Aménorrhée Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’aménorrhée?

A

L’aménorrhée consiste en l’absence ou la cessation des règles. Elle peut être divisée en aménorrhée primaire ou secondaire, selon si elle survient avant ou après la ménarche.

Aux États-Unis, l’âge moyen de la ménarche se situe à 12,43 ans. À l’âge de 15 ans, 98% des jeunes filles auront eu leurs premières règles.

De façon générale, la prévalence de l’aménorrhée est de 3-4 % (en excluant celle due à la grossesse, l’allaitement et la ménopause) et le nombre de consultations pour aménorrhée primaire et secondaire est semblable.

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2
Q

Quels sont les critères pour investiguer une aménorrhée primaire?

A
  1. Absence de règle à 15 ans, en présence de caractères sexuels secondaires normaux
  2.  Absence de règle à 13 ans, en l’absence de caractères sexuels secondaires
  3.  Absence de règle, et ≥ 3 ans depuis la thélarche (développement des tits)
  4.  Absence de règle à 14 ans, et :
    • Signe d’hirsutisme; ou
    • Suspicion d’anomalie ou obstruction du tractus génital; ou
    • Suspicion d’un trouble alimentaire ou exercice excessif.
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3
Q

Quels sont les critères pour investiguer une aménorrhée secondaire?

A
  1. Absence de règles pendant 3 cycles consécutifs (cycles réguliers)
  2.  Absence de règles pendant 6 mois (patiente oligoménorrhéique)
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4
Q

Quelles sont les principales étiologies d’aménorrhée primaire?

A
  1. Anomalies chromosomiques causant une dysgénésie gonadique 50%
  2. Hypogonadisme hypothalamique (induit par exercice, stress, alimentation, etc.) 20%
  3.  Agénésie mullérienne 15%
  4.  Autres anomalies mullériennes 5%
  5. Maladie hypophysaire 5%
  6. Autres (syndrôme d’insensibilité aux androgènes, hyperplasie congénitale des surrénales, SOPK) 5%
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5
Q

Quelles sont les principales étiologies d’aménorrhée secondaire?

A
  1. Anomalie ovarienne 40%
  2. Dysfonction hypothalamique 35%
  3. Anomalie hypophysaire 20%
  4. Anomalie utérine 5%
  5. Autre 1%
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6
Q

On peut aussi diviser les étiologies d’aménorrhée en causes périphérique et centrale. Que contiennent chacune de ces divisions?

A

Causes périphériques

  • Hyperplasie congénitale des surrénales
  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • Insuffisance ovarienne précoce
  • Syndrome d’insensibilité aux androgènes
  • Syndrome d’Asherman
  • Dysgénésie gonadique

Causes centrales

  • Aménorrhée hypothalamique fonctionnelle
  • Syndrome de Kallman
  • Syndrome de Sheehan
  • Prolactinome
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7
Q

Qu’est-ce que l’hyperplasie congénitale des surrénales?

A

L’hyperplasie congénitale des surrénales est une pathologie autosomale-récessive qui est causée par le déficit d’une enzyme requise pour la synthèse surrénalienne du cortisol.

Il existe 2 tableaux cliniques de l’hyperplasie congénitale des surrénales. Lorsque le déficit est complet, on parle de la forme classique qui se présente habituellement par un bébé avec une ambiguïté sexuelle.

La forme non classique (partielle) peut se présenter par une pubarche (apparition de pilosité pubienne) précoce ou une aménorrhée primaire ou secondaire avec hirsutisme.

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8
Q

Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques?

A

Le syndrome des ovaires polykystiques touche 5 à 10 % des femmes en âge de procréer. Afin d’en faire le diagnostic, il faut au moins deux des trois critères de Rotterdam suivants :

  1.  Hyperandrogénisme clinique (critère obligatoire) ou biochimique
    • Acné, hirsutisme, alopécie
  2. Oligo-aménorrhée ou aménorrhée
  3. Ovaires polykystiques à l’échographie
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9
Q

En quoi consiste l’insuffisance ovarienne précoce?

