Services professionnels développés III Examen final Flashcards
Décrit la trajectoire d’un patient opéré?
- Urgent (< 6h), semi-urgent (6-24h), élective (prévue dans le temps)
- Il peut s’agir d’une chirurgie d’un jour ou une chirurgie qui nécessite une hospitalisation
- Pharmacien : sécuriser la prise en charge des médicaments pré-op, optimiser la gestion de la douleur, optimiser la médication à la sortie
- Beaucoup de patients reçoivent encore des doses trop élevées d’opioïdes
- Chirurgie = parcours à risque
- Poursuivre les médicaments à risque d’entraîner des conséquences pour le patient si arrêt, cesser les médicaments qui peuvent compromettre la chirurgie/anesthésie/qui augmentent le risque de complications/non-essentiels
- On va évaluer les risques/bénéfices pour chaque médicament (vs. les comorbidités, le type de chirurgie, l’anesthésie)
- Le risque de saignement d’une procédure dépend du chirurgien
- Bonne analyse pré-op : liste de médicaments complète et à jour, MVL, PSN, médicaments d’étude, gestion des médicaments, allergies et intolérances, habitudes de vie
Quelles sont les complications possibles d’une chirurgie?
- Saignements
- TEV
- Infection (plaie, matériel)
- Douleur
- Ischémie
- Arythmie
- Retard de guérison
- Pneumonie
- Iléus
- Nausées et vomissements, aspiration
- Sevrage (alcool, nicotine)
- Délirium
- Hypotension
- Rétention urinaire, IRA
- Progression de la maladie si arrêt de traitement, nouvel événement à la suite de l’arrêt de la prophylaxie
- Décès
Décrit la gestion péri-opératoire des antiplaquettaires?
1) ASA :
- Arrêt 3-7 jours avant
- Si prévention primaire : 7 jours avant
- Si prévention secondaire : selon le risque CV et le type de chirurgie (si risque hémorragique élevé et risque CV élevé : consulter un spécialiste)
- Au moins 3 jours avant la chirurgie, mais poursuivie dans la majorité des cas
- Ne jamais débuter d’ASA pour prévenir les événements cardiaques durant l’opération
2) Clopidogrel :
- 5 à 7 jours avant
- Souvent pour prévenir la thrombose des tuteurs
* Si tuteur médicamenté : retarder la chirurgie de 3 mois ou +
* Si tuteur non-médicamenté : retarder la chirurgie de 1 mois ou +
- Poursuivre la DTAP aussi longtemps que possible, poursuivre avec ASA seule pendant la chirurgie si possible, reprendre le + rapidement possible post-op
- Souvent possible de le suspendre si MVAS
3) Prasugrel :
- 7 jours avant
4) Ticagrélor :
5-7 jours avant
5) Ticlopidine :
- 10 jours avant
- Évaluer le risque CV (IM, thrombose de tuteur) vs. risque hémorragique
- Si endartériectomie carotidienne : poursuivre ASA ou Clopidogrel
- Ne pas suspendre la monothérapie antiplaquettaire si ACV ou ICT < 3 mois
Décrit la gestion péri-opératoire des AINS?
- Ils augmentent le risque de saignements par inhibition plaquettaire
- Retour à une fonction plaquettaire normale 3 jours post-arrêt
- Fonction plaquettaire non-inhibée par Célécoxib (donc peut être continué pré-op) : mais idéalement le cesser 3 jours avant si non-nécessaire pour soulager le patient
- Risque d’IRA avec les AINS
- Tenir compte de leur T1/2
- Ibuprofène : cesser 24h pré-op
- Si chirurgie à haut risque hémorragique : suspendre + tôt les AINS avec un long T1/2
Décrit la désanticoagulation péri-opératoire?
