perception action Flashcards
≠ types d’APSA
une question d’habiletés motrices
Mouvement
déplacement d’un corps, changement de
position dans l’espace » (Larousse)
Action motrice
Mouvement ou coordination de mouvements
du corps exécuté de manière volontaire et avec un objectif final
Une action motrice…
* Possède un objectif final
* Est exécutée de façon volontaire
* Requiert le déplacement du corps ou d’une partie du corps
Une action motrice requiert de la planification
Nombreuses aires corticale impliquées
Nécessite du temps
Habileté motrice
Maitrise de la réalisation optimale de l’action
motrice
La capacité acquise par apprentissage à atteindre des résultats fixés
à l’avance avec un maximum de réussite et souvent un minimum de
temps, d’énergie, ou des deux (Guthrie, 1957).
La possibilité acquise par un individu d’exécuter une classe de
tâches à un niveau élevé d’efficacité. L’habileté fait appel à une
technique et est le résultat d’un apprentissage (Leplat, 1971).
La capacité à élaborer et réaliser une réponse motrice efficace et
économique pour atteindre un objectif précis (Durand, 1987).
Il y a habileté motrice lorsque l’on est capable d’atteindre un
objectif spécifique en…
Maximisant la certitude de la réussite
* Minimisant les coûts énergétiques physiques et mentaux
* Minimisant le temps requis
Classification des habiletés motrices
Selon la sollicitation musculaire ou la précision de l’action
Habiletés globales :
Intervention de larges groupes musculaires
Objectif : Fluidité ou puissance
Ex : marche, course à pieds, saut, lancer,…
- Habiletés manipulatoires ou fines :
Intervention de « petits » groupes
musculaires
Objectif : Précision
Ex : frappe de balle, tir de précision,…
Selon la temporalité de l’action (début et fin)
Habiletés discrètes : début et fin de l’action précis et bien identifiés
Ex : lancer franc, saut pieds joints, salto,…
- Habiletés sérielles : actions discrètes
reliées entre elles
Ex : saut à la perche, enchainement gym,… - Habiletés continues : début et fin de l’action arbitraires, composées
de mouvements répétitifs/cycliques
Ex : course à pieds, nage, pédalage,…
Selon la stabilité/prévisibilité de l’environnement
Habiletés fermées : Environnement prévisible, incertitude faible
Stabilité des conditions d’exécution
Action dépend uniquement du sujet et de ses capacités
Production motrice stéréotypée / production idéale
Automatisation du geste
Ex : enchainement gym, tir à l’arc,…
Habiletés ouvertes : Environnement imprévisible, incertitude forte
Conditions d’exécution changeantes
Action modulée en fonction de l’environnement
Production motrice adaptative, réactive anticipation, préparation
Importance de l’activité perceptive et décisionnelle
Ex : passe au football, action au judo,…
ex :Plaquage
Globale
Discrète
Ouverte
≠ APSA => ≠ habiletés motrices => ≠ processus
voila
.
.
Théories issues de la psychologie
Behaviorisme (Watson, Pavlov, Thorndike, Skinner)
Gestalt-theorie (Khöler, Koffka, Wertheimer)
Cognitivisme (Chomsky, Neisser, Welford, Schmidt)
Théories écologique et dynamique (Gibson, Bernstein, Warren, Newell)
Le béhaviorisme
la science du comportement
Né en opposition à la méthode introspective : fondée sur
des entretiens => analyse subjective des états mentaux
La ψ doit s’en tenir à l’étude de faits observables et
mesurables les comportements
Analyse de relation stimulus (S) – réponse (R) sans
s’intéresser au fonctionnement interne de l’individu.
Pas de possibilité d’étude directe des opérations mentales
La Gestalt theorie
théorie de la forme
organisation plus simple que de
faire la somme des ‘entrées’
Domaine de la perception (visuelle) :
« le tout est plus que la somme de ses parties » .
- La perception est davantage qu’une simple
combinaison de stimuli sensoriels. - Le cerveau perçoit une forme et non une
association de stimuli.
(opposition au béhaviorisme)
Le cognitivisme
l’entrée dans la boîte noire
Etudier la boite noire ou système cognitif
Perception et Action dans les APSA : Introduction
Une balle
arrive
J’attrape
la balle
Système
cognitif
U. Neisser
* Le système cognitif « concerne tous les processus par lesquels
l’information sensorielle d’entrée est transformée, réduite,
élaborée, stockée, récupérée et utilisée » (Neisser, 1967).
N. Chomsky
- En linguistique (travaux de Noam Chomsky): comprendre les
mécanismes du langage et développer des modèles théoriques
expliquant son fonctionnement
Etude des grandes fonctions mentales de l’être humain :
la perception, l’action, la mémoire, le raisonnement, le langage,
l’apprentissage… par expérimentations systématiques.
