Contraception Flashcards

1
Q

Pourquoi est-ce important de discuter de contraception?

A

Malgré la disponibilité des moyens de contraception et l’accès facilité aux soins de santé dans le réseau québécois, le taux d’avortement et la prévalence des ITS ne sont pas négligeables. De fait, le pourcentage de grossesses qui se soldent par une interruption volontaire, au Québec, est si élevé que notre province se classe 2e au Canada et 3e à l’échelle mondiale.

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2
Q

Quelles sont les 2 populations le plus touchées par les grossesses indésirées et par les ITS?

A

Les adolescentes, dont plusieurs sont inconscientes des risques inhérents aux rapports sexuels, et les femmes en transition ménopausique qui, croyant avoir atteint la quiescence ovarienne, cessent d’employer des moyens de contraception dans leur nouvelle vie amoureuse, puisque cette période de la vie correspond souvent à celle des divorces ou séparations

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3
Q

Quelle est l’épidémiologie actuelle du taux d’avortement ?

A

Il y a eu une nette diminution du taux d’avortement au cours des 20 dernières années (tant à l’échelle provinciale que nationale), tel que démontré par le tableau et le graphique ds la photo. On note surtout une baisse marquée chez les moins de 20 ans.

Cette diminution du taux d’interruption volontaire de grossesse (IVG) est notamment attribuable au cours d’éducation sexuelle dans les écoles (qui malheureusement a été aboli suite à la réforme scolaire de 2001), l’ordonnance collective de contraception hormonale à l’intention des infirmières (loi 90) et la contraception d’urgence disponible sans prescription à la pharmacie.

Malgré tout, il est important de noter que 50% des avortements surviennent chez les femmes qui utilisent une contraception, qui est pourtant efficace si l’observance est adéquate. Il importe donc que les professionnels de la santé s’attardent à bien expliquer l’utilisation aux patientes.

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4
Q

Comment se calcule le taux d’efficacité des contraceptifs?

A

L’efficacité d’un moyen de contraception est évaluée au moyen de l’indice de Pearl, qui doit son nom à Raymond Pearl ayant introduit la méthode en 1933. Cet indice est une mesure du taux d’échec d’une méthode contraceptive donnée (plus l’indice de Pearl est élevé, moins la méthode est efficace).

L’indice de Pearl (R) correspond au nombre de grossesses observées dans une population de 100 femmes en âge de procréer ayant employé un moyen de contraception donné pendant un an. On le calcule comme sur la photo.

On va calculer l’efficacité de chacune des méthodes. À titre comparatif, il faut retenir que le taux d’échec (tel que mesuré avec l’indice de Pearl) est de 85% lorsqu’aucun contraceptif n’est utilisé.

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5
Q

Quel est grossièrement le taux d’échec des différents moyens de contraceptions?

A
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6
Q

Les différents moyens de contraception peuvent être classés en 6 catégories. En quoi consistent-elles?

A

1. Méthodes naturelles

  • coït interrompu
  • méthode de la glaire cervicale (bilings)
  • méthode sympto-thermique
  • calendrier menstruel
  • allaitement

2. Méthodes barrières

  • spermicides
  • condom féminin
  • condom masculin
  • diaphragme

3. Méthodes hormonales

  • CO à progestatif seul
  • CO combinés
  • anneau vaginal
  • timbre cutané
  • progestatif injectable
  • dispositif intra-utérin

4. Dispositifs intra-utérins

  • stérilet en cuivre
  • DIU au lévonorgestrel (mirena, jaydess, kyleena)

5. Intervention chx

  • ligature tubaire par laparoscopie
  • ligature tubaire par hystéroscopie
  • vasectomie

6. Contraceptifs d’urgence

  • plan B
  • méthode Yuzpe
  • DIU en cuivre
  • ulipristal (Ella)
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7
Q

En quoi consiste le coït interrompu?

A

Le coït interrompu (retrait) est une méthode consistant à retirer le pénis du vagin avant que l’éjaculation n’ait lieu. Elle devrait être utilisée seulement en dernier recours, comme elle est d’une pauvre efficacité.

En retirant le pénis de l’orifice vaginal avant l’éjaculation, les spermatozoïdes ne peuvent parvenir à pénétrer le col. Toutefois, le liquide pré-éjaculatoire sécrété pendant la relation peut contenir des spermatozoïdes et provoquer une grossesse non intentionnelle.

Cette méthode compte parmi les moins efficaces d’entre toutes avec un taux d’échec entre 180 à 270/1000 (soit environ 25%) selon les études. Le coït interrompu, en outre, présente deux difficultés :

  • d’une part, il se fonde sur la volonté des deux sujets à interrompre la relation sexuelle avant son apogée
  • d’autre part, il implique que l’homme prévoie le moment de son éjaculation, ce qui n’est pas toujours évident! (Oups! Je m’excuse…)
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8
Q

En quoi consiste la méthode sympto-thermique?

A

La méthode sympto-thermique consiste à déterminer la période de fertilité de la patiente en établissant sa courbe de température basale. Tous les matins, elle doit prendre sa température buccale avant d’effectuer la moindre activité (genre elle peut même pas prendre un verre d’eau)

Lorsque la femme ovule, la sécrétion de progestérone fait augmenter la température basale de 0,2 à 0,4°C. Cette augmentation perdure tout au long des 14 jours de la phase lutéale.

Ainsi, il est recommandé d’éviter les rapports sexuels entre le premier jour des règles et le troisième jour suivant l’augmentation de la température (par précaution, on étend la période d’abstinence jusqu’à 72 heures après l’ovulation, même si l’ovule n’a qu’une durée de vie de 24 heures).

Le taux d’échec de cette méthode est de 250/1000 (25%), toutefois elle n’entraîne aucun effet secondaire.

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9
Q

En quoi consiste la méthode de la glaire cervicale?

A

La méthode de la glaire cervicale (méthode Bilings) consiste à évaluer la consistance du mucus cervical sur un prélèvement vaginal afin de déterminer la période de fécondité. De fait, la glaire cervicale contient des nutriments qui lui permettent de protéger les spermatozoïdes contre le pH vaginal acide : elle devient transparente, glissante, aqueuse et filante.

Ces changements sont attribuables à l’élévation du taux circulant d’oestrogène lors du pic sécrétoire de FSH et de LH précédant l’ovulation.