- Important d’évaluer le risque thromboembolique du patient et le risque hémorragique de la chirurgie
- Tenir compte de quel anticoagulant le patient prend, le type d’anesthésie
- Risque thromboembolique : utiliser le CHADS (FEVG < 40% (IC), âge > 75 ans, HTA, diabète, antécédents d’AVC/ICT)
- Chirurgie : augmente le risque de TEV
- J0 = jour de la chirurgie
1) Risque thromboembolique d’un patient :
- Faible à modéré : FA non-valvulaire sans facteurs de risque (CHADS < 4), sans antécédents d’AVC, valve bioprothétique > 3 mois, > 12 mois depuis la TEV/EP (faible), 3-12 mois (modéré)
- Élevé : FA non-valvulaire avec facteurs de risque (CHADS > 4), antécédents d’AVC, FA valvulaire, valves mécaniques, TVP/EP récente (< 3 mois), thrombophilies majeures
2) Risque hémorragique d’une chirurgie :
- Très faible : extraction dentaire, cataractes, varices
- Faible : coronarographie, colonoscopie sans biopsie, infiltration articulaire
- Modéré : hysteréctomie, chirurgie du sein, biopsie de la moelle osseuse
- Élevé : pontage, remplacement de valves, neurochirurgies, chirurgies spinales, anesthésies neuraxiales
3) Warfarine (Coumadin) :
- Si risque thromboembolique faible à modéré :
* Dernière dose : jour -6
* INR au jour -1
* Jour 0 : aucun anticoagulant, INR < 1.5
- Si risque thromboembolique modéré à élevé :
* Dernière dose : jour -6
* Jours -4, -3, -2 : HFPM
* Jour -1 : demi-dose d’HFPM, INR
* Jour 0 : aucun anticoagulant, INR < 1.5
- Un chirurgien peut être à l’aise d’opérer sous Coumadin, mais on opère jamais si INR > 1.5
4) Héparine :
- HNF : T1/2 court (60-90min), cesser 4-6h avant la chirurgie, on peut poursuivre l’Héparine IV durant certaines chirurgies
- HFPM : T1/2 de 4h, cesser 12h avant si dose prophylactique, cesser 24h avant si dose thérapeutique
* Si chirurgie à faible risque de saignement ou risque thromboembolique élevé : cesser le matin-même
-AOD : considérer la CL du patient et le risque hémorragique de la chirurgie
Décrit la gestion péri-opératoire des médicaments pour la pression?
1) IECA/ARA :
- Omettre le matin de la chirurgie (risque d’hypotension)
* Risques de poursuivre (peut être souhaité si IC, HTA très élevée) : hypotension (plus ou moins bonne réponse aux amines), augmentation du risque de mortalité/IM/AVC, augmentation du risque d’IRA
* Risques de cesser : hypertension (facile à contrôler)
- Reprendre en post-op selon PA et fonction rénale (souvent au jour 1 ou 2 post-op)
2) Bêta-bloquants :
- Poursuivre
* Risques si arrêt brusque : augmente mortalité et complications CV (IM, arythmie), sx de rebond
* Risques de poursuivre : hypotension et bradycardie (mais se gère bien)
- Ils sont bénéfiques, donc sont rarement cessés
- Si on doit débuter un BB avant une opération : le faire idéalement 2-45 jours avant, ne pas débuter 24h avant (augmente la mortalité et le risque d’AVC)
- On peut aussi diminuer la dose si on craint l’hypotension ou la bradycardie (rarement fait)
3) BCC :
- Poursuivre
* Risques de cesser : hypertension, augmente le risque d’arythmie et d’ischémie, vasospasme rebond qui peut exacerber l’angine
* Risques de poursuivre : hypotension
4) Amiodarone :
- Poursuivre
- Long T1/2
* Avantages de poursuivre : réduit la FA post-op, évite l’exacerbation de la condition
- Peu d’interactions avec les anesthésiants
5) Digoxine :
- Poursuivre
- Avoir une digoxinémie dans les 3 mois avant l’opération (surtout si à risque de toxicité)
* Avantages de poursuivre : maintien de la stabilité de la condition, diminue le risque d’arythmie
- Suivi : fonction rénale, K+, digoxinémie
6) Nitrates :
- Poursuivre
* Avantages de poursuivre : maintien du contrôle de la PA et de l’angine, éviter une crise hypertensive
7) Clonidine :
- Poursuivre
* Avantages de poursuivre : éviter hypertension/tachycardie/sx rebonds
8) Diurétiques :
- Ne pas les donner le matin de la chirurgie (si IC, on peut diminuer la dose de Furosémide le matin-même)
* Risques de poursuivre : désordres électrolytiques, risque d’hypovolémie et d’hypotension
- Suivi : ions, créat
Décrit la gestion péri-opératoire des médicaments pour le cholestérol?
1) Statines :
- Poursuivre
* Avantages de poursuivre : réduit la mortalité et les événements CV (diminue l’inflammation et stabilise la plaque, normalise la fonction endothéliale, diminue le risque de FA post-op)
* Risques de poursuivre : augmenter les myalgies (théorique)
- Si arrêt brusque pré-op : augmentation des complications CV (dont IM)
- Si chirurgie vasculaire ou patient à haut risque non-traité : on peut débuter une statine pré-op
2) Autres hypolipémiants :
- Omettre 24h avant la chirurgie : Niacine, fibrates, Cholestyramine, Colestipol (diminue le risque de myalgies/d’hypotension)
- Ézétimibe : poursuivre (risque moindre de rhabdomyolyse que les autres)
Décrit la gestion péri-opératoire des médicaments pour le diabète et des corticostéroïdes?
