Ménopause Flashcards
Qu’est-ce que la ménopause?
Le diagnostic de ménopause ne peut être posé que de manière rétrospective, consécutivement à une période d’aménorrhée continue de douze mois ou plus. Cette aménorrhée est associée à une cessation de l’activité ovarienne, laquelle se manifeste par une diminution des taux d’oestrogène et de progestérone. Ceci entraîne une élévation des taux de FSH et de LH, comme il n’y a plus de rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse.

Une terminologie particulière est utilisée pour désigner les différentes périodes précédent et suivant la ménopause. Ainsi qu’est-ce que la préménopause?
La préménopause désigne l’ensemble de la période de fécondité qui s’étend depuis la ménarche jusqu’à la ménopause.
Qu’est-ce que la transition ménopausique?
La transition ménopausique désigne la période précédant les dernières règles. Ce processus débute en moyenne vers l’âge de quarante-cinq ans et durera de deux à huit ans.
Il sera marqué par des cycles menstruels irréguliers et des taux hormonaux (oestrogène, progestérone, FSH et LH) fluctuants.
Qu’est-ce que la péri-ménopause?
La périménopause, quant à elle, désigne l’intervalle s’étendant depuis le début de la transition ménopausique jusqu’au moment où le diagnostic de ménopause est officiellement posé, un an après les dernières règles.
Qu’est-ce que la post-ménopause?
Finalement, la post-ménopause est la période d’aménorrhée s’amorçant dès les dernières règles de la patiente. D’un point de vue endocrinien, les taux d’oestrogène et de progestérone sont considérablement diminués, et ceux de FSH et de LH sont très élevés.

Quels sont les deux types de ménopause?
On distinguera la ménopause naturelle ou spontanée, qui survient chez les femmes après épuisement de leurs follicules ovariens, de la ménopause provoquée, qui résulte d’une destruction des deux ovaires (ablation chirurgicale, chimiothérapie ou radiothérapie).
L’âge moyen de la ménopause est de cinquante et un ans et demi (51,5 ans). Il est question d’insuffisance ovarienne précoce lorsque celle-ci survient avant l’âge de quarante ans : il peut s’agir d’un processus naturel survenant dans les limites extrêmes de la courbe normale, d’une ménopause provoquée ou encore de l’issue d’un processus pathologique (comme une maladie auto-immune).
Quels sont les sx qu’on peut voir en ménopause?
1. Sx urogénitaux
- atrophie vaginale
- dysfonction sexuelle
- infection urinaire récurrente
- incontinence urinaire et prolapsus du plancher pelvien
2. Sx vasomoteurs (bouffée de chaleur)
3. Changements métaboliques et cardiaque
- dyslipidémie
- gain pondéral et redistribution centripète des graisses
4. Sx musculo-squelettiques
- ostéoporose
5. Sx psychologiques
- trouble de l’humeur
- trouble cognitif
- image corporelle et bien-être
Comment la ménopause cause-t-elle l’atrophie vaginale?
Les changements hormonaux associés à la ménopause provoquent une modification atrophique des tissus par diminution de la teneur en collagène et en élastine.
Il résulte de cette atrophie une sécheresse vaginale menant à la dyspareunie. Pour contourner le problème, certaines femmes se résignent à l’abstinence, ce qui, en réalité, ne fait qu’aggraver l’atrophie vaginale par diminution de l’afflux sanguin au niveau des organes pelviens.
Il est donc important d’encourager les femmes à continuer la pratique régulière de coïts dans le but de favoriser la circulation sanguine. De plus, pour éviter, ou du moins diminuer, les douleurs lors des activités sexuelles, l’utilisation d’un lubrifiant vaginal est recommandé.
Pour un effet thérapeutique à long terme, l’hormonothérapie à administration locale contient suffisamment d’oestrogène pour renverser l’atrophie vaginale et traiter les démangeaisons vaginales, l’irritation et la dyspareunie, sans avoir les effets néfastes de l’hormonothérapie per os ou transdermique. Elle peut être administrée sous trois formes, :
- par un anneau vaginal (Estring),
- en crème (Estragyn ou crème Prémarine) ,
- en comprimé vaginal (Vagifem 10).
Le gel de polycarbophile (Replens), quant à lui, est un hydratant vaginal, non hormonal, ayant des effets bénéfiques similaires à l’hormonothérapie à administration locale. Effectivement, il permet de traiter les mêmes symptômes. Toutefois, contrairement à l’hormonothérapie, il ne peut rétrocéder l’atrophie vaginale.