Les théories écologiques
Pas besoin « d’opérations cognitives » faisant appel à des
connaissances/représentations stockées en mémoire.
Constat en faveur de cette hypothèse :
- Paradigme de la falaise visuelle (Gibson & Walk, 1960)
Ne s’engagent pas dans le « vide »
Perception directe
Pas de connaissance/représentation
Bases de l’approche écologique : - L’individu-acteur (A) évolue dans son environnement (E) avec
lequel il interagit en permanence => système A-E - L’individu est pré-formaté pour prélever automatiquement des
informations sur le monde (environnement).
Écologiques, car elles étudient « le système que forment
solidairement l’organisme et l’environnement avec lequel il s’est
constitué interactivement au cours de l’évolution » (Guiard,1993)
2 grands courants dans l’approche écologique : - Courant de la perception directe :
Centré sur les informations prélevées dans l’environnement.
Intérêt pour les interceptions d’objets / la régulation des foulées - Courant des systèmes dynamiques non linéaires :
Centré sur les réseaux de contraintes (liés à la tâche, l’organisme ou
l’environnement).
Intérêt pour les coordinations motrices inter-segmentaires complexes
Les théories cognitives res
Des connaissances stockées
en mémoire déclenchent,
pilotent et corrigent l’action.
L’information est perçue puis
traitée via des processus
cognitifs, avant de pouvoir
estimer et choisir les actions
possibles.
res theorie eco
Les actions sont les réponses
d’un système à une demande /
contrainte environnementale.
L’information est directement
disponible et exploitable
permettant une perception
immédiate des
possibilités d’action.
differents systeme sensoriels
vision : Les récepteurs visuels : dans la rétine
L’audition :
Les récepteurs auditifs : dans la cochlée
Le toucher :
3 grands types de récepteurs cutanées :
Mécanorécepteurs :
Contact léger
Pression
Vibration
Thermorécepteurs :
variation températures
Nocicepteurs : sensibles
aux stimuli ‘destructeurs’
- La proprioception : le sens de la position et du mouvement
proprioception
ensemble des récépteurs, voient et centres nerveux impliqués dans la pereption, consciente et non consciente, de la position relative des différentes parties du corps
proprioception : dimension statique
statesthesie: permet e se rendre compte de la position des différents segments corporels
proprioception : dimension dynamique
Kinesthésie: il s’agit de l’aptitude a sentir les mouvement des diff parties du corps
proprioception: Différents types de récepteurs : sur les muscles
Fuseaux neuromusculaires :
sensibles à l’étirement musculaire
proprioception: Différents types de récepteurs : sur les tendons
Perception et Action dans les APSA : Introduction
Organes tendineux de Golgi :
sensibles à l’étirement du tendon
proptioception: sur les articulations
Différents types de récepteurs : sur les articulations
Capsules articulaires :
sensibles aux distorsions
(position des membres)
proprioception : ds l’oreille interne
Le système vestibulaire :
- 3 Canaux semi-circulaires
- Organes à otolithes (saccule, utricule)
Équilibre du corps : Position du corps
en lien avec la gravité
Les différents systèmes sensoriels
* Informations d’origines différentes
Informations extéroceptives : proviennent de
l’environnement (vision, toucher, audition)
Informations proprioceptives : capteurs situés à l’intérieur
du corps
La sensation
Expérience sensorielle primaire, préalable à la perception
Détection de stimuli physiques
Réponse nerveuse
La perception
Intégration, organisation et interprétation du message sensoriel
Donne du sens aux informations de l’environnement
Dépend du but de l’action et de « l’état » de l’individu
Les théories du traitement de l’information
Les actions sont organisées centralement (en neurosciences on parlera de
SNC = cerveau + ME) qui déclenche, pilote et corrige l’action.
‘boîte noire’ (ou STI).
L’ enjeu pour les cognitivistes est de comprendre les processus cognitifs
(ou opérations mentales) qui se déroulent à l’intérieur de la boîte noire.
La chronométrie mentale : une méthode de mesure de la durée des
opérations mentales du STI avec comme principal indice = le TR !
Temps de Réaction (TR) =
Délai entre l’apparition d’un signal et le début de la réponse (motrice)… qui
correspond au temps mis pour réaliser l’ensemble des opérations mentales
liées à la perception, au choix et à l’élaboration de l’action.
La méthode soustractive (Donders, 1868)
Mesurer la durée des opérations mentales élémentaires
La méthode des facteurs additifs (Sternberg, 1969)
Identifier les étapes de traitement et décrire leur
organisation
Chronométrie mentale
Les théories du traitement de l’information :
méthode des facteurs additifs
La conduction sensorielle
: Trajet du message
nerveux des récepteurs sensoriels au cerveau.