1) Diabète :
- Les hyperglycémies = mauvais pronostic en pré-op
- On vise des glycémies pré-op entre 5-11
- Diabète est associé à une augmentation du risque d’infection, du risque CV, IRA, complications respiratoires post-op, iléus post-op
- Le stress chirurgical = augmente hormones (cortisol, adrénaline, hormone de croissance, glucagon), jeûne = effet catabolique = diminue l’utilisation périphérique du glucose, augmente lipolyse = augmente catabolisme des protéines = diminue la sécrétion d’insuline = hyperglycémies
- Ne pas donner les hypoglycémiants oraux le matin de la chirurgie
- aGLP1 et insuline : sous avis médical
- Doses usuelles d’insuline et d’hypoglycémiants la veille de la chirurgie
- On a souvent une échelle pour l’insuline
- Régime revient à la normale lorsque le patient s’alimente comme avant
* Si insuline donnée à jeun : donner avec un soluté de dextrose
- ISGLT2 : sont souvent cessés à l’hospitalisation (car risque d’acidocétose diabétique)
- Si maladie aiguë (gastro, AVC/IM) ou déshydratation ou consommation d’alcool excessive/diète faible en glucides : suspendre et reprendre lorsque alimentation et hydratation ok
- Suspendre avant chirurgie bariatrique
- Suspendre 3 jours avant une chirurgie majeure, reprendre lorsque alimentation et hydratation ok
- Ne pas donner le matin d’une chirurgie mineure
2) Corticostéroïdes :
- La prise d’un cortico entraîne la suppression de l’axe hypothalamo-hypophysaire-surrénalien = augmente le risque d’infection (en + d’entraîner de l’HTA, hyperglycémies, retard dans la guérison des plaies, ulcères)
* Si insuffisance surrénalienne : risque hypoglycémie, hypotension, léthargie, faiblesse, coma, nausées, vomissements, diarrhées
- Le stress chirurgical augmente les besoins en cortisol : c’est pourquoi on supplémente souvent en corticos
Décrit la gestion péri-opératoire des hormones?
1) Contraceptifs oraux combinés :
* Risques de poursuivre : augmente le risque thromboembolique (de 4-6x selon la dose d’oestrogènes, + oestrogènes = + à risque)
* Risque de cesser : grossesse non-désirée (utiliser une contraception alternative)
- On va prendre la décision selon le risque thromboembolique de la chirurgie (et du patient)
* Faible à modéré : on peut poursuivre
* Modéré à élevé : cesser 4-6sem avant
- Important de toujours considérer les autres facteurs de risque thromboemboliques du patient
2) Progestatifs :
- Moins à risque de thrombose que les oestrogènes
* Chirurgie à risque faible à modéré : poursuivre
* Risque élevé : cesser 2-4sem avant (surtout si haute dose)
3) HTR :
- Contenu en oestrogènes + faible que les COC
* Chirurgie à risque faible à modéré : poursuivre
* Risque modéré à élevé : cesser 2-4sem avant
- On peut poursuivre les crèmes vaginales
4) Tamoxifène :
- Si chirurgie à risque faible à modéré : poursuivre
- Chirurgie à risque élevé : cesser 2 à surtout 4sem avant
5) Inhibiteurs de l’aromatase :
- Poursuivre
- Ne jamais cesser le Tamoxifène ou un inhibiteur de l’aromatase sans l’avis d’un oncologue
Décrit la gestion péri-opératoire des médicaments du SNC?
