Protection sociale - consommation médicale Flashcards
Protection sociale : définition ?
Protection sociale = ensemble des mécanismes de protection accordés par la société à ses membres pour leur permettre de faire face aux risque sociaux et à leurs conséquences financières
- Risque sociaux = situation susceptible de compromettre la sécurité financière d’un individu ou de sa famille en provoquant une baisse de ses ressources ou une hausse de ses dépenses : vieillesse, chômage, maladie…
Protection sociale : principes ?
Assurance sociale obligatoire
= Mécanismes de transfert de type contribution/prestations
- Financées par les cotisations sociales prélevées sur les revenus
- Réservées à ceux qui cotisent et leurs ayants droit
=> Allocations familiales, pôle Emploi…
Assistance sociale
= Solidarité entres individus pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion
- Soumises à des conditions de ressources et de besoins
- N’obéissent pas à une logique contributive : ne nécessite pas de cotisation préalable de la part du bénéficiaire
=> RSA, Allocation adulte handicapé…
Protection universelle
= Couvre certaines catégories de dépenses pour tous les individus
- Sans conditions de ressources et identiques pour tous => Prestations familiales…
Prévoyance
= Individuelle ou collective
=> Epargne, assurance privée, mutualisation des risques
Prestations de protection sociale : généralités ?
Versement de prestations sociales :
- En espèce = revenu de remplacement : indemnité journalière, pension de retraite
- En nature : remboursement de dépenses (soins de santé…), financement direct de services (tiers-payant..)…
- Accès à des prestations de services sociaux fournis gratuitement ou à des prix réduits (crèche, cantine…)
- Vieillesse/survie = 45% : retraite…
- Santé = 35% : remboursements de soins, indemnités journalières, rentes d’invalidités…
- Famille = 10% : allocations familiales, bourses d’étude…
- Emploi = 6% : allocation chômage, formation professionnelle…
- Logement = 2,5% : aide personnalisée au logement (APL)…
- Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale = 2,5% : RSA…
Evolution
- Augmentation des prestations sociales plus rapide que la production de richesse nationale : augmentation de la part du PIB => 30% du PIB en 2010 (pour 25% du PIB en 1980)
- Stabilité relative de la part de chaque risque social, avec prédominance de la vieillesse/survie et santé
Prestations de protection sociale : financement ?
Cotisations sociales
= Versements obligatoires effectués par les non-salariés, les salariés et les employeurs pour acquérir des droits à des prestations sociales
- Assurance maladie/maternité/invalidité/décès, assurance vieillesse, assurance
chômage et allocations familiales
- Contribution solidarité-autonomie : due par les employeurs publics et privés, redevable de la cotisation patronale d’assurance maladie
Ressources fiscales
= Impôts et taxes affectés : part croissante
- Transferts de ressources fiscales versées de manière permanente aux régimes de la Sécurité sociale
- Impôts sur les produits (alcool, tabac, assurance automobile…)
- Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre
- Impôts sur le revenu et le patrimoine, dont la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)
Contributions publiques de l’Etat
- Financement des dépenses de solidarité : RSA, fond de solidarité-vieillesse
- Exonération des cotisations employeurs
- Subventionnent des régimes : régimes de retraite où le nombre d’actifs cotisants est inférieur au nombre de retraités
Evolution
- Cotisations sociales : prépondérante, mais en diminution
- Ressources fiscales : en augmentation rapide
Prestations de protection sociale : problématique ?
- Evolution démographique avec vieillissement des populations
- Flexibilité du marché du travail : difficultés d’emploi chez les jeunes et les > 50 ans
- Poids de la financiarisation de l’économie : crise bancaire et économique
Modèles européens : modèles bismarckien ?
= Protection sociale organisée par l’Etat :
- Protection sociale liée au travail
- Couverture maladie conditionnée à l’exercice d’une
activité professionnelle
- Financement par des cotisations sociales, payées par les salariés et employeurs
- Revenus de protection maladie proportionnels aux
revenus de l’activité professionnelle
- Assurances sociales obligatoires fortement contrôlées
par l’Etat
=> Pays-Bas, France, Belgique, Allemagne, Luxembourg
- Difficulté de maîtrise des dépenses de santé
- Génère des exclus : citoyens ne travaillant pas ou sans
lien avec un travailleur
Modèles européens : modèle beveridgien ?
