Dermatologie II Examen final Flashcards
Décrit la physiopathologie de la kératose actinique?
- Tumeur cutanée qui est pré-cancéreuse
- Mutations qui entraînent la prolifération anormale de kératinocytes
- Reliée à l’exposition prolongée au soleil (surtout rayons UVB)
- Nécessite une consultation médicale (mais n’est pas une urgence) : doit être traitée
-Fréquent, en augmentation chez les < 40 ans : bronzage, activités de plein air, habillement qui expose la peau, vieillissement de la population
1) Évolution :
- Naturelle, imprévisible
- Une lésion non-traitée peut : se résoudre seule (15-25%, mais grand risque de récidive en 5 ans), demeurer stable sans progression, évoluer vers un carcinome spinocellulaire
* 10% de risque qu’une kératose actinique évolue vers un cancer spinocellulaire en 10 ans (sans devenir un mélanome)
* Délai de transformation en cancer : environ 24 mois
Quels sont les signes et symptômes d’une kératose actinique?
- Lésion unique ou multiple (++)
- Surface rugueuse, écailleuse
- Rouge, brun, desquamations blanches sur une plaque rosée
- Au niveau des régions exposées au soleil : visage, crâne, oreilles, cou, mains, bras, lèvre inférieure, haut du thorax, haut du dos
- Quelques mm à 2cm
- Souvent asymptomatique (parfois sensibilité, démangeaisons, picotements, saignements)
Quels sont les facteurs de risque de la kératose actinique?
- Sexe masculin
- Hommes chauves
- > 50 ans
- Coups de soleil importants (surtout durant l’enfance)
- Surexposition solaire
- Phototype clair (roux, blonds : brûlent facilement)
- Troubles génétiques
- Système immunitaire faible
- Antécédent de kératose actinique ou autres cancers de peau
Décrit le champ de cancérisation?
- En kératose actinique = souvent des lésions multiples = sont dans un champ de cancérisation (zone)
- Il y a des lésions visibles (cliniques) et invisibles (subcliniques)
- Cette zone comprend des lésions à risque de transformation maligne
- Il faut traiter tout le champ
- Les dommages sont sur toute la zone exposée (il y a un champ de cancérisation autour des lésions visibles et sous elles : donc toujours se dire qu’il peut y avoir aussi des lésions cachées)
Décrit la chéilite actinique?
- Kératose actinique au niveau des lèvres
- Mauvais pronostic si atteinte des lèvres
- Transformation fréquente en carcinome spinocellulaire (mortel, nécessite une chirurgie)
- Prévention : baume avec FPS de 30 et +
Quels sont les objectifs de traitement en kératose actinique et le rôle du pharmacien dans cette pathologie?
1) Objectifs de traitement :
- Éliminer complètement les lésions visibles et invisibles
- Réduire le risque de progression vers un carcinome invasif (cancer)
- S’assurer que les lésions ne réapparaissent pas à long terme (risque de récidive de 25-75% dans l’année suivant le traitement)
2) Rôle du pharmacien et des autres professionnels :
- Examen périodique par dermatologue ou médecin, traitements ciblés ou par zone
- Conseil sur l’utilisation des produits
- Gestion des E2
- Valider l’adhésion
- Éducation des patients sur la prévention : auto-examen de la peau, protection solaire
- Référer si : nouvelles lésions, modifications des lésions existantes
Quelles sont les possibilités de traitement en kératose actinique?
1) Kératose actinique isolée :
- Chirurgie
- Cryothérapie
- Traitement topique : 5-FU, Imiquimod, Ingenol mebutate (retiré du marché)
2) Kératose actinique isolée, non-hyperkératonisée :
- Traitement topique : 5-FU, Imiquimod, Ingenol mebutate
3) Choix du traitement :
- Selon les lésions : caractéristiques, localisation, nombre, taille, distribution, épaisseur
- Selon patient : préférences (maison ou clinique), adhésion, tolérance, durée de traitement, essais antérieurs, coûts
- Selon l’expertise du médecin
Décrit les types de thérapies ciblées sur les lésions?
1) Cryothérapie :
- Avec de l’azote liquide (2 jets x 10s), thérapie par le froid (-30 à -40) = entraîne une nécrose tissulaire
- Détruit physiquement les lésions
- 1er choix si : petit nombre de lésions, solitaire ou peu nombreuses, bien délimitées
- Guérison en 10-14 jours
- Rapide et accessible
- Efficacité : 39-100% après 3 mois (mais risque de récidive)
- E2 : bien toléré, ampoules, enflure, rougeur, croûte, hypopigmentation permanente (surtout si peau noire), ulcération (processus de guérison)
2) Chirurgie :
- Curetage, rasage
- Les croûtes vont tomber après 7-14 jours
- Ne pas les manipuler
- Éviter le soleil post-traitement
- De nouvelles lésions peuvent apparaître ensuite malgré le traitement, car c’est une condition chronique
- Prévention : se protéger du soleil
Décrit les thérapies par champ?
