Item 94 - Rachialgie Flashcards

1
Q

Cervicalgie commune aiguë

(< 4-6 semaines)

TT

A

TT symptomatique

  • Antalgiques à posologie et force suffisantes
  • AINS
  • Port d’un collier cervical envisageable
  • Usage de chaleur locale

🙅🏻‍♂️ À NE PAS PRESCRIRE 🙅🏻‍♂️

  • Les décontracturants NE sont PAS validés
  • Les corticoïdes par voie générale sont inefficaces
  • Kinésithérapie d’action très limitée sur une douleur AIGÜE
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Q

Cervicalgie commune chronique

(> 4-6 semaines)

TT

A

TT : La rééducation ; TT symptomatiques peu efficaces

  • 👑 LA RÉÉDUCATION 👑 ☞ des manipulations peuvent faire céder une contracture rebelle
    • travail de proprioception
    • renforcement muscles spinaux
    • postures
    • tractions douces
  • Antalgiques de pallier I et II (jamais III)
  • AINS limité aux poussées douloureuses
  • PEC psychosociale si FDR au travail
  • Rarement pratiquées du fait des risques inhérents à une erreur technique : infiltrations des zygapophyses (contrôle scopique/scanopgraphique/échographique)

🙅🏻‍♂️ À NE PAS PRESCRIRE 🙅🏻‍♂️

  • L’acupuncture à visée antalgique est discutée.
  • Laser et ultrasons : non validées
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3
Q

Définir le terme “commune” dans “rachialgie commune”

A
  • “Commune” fait référence à la cause la plus fréquente de rachialgie : origine dégénérative (arthrose, discopathie)
  • Les “rachialgies communes” s’opposent aux “rachialgies secondaires” d’origine secondaire non dégénérative (on sous entend que l’origine Iaire est la cause dégénérative).
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4
Q

Les “rachialgies secondaires” (= par opposition aux “rachialgies communes”) représentent < 1% des rachialgies.

Quels “drapeaux rouges” doivent nous amener à les suspecter ?

Citer les étiologies de ces fameux ⛳️⛳️⛳️ : cf réponse en 📸 #COLLEGE

A

type de la 😖 : douleur d’aggravation progressive, permanente et insomniante

Éléments cliniques évocateurs :

  • ① atteinte 🧠 = sd lésionnel et sous-lésionnel
    • sd lésionnel = déficit moteur radiculaire avec ou sans névralgie cervicobrachiale (NCB)
    • sd sous lésionnel = atteinte médullaire
      • déficit moteur/sensitif sous-lésionnel
      • signes d’irritation pyramidale
      • troubles vésicosphinctériens
  • ② pathologie néoplasique
    • ATCD de K
    • AEG
    • ↓ de poids inexpliquée
  • ③ pathologie inflammatoire rhumatismale
    • ATCD de maladie inflammatoire rhumatismale
  • ④ 🧫 spondylodiscite infectieuse
    • fièvre inexpliquée
    • usage de drogues IV
    • contexte d’immunosuppression
    • bactériémie récente
  • ⑤ complication de la chirurgie du rachis
    • ATCD de chirurgie du rachis associé à une modification de la symptomatologie
  • ⑥ pathologie vasculaire (dissection artérielle cervicale)
    • céphalées inhabituelles
    • signes neurologiques focaux
      • syndrome de CBH
      • signes d’atteinte des nerfs crâniens
      • signes d’AVC ou d’AIT
      • cécité monoculaire
      • acouphènes inhabituels ou pulsatiles
    • maladies rares prédisposant à une dissection
      • syndrome d’Ehlers-Danlos
      • syndrome de Marfan
      • ostéogenèse imparfaite
      • dysplasie fibromusculaire
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5
Q

TT d’une lombalgie commune aiguë

A
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6
Q

TT d’une lombalgie commune chronique

A
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7
Q

L’absence de syndrome rachidien devant une lombalgie aiguë doit faire évoquer…

A

… une origine abdomino-pelvienne ou rétro-péritonéale :

  • un anévrisme de l’aorte abdominale (tableau douloureux chronique, ou aigu lorsque fissuraire)
  • une pathologie des voies urinaires (lithiase, hydronéphrose, tumeur)
  • une tumeur digestive (gastrique, rectocolique ou pancréatique)
  • une tumeur pelvienne
  • des ADP ou une fibrose rétro-péritonéale
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8
Q

COLLEGE

Notions clés

A
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9
Q

COLLEGE

Notions inacceptables/indispensables

A
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10
Q

🟨

🟨 Citer les drapeaux jaunes 🟨

🟨

A

Drapeaux jaunes = contexte biopsychosocial = Facteurs de risque de passage à la chronicité

  • anxiété
  • catastrophisme - fausses croyances quant à l’évolution
  • dépression
  • détresse affective
  • peur de la douleur et du traumatisme
  • fausses informations
  • conflit familial
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11
Q

⬛️

⬛️ Citer les drapeaux noirs ⬛️

⬛️

A

drapeaux noirs = facteurs professionnels = Facteurs de pronostic liés à la politique de l’entreprise, au système de soins et d’assurance

Ils favorisent la chronicisation de la douleur

  • arrêts de travail prolongés, recherche de bénéfices secondaires
  • conflit professionnel
  • insatisfaction au travail
  • conflits et litiges avec une assurance, la Sécurité sociale, un expert
  • excès de sollicitude (famille, médecins)
  • conditions de travail difficiles sans opportunité de changement
  • type d’activité professionnelle

Les patients peuvent avoir le sentiment que le travail est responsable de traumatismes, avec ou non des problèmes relationnels avec les chefs et les collègues ; ce peut être un harcèlement, un burn-out.