A

On parle d’insuffisance ovarienne précoce, qui résulte d’une déplétion prématurée des follicules ovariens, lorsqu’elle survient avant l’âge de 40 ans. Au-delà de cet âge, on parle de ménopause.

Plusieurs cas de retour à une fonction ovarienne normale ont été rapportés chez des femmes ayant un caryotype normal. Ainsi, on ne peut pas dire que les patientes chez qui l’on fait un diagnostic d’insuffisance ovarienne seront infertiles de façon permanente (sauf celles dont l’origine est chromosomique).

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10
Q

Qu’est-ce que le syndrome d’insensibilité aux androgènes?

A

Il s’agit d’un syndrome causé par une mutation du gène codant pour le récepteur intracellulaire des androgènes. Cette mutation est transmise par le chromosome X, de façon récessive. Le caryotype est 46 XY. Il s’agit donc d’un pseudohermaphrodite masculin, « masculin » se référant au genre du génotype.

Ce syndrome peut être partiel ou complet, entraînant différentes manifestations physiques.

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11
Q

Qu’est-ce que le syndrome d’Asherman?

A

Historiquement, le syndrome d’Asherman se définit comme une destruction de l’endomètre amenant des synéchies intra-utérines. Le mot « syndrome » signifie : regroupement de symptômes. Ainsi, pour être précis, on ne pourrait parler d’un « syndrome d’Asherman » chez une patiente chez qui l’on fait la découverte fortuite de synéchies intra-utérines, mais plutôt « d’adhérences intra-utérines asymptomatiques ».

Pour poser le diagnostic de syndrome d’Asherman, il faut que A et B soient présents (voir photo)

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12
Q

Qu’est-ce que la dysgénésie gonadique?

A

Les dysgénésies gonadiques sont des malformations des gonades survenant durant la vie embryonnaire. Les gonades sont atrophiques et prennent la forme de bandelettes fibreuses (streak gonads).

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13
Q

Qu’est-ce que l’aménorrhée hypothalamique fonctionnelle?

A

L’aménorrhée hypothalamique fonctionnelle est par définition un diagnostic d’exclusion et exclut un processus pathologique. Elle est caractérisée par une diminution de la sécrétion de GnRH qui amène différents symptômes selon le degré de suppression :

  • une suppression légère résulte en une phase lutéale inadéquate;
  • une suppression plus importante amène une anovulation avec irrégularité menstruelle;
  • une suppression sévère provoque une aménorrhée, avec hypoestrogénisme.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’aménorrhée hypothalamique, bien que parfois, aucun facteur précipitant ne soit identifié. Ces facteurs incluent:

  1. les troubles alimentaires,
  2. l’exercice,
  3. le stress.

Rarement, la dysfonction hypothalamique survient avant la ménarche et se présente sous forme d’aménorrhée primaire chez environ 3% des adolescentes. Habituellement, les caractères secondaires sexuels se développeront et les cycles menstruels s’amorceront sans traitement.

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14
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Kallman?

A

Le syndrome de Kallman est un hypogonadisme hypogonadotrophique congénital causé par un déficit de GnRH associé à une anosmie.

L’anomalie est causée par un échec de migration des neurones olfactifs. Les cellules qui produisent la GnRH proviennent de l’aire olfactive.

Le syndrome est 5 à 7 fois plus fréquent chez les hommes, car la transmission liée au chromosome X est la plus fréquente.

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15
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Sheehan?

A

Le syndrome de Sheehan résulte d’une nécrose (infarctus aigu) de l’hypophyse due à une hypotension ou un choc secondaire à une hémorragie post-partum.

Bien qu’un choc de toute origine puisse, en théorie, entraîner une nécrose de l’hypophyse, l’hypotension ou le choc survenant dans la période péripartum est de loin la cause la plus fréquente.

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16
Q

Qu’est-ce qu’un prolactinome?

A

Le prolactinome est la tumeur hypophysaire la plus fréquente. Les adénomes hypophysaires sont classés selon leur taille : un microadénome mesure < 10 mm, tandis que le macroadénome est ≥ 10 mm. Normalement, le niveau de prolactine corrèle avec la taille du prolactinome.