- Avec des traitements topiques
- Traitent le champ de cancérisation
- Si lésions multiples, mal délimitées, subcliniques, grande surface, récurrences fréquentes
- Avantages : non-invasif, efficace, auto-administration
- Inconvénients : E2, long
- 5-FU
- Imiquimod
- Efficacité comparable entre les agents topiques : environ 50%
- Effets indésirables et esthétiques différents
- Récurrences sont fréquentes après un traitement (car condition chronique)
- Réponse imprévisible au traitement
1) Conseil :
- Se laver les mains avant et après
- Attention si près des yeux, bouche, nez
- Appliquer seulement au niveau du champ
- Réaction importante possible post-application
Décrit le 5-FU (5-Fluorouracile)?
- Efudex 5% ou Tolak 4% (non-couvert)
- Agent de 1ère ligne
- Mécanisme d’action : antinéoplasique topique sous forme de crème, bloque la synthèse de l’ADN en entraînant une carence en thymine (mort cellulaire)
- Indication : kératose pré-cancéreuse
- Application : sur tout le champ, avec un coton-tige ou un gant, poursuivre jusqu’à l’érosion/ulcération/nécrose (donc important d’encourager le patient à poursuivre jusqu’à l’atteinte de l’un de ces stades, puis le cesser ensuite)
1) Efudex 5% :
- BID x 2-4sem (mais surtout DIE HS x 3sem, car intolérable, mais autant efficace)
2) Tolak 4% :
- DIE x 4sem
- Contient de l’huile d’arachide
- Visage, oreilles, cuir chevelu
3) Effets indésirables :
- Le patient aura une forte réaction inflammatoire au début (normal : disparaît 1-2sem après l’arrêt, grande cause d’abandon au traitement)
* Peut cesser temporairement x 1-2sem, puis reprendre pour compléter à la durée totale : réaction sera moins forte (ex : BID x 2sem, puis arrêt, puis BID x2sem ou 1sem puis arrêt x 1sem, puis 1sem (ad. 4sem))
- Brûlure chimique (car ne cible pas les cellules actiniques)
- Douleur, rougeur, inflammation
- Sécheresse, croûtes, saignements
- Nécrose avec érosion, puis ré-épithélialisation
- Photosensibilité (éviter l’exposition au soleil, appliquer une protection solaire 30min après)
4) Mesures non-pharmacologiques :
- Compresses froides TID x 20min
- Hydratation de la peau (crème à base de céramides)
- Corticostéroïde topique de puissance faible BID (réduit l’inflammation)
- Dovonex en onguent : diminue l’inflammation et les récidives
- Fucidin en onguent (efficace contre le Staph. aureus) : si croûtes mielleuses (infection), souvent prescrit et mis en attente au dossier (car rare)
* Attendre 20-30min après l’Efudex avant de mettre une autre crème
5) Suivi :
- Après 4sem, après 12 mois (surtout si immunosuppression ou antécédents de kératose actinique)
6) Efficacité :
- Disparition de toutes les lésions dans 43-63% des cas
- Guérison complète peut prendre 1-2 mois post-traitement (donc donner des attentes réalistes au patient)
7) Conseil :
- Laver la région à traiter à l’eau + savon puis sécher
- Ne pas couvrir la zone traitée
- Si devient douloureux suite à une utilisation continue, cesser pendant 1-3 jours, appliquer une crème de cortisone (réduit l’inflammation et la douleur)
- Éviter le soleil pendant le traitement et 1-2 mois après (protection solaire de FPS 30 et +, car les gens n’en mettent souvent pas assez)
- Ne pas entreposer dans un milieu humide
Décrit l’Imiquimod?
- Aldara (5%), Zyclara (2.5% et 3.75%)
- Mécanisme d’action : immunomodulateur, induit la sécrétion de cytokines, effet antitumoral et antiviral
- Indication : lésions multiples visibles ou palpables au visage ou sur les zones de calvitie chez l’adulte immunocompétent
- Sont couverts à la RAMQ si intolérance ou échec au 5-FU
- Bons résultats : pas de cicatrice, ni de décoloration de la peau
1) Aldara 5% :
- 2x/sem HS x 16sem (maximum 1 activation de la pompe par utilisation)
- Laver la région 8h après le traitement
- On voit souvent : 5x/sem x 2sem (car faible observance sur 16sem)
- Peu utilisé, car longue durée de traitement et E2 locaux fréquents
2) Zyclara (2.5 ou 3.75%) :
- 2 actionnements complets de pompe HS x 2sem, puis 2sem de repos, puis 2sem de traitement (2 cycles consécutifs)
- Nettoyer la région après 8h
- Vs. Aldara : durée de traitement est + courte, couvre une plus grande région
3) Effets indésirables :
- Active le système immunitaire, donc réaction qui ressemble à une allergie sévère (si le patient a des lésions invisibles = réaction sera + importante)
- Rougeur, oedème, sécheresse
- Croûtes, prurit, desquamation, suintement, ulcérations
- Effets systémiques (rare) : fatigue, sx grippaux (nécessite l’arrêt)
* Si intolérance : réduction de dose, arrêt entre les traitements
4) Mesures non-pharmacologiques :
- Compresses froides TID x 20min
- Hydratation de la peau (crème à base de céramides)
- PAS de cortico topique (diminue l’efficacité)
5) Suivi :
- 8sem, 12-18 mois
6) Conseil :
- Amorcer la pompe avant la première utilisation
- Appliquer avant de se coucher, laver à l’eau + savon le lendemain
- Appliquer seulement sur la zone concernée (pas plus de 25cm2)
- Ne pas couvrir la zone traitée
- Si réaction cutanée locale grave : laver à l’eau + savon et consulter le médecin avant de recommencer
- Si la peau se dégrade ou des nouvelles lésions apparaissent durant la 1ère semaine, cesser le traitement et communiquer avec le médecin
- Lésions invisibles peuvent le devenir sous traitement
- Éviter le soleil : protection solaire
- Communiquer avec le médecin si symptômes pseudo-grippaux ou malaise général
- Entreposer entre 15-25 degrés
Décrit le Picato?