À quoi ressemble la dysfonction sexuelle causée par la ménopause?
La ménopause entraîne, avec elle, une cessation de la production d’oestrogènes, une baisse de la production d’androgènes surrénaliens et également une diminution de la synthèse d’androgènes ovariens. Ces changements endocriniens provoquent une baisse de la libido.
Pourtant, il a été démontré que malgré ces modifications hormonales, une femme ressentant des sentiments positifs à l’égard de son partenaire et éprouvant un bien-être mental et physique semble moins ressentir d’inconfort au sujet de sa sexualité. Elle conserve, donc, un niveau de désir sexuel satisfaisant malgré les changements physiologiques reliés à la ménopause.
Pourquoi la ménopause cause-t-elle des infections urinaires récurrentes?
Les infections urinaires ont une incidence accrue chez les femmes post-ménopausées. De fait, le retrait des oestrogènes entraine une diminution de la synthèse de glycogène au niveau de la muqueuse vaginale. Cela s’associe à une diminution des lactobacilles, puisque le principal substrat énergétique de ces bactéries est le glycogène.
Les lactobacilles sont des bactéries de la flore vaginale qui offrent une protection contre les infections urinaires. Elles produisent de l’acide lactique, lequel acidifie le pH vaginal, le rendant du coup impropre à la colonisation par des bactéries pathogènes.
C’est la perte de ce mécanisme de protection chez les femmes ménopausées qui explique leur prédisposition à développer des infections urinaires de manière récurrente. Une hormonothérapie locale est très efficace pour contrer ces infections urinaires à répétition.
Comment la ménopause peut-elle entrainer des incontinence urinaire et un prolapsus du plancher pelvien?
La carence oestrogénique reliée à la ménopause entraîne un amincissement de la muqueuse vaginale par dégénérescence des fibres élastiques, de collagènes et même musculaires. Ainsi, ces modifications structurelles provoquent un abaissement du seuil sensoriel de la contraction du muscle détrusor et une diminution du tonus du plancher pelvien, ce qui favorise l’apparition de l’incontinence et éventuellement, du prolapsus des organes pelviens.
Ainsi, quels sont les symptomes urogénitaux de la ménopause ainsi que leurs traitements?

Quels sont les sx vasomoteurs rencontrés lors de la ménopause?
Les symptômes vasomoteurs se manifestent sous forme de bouffées de chaleur intenses s’étendant depuis le thorax jusqu’au cou et au visage. Celles-ci surviennent en épisodes d’une à cinq minutes et sont plus fréquentes la nuit. Elles s’assortissent de palpitations, de sudation, de diaphorèse et d’anxiété, pouvant ainsi prendre l’apparence d’un événement coronarien.
Les bouffées de chaleur, lorsqu’importantes, peuvent affecter la qualité de vie de la patiente, notamment en affectant la qualité de son sommeil et en entraînant, de manière secondaire, une fatigue, une diminution de la concentration et une certaine labilité émotionnelle.
Quels sont les facteurs de risque d’avoir des sx vasomoteurs pendant sa ménopause?
Certains facteurs liés à la génétique et aux habitudes de vie de la patiente peuvent favoriser le développement de symptômes vasomoteurs. En ce qui a trait aux facteurs de risque non modifiables, l’ethnicité semble associée à une hausse des symptômes vasomoteurs. Les femmes afro-américaines, suivies des Hispaniques, des Caucasiennes, des Chinoises et des Japonaises sont, en ordre décroissant, des groupes qui signalent le plus souvent des changements de thermorégulation.
Pour ce qui est de facteurs de risque modifiables, il faut considérer l’indice de masse corporelle élevée (plus de 27 kg/m2), la sédentarité, l’alimentation et le tabagisme. De plus, une température ambiante élevée augmente le risque que la femme atteigne le seuil de sudation.
Pour illustrer le phénomène, la fréquence des symptômes vasomoteurs est quatre fois plus élevée à 31°C que lorsque la température est de 19°C.
La cause exacte des symptômes vasomoteurs demeure mal connue, mais les percées en recherche laissent suspecter qu’il s’agit d’un certain dysfonctionnement du centre de thermorégulation central secondairement à la fluctuation des oestrogènes.