Les microadénomes peuvent souvent être asymptomatiques et progressent rarement en macroadénome. Ainsi, une patiente qui présente une galactorrhée ou une hyperprolactinémie < 100 ng/mL, mais qui a des règles régulières, ne nécessite pas d’imagerie.

Inversement, une patiente aménorrhéique, qui présente une galactorrhée ou une hyperprolactinémie, se doit d’avoir une imagerie de la selle turcique. La présence de céphalées ou troubles visuels nécessite aussi une imagerie dans des délais rapides.

L’hyperprolactinémie est une cause d’aménorrhée facilement traitable. Les microadénomes, s’ils sont symptomatiques, sont traités médicalement avec un agoniste de la dopamine qui inhibera la sécrétion de prolactine. Le médicament le plus connu est la bromocriptine (Parlodel) qui est sécuritaire en grossesse. On utilise aussi plus souvent la Cabergoline (Dostinex) pour son côté plus pratique à une dose par semaine plutôt qu’une prise quotidienne pour le Parlodel.

Pour les macroadénomes, un traitement médical est d’abord tenté. Par contre, si les symptômes persistent, s’il y a une intolérance au traitement ou s’il y a extension suprasellaire de la lésion, un traitement chirurgical est alors nécessaire (résection transsphénoïdale).

17
Q

Quelles sont les 5 étapes de l’investigation d’une aménorrhée primaire ou secondaire?

A

Étape 1

  •  Questionnaire
  •  Examen physique
  •  ΒhCG
  •  Prolactinémie
  •  TSH

Étape 2

  • « Challenge test » à la progestérone (si βhCG négatif)

Étape 3

  • « Challenge test » à la progestérone, après stimulation avec oestrogènes. Sera utile dans les cas d’absence de saignement au test au Provera.

Étape 4

  • Dosage FSH et LH

Étape 5

  • Imagerie cérébrale (IRM)
18
Q

Que doit-on chercher au questionnaire lors d’une plainte d’aménorrhée?

A

Si au questionnaire:

  1. Aménorrhée + céphalée et/ou troubles visuels = imagerie cérébrale rapidement
  2. Aménorrhée ≥ 6 mois après l’arrêt de la pilule ou ≥ 12 mois après la dernière injection de Dépo-Provera = investigation
19
Q

Que doit-on chercher à l’examen physique d’une plainte d’aménorrhée?

A

S’il s’agit d’une aménorrhée primaire, il est essentiel de s’attarder au développement des caractères sexuels secondaires. Il faut effectuer un examen gynécologique afin de s’assurer de la présence d’un vagin, d’un utérus et l’absence de masse abdominale. Si l’adolescente est vierge, un toucher rectal peut être fait pour palper la présence d’un utérus.

L’examen doit aussi être orienté vers la recherche de signe d’hyperandrogénisme (hirsutisme, acné, etc.). La présence de stigmates du syndrome de Turner peut orienter le diagnostic. La présence de galactorrhée doit aussi être recherchée.

Si à l’examen physique:

  •  Aménorrhée + galactorrhée = imagerie cérébrale (même si prolactine normale)
20
Q

Quels sont les principaux stigmates du syndrome de Turner?

A
21
Q

Pourquoi demande-t-on un beta-HCG lors d’aménorrhée (question facile) ?

A

La cause la plus fréquente d’aménorrhée demeure la grossesse, il faut penser à l’éliminer !

22
Q

Pourquoi demande-t-on une TSH lors d’une aménorrhée?

A

Bien qu’il soit rare qu’une patiente présente une hypothyroïdie avec comme seul symptôme l’aménorrhée, toutes les sources incluent un dosage de la TSH dans le bilan initial de l’aménorrhée. Le test est peu dispendieux, l’hypothyroïdie est prévalente et facilement traitable.

23
Q

Pourquoi demande-t-on une prolactinémie lors d’aménorrhée?