- Retiré du marché : Mébutate d’ingénol
- Lien entre son utilisation et un risque accru de cancer de la peau (autre que le mélanome)
Décrit l’Actikerall?
- 5-FU 0.5% + acide salicylique 10%
- Acide salicylique : kératolytique, facilite la pénétration du 5-FU
- Indication : pour les lésions légèrement palpables et d’épaisseur modérée sur le visage/front/cuir chevelu des adultes immunocompétents
- Moins utilisé
- N’est pas plus efficace que le 5-FU seul
- DIE jusqu’à disparition complète des lésions x 6-12sem, avec un pinceau
- Effet maximal en 6sem, action jusqu’à 8sem post-traitement
- Effets indésirables : rougeur, douleur, inflammation, démangeaisons, brûlures, érosion
- Si mauvaise tolérance : réduire à 3x/sem
1) Conseil :
- Nettoyer les lésions avec de l’eau chaude
- Retirer la pellicule blanche sur les lésions
- Appliquer sur les lésions et un peu autour sur la peau saine, sur maximum 10 lésions en même temps (maximum 25cm2)
- Laisser sécher 3min, attendre qu’une pellicule se forme et ne pas l’enlever
Décrit les traitement d’association en kératose actinique?
- Faire de la cryothérapie sur les lésions visibles + un traitement topique sur le champ de cancérisation (ex : cryothérapie + Imiquimod 3.75%)
- Indication : lésions multiples (dont les lésions sont hypertrophiques)
- Plus efficace qu’un traitement seul
Décrit le Metvix?
- Metvix 16.8% (méthyle aminolévulinate)
- 3e ligne (pour les lésions réfractaires)
- Combiné avec une lumière rouge (630nm : photothérapie)
- Conservé au frigo
- E2 : sécheresse de la peau, rougeur, brûlure, desquamation, enflure, érosion
- Coûteux, administré à l’hôpital
Décrit les cancers de la peau et les facteurs de risque de carcinomes?
- Cancer de la peau : cancer le + fréquent, relié à des expositions répétées au soleil, se prévient facilement
- Touche 50% des > 65 ans, 90% de ceux détectés à temps peuvent être guéris, de + en + fréquent chez les jeunes adultes (car nous avons 80% de l’exposition solaire à vie avant 18 ans, c’est donc des effets cumulatifs)
1) Types de cancers de peau les + fréquents :
- Carcinome basocellulaire : 80%, néoplasie bénigne des cellules de la couche basale de l’épiderme
- Carcinome spinocellulaire : 15%, néoplasie maligne des kératinocytes
- Mélanomes : 5%, néoplasie maligne des mélanocytes (mélanine)
2) Facteurs de risque :
- > 60 ans
- Coups de soleil importants avant 18 ans (CB)
- Surexposition solaire (CS)
- Teint pâle (roux, blonds, tâches de rousseur)
- Histoire familiale
- Antécédent de cancer de la peau ou de kératose actinique
- Immunosuppression, greffe, radiothérapie
- Médicaments photosensibilisants
- Plaies chroniques
- Infection par VPH
- Produits chimiques
- Tabagisme (CS)
3) Choix du traitement :
- Généralement une chirurgie
- Selon : âge, état de santé, nombre de lésions et taille, définition des bords de la tumeur, primitif ou récidivant, localisation (si visage, on va intervenir rapidement pour éviter une cicatrice), si tumeur à risque faible ou élevé, sous-type, antécédents de radiothérapie
- Selon la classification du cancer, le choix de traitement sera différent (permet d’évaluer la différentiation des cellules et leur vitesse de croissance)
* 1 : bien différencié, évolution lente
* 2 : modérément différencié
* 3 : peu différencié, à tendance à évoluer rapidement
* 4 : indifférencié, évolue très rapidement
- Niveau de risque de récidive : risque + élevé si grosse tumeur, si atteinte du cartilage ou des os, si bords peu définis, si tumeur récidivante, si immunosuppression, si tumeur à une zone où il y a déjà eu de la radiothérapie, selon le sous-type (+ à risque si CB morphéiforme et infiltrant), si envahissement d’un nerf, si croissance rapide, si profond, si peu différencié
Décrit le carcinome basocellulaire?