= Système de sécurité sociale étatique
- Unité : un seul système pour tous les risques
- Uniformité : prestations identiques pour tous, quels que soient les revenus antérieurs
- Universalité : toute la population est couverte, et peut recevoir des prestations, sans contribution financière obligatoire
=> Royaume-Uni, Italie, Irlande, Espagne, Suède, Grèce, Danemark, Russie, Finlande
- Rationnement quantitatif des soins
- Liberté de choix limité pour l’individu
- Secteur privé lucratif pour les classes aisées
Sécurité sociale : historique ?
- Loi du 9 avril 1898 : responsabilité automatique de l’employeur en cas d’accident du travail
Loi du 5 avril 1910 : - Retraite des ouvriers et des paysans
- Régime obligatoire d’assurance pour les salariés du commerce et de l’industrie et les agriculteurs
- Loi de 1930 = tentative de généralisation des assurances sociales : régime spécial pour les agriculteurs, protection des salariés de l’industrie et du commerce lié à un employeur et recevant un salaire inférieur au plafond d’affiliation, dans 5 domaines de risque (maladie, maternité, invalidité, vieillesse et décès), choix de l’organisme assureur par l’assuré
- Sécurité sociale de 1945 : couverture des risques sociaux (hors chômage) pour tout travailleur salarié (puis indépendant en 1966), rôle des mutuelles complémentaires de la Sécurité sociale, persistance de régimes spéciaux pour certaines profession (agriculteur, EDF, SNCF, mines, fonctionnaires…)
- Couverture maladie universelle : mise en place en 2000
Gestion de la Sécurité sociale
Ordonnances Jeanneney de 1967 : gestion par les patronats et les syndicats, de façon paritaire
Ordonnances Juppé de 1996 : rôle plus important de l’Etat
- Etablissement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) selon les recommandations du
HCSP et les conclusions de la Conférence nationale de santé
- Parlement : LFSS (dans les 50 jours), ONDAM, droit de la sécurité sociale, recettes fiscales (CSG) et parafiscales (taxes sur l’alcool, le tabac)
- Conventions pluriannuelles d’objectifs et de gestion : signées entre l’Etat et les établissements publics
nationaux du régime général
- Caisses nationales = statut public
- Caisses d’échelon territorial inférieur = statut privé chargé d’un service public
Sécurité sociale : régimes ?
- Régime général = 85% : salariés, étudiants, bénéficiaires de certaines prestations, résidents
- Régime agricole, au sein de la Mutualité sociale agricole (MSA) = 5% : exploitants et salariés agricoles
- Régime social des travailleurs indépendants (RSI) = n’existe plus depuis 2018 => régime général
+ 130 régimes spéciaux : fonction publique, collectivités territoriales, EDF, GDF, SNCF, RATP, mines…
Sécurité sociale : régime général des travailleurs salariés ?
- 4 branches autonomes, gérées par une caisse nationale (établissement public à caractère administratif) qui coordonne un réseau de caisses territoriales (organisme de droit privé en charge d’un service public, soumis au contrôle et à la tutelle de l’Etat)
=> Chaque branche doit assurer l’équilibre financier entre ses recettes et ses dépenses
Générale
- ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) au niveau national
- URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de la Sécurité sociale et d’allocations familiales) au niveau régionale
- CGSS (caisse générale de Sécurité sociale) chargées de tous les risques dans les DOM
Famille
- CNAF : caisse nationale d’allocations familiales
- CAF : caisse d’allocations familiales
Santé
- CNAMTS : Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés
- CPAM : Caisse primaire d’assurance maladie
- CARSAT : caisse d’assurance retraite et de la santé au travail
Retraite
- CNAVTS : Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés
- CARSAT : caisse d’assurance retraite et de la santé au travail
Assurance maladie du régime général de la sécurité sociale : généralités ?
CNAMTS : risques maladie, maternité, invalidité, décès et accidents de travail/maladies professionnelles (branche à part)
- Médecins-conseils = service du contrôle médical de l’assurance maladie : vérifie la pertinence des soins dispensés, et peut déclencher le cas échéant des procédures de sanction à l’encontre des professionnels de santé et des assurés
Assurance maladie du régime général de la sécurité sociale : missions ?
