PP - 00d - Cartes inversées Flashcards

1
Q

Conséquence de la « normativité gestionnaire » :

L’économie en tant que discipline s’affirme comme le recours le plus adéquat de l’influence du pouvoir technicien, en raison notamment de l’importance grandissante accordée à l’évaluation.

A

Patrice Duran, « Public Policy Analysis in France: From Public Action to Political Power », 2018

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2
Q

I. La linéarité de la décision publique dans l’analyse classique est discutée en sciences sociales.

II. Ainsi, il est impossible de déterminer à quel moment la décision de construire le RER dans la région parisienne au cours des années 1960 a été prise :

Le RER serait le produit de malentendus et de décisions anodines, peut-être même le fruit du hasard.

A

Sfez, Critique de la décision, 1981

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3
Q

Les permis de polluer ont donné lieu à des processus d’innovation dans la gouvernance.

A

Voss, « Innovation Processes in Governance », 2007

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4
Q

La politique de la ville implique par exemple une « spatialisation des problèmes sociaux », l’action sociale étant alors associée à l’action urbanistique, culturelle, sanitaire, etc., dans le cadre de nouveaux espaces d’action publique : les « ​quartiers »​.

A

Tissot, L’État et les quartiers. Genèse d’une catégorie de l’action publique, 2007

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5
Q

La notion d’évitement du blâme permet d’expliquer certaines transformations de l’action publique et des systèmes politiques contemporains.

La délégation croissante de la réglementation à des agences quasi autonomes (Haute Autorité de santé, Autorité de la concurrence, Autorité de sûreté nucléaire) ou le développement de l’automatisation technique des dispositifs politiques (par exemple, l’indexation du niveau des aides sociales sur l’inflation) en sont des illustrations.

A

Christopher Hood, « The Risk Blame and the Blame Game », 2002

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6
Q

Il existe deux principales stratégies d’évitement du blâme :

  • La limitation de l’apparition de certaines questions à l’agenda politique : exemple du pacte civil de solidarité, entre 1990 et 1997, quatre propositions de loi ont été déposées à l’Assemblé nationale et au Sénat, sans jamais avoir été inscrites à l’agenda du Parlement ;
  • La redéfinition des problèmes : l’évitement du blâme passe, ici, par la modération des controverses. Ainsi, le PACS n’a-t-il été adopté en 1999 qu’une fois différencié du mariage et dissocié du mariage homosexuel.
A

R. Kent Weaver, « The Politics of Blame Avoidance », 1986

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7
Q

I. Les nouveaux instruments de politique publique le valorisent comme un objectif même de politique publique : les rencontres répétées entre les acteurs ou les échanges de bonnes pratiques sont censées favoriser une action publique reposant sur une meilleure dissémination de l’information.

II L’action publique est replacée dans une temporalité. Dans ce cadre, l’analyse est portée sur la manière dont les individus perçoivent les effets et les résultats des politiques antérieures, et comment ils tentent de modifier le cours de l’action publique.

III. Il est à distinguer de l’héritage politique, qui enregistre quant à lui les pesanteurs et les routines qui contraignent l’intervention des politiques publiques.

A

Le concept d’ « apprentissage »

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8
Q

Illustration du fait que l’apprentissage a plus de chances de se faire sur les aspects secondaires du système de croyances que sur le noyau central, avec les politiques de la drogue depuis le milieu des années 1970, dans lesquelles on trouve trois coalitions :

  • La coalition pour l’abstinence (appréhension du phénomène sous l’angle de l’ordre public) ;
  • La coalition pour la réduction des risques (approche de santé publique) ;
  • La coalition pour le cadre de vie (prise en compte des nuisances provoquées dans l’environnement urbain).
A

Daniel Kübler, Politique de la drogue dans les villes suisses entre ordre et santé. Analyse des conflits de mise en œuvre, 2000

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9
Q

Dans la lutte contre la drogue, il est né des échanges entre la coalition pour la réduction des risques et la coalition pour le cadre de vie :

1° La première tient compte des nuisances relatives à une trop forte concentration de drogue dans un périmètre réduit ;

2° La seconde accepte l’implantation de structures de soins à la condition d’efforts pour limiter les nuisances sur le voisinage.

