socio Flashcards
D’où vient le concept de genre ?
Concept créé au début des années 1970 aux État-Unis (Gender).
* Les premières chercheuse féministes américaines dénoncent l’absence des femmes en tant
que sujets et objets de la recherche scientifiques (ex de l’endométriose)
* Nécessité de penser le sexe comme catégorie sociale et les femmes comme groupe social.
Rompre avec une vision biologique des différences de comportement entre hommes et femmes,
distinguer deux notions: sexe et genre. (Non, ce ne sont pas vos ovaires qui vous font aimer la danse
classique, non, ce ne sont pas vos testicules qui vous font aimer le football).
féminisme
ATTENTION LE FEMINISME N’EST PAS UN GROS MOT: liberté/ fraternité/ ÉGALITÉ
Les mêmes droits et les mêmes devoirs pour les femmes ET les hommes: processus et volonté
d’égalité pour tous et toutes.
Le sexe (la variable sexe)
fait référence aux différences biologique, à l’inné. Définition biologique,
naturelle de notre identité, avoir un pénis, des ovaires etc.
Le genre
genre renvoie à la classification sociale en masculain et féminin, à l’acquis, au culturel. Définition
sociale, culturelle, historique de notre identité. (bleu pour les garçons, rose pour les filles).
La socialisation de genre:
Les processus par lesquels les individus assignés depuis leur naissance à une classe de sexe
apprenent à se comporter, à sentir et à penser selon les formes socialement associées à leur sexe et
à “voir” le monde au prisme de la différence des sexes.
→ Un rôle (“faire” le genre) et un regard (voir le monde au prisme du genre).
→ Différence et hiérarchie
Les objets sont support de socialisalisation
Les règles de genre, on les suit par:
habitude/ incorporation
* plaisir
* Sous l’effet de rappels à l’ordre (gender policing):
* Sanctions des déviances de genre par les autres au fil des interactions
(commentaires, humour, insulte, violence…)
* Auto-sanction/ intériorisation de la contrainte
Le genre selon Bereni
“système de bicatégorisation hiérarchisé entre les sexes (H/F) et entre les valeurs et
représentations qui leur sont associée (masculin/ féminin)” (Bereni et al, 2012)
Le genre comme processus relationnel:
les caractéristiques associées à chaque sexe sont construites dans une relation d’opposition
(binarité)
* conséquence : on ne peut étudier l’un sans l’autre sans prendre en considération la relation
avec l’autre
* cela n’empêche pas de se focaliser sur l’un des groupes : cf importance de la démarche
“compensatoire” en histoire des femmes (Thébaud, 2007), et plus récemment étude des
masculinités (Connell, 2005)
Le genre comme rapport de pouvoir :
un rapport de pouvoir complexe :
* domination des hommes sur les femmes : “Patriarcat” (Delphy, 1998), “Domination
masculine” (Bourdieu, 1998), “Valence différentielle des sexes” (Héritier, 1996), “Sexage”
(Guillaumin, 1992)
* Bicatégorisation et ordre normatifs opprimants : hiérarchie entre celles et ceux qui se
conforment et qui ne se conforment pas à la norme (Butler, 1990)
La valence différentielle des sexes (Françoise Héritier, anthropologue)
Pour françoise héritier, la construction hiérarchique qui place le féminin sous le masculin
procède de la nécessité pour les hommes de prendre le contrôle de ce qu’il leur est
impossible sans passer par le corps d’une femme : se reproduire. “Parce que les hommes
n’enfantent pas directement avec leur propre corps, alors que les femmes enfantent des
filles et des garçons, ils ont fait en sorte que les corps féminins soient à leur disposition”
disait-elle en 2016
* La domination masculine est ensuite l’expression de tous les moyens et de toutes les formes
de cette mise à disposition : limitation des libertés des femmes, insécurisation dans l’espace
public, écarts de traitement, résistance à l’autonomisation (financière, et pas seulement)
des femmes, sexisme et essentialisation systémique etc…
Le genre imbriqué dans d’autres rapports de pouvoir : l’intersectionnalité
Les catégories de sexe ne sont pas homogènes mais traversées par d’autres inégalités (classe
sociale, inégalités éthnoraciales, âge, sexualité…)
* Ces différents systèmes d’inégalités s’imbriquent et s’influencent
Ne pas analyser les rapports de genre indépendamment des autres srapports de pouvoir (classe, âge,
ethnie, handicap, sexualité, etc…)
Ce que le genre n’est pas
Le genre n’est pas l’étude des femmes mais celle de relations qui font système
* S’intéresser au genre ne signifie pas uniquement s’intéresser aux femmes (ou aux hommes),
mais appréhender les femmes et les hommes comme les éléments indissociables d’un
système qui doit être regardé dans son fonctionnement d’ensemble, et notamment les
rapports de pouvoir
* Parler de genre, ce n’est pas contester l’existence de différences biologiques entre hommes
et femmes liées à la capacité de donner la vie
* Ce n’est pas non plus contester l’existence de différences de comportements, de
compétences, de positions, qui s’observent davantage chez les hommes ou chez les femmes,
dans une société donnée, à un moment historique donné
Le genre c’est
c’est : contester l’idée que ces différences de comportements, de compétences, de positions
ou de qualités découleraient de la “nature” des homme sou de la “nature” des femmes
- c’est : défendre l’idée ( et la démontrer) que ces différences sont socialement construites à
travers un ensemble de mécanismes complexes