Ainsi, il est recommandé d’éviter les rapports sexuels entre les sécrétions épaisses et collantes juste après les règles et le quatrième jour suivant la disparition de la glaire transparente.

Le taux d’échec de cette méthode est de 250/1000 (25%). Par contre, elle n’entraîne aucun effet secondaire.

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10
Q

En quoi consiste la méthode du calendrier menstruel (méthode d’Ogino-Knaus)?

A

La méthode du calendrier menstruel (ou méthode d’Ogino-Knauss) consiste à déterminer la période de fécondité à partir de la longueur du cycle menstruel, si celui-ci est régulier.

La femme doit d’abord calculer la longueur de six de ses cycles : elle retiendra celui dont la durée a été la plus courte et celui dont la durée a été la plus longue.

Le premier jour du cycle correspond au premier jour de saignement. En retranchant 18 jours au cycle menstruel le plus court, on obtient le premier jour de la période de fertilité. Pourquoi 18 jours? Ce délai est la somme des 14 jours que dure la phase lutéale, des 3 jours correspondant à la durée de vie des spermatozoïdes et d’une marge de sécurité de 1 jour.

Le dernier jour de fertilité, pour sa part, correspond à la longueur du plus long cycle auquel on a retranché 11 jours. Pourquoi 11 jours? Ce délai correspond aux 14 jours que dure la phase lutéale, auxquels on enlève 1 jour (durée de vie de l’ovule) de même qu’une marge de sécurité de 2 jours.

Il faut donc que la patiente s’abstienne de relations durant la période de fécondité. Exemple, si les cycles varient entre 26 et 30 jours, elle doit s’abstenir entre le 8ème et le 19ème jour.

Le taux d’échec est de 250/1000 (25%). Aucun effet secondaire n’est rattaché à cette méthode.

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11
Q

Comment l’allaitement peut-il être utilisé en moyen de contraception?

A

L’allaitement maternel peut empêcher la survenue d’une grossesse non désirée si et seulement si les trois conditions suivantes sont réunies :

  1. L’accouchement a eu lieu il y a moins de 6 mois.
  2. L’enfant est allaité exclusivement. (aucun supplément de liquide ou de nourriture) Les tétées doivent avoir lieu fréquemment, à des intervalles de 4 à 6 heures, et ce, de jour comme de nuit.
  3. La femme est aménorrhéique

Le taux d’échec de cette méthode se situe entre 100 et 250/1000 si les critères sont respectés.

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12
Q

D’où proviennent les méthodes barrières de contraception?

A

En 1839, Charles Goodyear, un chimiste célèbre, invente la vulcanisation, un procédé de transformation du caoutchouc qui a conféré à ce matériau maintes applications industrielles, d’entre lesquelles figurent le condom, le dispositif intra-utérin et le diaphragme.

Cependant, en raison de fortes pressions religieuses, ce n’est qu’en 1965 que la Cour Suprême des États-Unis a reconnu l’utilisation de la contraception comme un droit constitutionnel.

Aujourd’hui, les méthodes barrières sont plus facilement accessibles. On les utilise souvent en parallèle avec une autre méthode contraceptive pour l’obtention d’une double protection.

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13
Q

Qu’est-ce qu’un spermicide?

A

Le spermicide, qui se retrouve sous forme de gel, mousse, crème, suppositoire, comprimé ou éponge, contient du Nonoxynol-9, agent chimique responsable de l’efficacité contraceptive.

Il doit être appliqué à l’entrée du col, entre 15 et 20 minutes avant la relation sexuelle, et au maximum moins d’une heure avant la relation. Il est d’ordinaire combiné à d’autres méthodes barrières puisque son utilisation seule offre une protection limitée avec un taux d’échec de 250/1000 (25%).

Étant donné l’irritation locale causée par le Nonoxynol-9, les spermicides sont associés à plus de vaginoses bactériennes. N’offrant aucune protection contre les ITSS, il favorise même la transmission du VIH en raison des micro-abrasions qu’il peut causer. Il n’y a pas de malformation foetale associée à son utilisation.

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14
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’utilisation d’un spermicide?

A

Avantages

  1. N’affectent pas la fertilité future
  2. S’utilisent seulement au moment de la relation
  3. Sécuritaires durant l’allaitement
  4. Moins chers que les méthodes hormonales
  5. Sécuritaires lorsque la femme a un problème de santé contre-indiquant la prise d’hormones

Inconvénients

  1. Les méthodes barrières en général sont moins efficaces que les méthodes hormonales
  2. Causent des pertes vaginales plus importantes
  3. La femme ne doit pas se donner de douche vaginale jusqu’à 8 heures après la relation
  4. Certaines personnes sont allergiques au Nonoxynol-9 sous forme de prurit, douleur, ulcères vaginaux ou péniens, ce qui augmente le risque de transmission du VIH
  5.  Peut refroidir l’ardeur sexuelle de certains partenaires
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15
Q

En quoi consiste le condom féminin?

A

Le condom féminin correspond à une gaine de polyuréthane de forme cylindrique comportant deux anneaux flexibles à chacune des extrémités.

L’anneau interne est fermé et inséré au niveau du col utérin, afin de recueillir le sperme. Puis, l’anneau externe couvre les lèvres et le vagin.

Le condom féminin bloque l’entrée du sperme dans la cavité vaginale protégeant la femme d’une grossesse non désirée et du même coup, limite la propagation d’infections à transmission sexuelle dont le VIH. C’est d’ailleurs le meilleur moyen, avec le condom masculin, de se protéger contre les ITSS après l’abstinence.

Son efficacité est entre 79 et 95% et son coût est assez élevé (environ 15$ pour 3 condoms en pharmacie sur ordonnance).

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16
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients du condom féminin?

A

Avantages

  1.  Prévient les ITSS dont le VIH

Inconvénients

  1. Coûteux
  2.  Bruyant
  3.  Nécessite de le tenir
  4.  Parfois difficile d’insertion au début
  5.  Allergie au polyuréthane
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17
Q

En quoi consiste le condom masculin?

A

Le condom masculin correspond à une gaine transparente en latex (caoutchouc), en polyuréthane ou en peau naturelle (membrane d’intestin d’agneau) qui s’ajuste sur le pénis en érection. Seuls les condoms en latex et en polyuréthane protègent contre les ITSS et le VIH. Ils offrent aussi une protection partielle contre l’herpès et le VPH, car un seul contact sans condom, peut transmettre ces maladies.

