Item 129 - Arthrose Flashcards
Définition générale de l’arthrose, principales localisations
- L’arthrose est une maladie ostéoarticulaire (MOA) touchant l’ensemble des tissus de l’articulation. Les principales localisations d’arthrose sont
- genou : gonarthrose
- hanche : coxarthrose
- main (notamment : rhizarthrose)
- rachis
- Lorsque l’arthrose devient symptomatique, elle entraîne des douleurs articulaires mécaniques et une gêne fonctionnelle
prévalence de l’arthrose
- MOA la + fréquente
- Pic : > 40 Â
- Entre 40 et 75 Â, la prévalence de la coxarthrose symptomatique en France est de l’ordre de 1 à 5 % de la population
Epidémiologie des localisations arthrosiques
- La localisation la plus fréquente d’arthrose périphérique (= non rachidienne) est la gonarthrose
- douleur chez environ 10 % de la population
- La coxarthrose survient dans 50 % des cas sur un vice architectural (dysplasie)
- affecte 1 à 5 % de la population
- L’arthrose digitale est aussi très fréquente et prédomine aux articulations IPP et IPD.
Connaitre la physiopathologie de l’arthrose
- Une articulation synoviale est composée principalement de 4 tissus
- Le cartilage articulaire
- L’os sous chondral
- La membrane synoviale
- La capsule articulaire.
- Au cours de l’arthrose, sous l’effet de différents stress (mécanique, inflammatoire, métabolique), l’ensemble de ces tissus va subir des modifications. On retrouve notamment :
- Dégradation du cartilage
- Inflammation de la membrane synoviale
- Remodelage de l’os sous-chondral conduisant
- aux géodes
- aux scléroses sous chondrales
- au développement d’excroissances osseuses appelées ostéophytes.
- Ainsi l’arthrose se caractérise aussi par
- inflammation articulaire locale avec la production de médiateurs inflammatoires qui vont induire la production accrue d’enzymes protéolytiques telles que les métalloprotéinases, capables de dégrader la matrice extracellulaire du cartilage.
Principaux facteurs de risque de l’arthrose
- Les principaux facteurs de risque d’arthrose dite primitive (survenant sur une articulation saine) sont (pour toutes les articulations) :
- L’âge
- Le surpoids, l’obésité et le syndrome métabolique
- L’hérédité / les antécédents familiaux
- Le sexe féminin
- L’excès de contraintes mécaniques
- microtraumatismes répété
- ATCD de lésions méniscales ou ligamentaires
- genu varum
- genu valgum
Etiologies des arthroses secondaires et génétiques
- Les arthroses dites IIaires surviennent sur des arthropathies destructrices préexistantes. On retrouve principalement
- arthrites microcristallines
- arthrites septiques
- rhumatismes inflammatoires destructeurs tels que la PR ou la SpA
- Les arthroses génétiques monogéniques sont très rares et s’intègrent dans des sd dysmorphiques.
Diagnostic d’une coxarthrose, d’une gonarthrose, ou d’un arthrose digitale
Le diagnostic d’arthrose doit être évoqué devant :
- Terrain compatible : âge > 40 ans, facteur de risque tel que le surpoids ou l’obésité
- Douleur articulaire chronique, d’horaire mécanique, douleur d’un membre (supérieur ou inférieur) et plus particulièrement le genou, la hanche (douleur typique au pli de l’aine) ou les mains.
- Signes associés à rechercher : raideur articulaire, déformation articulaire, pour l’arthrose des membres inférieurs : retentissement avec boiterie, apparition d’une difficulté à la marche
- Absence d’argument pour un autre diagnostic
ΔΔ des principales localisations arthrosiques: coxarthrose, gonarthrose, arthrose digitale
- Le diagnostic d’arthrose est souvent simple devant la triade : terrain, douleur mécanique et raideur. Cependant, d’autres étiologies peuvent donner des douleurs articulaires mécaniques. Il faudra évoquer des ΔΔ qui devront être éliminés par l’interrogatoire (notamment la localisation de la douleur), l’examen clinique et si besoin des examens complémentaires.
- ΔΔ de la coxarthrose sont :
- la cruralgie
- la tendinopathie du moyen fessier
- une fissure ostéoporotique du bassin
- plus rarement une ostéonécrose aseptique de la tête fémorale ou une algodystrophie de hanche.
- ΔΔ de la gonarthrose sont :
- une atteinte coxofémorale avec douleur projetée au genou
- une atteinte méniscale isolée
- une arthropathie microcristalline (intérêt de la ponction d’un épanchement)
- une ostéonécrose d’un condyle fémoral
- une fissure d’un plateau tibial
- L’arthrose digitale, notamment dans sa forme érosive, peut ressembler à un rhumatisme inflammatoire chronique notamment au rhumatisme psoriasique.
Arthrose
indication de l’imagerie : coxarthrose, gonarthrose, arthrose digitale
- Le diagnostic d’arthrose est clinique. Cependant, la réalisation d’une radiographie standard permet de confirmer le diagnostic de par la présence d’anomalie osseuse et articulaire à l’examen d’imagerie médicale.
- La prescription d’examens complémentaires autres doit être raisonnée. En dehors de la radiographie standard, aucun autre examen biologique ou d’imagerie n’est nécessaire sauf en cas de doute diagnostic pour rechercher des diagnostics différentiels
- L’examen d’imagerie sera toujours bilatéral et comparatif.
- La demande d’examen d’imagerie sera, en fonction de la localisation :
-
Hanche
- cliché de bassin debout de face
- faux profil de Lequesne de chaque hanche en charge
-
Genou : 4 clichés
- clichés en charge en appui bipodal de face (rotation nulle, genoux en extension)
- face « en schuss »
- de profil
- un défilé fémoro-patellaire à 30° de flexion
- Mains : radiographies des mains de face
-
Hanche
POGO
Au genou, l’arthrose peut affecter 3 compartiments
- fémoro-tibial médial
- fémoro-tibial latéral
- fémoro-patellaire
?
COXARTHROSE
GONARTHROSE
arthrose des articulations IPD
Connaître la sémiologie particulière en radio de l’arthrose en fonction des différentes localisations
Arthrose digitale érosive : forme particulière d’arthrose particulièrement sévère, destructrice et déformante.
Coxarthrose secondaire : Dans le cas de la coxarthrose, la radiographie standard sert aussi à rechercher une anomalie architecturale sous-jacente, telle qu’une dysplasie (coxométrie).
Forme destructrice rapide : dans de rares cas, principalement à la hanche et au genou, l’arthrose peut évoluer très rapidement avec un pincement qui s’installe en quelques semaines ou mois. On parle alors d’arthrose destructrice rapide (diagnostics différentiels : arthrite microcristalline ou septique)