Quels sont les tx qu’on peut proposer pour les sx vasomoteurs?
Le traitement le plus efficace pour les symptômes vasomoteurs est l’hormonothérapie substitutive. Celle-ci permet de réduire de 75% la fréquence des bouffées de chaleur et d’en atténuer la sévérité. De plus, l’hormonothérapie de substitution présente divers avantages collatéraux comme la prévention de l’ostéoporose.
Les alternatives à l’hormonothérapie de remplacement se résument aux traitements non hormonaux et aux médecines parallèles comme présentées dans le tableau ci-dessous. Ces alternatives de traitement ne revêtent toutefois pas les avantages collatéraux de l’hormonothérapie substitutive.

Pourquoi voit-on souvent une dyslipidémie nouvelle chez les femmes ménopausées?
Jusqu’à la ménopause, les femmes présentent un profil lipidique plus avantageux que les hommes, étant, en quelque sorte, protégées par la présence d’oestrogènes. Effectivement, ces hormones limitent la concentration en cholestérol LDL (le mauvais cholestérol) et contrôlent le niveau de cholestérol total.
Or, la chute d’oestrogènes associée à la ménopause provoque une détérioration du métabolisme lipidique féminin. Ainsi, lors de ce passage au statut ménopausique, une augmentation de la cholestérolémie totale et des taux de cholestérol LDL est notée.
Par ailleurs, la concentration en cholestérol HDL (le bon cholestérol) retrouvée chez la femme est supérieure à 10 mg/L par rapport à celle mesurée chez l’homme. Cette différence favorable est maintenue tout au long de la vie adulte.
L’évolution néfaste du métabolisme lipidique accroit le risque de survenue d’un évènement cardiovasculaire. D’ailleurs, après soixante ans, la concentration lipidique chez la femme devient plus importante que chez l’homme. Ces changements défavorables quant au profil lipidique peuvent toutefois être prévenus ou du moins réduits par le dépistage systématique et la prise en charge précoce des patientes atteintes de dyslipidémie.

Que se passe-t-il au niveau du tissu graisseux pendant la ménopause?
Il y a un gain pondéral et une redistribution centripète des graisses. Le processus de vieillissement normal de même que les changements hormonaux liés à la ménopause sont tous deux responsables, de manière physiologique, d’un gain pondéral.
Celui-ci atteint généralement une valeur de 2,25 à 4,19 kg. Cette prise de poids est attribuable plus précisément au ralentissement du métabolisme basal associé à la perte de masse musculaire. Les besoins caloriques de la femme étant moindres, si aucun changement quant à ses habitudes alimentaires ou son degré d’activité physique n’est opéré, elle subira nécessairement une augmentation de sa masse corporelle.
Par ailleurs, la répartition du tissu adipeux tend, en vieillissant, à se concentrer plus particulièrement dans la partie supérieure du corps, au profit des graisses abdominales. Une déposition caractérisée comme étant centripète. Or, cette accumulation de la matière adipeuse favorise le développement de résistances à l’insuline et subséquemment de diabète ainsi que d’atteinte cardiaque.
Quelle est la prise en charge qu’on doit faire par rapport au gain pondéral pendant la ménopause?
La prise en charge thérapeutique doit comporter deux volets en ce qui a trait à la prévention. Cette prise en charge vise à éviter, d’une part, le gain pondéral et d’autre part, à réduire les risques cardiovasculaires qui en découlent.
Pour ce faire, elle cherche à assurer un équilibre entre les apports énergétiques et les dépenses physiques de la femme. L’exercice physique, en soi, constitue le meilleur moyen de contrôler le gain pondéral. Il peut également être minimisé par l’adoption d’un régime alimentaire faible en matière grasse.
En plus de modifier ses habitudes de vie, il est conseillé d’offrir des services de counseling à l’égard de l’hormonothérapie. Effectivement, il est estimé que 20% des femmes sous ce traitement hormonal l’ont abandonné sous prétexte qu’il avait une influence négative sur leur composition corporelle. Or, des essais randomisés ont prouvé que l’hormonothérapie n’a aucun impact sur la prise de poids.
Donc en résumé quels sont les sx vasomoteurs et cardiovasculaire de la ménopause et leur tx?