- Le + fréquent (80%)
- Néoplasie maligne à croissante lente (peut prendre 20-50 ans avant d’apparaître)
- Origine : cellules de la couche basale de l’épiderme, peut infiltrer le derme
- Touche tête, visage, tronc, extrémités
- Par une exposition répétée au soleil, coups de soleil importants avant 18 ans
- Âge moyen au diagnostic : 60 ans
- Se développe souvent localement (rarement des métastases)
- Taux de mortalité bas, peut défigurer, on peut être atteint de plusieurs (et plus on en a, plus on a de chances d’en avoir plusieurs)
1) Signes et symptômes :
- Lésion qui ne guérit pas depuis plusieurs mois
- Lisse, perlée, ferme, rouge/brun/bleu/noir, plate, écailleuse, encroûtée, forme un ulcère
- Démangeaisons, saigne parfois
- Vaisseaux sanguins dilatés
2) Sous-types :
- Nodulaire : le + fréquent (60%), visage, nodule rosé/perlé/translucide/croûte/saigne facilement, ramifications en surface, traitement par chirurgie
- Superficiel : 30%, tronc et extrémités, chez les jeunes, plaque mince érythémateuse/bien délimitée, ressemble à de l’eczéma ou du psoriasis, traitement par chirurgie ou cryothérapie ou Imiquimod 5 jours/sem x 6sem
- Morphéiforme : 5-10%, le + agressif, ressemble à une cicatrice (plaque ou papule mal délimité, blanc ou rosé, envahissant), traitement par chirurgie
- Infiltrant : rare, dans la couche profonde de la peau, tête et cou, traitement par chirurgie
Que fait-on si un patient a un problème de peau et qu’il ne répond pas à un corticostéroïde et/ou un antifongique?
L’envoyer consulter pour investigation
Décrit le traitement du carcinome basocellulaire?
1) Chirurgie :
- Traitement principal
- On enlève le cancer et un peu de tissu sain autour (4mm)
- Pour les cancers à faible et haut risque, si < 2cm de diamètre, tronc/jambes/bras
* Chirurgie de Mohs : avantage au niveau esthétique, on retire la tumeur par petites couches jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cellules cancéreuses, surtout si lésions tête/visage/cou et qu’un maximum de tissu doit être préservé, pour les cancers à haut risque
2) Curetage et électrodessication :
- On gratte la tumeur avec une curette, suivi d’un courant électrique
- Pour les petites lésions (< 1cm) avec des bords définis
- Pour les cancers à faible risque
3) Cryochirurgie :
- Détruire les cellules cancéreuses avec de l’azote liquide
- Pour les petites tumeurs (< 1cm, avec bords définis)
- Pour les cancers à faible risque
- Moins efficace que la chirurgie, souvent combinée au curetage
4) Radiothérapie :
- Si chirurgie est non-indiquée, souvent s’il y a des métastases
- Pour les tumeurs à haut risque (grosse, localisation qui rend la chirurgie difficile)
- Souvent chez les personnes âgées qui ne peuvent tolérer la chirurgie, pour soulager la douleur
- Peut être donnée après la chirurgie (en adjuvant)
5) Chimiothérapie topique :
- 5-FU ou Imiquimod
- Si superficiel et à faible risque (tronc, cou, extrémités : pas mains et pieds)
- Moins efficace que la chirurgie
- Aldara 5% : 5x/sem x 6sem
- 5-FU : BID x 4-6sem
6) Chimiothérapie :
- Si non-maîtrisée ou CB métastatique
- Avec une thérapie ciblée (Vismodegid)
7) Photothérapie :
- Destruction des cellules cancéreuses avec un médicament photosensibilisant (Metvix en crème)
- Peut remplacer la chirurgie si : cancer peu profond, plusieurs cancers dans la même région, au-dessus d’un os
Décrit le carcinome spinocellulaire et son traitement?
- Carcinome épidermoïde
- 2e type le + fréquent (15-20%)
- Tumeur maligne, prend naissance dans les kératinocytes, 60% des cas débutent en kératose actinique
- Par une surexposition solaire
- Touche visage, oreilles, cou, lèvres, mains, épaules, bras, jambes
- Plus agressif qu’un basocellulaire
- Risque de métastases, peut infiltrer les ganglions lymphatiques et d’autres organes
- Grand risque de métastases si touche oreilles, lèvres, crâne
- Peut être mortel, survie de 90% à 5 ans (3-6% à 5 ans si métastases)
- Sous-types :
- Nodulaire/infiltrant : fréquent, papule ou nodule rosé avec un centre ulcéré, démangeaisons et saignements, parfois douloureux, derme
- In situ/Maladie de Bowen : plaque surélevée, squameuse, érythémateuse (ressemble à de l’eczéma ou du psoriasis), épiderme
1) Chirurgie :
- Traitement principal
* Mohs : au visage, pour conserver le maximum de tissu, si bords peu définis ou tumeur à risque élevé
* Excision : < 2cm, tronc/bras/jambes, si tumeur à risque élevé
* Curetage et électrodessication : si très petit ou in situ
* Curage ganglionnaire : excision des ganglions voisins si près d’une grosse tumeur ou s’ils sont enflés/durs
2) Chimiothérapie topique :
- 5-FU ou Imiquimod
- In situ
3) Chimiothérapie :
- Si métastases ou atteinte des ganglions lymphatiques
4) Radiothérapie :
- Rare
- Si chirurgie est non-indiquée : si chirurgie serait difficile, pour éviter une chirurgie reconstructive, personnes âgées qui ne peuvent tolérer une chirurgie, tumeurs récidivantes/trop grosses/trop profondes, pour soulager la douleur ou maîtriser les sx
- Peut être comme traitement adjuvant post-chirurgie
Décrit le suivi à faire en lien avec les cancers de la peau?