A

Le principe de « compatibilité urbaine »

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10
Q

Le poids des choix effectués dans le passé et celui des institutions politiques sur les décisions présentes.

A

La notion de « dépendance au sentier » (path dependence)

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11
Q

I. L’analyse du maintien du clavier QWERTY, conçu en 1878 pour empêcher les machines à écrire de s’enrayer en ralentissant la vitesse de frappe des dactylographes par une disposition contre-intuitive des caractères.

II. Le clavier QWERTY ne fut jamais concurrencé par des systèmes plus performants, comme celui du clavier DSK, breveté en 1932 et sur lequel est toujours établi le record mondial de vitesse de frappe.

A

Paul David, « Clio and the Economics of QWERTY », 1985

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12
Q

Le phénomène de « dépendance au sentier » tient moins aux technologies elles-mêmes qu’au comportement des individus au sein des institutions et explique pourquoi les institutions sont stables.

Changer signifierait perdre l’amortissement et les rendements croissants des investissements de départ, et devoir investir à nouveau.

A

Douglass Cecil North, Institutions, Institutional Change and Economic Performance, 1990

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13
Q

Remplacer un système de retraite par répartition par un système de retraite par capitalisation semble aujourd’hui impossible, notamment parce que cela obligerait la population active actuelle à cotiser deux fois :

1° L’une pour payer les pensions des retraités actuels ;

2° L’autre pour épargner les fonds destinés à sa propre retraite.

A

Paul Pierson, Dismantling the Welfare State? Reagan, Thatcher and The Politics of Retrenchment, 1994

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14
Q

« Les politiques publiques créent des incitations qui encouragent les individus à agir de telle façon que les politiques suivantes se trouvent par la suite enfermées sur une voie particulière de développement ».

A

Pierson, « When Effect becomes Cause: Policy Feedback and Political Change », 1993

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15
Q

Le système français de protection sociale avait connu d’importants changements structurels en matière de prestations, de financement et de mode de gestion, notamment aux conditions politiques suivants :

  • Diagnostic partagé d’un échec de recettes du passé ;
  • Élaboration des nouvelles façons de faire par opposition au passé ;
  • Consensus ambigu sur les nouvelles mesures ;
  • Montée en puissance progressive de mesures qui paraissent d’abord marginales, telle la CSG (contribution sociale généralisée dont le taux, d’abord fixé à 1,1 % des revenus lors de sa création en 1990, est passé progressivement à 7,5 % en 1998, rapportant désormais plus que l’impôt sur le revenu).
A

Palier, « Ambiguous Agreement, Cumulative Change: French Social Policy in the 1990s », 2005

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16
Q

Désigne le phénomène par lequel les ressortissants des politiques publiques n’utilisent pas les prestations ou les services auxquels ils ont droit.

A

Le « non-recours » (non-take up)

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17
Q

La compilation de données de seize pays permet de constater que dans chacun d’entre eux, il existe au moins une aide financière, parmi les principales prestations sociales, qui connaît un taux de non-recours égal ou supérieur à 40 %.

A

Eurofound, Sixième enquête, 2015

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18
Q

I. Le non-recours au RSA activité, dont le taux était estimé à 68 % en 2011, a contribué à la médiatisation du problème et à sa mise à l’agenda gouvernemental.

II. Pour les non-recourants, non seulement les démarches paraissent trop coûteuses au regard de l’avantage financier perçu comme trop modeste (faible valeur d’usage), mais le dispositif pouvait également les heurter :

Un tiers de ceux qui refusaient le RSA activité étaient en désaccord avec l’instauration du dispositif d’intéressement permanent instituant le travail précaire comme norme sociale.

A

Warin, Le Non-recours aux politiques sociales, 2016

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19
Q

Fin 2018, la revalorisation de la prime d’activité créée en 2015 par la fusion du RSA activité et de la prime pour l’emploi a produit un accroissement remarqué de la demande, et un recul du non-recours à 23 %.