A

Une hyperprolactinémie dans un contexte d’aménorrhée nécessite toujours une imagerie cérébrale et la sévérité de l’hyperprolactinémie dicte l’urgence de l’imagerie. Une prolactinémie ≥ 100 ng/mL requiert une imagerie dans un délai rapide.

 Aménorrhée + hyperprolactinémie = imagerie cérébrale

24
Q

Si on n’a tjrs pas trouvé le dx de notre patiente aménorréique, on passe à l’étape 2 : le « Challenge test » à la progestérone. En quoi consiste ce test?

A

Le test au Provera permet d’évaluer le niveau d’oestrogène endogène et l’intégrité du tractus génital inférieur.

Si les 2 conditions précédentes sont présentes, il y aura un saignement suivant l’administration de Provera. Le test est positif dès qu’il a des tachetures. Le test se fait de la façon suivante :

  • Provera 5 à 10 mg PO
  • pendant 10 jours
  • le saignement devrait survenir dans les 2 à 10 jours après la dernière dose.

De façon générale, il est plus simple de mémoriser la « règle des 10 »: Provera 10 mg PO x 10 jours ; saignement dans les 10 jours suivant la dernière dose. Avant de faire le test au Provera, il faut s’assurer que le βhCG soit négatif.

Si le test est + (saignement), c’est que les oestrogènes endogènes sont présents et qu’il y a un tractus génital inférieur normal. Cela veut donc dire que l’aménorrhée est due à un problème central (une anovulation). Les dx possibles sont donc :

  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • Hyperplasie congénitale des surrénales

Pour faire la distinction entre les 2 diagnostics, on fait un dosage de 17-OH-progestérone si on a des signes d’hyperandrogénisme. Si le test était négatif (pas de saignement), on passe à l’étape 3.

25
Q

La 3e étape de l’investigation d’aménorrhée est le « Challenge test » à la progestérone, après stimulation avec oestrogènes. En quoi est-ce que cela consiste?

A

Afin de faire la distinction entre l’absence d’oestrogènes endogènes et une anomalie du tractus génital inférieur, il suffit de refaire un test au Provera après une stimulation avec oestrogènes exogènes.

Les régimes les plus souvent employés sont l’oestrogène conjugué 1,25 mg PO ou l’estradiol 2 mg PO pendant 21 à 25 jours auquel on ajoute du Provera 10 mg PO durant les 5 à 10 derniers jours.

Il y a maintenant 2 possibilités.

1. Le test est positif (saignement)

Le problème provient donc d’un déficit d’oestrogène. Les dx possibles sont :

  • Causes ovariennes (dysgénésie gonadique/insuffisance ovarienne précoce)
  • Causes hypothalamo/hypophysaire

Pour différencier si la cause est ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire, on va doser FSH/LH (étape 4)

2. Le test est négatif (pas de saignement)

Ca veut dire que le tractus génital inférieur est anormal. Il y a donc une obstruction, une absence ou une destruction de l’endomètre. Les dx possibles sont donc:

  • Syndrome Asherman
  • Anomalies mullériennes (aménorrhée primaire seulement)
  • Syndrome d’insensibilité aux androgènes (aménorrhée primaire seulement)
26
Q

La quatrième étape d’investigation de l’aménorrhée est le dosage de FSH/LH. Quelles sont les règles à suivre pour que notre dosage soit adéquat?

A

Afin de faire la distinction entre les causes ovariennes et les causes centrales du déficit d’oestrogènes, il suffit de doser les gonadotrophines. Par contre, il faut attendre au moins 2 semaines après un test au Provera. EN PRATIQUE, on dose d’emblée la FSH, LH au début de l’investigation, afin d’éviter à la patiente de retourner faire des prises de sang une deuxième fois. Il y a ici 3 possibilités.

1. FSH/LH augmentées (FSH > 20 U/L et LH > 40 U/L)

Cela veut dire que l’ovaire est incapable de produire des oestrogènes. Les dx possibles sont donc :

  • Dysgénésie gonadique
  • Insuffisance ovarienne précoce (Si le dx d’insuffisance ovarienne précoce est posé à < 30 ans, un caryotype doit être fait.)