- Risque de réapparition du cancer est élevé dans les 5 ans post-diagnostic (surtout durant la 1ère année)
- Consulter si : nouvelle masse ou tache anormale près de la région traitée, tache nouvelle ou inhabituelle, enflure des ganglions
1) CB :
- Si unique : pas de suivi avec le dermatologue
- Si multiple : q1an x 3 ans
2) CS :
- Si faible risque : pas de suivi avec le dermatologue
- Si haut risque (incluant oreilles, lèvres) : q6-12 mois x 3 ans
Décrit les différents agents antifongiques et leur spectre d’activité?
1) Azoles :
- Inhibent la synthèse de l’ergostérol
- Candida surtout, mais aussi dermatophytes et pityrosporum
2) Allylamines :
- Inhibent la synthèse de l’ergostérol
- Terbinafine
- Dermatophytes surtout, mais aussi candida et pityrosporum si topique
3) Pyradone :
- Rupture de la membrane (bonne alternative si échec aux azoles)
- Ciclopirox
- Dermatophytes surtout, mais aussi candida et pityrosporum
4) Polyènes :
- Rupture de la membrane
- Nystatin, Amphotéricine B
- Candida
Quel est l’antifongique naturel le plus efficace pour tuer les champignons dans des souliers?
Rayons UV du soleil
Décrit les antifongiques topiques et leurs particularités?
1) Lamisil (Terbinafine) :
- DIE x 1 à 2sem de traitement : effet réservoir (peut s’améliorer aussi ensuite)
- Favoriser un vaporisateur plutôt que la crème si région étendue ou zone poilue (mais vaporisateur contient de l’alcool, donc peut être irritant)
2) Loprox (Ciclopirox) :
- BID, x 2-4sem si dermatophytes, x 7-10 jours si Candida (2sem si zone humide : sous les seins, dans les plis adipeux)
3) Azoles :
- BID, jusqu’à 4sem si dermatophytes, x 7-10 jours si Candida
- Bonne activité contre le Candida
4) Tinactin (Tolnaftate) :
- N’a pas d’effet sur le Candida
- BID à QID, x 2-4sem
- Au niveau des pieds, orteils, aines
- Surtout utilisé en prophylaxie en pratique (poudre, vaporisateur)
- N’est presque plus utilisé
5) Nystatin :
- Rarement utilisé, car augmentation de la résistance
- BID à QID, x 2-4sem
- Souvent utilisé pour le muguet (très concentré au niveau de la bouche, muqueuse de la bouche + mince que l’épiderme)
Quelle est la durée de traitement avec un antifongique topique?
Souvent x 2-4sem (mais devrait être jusqu’à guérison + 1 semaine)
Décrit la surveillance de la thérapie avec un antifongique topique?
- Lésion fongique : on veut une diminution en taille et qu’il n’y ait aucune nouvelle lésion, on veut une disparition en 4sem
- Référer si aucune amélioration en 7 jours ou si empire
- Douleur/irritation/prurit : on veut que ces sx soient en voie de résolution
- Référer si surinfection
- Nouvelles lésions : on surveille l’apparition de rechute ou de récurrence, valider la posologie et l’adhésion
- Irritation causée par l’agent : doit être transitoire
- Arrêter le traitement et le remplacer
- Application en couche mince
- Insister sur le fait de respecter la posologie
- Bien masser pour faire pénétrer
- Appliquer au pourtour également (>2cm)
- Traiter jusqu’à guérison + 7 jours
- MNPs pendant et après
- Irritation transitoire possible
Qu’est-il important de valider avec les antifongiques (surtout PO)?
Les interactions
Décrit en général ce qu’est l’onychomycose et ce qui pousse les gens qui en souffrent à consulter?
1) Onychomycose en général :
- Ongle épaissi, crayeux, jaunâtre, s’effrite, peut décoller dans les cas + graves
- Infection qui évolue, souvent récidivante
- Contagieux (par la kératine qui s’effrite et qui peut être libérée)
- Surtout localisée aux ongles d’orteil (80%)
- Infection chronique
- N’est pas esthétique
- N’est pas obligatoire à traiter
- Complications : locales (ongle qui se brise), systémiques (cellulite : rare), risque de transmission, impact psychologique
- Anomalie de l’ongle fréquente (6.5%), surtout chez l’homme adulte
- Rare chez l’enfant (car la repousse de l’ongle se fait rapidement)
2) Motifs de consultation :
- Douleur, inconfort : diminution de la mobilité (augmente le risque de chute et de phlébite)
- Difficulté à porter des chaussures
- Diminution des activités de la vie quotidienne
- Infection secondaire au niveau de l’ongle (car c’est une porte d’entrée, surtout chez les diabétiques)
- Inconfort en lien avec l’apparence
- Difficulté à se couper les ongles (ongle dur)
- Insatisfaction par rapport au délai d’amélioration
Décrit l’anatomie de l’ongle?