1) Anticonvulsivants :
- Poursuivre
- Période pré-opératoire peut augmenter le risque de convulsions (interaction avec l’anesthésie, risque de débalancement)
* Avantages de poursuivre : maintenir la condition stable, augmente le seuil de convulsion, diminue les sx de retrait
* Risques de poursuivre : toxicité si index thérapeutique étroit (mais faire un suivi des concentrations post-op)
2) Antiparkinsoniens :
- Poursuivre
* Avantages de poursuivre : maintien de la condition stable, diminue les risques de sx rebond (ex : rigidité, agitation)
* Risques de poursuivre : HTO, arythmie
3) Antidépresseurs :
- Poursuivre (sauf IMAO : sous avis médical)
* Avantages de poursuivre : maintien la condition stable, diminue les sx de retrait
* Risques de poursuivre : risque de saignement théorique, augmente le risque d’arythmie (surtout avec les tricycliques)
- On poursuit aussi les benzodiazépines, l’Imovane, les tricycliques
4) Antipsychotiques :
- Poursuivre
* Avantages de poursuivre : maintien la condition stable, diminue le risque de sx rebonds (ex : psychose)
* Risques de poursuivre : arythmies, HTO, REP (surtout avec les 1ère générations)
5) Psychostimulants :
- Les cesser le matin de la chirurgie (sauf Atomoxétine : poursuivre)
* Risques de poursuivre : HTA, arythmies, diminue le seuil convulsif
- Il n’y a pas de sx de sevrage si arrêt brusque
Décrit la gestion péri-opératoire des médicaments pour l’estomac et ceux utilisés en pneumologie?
1) IPP et anti-H2 :
- Poursuivre
* Avantages de poursuivre : diminue le risque d’ulcère de stress secondaire à la chirurgie (et souvent des AINS post-op), diminue la pneumonie d’aspiration durant l’anesthésie (moins de volume gastrique et pH + élevé)
- Ne pas les débuter de façon préventive si le patient n’en a pas au dossier
2) Pneumologie :
- Poursuivre le Montélukast, les pompes PO, les pompes nasales
- Cesser la veille et le matin-même : Théophylline
Décrit la gestion péri-opératoire des médicaments biologiques et des thérapies ciblées?
- Ce sont des agents avec des long T1/2 (ex : Humira = 14 jours)
- Risque d’infection augmenté (car ce sont des agents qui rendent le patient immunosupprimé) : risque élevé avec les anti-TNFa, risque amplifié si facteurs de risque (âge, corticothérapie, PAR, diabète, tabac)
- On craint un risque de flare-up si arrêt : augmentation de la douleur dans 2 articulations ou + et augmentation de 25% et + de l’index articulaire
- Signes et sx : douleur, fatigue, diminution des activités de la vie quotidienne, possible retard dans la réadaptation
1) Méthotrexate :
- Le plus + étudié, à une dose moyenne de 15mg/sem
- Sécuritaire de le poursuivre en pré-op dans la majorité des cas
- Si on le suspend, le faire 1-2sem avant la chirurgie : tenir compte du type de chirurgie, du risque infectieux et de la condition du patient
* Reprendre 1-2sem post-op selon guérison de la plaie et selon signes d’infection
- Suivre la fonction rénale post-op
2) Agents biologiques :
- On recommande généralement de les cesser en pré-op (temps d’arrêt selon le type de chirurgie, le T1/2) : peut être 1-2sem avant
- Reprendre lorsque plaie en bonne voie de guérison et si aucun signe d’infection (1-2sem après)
Décrit la gestion péri-opératoire de l’analgésie chronique et des PSN?
1) Analgésie :
- Poursuivre les narcotiques longue-action en pré-op
- Prévoir un sevrage de la médication en post-op si pertinent
- Méthadone, Butrans, Suboxone : poursuivre dans la majorité des cas
- Avantages de poursuivre : soulage la douleur chronique, diminue le risque de récidive si pris pour dépendance aux opioïdes, pour éviter les sx de sevrage (ex : douleur, irritabilité, insomnie, nausées)
- Risques de poursuivre : diminuer l’effet analgésique des autres narcotiques en post-op
2) PSN :
- Ont beaucoup d’interactions avec les anticoagulants et les agents anesthésiants
- Les cesser 2sem avant la chirurgie
* Oméga-3 : augmentent le risque de saignements
Quelles sont les autres considérations pré-opératoires?