Les pores du condom en peau naturelle sont trop grands et n’offrent pas la même protection que les autres condoms synthétiques en matière d’infection transmissible sexuellement (mais assez petits pour empêcher les spermatozoïdes de passer).

Le condom peut être combiné avec un spermicide ou un lubrifiant et est disponible en différentes tailles, couleurs, saveurs et textures.

Le condom a deux modes d’action:

  • Premièrement, il empêche les spermatozoïdes d’entrer dans le vagin.
  • Deuxièmement, il empêche l’échange de liquides biologiques et donc empêche la transmission des ITSS. Cependant, les zones non protégées par le condom peuvent être en contact avec le/la partenaire, c’est pourquoi il peut y avoir transmission du VPH et de l’herpès.

L’efficacité du condom est de 80 à 97% selon l’utilisation faite.

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18
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients du condom masculin?

A

Avantages

  1. Prévient les ITSS
  2. Accessible et peu coûteux

Inconvénients

  1. Possible allergie au latex et polyuréthane
  2. Irritation vulvo-vaginale surtout par manque de lubrification
  3. Peut glisser, se perforer
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19
Q

En quoi consiste le diaphragme?

A

Le diaphragme correspond à un dôme en latex ou en silicone, entouré d’un anneau en acier flexible. Il est inséré dans le vagin avant la relation sexuelle de manière à bien couvrir le col utérin (lorsqu’il est inséré adéquatement, la présence du diaphragme n’est pas sentie).

Il existe différentes grandeurs selon les patientes. Pour être efficace, il doit être utilisé en combinaison avec un spermicide.

Le mode d’action du diaphragme est simple, il empêche les spermatozoïdes de pénétrer dans l’utérus. De plus, le spermicide détruit les spermatozoïdes au contact.

Son efficacité se situe entre 80 et 94% avec le spermicide. Il faut une ordonnance pour se le procurer en pharmacie. Au coût de 40$, le diaphragme peut être utilisé pour 1 à 2 ans, ce qui en fait une méthode peu coûteuse.

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20
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients du diaphragme?

A

Avantages

  1. Peut être utilisé pendant l’allaitement
  2. Écologique
  3. Peu coûteux
  4. Sous contrôle de la femme

Inconvénients

  1. Possible allergie au latex ou spermicides
  2. Infection urinaire ou vaginale
  3. Augmente le risque d’ITSS et VIH, car Nonoxynol-9 peut causer des lésions vaginales constituant un point d’entrée
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21
Q

Comment compétitionnent les 4 différents moyens de contraception barrière (tableau de comparaison) ?

A

4 : le spermicide ne devrait pas être employé seul

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22
Q

Comment fonctionnent brièvement les méthodes hormonales de contraception?

A

Les méthodes hormonales empêchent la survenue de l’ovulation. Elles regroupent le progestatif seul et la combinaison d’oestrogène et d’un progestatif.

La contraception hormonale présente le net avantage d’être sous le contrôle de la femme. En ce sens, l’usage et la popularisation de ces méthodes contraceptives ont largement contribué à l’émancipation des femmes.

Il est à noter toutefois qu’aucune de ces méthodes n’offre une protection contre les infections transmises sexuellement.

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23
Q

En quoi consiste le CO à progestatif seul (Micronor)?

A

Contrairement aux contraceptifs oraux combinés, le contraceptif oral à progestatif seul ne contient qu’un progestatif (la Noréthindrone).

La prise de progestatifs à dose supra-physiologique provoque:

  • un épaississement de la glaire cervicale, ce qui bloque l’entrée des spermatozoïdes dans l’utérus,
  • entraîne une atrophie endométriale, laquelle rend l’utérus impropre à l’implantation.
  • De plus, elle empêche l’ovulation chez un bon pourcentage des utilisatrices.
  • Enfin, certaines études ont suggéré qu’elle aurait un effet sur le péristaltisme des trompes de Fallope.

Pour être efficace, la pilule progestative doit être initiée dans les cinq premiers jours du cycle menstruel. Elle doit être prise chaque jour, sans période d’arrêt, à la même heure, à plus ou moins deux heures chaque jour. Une variabilité dans l’heure de prise du médicament peut entraîner l’échec de cette méthode. Dans un tel cas, l’utilisation d’un condom pour une période de 7 jours est recommandée.

**C’est surtout utile chez les femmes ayant une contre-indication à l’oestrogène.

24
Q

Quelle est l’histoire des CO combinés?

A

Les contraceptifs oraux combinés ont été inventés par Rock et Pincus grâce à la ténacité et la volonté de Margaret Sanger, une infirmière ayant créé la Ligue Américaine de contrôle des naissances en 1921 et à une généreuse subvention privée de Katharine Mc Cormick, une héritière multi millionnaire.

Les contraceptifs oraux ont été mis sur le marché nord-américain en 1961.

25
Q

Que contiennent les CO combinés?

A

Le contraceptif oral combiné est un médicament pris oralement de manière quotidienne. Tous les contraceptifs oraux contiennent l’éthynil estradiol comme oestrogène alors que le progestatif, lui, varie.

Il y a eu une grande évolution dans la composition des CO, ce qui a donné à ce jour 4 générations. Cependant, il y a eu aussi de multiples améliorations dans la séquence d’utilisation, le dosage et les produits constituants.

Les comprimés peuvent être monophasiques, c’est-à-dire qu’ils contiennent tous la même quantité d’estrogène et de progestatif, ce qui permet un meilleur contrôle du cycle menstruel. Ils sont à privilégier lors d’une prise en continu, quoique tous les CO combinés peuvent être utilisés en contraception continue.

Il existe également des comprimés biphasiques comprenant deux paliers de dosage hormonal ou deux types de comprimés.

Les comprimés triphasiques, quant à eux, changent de concentration à trois reprises au cours du cycle menstruel. Cette formule est un moyen efficace de diminuer la prise totale de progestatif et de simuler le cycle menstruel naturel. Toutefois, elle peut générer davantage de saignements intermenstruels (spotting) que les monophasiques, particulièrement lorsque la patiente les prend en continu, ce qui n’empêche pas la prise en continu.

Malgré leurs concentrations différentes en progestérone, l’efficacité des monophasiques et des triphasiques est la même.

Finalement, les multiphasiques comportent plus de trois paliers de dosage hormonal.