La vitesse de conduction sensorielle varie en fonction
du canal sensoriel sollicité
* de la myélinisation des fibres nerveuses :
fibres amyéliniques : 2,3 m/s
fibres myélinisées : 120 m/s
* de la distance entre le récepteur sensoriel
et le cerveau
Exécution motrice
trajet du message
nerveux (cerveau à muscles) + mise en
action des effecteurs
Modèle de Schmidt (1982)
Identification du signal
Recueil
et traitement de l’information
sensorielle donner du sens
Modèle de Schmidt (1982)
Sélection de la réponse
choisir
la réponse appropriée en fonction
des informations récoltées.
Modèle de Schmidt (1982)
Programmation de la réponse
Organiser/paramétrer la
réponse motrice
Modèle de Schmidt (1982)
La durée des stades (et donc du TR !) varie en fonction :
De la qualité du signal
* De la quantité d’information
* De la compatibilité stimulus-réponse
* Du/des segments corporels mis en jeu ET de la précision
requise (notamment la programmation)
=> Notion de conflit vitesse/précision
T = a + b log2(A/W +1)
La Loi de Fitts
Des Activités Sportives !
Activité ouverte
sports collectifs, sports d’opposition
activités de pleine nature,…
Milieu instable, incertain
fermée
Athlétisme, natation, etc…
..
incertain Milieu stable, prévisible
Incertitude de la situation (choix simple ou multiple Loi de Hick)
Pression temporelle → Situation d’urgence ou non ?
La durée des stades (et donc du TR !) varie en fonction
Du niveau de pratique
Expert vs. Novice
conflit entre décider vite et bien…
… + /- bien géré en fonction du niveau de pratique !
Exemple : débutant en Basket : nez sur la balle/ jeu statique, s’arrête
pour prendre de l’info.
Avec la pratique : → vers un jeu en mouvement.
Les théories du traitement de l’information
En résumé…
Des théories intéressantes qui permettent notamment d’expliquer le délai
entre l’apparition d’un signal et la mise en action (le TR !)
TR = outil pour évaluer la performance en recherche…mais aussi sur le
terrain (sportif) ! => On en reparle au TD4 !
- Mais des modèles …
- qui excluent la capacité d’anticipation du sportif (sur la base de ses
connaissances/’représentations’ stockées en mémoire). - et n’expliquent pas le contrôle de l’action.
d’autres travaux qui vont plus loin pour comprendre la boîte noire…
« représentation sensorimotrice » ?
= représentation ‘mentale’ de l’action
Issue des processus de planification (choix de
l’action) et de programmation (définir les paramètres
de l’action).
’programme moteur ’, ‘schéma moteur’
Construite à partir d’informations :
- motrices : paramètres cinématiques
(trajectoire dans l’espace et le temps) et
dynamiques (muscles, force requise,…)
- sensorielles : conséquences sensorielles
associées au mouvement
(infos visuelles : on voit notre bras se
déplacer, on visualise la cible, etc.)
La théorie des modèles internes
Les actions sont organisées centralement (par le SNC) à l’intérieur de
« programmes moteurs » => représentation sensorimotrice.
- Avec l’expérience, le SNC mémorise des informations sur la
biomécanique du corps, les propriétés du monde physique et leurs
interactions. => connaissances.
À partir de ces connaissances, le SNC choisit l’action et calcule les
paramètres de cette action grâce à des processus appelés ‘modèles
internes’.
Il est aussi capable de réajuster la commande à partir de ces modèles
internes et, des retours (afférences) sensorielles.
Contrôle de l’action ?
Mouvement balistique
Rapide, sans possibilité de
contrôle une fois déclenché.
=> Contrôle en Boucle Ouverte
Contrôle de l’action ?
Mouvement conduit
Lent, contrôle possible en cours
d’exécution via les réafférences
sensorielles.
=> Contrôle en Boucle Fermée
Mouvements balistique vs. conduit
VISION INCOMPLÈTE car ne permet pas d’expliquer :
- le ‘bruit’ inhérent au système sensorimoteur
- La capacité du système à s’adapter à des perturbations imprévues
lors de mouvements rapides (ajustements très précoces possible)
=> d’où l’introduction d’un concept : Les MODÈLES INTERNES
« Modèles internes » ?
Introduit dès 1910 par Hermann Von Helmholtz (physicien),
leur existence fait longtemps débat.
- concept ‘clé‘ dans de nombreux travaux autour du contrôle
et de l’apprentissage moteur car il permet d’expliquer la
planification et les ajustements précoces du système.