- Tablette unguéale : grosse partie
- Matrice : sous l’ongle
- Corne matricielle : peau
1) Ongles de doigt :
- 2 à 3mm par mois
- Renouvellement complet de l’ongle en 6 mois
2) Ongles de pied :
- 1mm par mois
- Renouvellement complet de l’ongle en 9-12 mois
3) Croissance des ongles :
- Facteurs + : grossesse, psoriasis, trauma distal
- Facteurs - : > 50 ans, maladie systémique, malnutrition, MVP, médicaments antimitotiques, trauma proximal, onychomycose
Décrit la physiopathologie de l’onychomycose?
1) Étiologie :
- Dermatophytes (60-70%) : T. Rubrum
- Non-dermatophytes (moisissures) : traitement par des azoles
- Levures
2) Types :
- Sous-unguéale disto-latérale : 75%, par des dermatophytes, surtout le gros orteil, jaunissement qui se limite souvent à une partie de l’ongle (s’étend parfois), ongle soulevé et épais
- Sous-unguéale proximale : 1-2%, par du Candida, chez les patients immunosupprimés, zone jaunâtre à la base de l’ongle
- Blanche superficielle : 1-2%, par des dermatophytes, l’ongle est déjà endommagé, peut être gratté, à la surface de l’ongle
- Totale dystrophique : 24%
3) Diagnostic :
- Selon la présentation clinique et la culture (pas toujours faite en pratique, car délais pour les résultats)
- Faire une évaluation visuelle de tous les ongles (pieds et mains) et vérifier l’évolution des changements (changement de couleur, traumatismes), questionner si antécédents de troubles cutanés ou de maladie systémique
- Différentiel : changement lié à l’âge, psoriasis, trauma à l’ongle, irritant local (vernis), néoplasie (si tâche noire sous l’ongle sans trauma : mélanome possible)
4) Pronostic + sombre :
- Atteinte de > 50% de l’ongle
- Affection latérale importante
- Hyperkératose > 2mm
- Stries blanches, jaunes-oranges, brunes dans l’ongle
- Onychomycose totale dystrophique
- Microorganismes résistants (ex : non-dermatophytes)
- Patient immunosupprimé
- Circulation périphérique diminuée
Décrit les facteurs de risque d’onychomycose?
- Diminution de la circulation périphérique
- Âge avancé (pousse de l’ongle est ralentie)
- Hygiène déficiente
- Diabète :
- Par une diminution de la vascularisation (endothélium se vide de son eau par osmolarité et meurt)
- Réserve de sucre pour les bactéries
- Système immunitaire moins efficace : globules blancs ont + de difficulté à se rendre, le sucre rend les macrophages moins efficaces)
- Obésité
- Histoire familiale (il y a des facteurs génétiques d’impliqués)
- Immunosuppression
- Traumas répétés
- Humidité, occlusion
- Fréquentation de vestiaires, piscines
- Pied d’athlète (à proximité des ongles : innoculation)
- Psoriasis
- Arthrite (si douleur au niveau des pieds = les gens marchent croche)
- Salons de pédicure
- Tabagisme (par une vasoconstriction)
Décrit les signes cliniques d’onychomycose?
- Onycholyse (ongle se décolle)
- Débris sous la tablette unguéale
- Hyperkératose (ongle s’épaissi)
- Décoloration de l’ongle (blanc, jaune, rarement brun)
- Destruction de la tablette unguéale (en partie ou en totalité)
Décrit les objectifs du traitement de l’onychomycose?
- Pour une disparition du champignon (ongle reprend son état normal) : nécessite un traitement, mais guérison complète est parfois difficile (dépend de la capacité de repousse de l’ongle)
- Différence entre la guérison mycologique (tuer les champignons) et la guérison clinique (retour de l’ongle à l’état 0)
1) Objectifs :
- Atteindre un guérison mycologique : 6-9 mois
- Améliorer l’aspect des ongles : 6 mois (jusqu’à 12-18 mois)
- Éliminer les facteurs de risque modifiables
- Prévenir la propagation et les complications
- Diminuer les récidives
- Soulager les sx incommodants (douleur, inconfort : coussinet, laisser les pieds à l’air libre, éviter les souliers trop ajustés)
- Traitement n’est pas obligatoire, mais si on ne traite pas : risque de contamination d’autres sites (pieds, aines), contamination d’autres personnes, impact sur la marche (douleur), difficulté d’acceptation
- Traiter + agressivement si risques de complications : diabète, MVP, immunosupprimé, cellulites à répétition
2) Comment choisir le traitement (PO, topique, alternatif) :
- Siège de l’infection (localisation) et son étendue
- Gravité de l’infection, germe
- Âge, statut immunitaire, pathologies et médicaments du patient, ses préférences
Décrit le traitement topique idéal en onychomycose et dans quels contextes il est utilisé?