1) Alcool :
- Augmente les complications post-op : infections, cardio-pulmonaires, hémorragies
- Les problèmes de santé liés à l’alcool peuvent toucher tous les systèmes
- Si consommation d’alcool chronique = augmente le risque de sx de sevrage post-hop (agitation, anxiété, insomnie, délirium tremens)
- Résistance aux anesthésiques
- Recommandations :
* Diminuer la consommation d’alcool jusqu’à l’arrêt complet avant l’opération
* Prophylaxie à l’aide de la thiamine (si 15 consommations/jour et +)
* Surveillance étroite pré et post-opératoire
* Lorazépam selon les sx
2) Tabac :
- Retarde la cicatrisation des plaies
- Retarde la consolidation osseuse
- Augmente le risque d’infection des plaies
- Les sutures peuvent lâcher, car le CO2 diminue l’oxygénation des tissus, nicotine a une action vasoconstrictive et thrombogène (diminue le flux sanguin et les éléments nutritifs nécessaires à la cicatrisation)
- CI dans certains types de chirurgie (ex : lambeau, nicotine est CI, même sous forme de timbres)
- Complications pulmonaires post-op
- Idéalement : cesser 8 semaines et + pré-op, mais abstinence depuis > 4sem entraîne de bons résultats
3) Préparations intestinales :
- Diminuent la contamination durant la chirurgie, diminuent les complications infectieuses post-op
- Permettent une reprise + rapide du transit
4) Antibioprophylaxie :
- Variable selon le site de la chirurgie, mais n’est pas toujours requise
- Souvent en fonction du poids
- Doit être débutée et complétée dans les 60min avant l’incision, sauf pour la Vancomycine et les fluoroquinolones (120min avant)
* Une dose unique suffit généralement
5) Thromboprophylaxie :
- Pour la prévention des TEV post-op
- Dose + faible qu’en anticoagulation thérapeutique
- Le début varie selon le risque hémorragique et thromboembolique associés à la chirurgie
- Certaines chirurgies ne nécessitent pas de thromboprophylaxie
Décrit les différentes disciplines de la radiologie?
- Médecine nucléaire : produit radioactif administré directement au patient, donc le patient devient radioactif et émet des rayons
- Radio-oncologie : dans le traitement des cancers, avec des rayons X et gamma (puissants) pour tuer les cellules cancéreuses
- Échographie médicale : par les ultrasons qui permettent de voir certaines structures
- Radiodiagnostic : par des rayons X (radiographie, radioscopie, tomodensitométrie), peut donner des images statiques, par magnétisme et radiofréquence (IRM)
- Les produits de contraste sont importants pour ces examens : nous permettent de voir certaines structures (car se confond souvent) (ex : structures abdominales, vaisseaux, cavités)
- La préparation du patient dépend du type d’examen et de la voie d’administration (digestif = PO ou IR, intravasculaire = IV ou intra-artérielle)
Décrit les agents de contraste utilisés en radioscopie pour la voie digestive?
1) Positifs :
- Vont faire du blanc sur l’image
- Sulfate de baryum : c’est l’eau à l’intérieur de la préparation qui est absorbée et non le baryum
* PO : poudre (de l’eau doit y être ajoutée, bien agiter), pâte
* PO et IR : liquide
* S’élimine de façon naturelle dans les selles, donc informer le patient qu’elles peuvent être + blanches (pour faciliter l’évacuation, boire 1L d’eau de + le jour-même et le lendemain)
* CI : hypersensibilité, troubles de la déglutition (car risque de se retrouver dans les voies respiratoires), perforation gastro-intestinale (risque de causer de l’inflammation), obstruction intestinale, fistules (chemins pathologiques entre les organes)
* Les teintes sont inversées en salle d’intervention (ex : coro)
- Si CI au baryum :
- Hydrosolubles iodés : entraînent un appel d’eau important
- Ne doivent pas être dilués
- PO ou IR
2) Négatifs :
- Vont faire du noir sur l’image
- CO2
* PO : granules
* IR : air ambiant
Décrit les différents examens de radioscopie?