Quels sont les principaux acteurs impliqués dans le métabolisme osseux?

Quel est l’effet de la ménopause sur le système musculo-squelettique?
L’oestrogène exerce un effet protecteur sur le squelette en inhibant la résorption osseuse. Effectivement, en période de pré-ménopause, elle limite, d’une part, l’expression des ligands RANKL. Ceci diminue donc les chances de survie de l’ostéoclaste et réduit, de cette façon, la résorption osseuse.
D’autre part, elle stimule la production d’OPG nuisant, du même coup, à la liaison entre le RANKL-RANK.
En période de post-ménopause, la concentration en oestrogène chute favorisant ainsi l’activité ostéoclastique. Effectivement, le taux d’oestrogène étant abaissé, il y a accroissement de l’expression des ligands RANKL par l’ostéoblaste. Ceci favorise la survie des ostéoclastes. Aussi, cette variation hormonale entraine une diminution de la synthèse d’OPG par les ostéoblastes augmentant, par le fait même, les liaisons entre le RANK-RANL.
Globalement, l’accroissement de la concentration en ligand RANKL et la diminution de la libération d’OPG, expliquent la forte prévalence d’ostéoporose chez les femmes ménopausées. Il est à noter qu’une femme sur quatre âgée de plus de cinquante ans souffre d’ostéoporose en raison du rôle important que joue l’oestrogène dans l’inhibition de la résorption osseuse.
Il ne faut pas non plus négliger l’implication du vieillissement osseux qui tend, quant à lui, à inhiber la formation osseuse. L’illustration explique le rôle synergique qu’ont le vieillissement et la carence oestrogénique accompagnant la ménopause.

Quel est le tx qu’on devrait offrir aux femmes ménopausées pour prévenir l’ostéoporose?

Quels peuvent être les sx psychologiques rencontrés lors de la ménopause?
Au cours de la ménopause, en plus de faire face à de nombreux changements sur le plan physique, la femme peut souffrir de symptômes de nature psychologique. Il est de notre rôle, en tant que clinicien, d’accorder une attention particulière à ces symptômes.
L’un des éléments fréquemment rapportés par les patientes concerne la labilité émotionnelle (saute d’humeur) pouvant être attribuable à la fluctuation des taux d’oestrogènes lors de la transition ménopausique.
Par ailleurs, au cours de cette même période, une grande portion des femmes subit de nombreux stress, que ce soit en lien avec la santé précaire de leur parent, par la retraite ou encore par la prise en charge de leurs enfants en crise d’adolescence.
Pour d’autres, quant à elles, cette étape de la vie est caractérisée par la perte du statut reproductif pouvant être vécu négativement chez les patientes qui conservaient un désir de conception.
De plus, les nombreux changements physiques reliés à la carence oestrogénique peuvent nuire à l’estime de soi des femmes. On note, entre autres:
- l’augmentation de la déposition des graisses au niveau abdominal,
- des changements dermatologiques,
- des modifications de l’apparence des seins.
Ces nombreux facteurs de stress, les regrets et les changements corporels prédisposent la femme à développer des symptômes dépressifs.
Quels sont les tx qu’on peut offrir au niveau psychologiques pour la femme lors de la ménopause?