Key: There are 3 main classes of OC dosing regimens: cyclic, extended and continuous.

There are two approaches for taking oral contraceptives in a cyclic regimen: with 21 active pills plus 7 placebo pills (traditional method) or with 24 active pills plus 4 placebo pills (ie. shortened hormone-free interval). Alternate dosing regimens include extended use (84 active pills plus 7 placebo pills) and continuous use (daily, continuous use of active pills with no placebo pills).

26
Q

Quel est le mécanisme d’action des CO combinés?

A

Les contraceptifs oraux combinés contiennent des molécules de synthèse, oestrogène et progestatif, qui exercent un contrôle négatif permanent sur le complexe hypothalamohypophysaire.

Les gonadotropines (FSH et LH), quant à elles, restent à des taux très bas et donc, l’oestrogène et la progestérone naturelles restent, elles aussi, à des taux très faibles.

Il n’y a donc pas d’ovulation, le mucus cervical reste épais et l’endomètre est impropre à la nidation. Il y a aussi des effets possibles sur la sécrétion et le péristaltisme au sein des trompes de Fallope, ce qui nuit au transport des ovules et des spermatozoïdes.

L’oestrogène retrouvé dans les contraceptifs oraux est très important pour le contrôle du cycle menstruel, mais aussi pour potentialiser l’effet contraceptif du progestatif. Les nausées, ballonnements, mastalgie et le gain de poids sont les effets secondaires que peuvent entraîner la prise de cette hormone. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la dose d’oestrogène a diminuée au fil du temps passant de 100μg à 10 μg.

Bien que l’ethynil estradiol soit l’oestrogène utilisé par la presque totalité des compagnies, le mestranol et l’estradiol sont aussi utilisés à moindre échelle. Le progestatif est responsable de l’effet contraceptif dans l’anovulant.

27
Q

En effet le dosage hormonal a diminué au fil des ans. Comment?

A

En ce qui concerne le dosage hormonal, le taux d’oestrogène varie entre 10μg et 35μg. Les premières pilules mises sur le marché contenaient 100μg, puis 80μg, puis 50μg. Elles ont été retirées du marché quand on s’est rendu compte qu’elles causaient :

  • des thrombo-embolies veineuses,
  • des embolies pulmonaires,
  • des infarctus,
  • et que les femmes ne les toléraient pas bien dus aux nausées, à la vision embrouillée, au gain de poids, aux ballonnements et à la dépression que la pilule pouvait causer.

Malgré tout, ce n’est qu’en 1980 que les faibles dosages (35μg et moins) ont remplacé les autres et sont devenus la norme en contraception orale combinée. Il faut noter que le taux de progestatif varie selon les marques et selon le type de progestatif et le type de phases.

28
Q

Quelles sont les contre-indications absolues aux CO combinés?

A
  1. Moins de 6 semaines à la suite d’un accouchement, si la patiente allaite
  2. Fumeuse de plus de 35 ans (plus de 15 cigarettes par jour)
  3.  Hypertension (systolique ≥ 160mmHg ou diastolique 100mmHg)
  4. ATCD de thrombo-embolie veineuse
  5. Cardiopathie ischémique
  6. ATCD d’accident vasculaire cérébral
  7. Cardiopathie valvulaire compliquée (hypertension pulmonaire, fibrillation auriculaire, antécédents d’endocardite infectieuse subaiguë)
  8. Migraine accompagnée de symptômes neurologiques
  9. Cancer du sein (en cours)
  10. Diabète accompagné de rétinopathie/ néphropathie/ neuropathie
  11. Grave cirrhose
  12. Tumeur hépatique (adénome ou hépatome)
29
Q

Quelles sont les contre-indications relatives à la prise de CO combinés

A
  1. Fumeuses de plus de 35 ans (moins de 15 cigarettes par jour)
  2. Hypertension adéquatement maîtrisée
  3. Hypertension (systolique :140-159mmHg, diastolique : 90-99mmHg)
  4. Migraine (chez les femmes de plus de 35 ans)
  5. Maladie vésiculaire en phase symptomatique
  6. Légère cirrhose
  7. ATCD de cholestase associés à l’utilisation de CO
  8. Utilisatrices de médicaments pouvant entraver le métabolisme des CO (phénobarbitol, phénytoïne)
30
Q

Quels sont les avantages (autres que contraceptifs) des CO combinés?

A
  1.  Régulation du cycle
  2.  Diminution du flux menstruel
  3.  Hausse de la densité minérale osseuse
  4.  Diminution de la dysménorrhée
  5.  Diminution des symptômes périménopausiques
  6.  Diminution de l’acné
  7.  Diminution possible du nombre de cas d’affections bénignes des seins
  8.  Diminution possible du nombre de carcinomes colorectaux
  9.  Baisse de l’incidence ou de la gravité des symptômes moliminaux
  10.  Baisse de l’incidence de la salpingite
  11.  Diminution de l’hirsutisme
  12.  Diminution des risques de cancer de l’endomètre (50%)
  13.  Diminution des risques de cancer de l’ovaire (50%)
  14.  Diminution des risques de léiomyomes
  15.  Diminution possible du nombre de kystes de l’ovaire
31
Q

Quels peuvent être les effets indésirables des CO combinés?

A
  1.  Saignements irréguliers : 10-30% lors des 3 premiers cycles. Cause fréquente d’abandon.
  2.  Mastalgie et nausée (moindre si faible dose d’oestrogènes, s’estompent avec le temps)
  3.  Gain de poids (aucune étude n’a pu démontrer un lien cause à effet)
  4.  Trouble d’humeur (pas d’étude le prouvant mais très fréquent en clinique)
32
Q

Quels sont les risques des CO combinés expliquant les contre-indications?

A

Évidemment, la prise de contraceptifs oraux ne vient pas sans risque. Ces risques sont d’ailleurs à l’origine des contre-indications potentielles de cette thérapie hormonale.

  1. Tout d’abord, la thrombo-embolie veineuse touche 10-15/100 000 utilisatrices par année.

C’est donc dire que le risque est 4 fois plus grand que chez les non-utilisatrices. Cependant, afin de relativiser ces données, il faut noter que le risque de TEV en grossesse est de 90/100 000.

  1. Ensuite, le risque d’infarctus du myocarde est 3 fois supérieur si le comprimé contient 50μg ou plus d’éthynil estradiol.