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12
Q

Classement es rachialgies selon la durée :

A
  • aigue : < 6 semaines
  • sub-aiguë : 6 semaines ↔️ 3 mois
  • chronique : > 3 mois
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13
Q

Définir les termes en gras

Classement selon l’évolution : nouvelle classification

  • poussée aiguë de lombalgie
  • lombalgie chronique
  • lombalgie récidivante
A
  • poussée aiguë de lombalgie : de novo ou sur lombalgie chronique ou récidivante
  • lombalgie chronique : > 3 mois
  • lombalgie récidivante : récidive dans les 12 mois
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14
Q

Connaître les prévalences des rachialgies : cervicalgie, dorsalgie, lombalgie

A

Cervicalgies

  • 2/3 population concernés dans leur vie.
  • Prévalence entre 2 et 11%

Dorsalgies

  • plus rare, 5 à 10 % des consultations en rhumatologie.

Lombalgies communes

  • Prévalence = 1/4 à 1/3 de la population générale
  • Incidence : 60 à 90%
  • Trouble musculo-squelettique le + fréquent
  • Affection la plus invalidante au monde en :
    • nb j de douleurs
    • de handicap
    • arrêt de travail
  • → Coût majeur pour la société ; les formes chroniques, soit 10 % représentent 80 % des coûts
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15
Q

Interrogatoire face à une rachialgie

A
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16
Q

Examen rachidien

à pratiquer face à une rachialgie

A
17
Q

Examen extra-rachidien à pratiquer face à une rachialgie

A
  • ① rechercher les drapeaux rouges (cf plus bas)
    • pour éliminer les formes rares et graves
  • ② examen des articulations périphériques
    • pour dépister un rhumatisme inflammatoire : polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme à dépôts de PPC, rhumatisme psoriasique…
  • ③ examen neurologique des quatre membres
    • pour repérer une atteinte radiculaire (syndrome lésionnel)
    • si la compression de la racine nerveuse est liée à une métastase ostéophyle ☞ évolution rapide du déficit sensitif/moteur, de la névralgie et/ou des troubles sphinctériens
  • ④ recherche de signes d’insuffisance vertébro-basilaire (IVB)
  • ⑤ examen thoraco-abdominal
    • éliminer une origine viscérale aux dorsalgies
      • un anévrisme de l’aorte abdominale (tableau douloureux chronique, ou aigu lorsque fissuraire)
      • une pathologie des voies urinaires (lithiase, hydronéphrose, tumeur)
      • une tumeur digestive (gastrique, rectocolique ou pancréatique)
      • une tumeur pelvienne
      • des ADP ou une fibrose rétro-péritonéal
18
Q

Quels sont les deux étiologies d’une rachialgie commune ?

Quel est le tableau clinique de chaque étiologie ?

A

Éléments orientant vers une origine DISCALE

  • âge 25-50 ans ;
  • facteur associé : effort ou traumatisme ;
  • antécédents de lumbago d’évolution rapidement favorable ;
  • examen physique : syndrome discal associant lombalgie médiane, mécanique, impulsive, exacerbée à l’hyperextension, syndrome rachidien.

Complications = radiculalgie, syndrome de la queue de cheval.

Éléments orientant vers une origine INTERAPOPHYSAIRE

  • âge > 50 ans ;
  • lombalgie médiane ou unilatérale, de caractéristique mécanique, exacerbée au piétinement ou à la station debout/assise prolongée
  • douleurs référées à distance, sans trajet précis : fesses, cuisses, épines iliaques ;
  • examen physique pauvre : hyperesthésie de ces zones douloureuses au « palper-rouler », pas de syndrome discal, syndrome rachidien rare.

Complications = canal lombaire rétréci avec claudication radiculaire (apparition d’une difficulté à la marche, claudication intermittente d’un membre).

