (≥24 respirations/minute)
- Rythme cardiaque accéléré (≥95 bpm)
- Saturation de <92% ET/OU variation de >3% (lorsque connues)