Par contre, aucune hausse n’a été notée avec les comprimés contenant 35μg et moins, et ce, peu importe l’âge si la patiente est non-fumeuse.

  1. Aussi, le risque d’accident vasculaire cérébral est multiplié par 2. L’hypertension artérielle et le tabagisme en augmentent encore davantage le risque.
  2. Les contraceptifs oraux combinés accroissent la sécrétion d’acide cholique dans la bile, ce qui peut mener à une incidence accrue de calculs biliaires. Malgré tout, en clinique, il n’y en a pas plus, ni dans les études.
  3. Le risque de cancer du sein en lien avec la prise de CO est controversé. Le risque relatif de 1,24 redevient à 1,0 après 10 ans d’arrêt. Chez la femme de moins de 35 ans, le risque est de 2/1000 et s’élève à 2,5/1000 avec la prise de contraceptifs.

La communauté scientifique soulève que ce résultat pourrait être attribuable au retard de la première grossesse.

  1. Finalement, les contraceptifs pourraient augmenter le risque de cancer du col utérin. Cependant, nous savons que ce cancer est majoritairement attribuable au VPH et que la prise de CO pourrait contribuer en permettant une vie sexuelle disons plus épanouie…
33
Q

Comment la patiente devrait-elle initier sa consommation de CO?

A

Lors de la prescription innitiale de contraceptifs oraux, il est préférable de recommander de débuter la prise dans les cinq premiers jours du cycle, ce qui confère une efficacité immédiate. Sans quoi, une protection supplémentaire est nécessaire pour les sept premiers jours.

On peut aussi recommander de débuter la prise du contraceptif le dimanche, cela évite que les menstruations aient lieu la fin de semaine.

Il faut aussi discuter avec la patiente de la prise en continu afin de choisir le schéma de prescription qui lui conviendra le mieux.

34
Q

Quelle est la cause la plus fréquente des échecs de contraception hormonale?

A

Le plus souvent, l’échec d’une méthode de contraception hormonale est attribuable à une piètre observance thérapeutique puisque l’indice de Pearl est excellent pour chacun des contraceptifs avec une utilisation parfaite.

Les raisons les plus fréquentes de non compliance sont reliées premièrement à la logistique de la médication, c’est-à-dire à des difficultés en lien avec l’obtention et l’utilisation adéquate du médicament, et secondairement, à ses effets secondaires.

Les nouvelles utilisatrices sont plus sujettes à cesser la médication. De 33 à 50% cessent durant la première année, et ce, surtout au cours des six premiers mois. 50% des adolescentes cessent au cours des trois premiers mois.

Ces éléments doivent être pris en compte dans le choix du moyen de contraception. Ainsi, chez les patientes non-compliantes, on privilégiera les méthodes hormonales devant être prises à une plus faible fréquence. Voir tableau ci-dessous.

De plus, pour minimiser l’impact des oublis, la période placebo peut être raccourcie à 4 jours, l’utilisation d’un contraceptif 24/4 ou 84/4 est conseillé de même que l’utilisation en continu.

35
Q

Qu’est-ce que l’anneau contraceptif vaginal?

A

L’anneau vaginal (Nuvaring®) est un dispositif sans latex qui s’insère directement dans le tractus vaginal, libérant en permanence de faibles quantités d’éthinyl estradiol (15 μg) et d’étonogestrel (120μg), lesquels sont absorbés par la muqueuse vaginale.

L’anneau doit être placé dans le vagin et laissé en place pendant trois semaines au minimum, suivi d’un retrait et d’un intervalle sans hormones de 3 à 7 jours maximum. Son efficacité contraceptive est de 35 jours, donc afin de maximiser l’observance, il est recommandé d’utiliser l’anneau en continu, en le changeant le 1er de chaque mois.

Si une femme désire l’utiliser de façon cyclique, on peut lui suggérer de le mettre le premier du mois et de l’enlever le 26 du mois. De cette façon, on minimisera les effets d’un oubli de le débuter en temps puisque la période sans anneau sera toujours de moins de 7 jours et ce malgré un retard de le remettre de 1-2 jours.

Dans une situation où l’anneau vaginal est expulsé de l’orifice vaginal, la conduite diffèrera selon le temps écoulé depuis l’expulsion.

  • Ainsi, si le dispositif a été éjecté depuis moins de trois heures, il faut simplement le laver à l’eau tiède et le réinstaller immédiatement.
  • Si l’anneau est demeuré à l’extérieur du vagin pour une période de plus de trois heures, ou encore, un laps de temps indéterminé, il faut remettre l’anneau immédiatement après l’avoir rincé et utiliser une contraception d’appoint pendant les sept prochains jours.
36
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’anneau vaginal?

A

Étant donné que cette méthode est facile d’utilisation, une observance parfaite est signalée dans 86 à 91% des cas. Indice de Pearl se situe entre 0,65 et 1,18. Certaines utilisatrices rapportent sentir la présence de l’anneau dans leur vagin, ce qui fait en sorte que certaines vont préférer changer de méthode contraceptive. Il faut aussi mentionner que la leucorrhée non infectieuse affecte environ 5% des utilisatrices.

Les contre-indications sont les mêmes et les avantages non contraceptifs sont très semblables à ceux des contraceptifs oraux combinés. Il y a tout de même des avantages propres à l’anneau, comme un meilleur contrôle du cycle dû à la libération stable et constante des hormones pendant tout le cycle.

Aussi, c’est un contraceptif de choix pour les femmes présentant des problèmes d’absorption (Crohn, colite ulcéreuse, maladie coeliaque, malabsorption, diarrhée du voyageur) car l’absorption est locale et contourne le système digestif.

37
Q

En quoi consiste le timbre contraceptif?

A

Le timbre est un moyen contraceptif qui s’applique directement sur la peau de la patiente et qui diffuse 35μg/j d’éthinyl estradiol et 200μg/j de norelgestromine en continu. Il existe quatre sites d’application du timbre, c’est-à-dire :

  1. la partie supérieure du torse (excluant les seins),
  2. la portion supérieure externe du bras,
  3. l’abdomen,
  4. les fesses.

Le timbre doit être remplacé toutes les semaines pendant trois semaines. Ensuite, la quatrième semaine est sans timbre. Par contre, il y a la possibilité de l’utiliser en continu et donc de mettre un timbre chaque semaine. Un délai de 48 heures est « toléré » si la patiente oublie de le remplacer, puisque le timbre est efficace pendant 9 jours.