19
Q

Connaître les facteurs de risque de rachialgie commune

A
  • traumatismes ou microtraumatismes répétés, postures prolongées dans les loisirs ou le travail
  • sédentarité
  • obésité (lombalgies uniquement)
  • troubles de la statique rachidienne
  • tabagisme
  • ATCD familiaux
20
Q

Savoir demander à bon escient une imagerie devant une rachialgie

Donner les indications :

A

LOMBALGIES

  • une poussée de lombalgie aiguë (sous entendu : sur un fond de lombalgie chronique)
    • si drapeaux rouges ☞ IRM du rachis lombaire (+ NFS, CRP, VS) cf exemple en 📸
    • ou si absence d’amélioration à la 7ème semaine : IRM rachis lombaire ± radiographies du rachis lombaire F + P
  • si lombalgies communes chroniques (> 3 mois) ☞ IRM rachis lombaire ± radiographies du rachis lombaire F + P

DORSALGIES

  • devant toute dorsalgie (= T1-T12) ☞ drapeau rouge d’emblée! car c’est une zone peu mobile excluant d’emblée les discopathies

CERVICALGIES

  • Pour les cervicalgies aigues ☞ aucune imagerie avant la 7ème semaine SAUF :
    • drapeaux rouges : IRM du rachis cervical (+ NFS, CRP, VS)
    • si contexte d’entorse cervicale : clichés dynamiques à distance (profil en flexion et extension) + charnière cervico-occipitale (CCO)
  • Pour les cervicalgies chroniques
    • si pas de radiculalgie : radio du rachis cervical F + P + 3/4 (IRM en 2ème intention)
    • si radiculalgie ou geste invasif envisagé : IRM cervicale
    • si contexte d’entorse cervicale : clichés dynamiques à distance (profil en flexion et extension) + charnière cervico-occipitale (CCO)
21
Q

LiSA

Étiologies des rachialgies IIaires

A

ÉTIOLOGIES FRÉQUENTES : rang A

AUTRES ÉTIOLOGIES : rang B cf 📸

22
Q
  • Connaître les grands principes de prise en charge d’un sujet souffrant d’une rachialgie aiguë ou chronique
  • Savoir quels traitements prescrire à un sujet souffrant d’une rachialgie aiguë ou rachialgie chronique. Avoir une vision rigoureuse de l’efficacité ou de l’inefficacité des nombreux traitements qui peuvent être proposés

La réponse à ces deux objectifs est déjà dans les FC réalisées à partir du #COLLEGE mais tu peux jeter un oeil au tableau #LiSA si tu veux

Ce tableau est commun aux deux objectifs

23
Q

ΔΔ

connaître les causes extrarachidiennes des lombalgies

A

Causes extra-rachidiennes des lombalgies = douleurs lombaires référées

(d’origine abdomino-pelvienne)

  • pathologie vasculaire : anévrisme de l’aorte abdominale
  • pathologie des voies urinaires : lithiase, hydronéphrose, tumeur
  • pathologie digestive : tumeur gastrique, rectocolique ou pancréatique ; pancréatite chronique
  • pathologie gynécologique : tumeur pelvienne, endométriose
  • autres pathologies : adénopathies ou fibrose rétropéritonéales
24
Q

Démarche diagnostique devant une sacralgie

  • Diagnostic positif
  • ΔΔ
  • Durée d’évolution : aigüe ou chronique
  • Diagnostic étiologique
A

Diagnostic positif

  • douleur localisée en regard du sacrum, pouvant irradier vers les fesses et la face postérieure de cuisses,
  • reproduite à la palpation/mobilisation du sacrum ou des sacro-iliaques (tests des sacro-iliaques)
  • gêne fonctionnelle : marche, station assise
  • rechercher des signes de gravité (drapeaux rouges) : signes généraux, syndrome inflammatoire, antécédents de traumatisme ou d’ostéopathie fragilisante

ΔΔ

  • coccygodynies
  • lombalgies avec irradiation sacrée

Durée d’évolution : aigüe ou chronique

Diagnostic étiologique

  • rechercher un traumatisme du bassin
  • radiographies du bassin de face et cliché de de Sèze : recherche d’une arthrose lombo-sacrée et sacro-iliaque ou de signes de sacro-iliite
  • discuter un scanner du bassin ou scintigraphie osseuse en cas de suspicion de fracture du sacrum (sacralgie d’apparition brutale chez le sujet âgé et/ou ayant une ostéopathie fragilisante, même sans facteur traumatique)
  • discuter une IRM du bassin en cas de suspicion de rhumatisme inflammatoire ou autre cause secondaire
  • cause extra-rachidienne : constipation, anomalie pelvienne
25
Q

Démarche diagnostique devant une coccygodynie

  • Diagnostic positif
  • ΔΔ
  • Recherche de facteur déclenchant
  • Durée d’évolution
  • Diagnostic étiologique
A

Diagnostic positif

  • douleur localisée à l’aire coccygienne, sans irradiation significative
  • reproduite à la palpation/mobilisation du coccyx ou sacro-coccygienne
  • exacerbée à la station assise et/ou au relever de la station assise
  • gêne fonctionnelle : station assise (en voiture, au travail…)

ΔΔ

Recherche facteur déclenchant :

  • traumatisme : délai très court entre traumatisme et douleur = responsabilité certaine ; délai < 1 mois = responsabilité très probable ; délai > 3 mois, responsabilité improbable
  • obésité/grossesse = FDR de subluxation

Durée d’évolution : aigüe ou chronique (la plupart des coccygodynies aiguës guérissant spontanément en quelques semaines)

Diagnostic étiologique

  • douleur au relever du siège > suspect de subluxation et/ou fracture