2. FSH/LH normales (FSH et LH : 5 - 20 U/L)

Cela veut dire qu’il y a une stimulation insuffisante des ovaires; le problème est donc central. Les dx possibles incluent :

  • Anomalie hypophysaire
  • Anomalie hypothalamique

3. FSH/LH diminuées (FSH et LH < 5 U/L)

Cela veut dire qu’il y a une absence totale de stimulation des ovaires. Le problème est encore central et donc peut être causé par :

  • Anomalie hypophysaire
  • Anomalie hypothalamique

*Afin de distinguer une anomalie hypophysaire d’une anomalie hypothalamique, on va souvent avoir recours à l’imagerie cérébrale (IRM, étape 5)

27
Q

Que cherchera-t-on à l’IRM cérébrale (étape 5) pour un problème d’aménorrhée?

A

Il peut parfois être difficile de faire la distinction entre une anomalie hypophysaire et une anomalie hypothalamique. Il est important d’exclure une tumeur (adénome, craniopharyngiome, autre). Donc, il est important à cette étape de procéder à une imagerie cérébrale, la modalité la plus précise étant la résonnance magnétique.

1. On identifie une lésion à l’IRM

En présence d’une lésion, il est important de procéder à un bilan hormonal afin de vérifier l’intégrité des autres fonctions hypophysaires (prolactine, TSH, T4 libre, ACTH, cortisol, IGF-1). Les dx possibles sont :

  • Tumeur comprimant la tige hypophysaire (↓ GnRH)
  • Prolactinome (↑ PRL)

2. L’IRM est normale

Les dx possibles sont :

  • Hyperprolactinémie (autre que par adénome)
  • Aménorrhée hypothalamique fonctionnelle
  • Syndrome de Sheehan
  • Maladie chronique
  • Syndrome de Kallman (aménorrhée primaire seulement)

Pour faire la distinction entre les différentes étiologies lorsque l’IRM est normale, le questionnaire demeure le plus important (voir photo).

28
Q

L’algorithme qu’on vient de voir est assez straightforward. Par contre, lorsqu’une patiente se présente avec une aménorrhée primaire, il faut s’attarder à quelques détails qui revêtent une importance particulière, avant de poursuivre l’algorithme initial. Quels sont ces détails?

A
  1. On doit premièrement chercher des caractères sexuels secondaires à l’examen physique.
  2. 1 Les caractères sexuels secondaires sont normaux

Il y a présence d’oestrogènes. L’aménorrhée peut être due à une obstruction du flot, une absence d’utérus, ou toutes les causes d’aménorrhée secondaire. Afin de confirmer ou infirmer la présence de l’utérus, procédez à une imagerie pelvienne (échographie ou IRM).

1.1.1 Absence d’utérus

On fait un caryotype. Le dx peut être une agénésie mullérienne (46 XX) ou une insensibilité aux androgènes (46 XY).

1.1.2 Présence d’utérus

On doit faire un examen physique pour visualiser le col utérin. L’aménorrhée peut être due à une obstruction au flot (col non visible: hymen imperforé, septum vaginal transverse, agénésie cervicale) ou autre chose. On retournerait ici à l’algorithme complet.

1.2 Les caractères sexuels secondaires sont absents

Il y a absence d’oestrogènes. L’aménorrhée peut être due à une absence de stimulation ovarienne, ou à une incapacité de l’ovaire de produire des oestrogènes. Afin de faire la distinction entre les 2 classes d’étiologies ci-haut, procédez au dosage FSH/LH.

1.2.1 FSH/LH ↑

On doit faire le caryotype. L’aménorrhée peut être due à un syndrome de Turner (45 XO), une mosaïque (caryotype varié ; éliminer présence de Y) ou une dysgénésie gonadique pure (46 XX ou 46 XY)

1.2.2 FSH/LH ↓

Le questionnaire sera l’outil pour aider au diagnostic. Les dx possibles sont le syndrome de Kallman (anosmie), une aménorrhée hypothalamique fonctionnelle, une tumeur, une maladie chronique ou un retard constitutionnel

29
Q

Quelles sont les indications à procéder à une étude du caryotype?