Il faut porter une attention particulière au poids de la patiente à qui l’on souhaite prescrire le timbre, puisqu’il y a un accroissement possible du risque d’échec de la contraception chez les femmes pesant plus de 90Kg.

L’indice de Pearl typique est de 0,88. Dans l’étude de mise en marché, 33% des échecs de contraception sont survenus chez le 3% de patientes pesant plus de 90 kg.

Le timbre contraceptif présente les mêmes contre-indications que les contraceptifs oraux combinés et ses avantages sont semblables. Par contre, deux effets secondaires sont plus couramment observés, c’est-à-dire la mastalgie (20%) et les réactions cutanées au point d’application (20%).

38
Q

En quoi consiste l’acétate de médroxyprogestérone-dépot (Dépo-provera)?

A

Le progestatif injectable (depo-provera) est un contraceptif contenant – comme son nom l’indique – uniquement un progestatif, l’acétate de médroxyprogestérone, qui doit être administré à raison de 150 mg par voie intramusculaire toutes les 12 semaines.

Tout comme Micronor ® et les contraceptifs oraux combinés, l’acétate de médroxyprogestérone-dépôt supprime l’ovulation, épaissit la glaire cervicale et provoque l’atrophie de l’endomètre.

Étant donné que la préparation est à base de progestérone seule, le Depovrovera n’a pas les contre-indications habituellement associées aux produits à base d’oestrogènes. En cas de saignement persistant, on peut rapprocher les doses aux 8 à 10 semaines pour quelques doses. On peut également ajouter des AINS qui vont minimiser les saignements. L’efficacité contraceptive est excellente avec 1-3 échecs pour 1000.

39
Q

Quels sont les avantages et les effets secondaires fréquents du progestatif injectable?

A

Avantages

  1. Aménorrhée : 60% à 12 mois, 68% à 24 mois
  2. Réduction du Syndrome Pré-menstruel, de la douleur liée à l’endométriose et de la douleur pelvienne chronique
  3. Réduction du risque de syndrome inflammatoire pelvien
  4. Réduction du risque de cancer de l’endomètre
  5. Peut être utilisé lorsque les oestrogènes sont contre-indiqués

Effets secondaires fréquents

  1. Saignements et saignottements irréguliers, imprévisibles, habituellement pendant les trois à six premiers mois
  2. Gain pondéral : en moyenne 2,5Kg au cours de la première année, 6,3 Kg cumulatif après quatre ans d’utilisation (suite à une augmentation de l’appétit et à un effet anabolique)
  3. Retard du retour à la fertilité, en moyenne neuf mois après la dernière injection
  4. Perte de densité minérale osseuse, différente de l’ostéoporose et sans augmentation du taux de fracture ostéoporotique. Nul besoin de faire une ostéodensitométrie. Ajouter conseils d’exercices avec mise en charge et alimentation riche en calcium et vitamine D.
40
Q

Quelles sont les caractéristiques d’un dispositif intra-utérin (DIU) en cuivre?

A

Le dispositif intra-utérin est pourvu de deux branches flexibles et adopte si bien la forme de l’utérus que la patiente ne le ressent pas. Cet appareil ayant l’apparence d’un T est constitué de polyéthylène mélangé avec du sulfate de baryum afin de le rendre radio-opaque et est entouré d’un fil de cuivre qui procure l’effet contraceptif.

En effet, le cuivre crée un environnement hostile aux spermatozoïdes en interférant avec la production d’énergie mitochondriale. Ainsi, il empêche les spermatozoïdes de voyager vers les trompes de Fallope et par le fait même, la fécondation. De plus, sa présence dans la cavité utérine rend l’endomètre impropre à l’implantation.

Avant de procéder à son installation, il faut généralement planifier deux visites.

  • La première se consacre à une anamnèse suivie d’un examen physique et d’un dépistage des ITSS
  • La deuxième à l’installation.

Par contre, il est possible de faire le tout en une seule rencontre et de traiter rapidement les cas où le dépistage d’ITSS revient positif. Il peut aussi être employé à des fins de contraception préventive, mais également dans un contexte de contraception d’urgence jusqu’à sept jours suivants le rapport sexuel non protégé.

Les types de DIU en cuivre sont :

  • Flexi T 300 (dispo au Canada)
  • Nova T (dispo au Canada)
  • Mona Lisa (dispo au Canada)
  • Gyne T
41
Q

Quelles sont les CI absolues à avoir un stérilet en cuivre?

A
  1. Malformation utérine
  2. Utérus trop petit
  3. Infection pelvienne aiguë, récurrente, récente (à l’intérieur de 3 mois) et ITSS
  4. Possibilité d’une grossesse
  5. Saignement utérin de cause inconnue
  6. Allergie au cuivre ou à une autre composante du stérilet
  7. Malformation / déformation de la cavité utérine
  8. Cancer du col ou de l’endomètre
  9. Sepsis actif, contexte immédiat d’avortement septique
  10. Néoplasie trophoblastique gestationnelle
  11. Maladie de Wilson
42
Q

Quelles sont les caractéristiques du DIU au lévonorgestrel?

A

Le système intra-utérin (Mirena® Jaydess ® et Kyleena) est un dispositif ayant l’apparence d’un T, qui libère en continu une faible quantité de lévonorgestrel, assurant ainsi son effet contraceptif.

Ce type de stérilet à libération de lévonorgestrel prévient la grossesse en provoquant un épaississement de la glaire cervicale (ce qui bloque l’entrée des spermatozoïdes dans l’utérus) et en entraînant une atrophie endométriale (laquelle rend l’utérus impropre à l’implantation).

Par ailleurs, le système intra-utérin peut être installé à n’importe quel moment du cycle, en autant qu’on fasse un test de grossesse préalable. Toutefois, il est préférable de le poser en période menstruelle pour s’assurer que la femme n’est pas enceinte.

Son taux d’échec de 1/1000 fait du dispositif intra-utérin à libération de lévonorgeltrel la méthode contraceptive la plus efficace sur le marché actuel.