-Traitement topique idéal : fongicide, de courte durée, minimise les rechutes, peu d’E2, favorise l’adhésion
1) Indications :
- Traitement PO impossible
- Enfants
- Ongle est infecté de façon mineure ou modérée (bout de l’ongle, matrice non-affectée (pas de destruction), 2/3 de la partie distale touchée, 3 ongles ou moins)
* Difficile de comparer les agents topiques entre eux
Décrit le Penlac (Ciclopirox) 8%?
- Traitement topique (vernis à ongle : permet un contact prolongé)
- Il y a une évaporation du solvant = favorise la pénétration et la libération prolongée du médicament
- Attention chez les personnes âgées qui peuvent avoir une diminution de la vision : + difficile à appliquer
1) Application :
- DIE HS, sur toute la surface de longue et sur la peau autour (5mm)
- Attendre 8h avant de laver
- Nettoyage 1x/sem : avec de l’alcool isoprolylique
- Pendant 48sem
2) Efficacité :
- Guérison clinique complète : 7% sur l’ongle d’orteil
- Moins efficace que les agents PO si atteinte invasive
- Meilleure efficace si associé au débridement de l’ongle
- 170$
3) Effets secondaires :
- Bien toléré
- Érythème, sensation de brûlure, altération de la forme de l’ongle
Décrit le Jublia (Efinaconazole) 10%?
1) Application :
- Solution
- 2 gouttes si gros orteil, 1 goutte sur les autres
- DIE HS sur l’ongle sec (10min après la douche), sur toute la surface de l’ongle et la peau autour
- Pas de nettoyage ni de débridement
- Pendant 48sem
2) Efficacité :
- Guérison clinique complète : 15-18% sur l’ongle d’orteil
- Moins efficace que les agents PO si atteinte invasive
- 1 bouteille dure 2 mois si gros orteil (70$)
3) Effets secondaires :
- Bien toléré
- Érythème, sensation de brûlure
Décrit les autres traitements topiques possibles en onychomycose?
1) Emtrix :
- MVL (annexe III) : propylène glycol 66.4%, urée 20%, acide lactique 10%, application DIE
- Faible efficacité : taux de guérison mycologique de 27.2% après 6 mois
- E2 : ongle blanc ou opaque
- Favorise le confort et l’amincissement de l’ongle
- Davantage pour les infections légères ou superficielles
2) Urée 40% :
- Pour les ongles très épais ou dystrophiques
- Guérison complète : 20% à 2 ans
- E2 : irritation
* Protéger le contour avec de la Vaseline
- En couche épaisse, puis faire une occlusion, lavage le matin
- Jusqu’à ce que l’ongle ramollisse (facile à couper)
- Terbinafine (Lamisil) ou Ciclopirox en crème : sont indiqués en mycose cutanée (tinea pedis : pied d’athlète)
- Absence de données en onychomycose : pénétration douteuse de l’ongle, peut-être si onychomycose blanche superficielle, peut-être en prophylaxie de la récidive = valider avec le patient ce que le médecin lui a dit
- Si onychomycose et tinea pedis : il faut traiter les deux
3) Autres :
- Vicks VapoRub, huile de thé des bois, acide acétique : manque de données, E2 locaux
- Important de faire du renforcement aux renouvellements, car les patients peuvent se décourager (long traitement)
- Éviter les pédicures, vernis à ongle et les produits locaux durant le traitement
Décrit la Terbinafine (Lamisil) PO?
- Allylamine
- Action fongicide contre les dermatophytes, inefficace contre le P. versicolor par voie PO (seulement topique)
- Début d’action : 1sem
- Effet réservoir : persiste dans l’ongle x 1-6 mois après 3 mois de traitement
1) Administration :
- Avec ou sans nourriture
- Si mauvaise tolérance, on peut prendre 1/2co le matin et 1/2 au souper
- Orteil : 250mg DIE x 12sem
- Doigt : 250mg DIE x 6sem (moins long, car l’ongle pousse + vite au niveau des mains)
- Existe un mode pulsé (500mg x 1sem par mois) : non-approuvé au Canada
2) Efficacité :
- Guérison mycologique : 70%
- Guérison clinique : 38%
- Plus efficace que les azoles si dermatophytes (moins de rechutes)
- Moins efficace que les azoles si non-dermatophytes
3) Effets secondaires :
- GI
- Céphalées
- Éruptions morbiliformes
- Rares : IH (selles pâles, urine foncée, douleurs abdominales, nausées et vomissements, démangeaisons lorsque le patient est en jaunisse (accumulation de bilirubine)), perturbation du goût et de l’odorat (tout goûte mauvais, selles/gaz avec une mauvaise odeur), sx de dépression, neutropénie grave (FSC), Stevens-Johnson, épidermolyse bulleuse (bulles qui apparaissent subitement = référer)
4) Particularités :
- Inhibition du 2D6 (attention avec Métoprolol, Tramadol, Tamoxifène qui est activé par le 2D6, antidépresseurs)
- Valider la fonction hépatique de base (si on traite > 6sem : refaire le test)
- CI : IH, IR pré-existante, grossesse/allaitement (favoriser un traitement topique)
- Si CL < 50mL/min : diminuer la dose de 50%
- Peut exacerber le psoriasis
- Usage possible à partir de 10kg en pédiatrie
Décrit l’Itraconazole?