A
30
Q

Quelles sont les principales complications de l’aménorrhée?

A
  1. Hyperplasie de l’endomètre
  2. Infertilité
  3. Ostéoporose
  4. Tumeur
31
Q

Comment l’aménorrhée cause-t-elle une hyperplasie de l’endomètre?

A

Lorsque l’aménorrhée est causée par l’anovulation, les oestrogènes en circulation sont non opposés par la progestérone. C’est le cas principalement du syndrome des ovaires polykystiques et de la plupart des cas d’hyperplasie congénitale des surrénales.

Afin d’éviter l’apparition d’hyperplasie de l’endomètre et potentiellement de néoplasie, il est important d’apporter une protection à l’endomètre, c’est-à-dire l’administration d’un progestatif cyclique.

32
Q

Pourquoi l’aménorrhée amène-t-elle une infertilité?

A

Évidemment, en l’absence de règles, il peut être difficile de concevoir. Le traitement de l’infertilité dépendra de la cause. Malheureusement, les patientes qui n’ont pas d’utérus ont peu d’alternatives à l’exception de l’adoption ou le recours à une mère porteuse.

Les patientes qui présentent une insuffisance ovarienne précoce ou une dysgénésie gonadique ont comme meilleure option le don d’ovule. Il faut être conscient qu’il est possible, bien que rare, qu’une ovulation spontanée survienne.

33
Q

Quel est le lien entre l’aménorrhée et l’ostéoporose?

A

Peu importe que la cause soit ovarienne ou centrale, l’hypoestrogénisme amène des conséquences, outre l’aménorrhée. La principale complication est l’ostéoporose.

L’oestrogène a un effet direct sur la fonction ostéoblastique et sur la balance calcique. L’hypoestrogénisme entraîne une diminution de la densité minérale osseuse (DMO). Afin de prévenir la perte de la DMO et éventuellement les fractures associées, il est primordial d’administrer un supplément oestrogénique avec une protection endométriale à ces patientes.

De plus, il faut s’assurer que la patiente a un apport suffisant de calcium et vitamine D dans son alimentation. Après 50 ans, un supplément en calcium de 1200mg PO die en plus d’un supplément de vitamine D allant de 800- 1000 UI PO die ou 10 000 UI PO 1X/semaine sont recommandés.

34
Q

Malheureusement, l’aménorrhée peut aussi mener à une tumeur. Comment peut-on le prévenir?

A

Il a été mentionné à plusieurs reprises que les gonades d’une patiente présentant un chromosome Y (même s’il s’agit d’un fragment), présentent un risque important de tumeur bénigne et maligne.

C’est pourquoi la gonadectomie est primordiale chez ces patientes. La chirurgie doit être faite dès le diagnostic pour éviter la survenue d’une virilisation et d’une transformation maligne. La seule exception à cette règle est le syndrome d’insensibilité aux androgènes, puisque le risque de tumeur est pratiquement nul avant l’âge de 20-25 ans. Dans ce cas, la gonadectomie peut être faite après la puberté, soit vers 18 ans.

35
Q

Quelles sont les conséquences à long terme du SOPK?

A
  1. hyperplasie de l’endomètre (voir néoplasie)
  2. hyperlipidémie
  3. infertilité
  4. obésité
  5. apnée du sommeil
36
Q

Quel est le tx du SOPK?

A

Selon Dr-Med.

1. Mesure générale

  • Réduction du poids corporel. La normalisation du poids corporel peut restituer la fct ovarienne.

2. Tx hormonal

2.1 Acné, hirsutisme, alopécie

  • CO
  • anti-androgènes
  • inhibiteur de la 5alpha-réductase
  • inhibiteur de l’ornithine-décarboxylase

2.2 Oligo- aménorrhée

  • CO
  • clomifène (sécrétion hypophysaire de FSH et LH, stimulation du développement folliculaire, stimulation de l’ovulation)
  1. 3 Résistance insulinique - syndrome métabolique
    * Metformine

3. Référence en gynéco