- Émet des rayons X en continue (images en mouvement)
- Utile en salle d’opération, en salle d’intervention, en imagerie
- Prendre la médication prescrite 2h avant l’examen, avec un peu d’eau
1) Étude de la déglutition :
- Souvent une nutritionniste ou orthophoniste lors de l’examen
- On fait prendre différents liquides au patient, avec des textures différentes (on commence avec les + liquide)
- Aucune préparation nécessaire (axé sur l’épiglotte et les muscles de déglutition)
2) Étude de l’oesophage :
- Se fait rapidement, aucune préparation nécessaire
3) Étude de l’estomac :
- À jeun dès minuit la veille
- À jeun le matin-même, ne pas fumer ni mâcher de gomme (car pourrait créer de l’air dans l’estomac)
- Pour évaluer les contractions de l’estomac
- Simple contraste : un seul produit utilisé
- Double contraste : Baryum + CO2 (on commence par prendre les granules, contact avec l’eau = libération de CO2)
- Antispasmodiques : sont utilisés en simple et double contraste, pour diminuer les contractions péristaltiques gastriques et ralentir la digestion du produit de contraste
* Buscopan : 1er choix, 20mg (1mL) IV/SC/IM, T1/2 : 5h, CI si glaucome/hypertrophie de la prostate/rétention urinaire/ tachycardie, E2 bouche sèche, tachycardie, vision trouble
* Glucagon : augmente la glycémie en libérant le glucose stocké mais aussi effet antispasmodique, 1mg (1mL) IM/SC/IV, T1/2 : 20min, CI si diabète, E2 étourdissements, céphalées
4) Étude de l’intestin grêle :
- À jeun dès minuit la veille, à jeun le matin-même
- Pour évaluer la durée de la digestion (peut être long, donc faire marcher le patient)
- Les radiographies sont faites à un certain intervalle de temps, une fois au gros intestin = on passe à la radioscopie (on comprime l’abdomen pour monter la connexion avec le côlon : souvent le site pathologique)
5) Étude du côlon :
-Le produit de contraste serait introduit par le rectum
-Le côlon doit être bien évacué
*Jour -2 : diète faible en résidus (teneur réduite en fibres, évacuation sera moins douloureuse)
*Jour -1 : diète liquide, laxatifs
-Diète liquide : ne pas boire seulement de l’eau, pas de produits laitiers ou substituts, liquides colorés sont ok en lavement baryté (mais sont CI si colonoscopie, car peut ressembler à du sang)
-Laxatifs : prendre la médication 2h avant ou 6h après le laxatif
; Bisacodyl (Dulcolax) : 5mg, stimulant, en association avec un autre laxatif (car pas assez puissant seul)
; Pico-Salax : osmotique et stimulant, 2 sachets à dissoudre dans 150mL d’eau froide, espacer les 2 doses de 4h, après chaque dose = boire 1.5-2L de liquide, seul ou en association
; Bi-Peglyte : osmotique et stimulant, 2 sachets à dissoudre dans 1L d’eau froide + 3cos de Bisacodyl, boire 250mL toutes les 10min en 2h
*Jour 0 : diète liquide au déjeuner, puis ne plus boire
-Important de manger peu dans les jours avant l’examen, car + on mange, + le processus d’évacuation sera difficile
-Lavement baryté à simple contraste : baryum le - concentré par voie IR
-À double contraste : baryum + air IR, permet de voir les polypes et diverticulites
-On donne également des antispasmodiques (Buscopan ou Glucagon) pour relâcher les muscles lisses et favoriser une meilleure distension du côlon (et diminue les crampes)
Qu’est-ce qu’une allergie à l’iode?
C’est une allergie aux produits de contraste qui contiennent de l’iode (mais pas directement une allergie à l’iode, car iode alimentaire est généralement ok)
Décrit les agents de contraste utilisés en tomodensitométrie pour la voie digestive?
-TDM/TACO/CT SCAN : gros appareil dans lequel le patient va être inséré
1) Positifs :
- Sulfate de baryum
* PO ou IR
* Concentration très faible pour que les rayonnement atteignent l’appareil (2%)
* Utile en TDM abdominal (pour la recherche de masse ou d’abcès, mais la pathologie peut être confondue avec des anses intestinales)
- Si CI au baryum :
- Hydrosolubles iodés : dilués à 2% pour ne pas fausser les images
- PO ou IR
2) Neutres :
- Eau
* Utile en TDM abdominal (mais une masse abdominale peut passer inaperçue, permet de voir un carcinome ovarien calcifié)
* Les verres d’eau permettent de distendre l’estomac et les premières anses intestinales
- Eau + sorbitol (effet laxatif) : utilisé en entéro-TDM (pour évaluer la présence d’une maladie inflammatoire à l’intestin)
- En utilisant un agent de contraste neutre = étude de la paroi intestinale (vs. pas possible si agent de contraste positif)
3) Négatifs :
- CO2 :
* IR
Décrit les différents examens de tomodensitométrie?
-Prendre la médication habituelle 2h avant l’examen avec un peu d’eau
1) Étude de l’estomac :
- À jeun 4h avant l’examen
2) Étude de l’intestin grêle :
- À jeun dès minuit la veille, à jeun le matin
- On va donner un antispasmodique (Buscopan ou Glucagon) pour diminuer les contractions péristaltiques engendrées par le sorbitol (dans un entéro-TDM)
3) Étude du côlon :
- Par une coloscopie virtuelle : nécessite une bonne distension du côlon
- Avec un produit de contraste négatif IR (CO2)
- La préparation contient 1 journée de + qu’un lavement baryté
* Jour -3 : diète sans résidu
* Jour -2 : diète liquide
* Jour -1 : diète liquide + laxatif (prendre la médication habituelle 2h avant ou 6h après les laxatifs) + produit de contraste avec baryum ou iodé, à jeun dès minuit
* Jour 0 : rester à jeun, ne pas fumer ni mâcher de la gomme
- Donner un antispasmodique (Buscopan ou Glucagon) pour relâcher le muscle lisse et favoriser un distension du côlon, tout en diminuant les crampes
- Pour vérifier la présence de polype ou de tissu cancéreux (mais il faut une colonoscopie réelle pour retirer les polypes)
Décrit les agents de contraste utilisés pour la voie intraveineuse?