- Fongistatique
- Délai d’action : dès la fin du premier cycle
- Effet réservoir : s’accumule dans la peau, permet une administration cyclique
1) Administration :
- Doit être pris avec de la nourriture
- Favoriser un milieu acide pour une meilleure absorption
- Thérapie pulsatile (intermittent) : 200mg BID x 7 jours (puis arrêt de 3sem)
* Doigt : 2-3 cycles
* Orteil : 3-4 cycles
2) Efficacité :
- Guérison mycologique : 54%
- Guérison clinique : 14%
- Plus efficace que la Terbinafine si infection mixte
- Moins efficace que la Terbinafine si dermatophytes
3) Effets secondaires :
- GI
- Élévation des transaminases, Tg
- Éruptions cutanées
- Hypokaliémie (parfois asymptomatique)
- Rares : IH (risque moindre qu’avec la Terbinafine), neuropathies périphériques (paresthésies), effet inotrope - (risque moindre avec la thérapie pulsée), attention au QT
4) Particularités :
- Inhibiteur puissant du 3A4 et effet sur la Pgp
- Inhibiteur faible du 2C9 et 2C19 (Clopidogrel, Warfarine, Losartan)
- Ses concentrations sont modifiées par Rifampicine, Phénytoine, Phénobarbital, antiacides
- Valider la fonction hépatique et rénale de base, réévaluer si traitement en continu après 4-6sem
- CI : IH, IR pré-existante, grossesse et allaitement (favoriser un traitement topique)
- Si CL < 10mL/min : diminuer la dose de 50%
- Peu de données en pédiatrie (mais ok en tinea capitis)
Décrit le Fluconazole et le Kétoconazole en onychomycose?
1) Fluconazole :
- 150mg 1x/sem x 6 mois : non-indiqué en onychomycose
- Moins efficace que l’Itraconazole et la Terbinafine (moins de guérison, + de rechutes)
- Peu d’interactions car seulement 1x/sem, mais attention si médicament à index thérapeutique étroit (ex : Cyclosporine)
2) Kétoconazole :
- Risque de toxicité hépatique
- 200mg DIE-BID
* Doigt : x 6-9 mois
* Orteil : 12-18 mois
Résume les interactions avec les agents PO en onychomycose?
- Azoles : inhibiteurs puissants du 3A4
- Fluconazole et Kétoconazole : inhibiteurs du 2C9 et 2C19 (moins avec l’Itraconazole)
- Terbinafine : inhibiteur du 2D6
Quand doit-on traiter en onychomycose?
- Traitement n’est pas obligatoire
- Important de traiter si : histoire de cellulites aux MI, risque de cellulite aux MI (diabète, insuffisance veineuse, oedème), immunosuppression, inconfort ou douleur, aspect esthétique incommodant
- On peut aussi choisir de traiter selon la sévérité (atteinte de l’ongle) : < 20% = léger, 20-60% = modéré, > 60% = grave
- Si onychomycose blanche superficielle : grattage, puis traitement topique
- Important de tenir compte : CI aux agents PO, interactions avec les agents PO, préférences du patient s’il veut éviter les agents PO (surtout si 3 ongles d’atteints ou moins), souhait d’un traitement + court
- Chez les enfants : favoriser les traitements topiques, car ongle + mince qui pousse + rapidement
Décrit le risque de récidive en onychomycose?
-Taux de récidive de 10-53%
1) Facteurs de risque de récidive :
- Mauvaise adhésion
- > 60 ans
- Aucune croissance de l’ongle
- Immunosuppression
- Maladie concomitante (ex : tinea pedis)
- Traumatisme de l’ongle
- Mauvaise adhésion aux MNPs (humidité, mauvaise hygiène, chaussures inadéquates)
- Résistance des dermatophytes
Décrit les traitements d’association en onychomycose?
1) Combinaison :
- Agent PO + topique
- Sécuritaire à long terme
- On vise une synergie (mais peu d’études à ce sujet)
- Permet un spectre + large pour les infections mixtes
2) Usage séquentiel :
- Agent PO, puis agent topique
- Pour un traitement de maintenance, limite les récidives
- Études en cours, coûteux
Décrit le traitement au laser et la chirurgie en onychomycose?
1) Laser :
- Coûteux, nécessite des séances multiples
- Moins d’E2 que les traitements PO
- Mécanisme d’action flou : action fongicide directe?
- Nécessite l’amincissement de l’ongle
- On peut donner un agent PO avant ou après
2) Résection chirurgicale :
- Option pour les patients qui ne répondent pas aux traitements topiques et PO
- Procédure distale ou proximale : on administre des antifongiques ensuite
- Objectif : réduire la masse fongique
- E2 : douleur, risque de surinfection
- CI : diabète ou MCV non-contrôlés