Item 93 - Compression médullaire et syndrome de la queue de cheval Flashcards
Anatomie de la moelle épinière
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Visualiser la taille de la moelle spinale
- La moelle épinière spinale fait partie du SNC
- Prolonge le TC au niveau du foramen magnum
- Se termine en regard du disque L1–L2
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Organisation de la moelle spinale
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↔️Transversalement en myélomères
- Chaque myélomère ☞ paire de racines spinales commandant un dermatome + un myotome
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↕️Longitudinalement en voies longues de substance blanche
- voie cortico-spinale = voie cordonale postérieur = voie pyramidale : voie motrice à 3 neurones
- voie lemniscale : proprioception + tact épicritique
- voie spino-thalamique (anciennement “extra-lemniscale) : thermo-algésie + tact protopathique
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↔️Transversalement en myélomères
Une atteinte de l’hémi-moelle entraine :
Pour la voie cortico-spinale (pyramidale)
- voie motrice, descendante
- Décussation au niveau de la jonction bulbo-médullaire, puis trajet dans le cordon latéral
- ☞ déficit moteur et syndrome pyramidal homolatéral à la lésion
Pour la la voie lemniscale
- voie sensitive, ascendante
- Trajet dans le cordon postérieur, puis décussation au niveau de la jonction bulbo-médullaire
- ☞ ataxie proprioceptive et hypoesthésie tactile épicritique homolatérales à la lésion
Pour la voie spinothalamique
- voie sensitive, ascendante
- Décussation segmentaire, à hauteur de chaque myélomère, puis trajet dans le cordon antérolatéral
- ☞ hypoesthésie thermo-algésique controlatérale à la lésion
Savoir dessiner une section de moelle
Connaître la physiopathologie d’un syndrome de la queue de cheval
- Compression des racines spinales L2–S5
- Atteinte neurogène périphérique, pluri-radiculaire
Le trajet neuronal de la voie lemniscale
De la périphérie jusqu’au centre
Le trajet neuronal de la voie spino-thalamique (anciennement appelée : “voie extra-lemniscale)
De la périphérie jusqu’au centre
Syndrome rachidien
C’est quoi ?
- traduit l’agression du rachis par la pathologie causale.
- Douleur spontanée (rachialgie) et provoquée
- Horaire inflammatoire et/ou mécanique (par ex. si fracture vertébrale)
- Rebelle aux antalgiques
- Raideur segmentaire (contracture des muscles)
- +/- déformation d’un segment rachidien (saillie d’une épineuse)
Syndrome lésionnel radiculaire
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Quésaco ?
- signes en rapport avec l’atteinte de la racine spinale correspondant au niveau de compression (radiculalgie)
- l’atteinte radiculaire est donc une atteinte neurogène périphérique, de territoire précis, correspondant à un dermatome (sensibilité)/myotome(motricité).
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Caractéristiques de la douleur
- Douleur de trajet radiculaire
- Aspect sensitif : paresthésies, +/- hypo-/anesthésie polymodale
- Aspect Moteur : déficit moteur avec abolition du ROT, +/- amyotrophie
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Valeur localisatrice +++
- Sa limite supérieure détermine le niveau de l’atteinte rachidienne.
- On recherchera des douleurs névralgiques de topographie fixe
- cervicales : névralgie cervicobrachiale
- thoraciques : douleurs intercostales
- lombaires : radiculalgie des MI
Syndrome sous lésionnel médullaire
- Signes moteurs
- Signes sensitifs
- Signes neuro-végétatifs
Signes en rapport avec l’atteinte des voies longues (cortico-spinale, lemniscale, spino-thalamique) et des fonctions végétatives (e.g. sphinctériennes) en dessous de la lésion
Symptômes et signes moteurs :
- Déficit moteur tétra- ou paraparétique(plégique) (déficit moteur des membres)
- Atteinte neurogène centrale, avec syndrome pyramidal (i.e. libération des ROT et réapparition de réflexes archaïques)
- Anomalie du tonus musculaire = hypertonie spastique
- ROT vifs, polycinétiques, diffusants
- Signe de Hoffman, signe de Babinski (réflexes archaïques)
- Abolition des réflexes cutanés abdominaux
Symptômes et signes sensitifs :
- Troubles subjectifs : signe de Lhermitte (décharges électriques des 4 membres lors des mouvements d’hyper flexion/extension cervicale)
- Troubles objectifs :
- Hypo-/anesthésie polymodale avec niveau sensitif net, qui en fonction de l’importance de la compression remonte et fini par coïncider avec le niveau lésionnel (déficit sensitif des membres)
- Ataxie proprioceptive : marche instable, aggravée par l’occlusion des yeux (signe de Romberg) (troubles de la marche et de l’équilibre), trouble de la sensibilité vibratoire (hypopallesthésie) et positionnelle (arthrokinesthésie)
Vésico-sphinctériens :
- « Vessie neurologique » centrale
- sd clinique d’hyperactivité vésicale par hyperactivité détrusorienne
- pollakiurie
- nycturie
- mictions impérieuse
- fuites sur impériosités
- dysurie par dyssynergie vésico-sphinctérienne
- sd clinique d’hyperactivité vésicale par hyperactivité détrusorienne
Retenir une bonne fois pour toute les ≠ mot-clefs relatifs à :
- hypertonie pyramidale
- hypertonie extra-pyramidale
Savoir hiérarchiser les examens complémentaires devant une suspicion de compression médullaire
Ne pas faire de PL avant d’avoir fait une imagerie de la moelle épinière
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👑 IRM +++ : examen de référence.