- Ce sont des agents positifs : hydrosolubles iodés non-ioniques
- Sont à conserver dans un réchaud à 37 degrés (car sont visqueux à température pièce)
1) Produits de contraste iodés :
- Ont une élimination rénale (mais si IR, le système hépatique prend la relève)
- Prendre 500mL d’eau après l’examen pour accélérer l’évacuation
- L’allaitement peut être poursuivi, car faible % d’iode excrété dans le lait (mais c’est au choix de la mère)
- CI : hypersensibilité
- Pré-médication possible si le patient a déjà eu une réaction allergique :
* Prednisone : 3cos de 50mg, 13h-7h et 1h avant l’injection + Bénadryl IV (dépend des protocoles)
* En urgence : Dexaméthasone ou Solu-Cortef ou Solu-Médrol IV
- Effets secondaires : hypervolémie (appel d’eau qui vient diluer les produits de contraste = déshydratation des tissus, augmentation du DC), diminution du DFGe (autant chez les sujets sains qu’IR, car constriction des artères rénales = IRA)
- Hydratation pré-injection vient diminuer cela (prépare les reins et augmente le volume sanguin)
-Précautions : dépister l’IR par un questionnaire au patient, vérifier le DFGe si facteurs de risque, protocole d’hydratation selon le DFGe (> 60mL/min : 500mL de liquides salés dans les 2h avant l’examen, < 45mL/min : NaCl 0.9% IV 2h avant l’examen)
- Vérifier la médication si patient diabétique :
- Si Metformin et DFGe < 30mL/min : suspendre, surtout le jour de l’examen (car risque d’acidose lactique), peut être reprise après selon la fonction rénale
Décrit les types d’examen qui nécessitent un produit de contraste iodé?
- Nécessite une voie IV de gros calibre et une injection rapide (manuellement ou par un injecteur automatique)
- Plus la vitesse est grande, plus le patient ressent des effets : sensation de chaleur, impression d’urine (seulement une sensation, car sensation de chaleur à la vessie), goût métallique dans la bouche (iode est un métal qui s’élimine partout), nausées et vomissements
1) Urographie :
- Pour évaluer les reins par une radiographie
- La veille : souper sans résidu, à jeun des minuits, peut boire des liquides en tout temps
- Le matin de l’examen : ne pas manger, ni mâcher de la gomme ni fumer (on ne veut pas d’air dans l’estomac, car vis-à-vis des reins), peut boire des liquides, protocole d’hydratation selon le DFGe
2) Tomodensitométrie :
- Le jour de l’examen : à jeun depuis 4h, protocole d’hydratation selon le DFGe
* TDM cérébral, du cou, pulmonaire, abdominal
Décrit les produits de contraste utilisés en résonance magnétique (IRM) et le type d’examen possible?
1) Produits de contraste :
- Produits de rehaussement, par voie IV : hydrosolubles à base de gadolinium (ioniques et non-ioniques)
* Les meilleurs, + récents, - dommageables pour les patients
- Élimination rénale (et un peu hépatique)
- On peut poursuivre l’allaitement (faible % d’absorption chez l’enfant)
- Précautions : dépister l’IR par un questionnaire avec le patient, évaluer le DFGe si facteurs de risque
* On veut éviter la survenue d’une Fibrose néphrogénique systémique
2) Types d’examen :
* Prend la médication habituelle 2h avant l’examen avec un peu d’eau
- IRM cérébral : aucune préparation nécessaire
- IRM des organes abdominaux : à jeun 4h avant l’examen, liquides non-permis si examen de l’abdomen/foie/pelvis/ prostate
- IRM de l’intestin grêle : à jeun 4h avant l’examen, aucun liquide permis
- Entéro-IRM : étude de la paroi intestinale, Gadolinium + eau + sorbitol (effet laxatif)
- IRM abdominal : on va donner des antispasmodiques (Buscopan ou Glucagon) pour ralentir les mouvements intestinaux
Décrit les produits de contraste utilisés en échographie et le type d’examen possible?