**L’action contraceptive de MIRENA est surtout attribuable à l’effet progestatif qu’exerce le lévonorgestrel sur la cavité utérine. Elle produit :

1- un puissant effet antiprolifératif sur l’endomètre

2- un épaississement de la glaire cervicale qui empêche le passage des spermatozoïdes dans le canal cervical

3- une réaction locale à un corps étranger (modifications utérines d’origine inflammatoire), qui survient avec tous les DIU, dont Mirena, et qui contribue à l’inhibition de la fonction des spermatozoïdes

4- une inhibition de l’ovulation chez certaines femmes, mais cette inhibition ne constitue pas un mécanisme d’action principal contribuant à l’efficacité contraceptive

43
Q

Quels sont les avantages et risques du DIU au lévonorgestrel?

A

Avantages

  1. Observance quasi parfaite
  2. Réduction de 75% à 95% des saignements menstruels (prévient l’anémie)
  3. Réduction de la dysménorrhée; des douleurs causées par l’endométriose
  4. Protection contre l’hyperplasie endométriale
  5. 35% d’aménorrhée à 12 mois, 50% à 24 mois et 70% à 36 mois

Risques

  1. Taux de perforation : 0,6 à 1,6/1000 insertions
  2. Infection
  3. Risque cumulatif d’expulsion spontanée à 5 ans : 5,8%

**L’augmentation du risque d’infection n’est liée qu’au processus d’insertion. En effet, il est possible que des bactéries au niveau vaginal soient transportées jusque dans l’utérus au moment où le stérilet est installé. Ce risque est maximum dans les 20 premiers jours post-insertion (RR 3,8) et revient au niveau de base après 4 mois.

Après le premier mois, c’est plutôt l’exposition aux ITSS, et non le recours au stérilet qui est responsable des infections pelviennes. Il est aussi important de mentionner que le stérilet n’augmente PAS le risque d’infertilité.

44
Q

Quels sont les effets secondaires du DIU au lévonorgestrel?

A

L’effet secondaire le plus fréquent associé à l’utilisation du dispositif intra-utérin est la présence de saignements irréguliers, imprévisibles, surtout durant les quatre premiers mois. Son utilisation peut aussi causer:

  • des mastalgies,
  • de l’acné,
  • des céphalées,
  • des nausées et
  • des troubles de l’humeur.

Par contre, ces effets indésirables disparaissent habituellement après le premier mois.

Le dispositif intra-utérin au lévonorgestrel a l’avantage de ne pas être contre-indiqué en cas de thrombo-embolie veineuse, de maladie hépatique, de maladie vasculaire, de migraine accompagnée et de tabagisme. Attention, ce n’est cependant pas une contraception d’urgence.

45
Q

Quelles sont les caractéristiques des méthodes chirurgicales?

A

Les méthodes de contraception chirurgicales sont considérées permanentes. Effectivement, il est très coûteux et, dans certains cas, impossible de renverser le procédé. Elles sont donc adaptées aux patients qui ont complété leur famille ou simplement, aux couples qui sont certains de ne pas désirer d’enfant.

Ces méthodes n’offrent, toutefois, aucune protection contre les infections à transmission sexuelle puisque les organes génitaux des deux partenaires sont en contact l’un avec l’autre et il y a échange de fluides biologiques (liquide pré-éjaculatoire, sécrétions vaginales).

46
Q

En quoi consiste la ligature tubaire par laparoscopie?

A

Il s’agit d’une intervention chirurgicale définitive effectuée par laparoscopie le plus souvent sous anesthésie générale. Elle implique une occlusion ou un sectionnement des trompes utérines par l’une ou l’autre des méthodes suivantes :

  •  Clips de Filshie
  •  Anneau de Yoon
  •  Cautérisation électrique
  •  Fils chirurgicaux et section

L’occlusion des trompes utérines empêche l’ovule de se rendre dans la cavité utérine à la rencontre des spermatozoïdes. Ainsi, cette procédure de stérilisation n’affecte pas le cycle menstruel.

Cette méthode est très efficace avec un taux d’échec à 10 ans de 5/1000 (mais 1/100 dans la 1ère année). Plus la femme est jeune, plus le taux d’échec est grand.

47
Q

Quels sont les avantages et inconvénients de la ligature tubaire par laparoscopie?

A

Avantages

  1. Méthode définitive
  2. Diminution du risque de cancer de l’ovaire

Inconvénients

  1. Ne protège pas contre les ITSS
  2. Technique permanente (réanastomose tubaire possible, mais chirurgie majeure avec un taux de succès mitigé)
  3. Plus de risque de grossesse ectopique
  4. Regret de la patiente
48
Q

En quoi consiste la ligature tubaire par hystéroscopie (Essure) ?

A

Il s’agit d’une intervention chirurgicale définitive effectuée par hystéroscopie en 10 à 15 minutes sous anesthésie locale, sans incision et en clinique externe. Elle implique l’introduction de microimplants composés d’un alliage métallique et de polyéthylène au niveau de chacune des trompes utérines. Une fois installés, les implants provoquent une réaction tissulaire inflammatoire qui obstrue progressivement les trompes de Fallope empêchant l’ovule de se rendre dans la cavité utérine et de rencontrer les spermatozoïdes.

La patiente nécessitera toutefois une méthode contraceptive d’appoint en attendant l’obstruction efficace, soit environ 3 mois. Une hystérosalpingographie sera d’ailleurs faite 3 mois plus tard pour confirmer l’efficacité.

49
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients de la ligature tubaire par hystéroscopie?

A

Avantages

  1. Anesthésie locale et narcose
  2. Récupération rapide
  3. Se fait en clinique externe
  4. Pas de risques chirurgicaux inhérents à la LSC
  5. Aucune incision chirurgicale
  6. Encore plus efficace que la ligature par laparoscopie
  7. Méthode non hormonale
  8. Aucun effet sur le cycle menstruel

Inconvénients

  1. Doit attendre au moins 3 mois avant d’être efficace
  2. Certaines patientes trouvent la procédure douloureuse
  3. Ne protège pas contre les ITSS
  4. Ne corrige pas les problèmes menstruels
  5. Stérilisation définitive et permanente
50
Q

Qu’est-ce que la vasectomie?

A

Il s’agit d’un moyen de contraception définitif, aussi appelé la stérilisation masculine, impliquant la ligature des canaux déférents bilatéraux responsables du transport des spermatozoïdes à partir des testicules. C’est une chirurgie mineure, sous anesthésie locale, qui se fait dans le bureau du médecin, avec ou sans bistouri et qui dure environ 10 minutes.