A

Les non-recourants qui pouvaient critiquer le principe d’un dispositif, peuvent finalement se tourner vers lui.

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20
Q

Toutes les conditions ne l’entraînent pas nécessairement : le mauvais temps, la pauvreté, les maladies incurables, etc… Si nous ne pensons pas que quelque chose peut être fait, alors il ne s’agit que d’une condition.

Comme le note l’auteur, les conditions jugées indésirables ne se convertissent pas automatiquement. Pour que la transformation s’opère, il faut que des aspects antérieurement ignorés ou minorés de la situation acquièrent une saillance nouvelle.

A

La notion de problème public

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21
Q

L’auteur, qui a analysé le changement de référentiel de la politique agricole commune (PAC), définit les forums comme « des scènes plus ou moins institutionnalisées, régies par des règles et des dynamiques spécifiques, au sein desquelles des acteurs ont des débats touchant de près ou de loin à la politique publique que l’on étudie ».

A

Fouilleux, « Entre production et institutionnalisation des idées : la réforme de la politique agricole commune », 2000

22
Q

Une coalition hétérogène de responsables politiques et de hauts fonctionnaires européens ont utilisé, durant les années 1980 et 1990, l’idée de marché de manière stratégique.

Cette idée pouvait recouvrir des définitions et des fonctions très diverses et être invoquée comme une contrainte externe ou au contraire comme un principe d’action désirable pour lui-même.

C’est ce discours du marché qui a permis, au-delà des formes divergentes des acteurs, la construction du marché commun et l’avènement de l’Union économique et monétaire.

A

Jabko, L’Europe par le marché. Histoire d’une stratégie improbable, 2009

23
Q

La négociation renvoie au rôle des intérêts dans l’élaboration de la décision publique, conçue comme une forme d’agrégation des intérêts publics et privés, comme un marchandage entre des intérêts en concurrence.

A

Elster, « Argumenter et négocier dans deux assemblées constituantes », 1994

24
Q

La délibération constitue une procédure d’accord alternative ou complémentaire à la négociation, un mode de décision collective dans lequel la participation du plus grand nombre et l’exigence de consensus accroissent la qualité et la légitimité de la décision.

A

Bernard Manin, « L’idée de démocratie délibérative dans la science politique contemporaine », 2002

25
Q

La concertation constitue, dans la théorie de la régulation économique, un moyen d’action pour anticiper et/ou résoudre les situations de conflit dans l’action publique, entre acteurs publics et privés ou entre partenaires sociaux.

A

Picchieri, « Concertation and Local Development », 2002

26
Q

La concertation constitue, dans la sociologie des controverses, un moyen d’action pour anticiper et/ou résoudre les situations de conflit dans l’action publique, entre acteurs publics, professionnels et citoyens ordinaires.

A

Callon, Lascoumes et Barthe, Agir dans un monde incertain, 2001

27
Q

Désigne une séquence de discussion et d’affrontement entre des points de vue divergents sur un sujet.

A

Une controverse

28
Q

Signifie « choc », « impact qui bouleverse ».

Depuis 1245, désigne alors l’affrontement de positions théologiques, et fait partie du processus de validation des découvertes scientifiques, le jugement par les pairs permettant d’établir la vérité ou l’erreur d’un modèle théorique ou d’une démonstration.

A

L’étymologie de controverse, controversia.

29
Q

L’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en 2017 en fournit un exemple.

A

Une dynamique de questionnement politique de l’opportunité d’un projet peut se substituer aux enjeux techniques des conditions de sa réalisation.

30
Q

Le rôle des lanceurs d’alerte est aujourd’hui considéré comme primordial, non seulement parce qu’ils assurent une mobilisation initiale et la contestation des expertises officielles, mais aussi parce que :

1° Ils participent à l’accumulation primitive de connaissances sur des enjeux négligés ;

2° Ils enrôlent les publics concernés et les médias ;

3° Et ils sont en général un relais vers le politique.