1) Produits de contraste :
- Produits de rehaussement, par voie IV : à base de microbulles
- Élimination pulmonaire
-Échographie de contraste : aucune préparation nécessaire
Décrit le trouble lié à l’usage d’alcool (TUA)?
- Consommation normale : pas à tous les jours
- 0-10 verres/semaine, 2 verres et moins chez la femme
- 0-15 verres/semaine, 3 verres et moins chez l’homme
- Consommation abusive : tout ce qui dépasse une consommation normale
- Femme : 4 verres ou +
- Homme : 5 verres ou +
- Taux d’alcoolémie permis : 0.08 (diminution de l’équilibre, de la parole, de la vision et de l’audition, diminue le temps de réaction, le raisonnement et le jugement, euphorie)
- Plus on consomme de l’alcool, plus on devient tolérant (lors d’une grande consommation, il y a des voies qui ne sont habituellement pas utilisées qui le sont pour métaboliser l’alcool)
- Consommation un peu plus grande chez l’homme que chez la femme, important chez les 18-24 ans et les 25-64 ans
- 27% des buveurs de 12 ans et + ont une consommation abusive (pas à chaque jour, mais en quantité importante lors des party)
- Il existe des outils de dépistage (pour les gens qu’on doit investiguer un petit peu plus, pour ouvrir la discussion), ex : Questionnaire AUDIT
- TUA : assez fréquent (18.1% des gens au cours de leur vie)
- TUA débute souvent dans la vingtaine, chronique (fluctue entre rémissions et exacerbations), espérance de vie diminue de 10-15 ans si la personne continue de consommer, 20-30% vont atteindre une rémission prolongée sans traitement psychosocial/pharmacologique, souvent associé à un autre trouble d’usage (ex : drogue)
1) Métabolisme de l’alcool :
- Alcool est métabolisée en acétaldéhyde par l’alcool déshydrogénase
* L’alcool déshydrogénase a besoin du NAD+ pour fonctionner
* Si consommation excessive d’alcool = NAD+ est déplété (on en a une quantité maximale) et ne peut plus agir comme co-facteur des enzymes = donc l’acétaldéhyde s’accumule (et c’est un métabolite toxique)
- Acétaldéhyde est transformé en acétate par l’aldéhyde déshydrogénase (ce qui est désiré)
2) Conséquences d’une consommation abusive :
- Mort (par des blessures, maladies digestives (cancers digestifs, cirrhose), MCV, maladies infectieuses, cancers)
- Touche pratiquement tous les systèmes
- Entourage : violence, santé des enfants
- Société : coûts importants (absentéisme), soins de santé, système judiciaire
3) Facteurs de risque :
- Environnementaux : attitudes et vision de l’entourage par rapport à l’alcool, disponibilité de l’alcool (dont le prix), expériences personnelles avec l’alcool, stress (alcool peut aider si anxiété ou insomnie)
- Génétiques : explique 40-60% des cas, augmentation du risque d’alcoolisme même si l’enfant est placé en adoption chez une famille qui ne boit pas (car génétique a une influence importante)
- Schizophrénie pré-existante, trouble bipolaire, impulsivité
Quels sont nos traitements en TUA?
- 1ère ligne :
- Sevrage : benzodiazépines
- Maintenance : Naltrexone ou Acamprosate
- 2e ligne :
- Sevrage : BB, Clonidine, Carbamazépine, Divalproex
- Maintenance : Disulfiram, Topiramate, Gabapentin
-Avec des fluides + thiamine
Décrit le traitement de maintien de l’abstinence en TUA?
- Diagnostic : présence de 2 facteurs ou + dans le DSM-5
- Léger : 2-3 sx
- Modérée : 4-5 sx
- Sévère : 6 sx et +
1) Traitement psychosocial :
- Clé du succès : traitement psychosocial + pharmacologique
- Thérapie cognitivo-comportementale
- Groupes de soutien (ex : alcooliques anonymes)
- Entretien motivationnel
- Thérapie de couple, familiale, groupe
2) Traitement pharmacologique :
1. Naltrexone ou Acamprosate (permettent une abstinence + longue, mais pas toujours complète)
* Sont égaux en termes d’efficacité
2. Disulfiram (si CI à l’usage de la Naltrexone ou Acamprosate)
- Aussi : Baclofen, Gabapentin, Topiramate (rarement utilisés)