Périmètre d’actes remboursables
= Détermine, avec les autres régimes nationaux (MSA), le périmètre des actes remboursables, en s’appuyant sur les recommandations médicales et les avis de la HAS
Tarification des actes et niveau de prise en charge
= Possibilité de moduler le niveau de prise en charge des services, actes ou biens médicaux et les
outils de tarification :
- Classification commune des actes médicaux (CCAM)
- Tarification à l’activité (T2A) des établissements de santé
=> Fixés au niveau national par l’UNCAM (Union nationale des caisses d’assurance maladie), avec
association de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM)
Négociations conventionnelles
= Etablissement du système conventionnel, qui régit les relations entres les professionnels de
santé et l’assurance-maladie
Autres missions
- Planification de l’offre de soins avec les ARS
- Prévention et information des assurés
- Information des professionnels de santé
- Maitrise médicalisée des dépenses : programme pluriannuel de gestion du risque
Assurance maladie du régime général de la sécurité sociale : affiliation ?
= Le plus souvent sur une base professionnelle ou familiale (ayant droit)
- Professionnelle : travailleur salarié ou indépendant
Ayant droit :
- Conjoint, concubin, partenaire lié par PACS et enfant jusqu’à 16 ans (ou 20 ans si poursuit des études)
- Toute personne vivant chez l’assuré social à sa charge depuis > 12 mois
Assurance maladie du régime général de la sécurité sociale : généralités sur les prestations en espèces ?
= Compense les pertes de revenus subies du fait de la cessation de l’activité professionnelle liée à une maladie, un accident ou une maternité : ne bénéficie qu’aux assurés sociaux (non aux ayants droit), selon des conditions d’éligibilités, dont une durée minimale de travail salarié
Assurance maladie du régime général de la sécurité sociale : incapacité temporaire de travail ?
- Modalités d’instauration et de prolongation
- Prescription par tout médecin (ou sage-femme ou chirurgien-dentiste dans certaines conditions) avec appréciation de l’ITT par le prescripteur
- Avis d’arrêt de travail à transmettre à la CPAM (dans les 2 jours ouvrables suivant la date d’interruption de travail) et à l’employeur
- Prolongation d’arrêt de travail : possible uniquement par le médecin prescripteur de l’arrêt initial, le médecin traitant, un médecin spécialiste consulté à la demande du médecin traitant ou à l’occasion d’une hospitalisation - Obligations
- Abstention de toute activité non autorisée (rémunérée ou non)
- Respect des heures de sortie (sauf soins ou examens médicaux) : interdite, autorisées par le médecin avec présence obligatoire au domicile de 9h à 11h et
de 14h à 16h ou sortie libre sur décision justifiée du médecin
- Observation des prescriptions du médecin
=> Contrôle possible par le service du contrôle médical de l’Assurance maladie, avec retenue totale ou partielle des indemnités en cas de non respect - Indemnités journalières
= Versées par la CPAM, sous condition de cotisations suffisantes
- A compter du 4ème jour d’arrêt de travail = délai de carence de 3 jours
=> Ne s’applique pas si reprise d’activité < 48h entre 2 arrêts de travail ou en cas d’arrêts successifs liés à une ALD
Montant :
- 50% du salaire journalier sur les 3 derniers mois, versé tous les 14j
- Plafonné à 1,8 x le SMIC mensuel
- Si ≥ 3 enfants à charge : 2/3 du salaire journalier à partir du 31e jour
- Limité à 360 indemnités journalières pour une durée de 3 ans consécutifs
- Si l’arrêt de travail est en rapport avec une ALD ou en cas d’interruption de travail continue > 6 mois : période maximale de 3 ans
± Indemnités complémentaires versées par l’employeur : sous conditions (1 an d’ancienneté), pour atteindre 90% du salaire, puis 2/3 à partir du 31e jour, avec
un délai de carence de 7 jours, pour une durée variable selon l’ancienneté
=> Variable selon la convention collective, jusqu’au maintien intégral du salaire
Reprise du travail
- < 30 jours : sans visite médicale obligatoire
- > 30 jours : visite de reprise obligatoire dans les 8 jours après la reprise
- > 3 mois : + visite de pré-reprise à la demande de l’employé, du médecin traitant ou du médecin-conseil (et non du médecin du travail ou employeur)