A

Chateauraynaud et Torny, Les Sombres Précurseurs. Une sociologie pragmatique de l’alerte et du risque, 1999

31
Q

Aux États-Unis, on parle par exemple d’iron triangles, composés de groupes d’intérêts, de membres du congrès et de responsables politiques ou administratifs d’un secteur particulier.

Selon cette vision classique, les communautés de politiques publiques se limitent à des secteurs de l’action publique clairement définis.

A

La notion de réseau.

32
Q

Aspect des réseaux, qui résulte de leur capacité à établir des règles et des schémas de relations sociales durables pour les interactions dans les processus de politiques publiques.

A

En recourant aux théories du choix rationnel, les réseaux ont pu être analysés comme des institutions.

33
Q

Mécanisme de persuasion par lequel les réseaux sociaux opèrent pour influencer les décisions relatives aux politiques publiques.

A

Le priming (c’est-à-dire le fait de chercher à convaincre des acteurs par la publication et la diffusion d’articles, d’interviews, etc.)

34
Q

La théorie classique de la représentation fait de l’électorat, à travers son vote, le juge rétrospectif du bilan des gouvernements, donc des politiques publiques qu’ils ont menées.

La « démocratie d’opinion » aurait renforcé ce rôle, les sondages d’opinion permettant au public de peser constamment sur l’action des gouvernements.

A

Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif, 1996

35
Q

La concertation constitue un moyen d’action pour anticiper et/ou résoudre les situations de conflit dans l’action publique, soit entre acteurs publics et privés ou entre partenaires sociaux dans la théorie de la régulation économique (), soit entre acteurs publics, professionnels et citoyens ordinaires dans la sociologie des controverses ().

A

Picchieri, « Concertation and Local Development », 2002 ;

Callon, Lascoumes et Barthe, Agir dans un monde incertain, 2001.

36
Q

L’électeur « ordinaire » est :

1° peu informé et peu intéressé ;

2° relativement incohérent en termes d’opinions ;

3° instable dans le temps.

A

Converse, The Nature of Belief Systems in Mass Publics, 1964

37
Q

L’électeur « ordinaire » est :

1° peu informé et peu intéressé ;

2° relativement incohérent en termes d’opinions ;

3° instable dans le temps.

→ La même critique est portée en France.

A

Bourdieu, La distinction, 1979

38
Q

Le rapport au politique est une question de « cens caché » :

La compréhension des logiques spécifiques au champ politique n’est maîtrisée que par un nombre limité d’électeurs et d’électrices.

A

Daniel Gaxie, Le Cens caché. Inégalités culturelles et ségrégation politique, 1978

39
Q

La recherche d’information est potentiellement coûteuse pour les électeurs : parcourir intégralement le programme de leur candidat serait long, a fortiori ceux de tous les candidats pour commencer à comparer.

C’est pour cette raison qu’ils fonderont la plupart du temps leur choix sur des informations limitées (shortcuts), en minimisant le coût du vote par l’utilisation de raccourcis cognitifs qui leur simplifient la tâche.

A

Sniderman, Brody, Tetlock, Reasoning and Choice: Explorations in Political Psychology, 1991

40
Q

Les modèles d’analyse de l’action publique davantage centrés sur les idées et les normes, en particulier le modèle des coalitions de cause

A

Advocacy Coalition Framework

41
Q

C’est à cause de cet ensemble que certaines décisions politiques se prennent dans une logique d’aversion au risque électoral, par exemple en déléguant les politiques potentiellement impopulaires à des agences non élues.

C’est également de lui que découle la notion de fenêtre d’opportunité politique, c’est-à-dire le moment où une politique publique particulière est réputée être prête à être acceptée.

A

Le présupposé d’un « public juge ».

42
Q

Les politiques distributives sont des politiques clientélistes qui produisent des relations de dépendance, entre policy-makers et, d’un côté, administration, et, de l’autre, usagers.

A

Theodore J. Lowi, « American Business, Public Policy, Case Studies, and Political Theory », 1964

43
Q

Des gouvernements ont, par période, décidé de s’attaquer à des déficits de réforme et d’adopter un style tendant davantage vers l’imposition des solutions : Margaret Thatcher en est un exemple classique.