« Modèles internes » ?
D’après Wolpert & Gharhamani (2000)
‘Modèle’ traduit l’idée que le cerveau reconstruit
(modélise) l’interaction des systèmes sensoriels et
moteurs, et leur interaction avec le monde physique.
‘Interne’ car tous ces ‘éléments’ sont intériorisés par le
SNC (par ex. : le bébé développe la position debout en
intégrant la gravité. Une fois ‘intégrée, cette force fait partie
du système.).
Deux types de modèle interne
Le modèle inverse => sert à élaborer la
commande motrice
Le modèle inverse calcule la commande motrice à
partir du mvt souhaité et des conditions initiales.
Le modèle prédictif => permet d’ajuster la
commande motrice (contrôle précoce du mouvement)
(2) Le modèle prédictif calcule les conséquences sensorielles
et motrices de la commande motrice (= mvt désiré ?)
Le modèle prédictif : Verger et al. (2003)
Mouvement de pointage : coordination œil-bras
Comment l’œil fait-il pour ‘suivre’ (de façon synchrone) le mouvement du
bras pendant qu’il se déplace vers la cible ?
Un modèle prédictif est utilisé par
l’œil pour prédire les mouvements de
la main, permettant ainsi une bonne
coordination entre l’œil et la main.
Le modèle prédictif : Kawato, 1999
Manipulation d’un objet : régulation force de préhension
La force exercée sur l’objet surpasse toujours
légèrement la charge de l’objet afin qu’il ne tombe
pas. Cette force est prédictive car la main anticipe
toutes les modifications de la charge de l’objet lors
de son déplacement. La force de préhension est
ajustée pendant le déplacement de l’objet.
Approche cognitive conclusion
organisée ‘centralement’
sur la base de calculs et
de prédictions.
Concepts clés :
o Programme moteur
o Représentations,
connaissances
o Modèle interne
La théorie de la perception directe
Travaux dans le domaine de la perception
visuelle, dont il a révolutionné le courant de
pensée avec son approche.
=> L’environnement dispose de qualités propres
à stimuler nos perceptions et à orienter nos
actions (idée résumée par le concept
d’affordances, en anglais = fournir, procurer).
Comprendre comment un individu perçoit, décide et agit nécessite de
s’intéresser non pas à l’individu seul, mais au ‘système’ que forment
l’individu (ou l’acteur) et l’environnement (I-E ou A-E). Et les voir comme
un ‘tout’.
L’environnement =
L’espace ‘’écologique’’ de l’individu,
càd signifiant pour lui (et non pas un espace géométrique)
La perception n’est pas issue de
processus
de traitement de l’information. Elle est
‘immédiate’ et considérée comme une
‘activité’ de l’organisme.
Pas besoin ‘’d’opérations mentales’’ faisant
appel à des connaissances ou des
représentations stockées en mémoire.
L’action n’est pas élaborée par le SNC, mais
c’est une adaptation innée du système aux
contraintes qui pèsent sur lui.
Le concept d’information est
redéfini, l’action y a une place centrale :
- intérêt ++ pour la perception du mouvement avec comme idée clé, le fait
que la perception se fait en mouvement : C’est par son action que
l’individu révèle l’information qu’il utilise pour contrôler ses actions. Ses
mouvements lui fournissent des indices comme les changements de
texture, de flux optique, etc. => couplage information-mouvement.
flux optique,
Défilement continu et constant des éléments de l’environnement
causé par le mouvement relatif entre un observateur et la scène.
Le flux optique apporte des données sur
l’équilibre, les mouvements dans
l’espace mais aussi les déplacements des objets dans le champ visuel.
La perception du/en mouvement
J. Gibson parle de ‘couplage’ information-mouvement
couplage information-mouvement
Correspondance entre les
changements de configuration
optique et la nature des
déplacements effectués.
Un déplacement physique
= une configuration optique
spécifique
C’est de ce couplage (information-mouvement) que
l’action va ‘émerger’ (= adaptation innée de
l’individu dans son environnement en fonction des contraintes données).
On ne perçoit pas des informations (ex : forme, couleurs des objets,
texture) mais
des possibilités (ou potentialités) d’action.
=> On parle d’ ‘’AFFORDANCES’’
« Affordances » ?
possibilités d’actions !
Ce qui est nouveau, ça n’est pas de savoir que la chaise nous permet de
nous asseoir…mais la façon dont on perçoit la chaise ! ….
… selon notre possibilité ou pas de nous
asseoir dessus !
Tucker & Ellis (2001) :
Objectif : montrer que lorsque j’observe un objet, cela active des
‘’affordances’’, càd les possibilités d’action associées à l’objet.