- Séquences T1, T2, T1 + injection de Gadolinium.
- Très bonne résolution et sensibilité pour l’exploration de l’os, des disques, des ligaments, et du contenu intra-canalaire. Examen de 1ère intension à réaliser en urgence devant toute suspicion de compression médullaire non traumatique
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Myéloscanner : si CI à l’IRM
- c’est un scanner du rachis après injection intra thécale (i.e. dans les espaces sous arachnoïdiens) de produit de contraste.
- En pratique, réalisé en cas de contre-indication à l’IRM
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Scanner/ Tomodensitométrie (TDM)
- examen très performant pour l’os, mais peu sensible pour explorer le contenu intra-canalaire / les tissus mous de l’espace épidural ou intradural
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Angiographie
- indications exceptionnelles, e.g. recherche d’une malformation vasculaire, localisation de l’artère radiculo-médullaire d’Adamkievicz avant un acte invasif, embolisation préopératoire pour limiter les pertes hémorragiques
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Examens électrophysiologiques
- enregistrent la conduction centrale des voies longues (latences et amplitudes). Ne sont PAS systématiques ; ne doivent pas retarder la PEC
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Radiographies standards
- place marginale ; mauvaise sensibilité et faible résolution ; ne doivent pas retarder la réalisation de l’IRM
- Bilan préopératoire
Savoir faire le diagnostic d’une compression médullaire à l’imagerie
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Diagnostic positif : confirmer la compression médullaire, la localiser et en préciser la sévérité. Signes morphologiques :
- déformation de la moelle épinière
- disparition du liseré de LCS péri-médullaire
- Diagnostic étiologique : déterminer si la compression est d’origine vertébro-épidurale, intradurale extra-médullaire ou intramédullaire
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Bilan biomécanique : recherche de critères d’instabilité avant de décider d’une éventuelle ostéosynthèse
- atteinte du mur postérieur
- pédicule : vertèbre borgne
- fracture vertébrale
- (rappel : le signe du puzzle c’est quand une vertèbre ostéoporotique se fracture, on en capable de suivre le trait de la corticale car elle n’est pas fissurée ; ça n’a rien à voir avec une fracture traumatique)
- Bilan d’extension lésionnel : état des vertèbres sus- et sous-jacentes dans le cas de métastases diffuses du rachis, recherche d’autres lésions menaçantes
IRM d’une compression médullaire
- IRM médullaire, séquences T2 (A) et T1 après injection de Gadolinium (B)
- En coupe sagittale (A) : métastases vertébro-épidurales multiples et étagées du rachis cervical, dorsal et lombaire, notamment en T2 et T6, avec fractures-tassements des corps vertébraux, atteinte du mur postérieur et épidurite responsable d’une compression médullaire aux 2 étages.
- En coupe axiale (B) : compression médullaire antérieure par épidurite.
Connaître les étiologies d’une compression médullaire
Causes extradurales
- Tumorales : métastases vertébro-épidurales de cancers ostéophiles (poumon, sein, prostate, rein), tumeurs osseuses primitives (chordome), hémopathies malignes (plasmocytome, myélome multiple des os )
- Dégénératives : myélopathie cervico-arthrosique, hernie discale (thoracique surtout)
- Infectieuses : spondylodiscite avec épidurite
- Vasculaires : hématome épidural (traitement anticoagulant)
Causes intradurales : extra-médullaires et intra-médullaires
Causes intradurales extra-médullaires :
- Méningiome et neurinome
Causes intradurales intramédullaires :
- Tumorales : épendymome, astrocytome, métastase
- Hydrauliques : syringomyélie
- Vasculaires : malformation artério-veineuse (MAV), cavernome, fistule artério-veineuse durale, hématome sous-dural
Comme il y a bcp de notions de neuro dans ce deck
Petit rappel innocent/gratuit : hématome extra-dural et hématome sous dural
Rappeler la différence morphologique