L’ironie veut qu’elle ait été élue sur la base d’une promesse de « moins de gouvernement » pour finalement se révéler l’une des chefs de gouvernement britanniques les plus interventionnistes de la période d’après-guerre, imposant de dures réformes à des groupes d’intérêt jusque-là puissants.

A

Richardson, « Doing Less By Doing More: British Government, 1979-1993 », 1994

44
Q

Le mot « territoire » est historiquement attaché à des enjeux de pouvoir et de domination (jus terrendi : « celui qui détient le droit de terrifier » le criminel).

L’idéologie rationaliste du XIXe siècle en définit les contours dans une acception militaire, unifiée et quadrillée de la nation sur le plan administratif.

L’auteur souligne les fondations de cette singularité à la Révolution française, à partir d’une représentation faussement naturelle des frontières politiques de la France, alors qu’elle se dessine surtout sur une construction juridique singulièrement attachée aux rouages administratifs de l’État-nation en formation.

→ (la commune et le département, espaces intérieurs du territoire national).

A

Paul Alliès, L’Invention du territoire, thèse, 1980

45
Q

Le territoire est pensé en France comme une matrice fondamentale de la juridicité sur le rapport initial de consubstantialité entre les administrations et l’autorité politique.

La doctrine juridique produit une véritable théâtralisation républicaine du territoire national, un grand récit où sont mis en scène des rôles sociaux et où s’impose une esthétique de la raison composée de formes (les communes, les circonscriptions…) et de ressources (les administrations, les compétences, les préfets…).

A

Jacques Caillosse, La Constitution imaginaire de l’administration, 2008

46
Q

L’auteur décrit la façon dont les notables – élus et fonctionnaires locaux – sont garants d’un discours sur l’intérêt général toujours inscrit dans le cadre de l’État et de ses ramifications déconcentrées.

A

Pierre Grémion, Le Pouvoir périphérique, 1976

47
Q

Le qualificatif territorial peut être employé pour donner, comme par magie, des vertus aux termes « gouvernance », « légitimité », « équité », « continuité », « leadership », « excellence » et même « transition », dans les discours experts, lorsque s’entremêlent des intentions de déconcentration, de décentralisation, de management organisationnel et de renouveau identitaire.

L’engouement pour la démocratie participative amplifie le mouvement, consacrant la territorialité de la parole citoyenne en chiffres, en dispositifs et en recettes de politiques publiques.

A

Gourgues, Les Politiques de démocratie participative, 2013

48
Q

1° Les réformes de décentralisation ;

2° l’intégration européenne ;

3° la globalisation économique.

A

Les facteurs du changement dans les politiques locales.

49
Q

L’électeur « ordinaire » est () :

1° peu informé et peu intéressé ;

2° relativement incohérent en termes d’opinions ;

3° instable dans le temps.

→ La même critique est portée en France (). Le rapport au politique est une question de « cens caché » () : la compréhension des logiques spécifiques au champ politique n’est maîtrisée que par un nombre limité d’électeurs et d’électrices.

De surcroît, la recherche d’information est potentiellement coûteuse pour les électeurs : parcourir intégralement le programme de leur candidat serait long, a fortiori ceux de tous les candidats pour commencer à comparer. C’est pour cette raison qu’ils fonderont la plupart du temps leur choix sur des informations limitées (shortcuts), en minimisant le coût du vote par l’utilisation de raccourcis cognitifs qui leur simplifient la tâche ().

A

Converse, « The Nature of Belief Systems in Mass Publics », 1964 ;

Bourdieu, La distinction, 1979 ;

Daniel Gaxie, Le Cens caché. Inégalités culturelles et ségrégation politique, 1978 ;

Sniderman, Brody, Tetlock, Reasoning and Choice: Explorations in Political Psychology, 1991.

50
Q

Elles allouent une série de ressources juridiques, budgétaires et politiques.

A

Les facteurs du changement dans les politiques locales :

Les réformes de décentralisation.