Cette méthode est très efficace avec un taux d’échec de 3/1000. Par contre, il faudra entre 20 à 30 éjaculations ou 2 à 3 mois avant que les spermatozoïdes soient disparus du liquide séminal. Il faudra donc avertir le patient d’utiliser une autre méthode jusqu’à ce qu’un spermogramme démontre l’absence de spermatozoïdes.

Bien que définitive, il y a recanalisation (et donc fertilité) dans 0,3% des cas de vasectomie. La recanalisation chirurgicale peut être effectuée, mais le taux de succès est seulement de 50%.

L’idée de se faire vasectomiser peut être une source de stress pour le patient. Il faut le rassurer en lui expliquant que sa fonction sexuelle restera inchangée (sensation, éjaculation, érection) et que la vasectomie n’est pas associée au cancer de la prostate ou aux maladies cardio-vasculaires.

Il faut tout de même lui indiquer les risques que comporte l’intervention mineure :

  • hématome (1%),
  • infection (1%),
  • douleur avec épididymite congestive (5%),
  • granulome douloureux (1%),
  • douleur chronique (0,1%)
51
Q

Qu’est-ce que la contraception d’urgence?

A

La contraception d’urgence est peu connue au sein de la société et pourtant, elle est maintenant devenue beaucoup plus accessible puisqu‘elle est disponible sans prescription en pharmacie. Or, un usage plus répandu permettrait de prévenir davantage de grossesses et le nombre d’avortements.

Plusieurs l’appellent à tort la pilule du lendemain. Ce nom peut porter à confusion, d’une part, parce qu’il suppose qu’il existe seulement une contraception orale d’urgence et d’autre part, parce qu’il sous-entend que la patiente n’a seulement que 24 heures pour y avoir recours.

En réalité, suite à une relation non-protégée, la contraception orale d’urgence fonctionne jusqu’à trois jours (méthode Yuzpe) et cinq jours (Plan B et Ella) et le dispositif intra-utérin de cuivre peut être installé jusqu’à sept jours après la relation.

Une nouvelle molécule est maintenant sur le marché. Il s’agit d’un modulateur sélectif des récepteurs de la progestérone ayant donc une activité anti-progestative, soit l’acétate d’Ulipristal qui est au départ utilisé pour traiter les saignements utérins anormaux chez les femmes porteuses de léiomyomes utérins.

Utilisé en une seule dose plus élevée sous la forme d’un comprimé oral de 30 mg et commercialisé sous le nom de Ella, il s’avère être une méthode très efficace de contraception d’urgence s’il est utilisé jusqu’à 120 heures après la relation non protégée. Il est même plus efficace que le Plan B, soit de 0,9 à 1,4 % de grossesse avec Ella comparativement à 2,2 à 2,5 % avec Plan B. Il est aussi plus efficace que Plan B chez les femmes avec un IMC > 25 et surtout > 30.

Il agit en retardant l’ovulation jusqu’à 5 jours et en affectant l’implantation dans l’endomètre. En raison de son action sur le retard d’ovulation, il s’en suit en général un retard des menstruations de quelques jours avec une moyenne de 2,1 jours. On doit procéder à un test de grossesse si on a un retard menstruel de plus de 21 jours.

52
Q

Quelles sont les principales indications de contraception d’urgence?

A

Les deux principales indications qui mènent à l’utilisation de la contraception d’urgence sont l’échec de la méthode contraceptive ou encore l’absence de méthode contraceptive.

Outre la grossesse, il n’y a aucune contre-indication à la contraception d’urgence. Et si elle est prescrite par inadvertance durant la grossesse, elle n’est pas tératogène pour le foetus. Si la femme présente d’importantes contre-indications à l’oestrogène, le schéma posologique au progestatif (Plan B) peut s’avérer préférable aux CO combinés ou encore l’acétate d’Ulipristal sous le nom d’Ella.

53
Q

Quelles sont les principales méthodes de contraception d’urgence?

A

Plan B (progestatif seul)

  • 750 mcg de lévonorgestrel
  • 1 comprimé q douze heures x 2 ou 2 co en une seule dose.
  • 24h post-coital (48 max)

La méthode Yuzpe

  • 100 mcg d’EE+ 500 mcg de Norgestrel (Ovral)
  • Deux doses à douze heures d’intervalle ou en une seule dose.
  • 24h post-coitale (48 max)

Le DIU de cuivre

  • Inséré jusqu’à 7 jours post-coïtal

Ella (acétate d’Ulipristal)

  • 30 mg 1 co stat
  • 120 h post-coital max
54
Q

Quels peuvent être les effets secondaires de la contraception d’urgence?

A

Certains effets secondaires sont attribuables à la prise de la contraception orale d’urgence. Toutefois, comme l’exposition à l’agent pharmacologique est de courte durée, les effets secondaires ne s’étendent que sur une courte période.

Il a d’ailleurs été démontré que le Plan B, composé uniquement de progestérone, présente des effets indésirables moindres que la méthode Yuzpe. Les nausées et vomissements sont des conséquences fréquemment rencontrées avec l’utilisation de ce médicament. Il est recommandé que la patiente prenne un antiémétique une heure avant l’administration du schéma posologique de la méthode Yuzpe, afin de réduire le risque de nausée (27%) et de vomissement (64%). Puis, si jamais la patiente vomit dans les deux heures suivant la prise du médicament, il est conseillé de le reprendre à nouveau et, cette fois-ci, envisager une prise par voie vaginale.

55
Q

Que faut-il faire après avoir pris la contraception d’urgence?

A

Après avoir utilisé la contraception d’urgence, il faut commencer immédiatement une méthode régulière de contraception. Aucune protection fiable ne subsiste après le recours à la contraception d’urgence. Si la patiente prend des contraceptifs oraux, elle doit recommencer le lendemain. Le Dépo-provera®, quant à lui, peut être commencé immédiatement.

On doit recommander à la patiente l’utilisation de méthodes barrières pour ses prochaines relations et de songer à faire un test de grossesse dans les trois semaines après avoir reçu la contraception d’urgence.

En tant que médecin, il est primordial de parler aux patientes de la contraception d’urgence lors du counselling sur la contraception. Si nous jugeons que la patiente est à risque d’avoir recours à celle-ci, nous devons considérer une « ordonnance anticipée ». Nous devons aussi renseigner les patientes sur la disponibilité de la contraception d’urgence sans prescription en pharmacie ou à l’infirmerie de l’école.