Item 363 - Fractures fréquentes de l'adulte et du sujet âgé Flashcards

1
Q

Anatomie du fémur

A
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Q

Connaître l’épidémiologie de la fracture de l’extrémité inférieure du radius (FEDR) (= extrémité distale du radius)

A
  • THE VAINQUEUR 🥇
    • La fracture de l’EIR est la + fréquente des lésions osseuses traumatiques.
    • En 2ème position, c’est la FESF
  • À SAVOIR
    • Chez ⩔ 🚺 > 40 Â ☞ ↑ linéaire des fractures de l’EIR
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Q

Connaître l’épidémiologie de la FESF

A
  • ÉPIDÉMIOLOGIE
    • Fréquente ☞ 90000 cas par an
    • Touche majoritairement les sujets âgés avec une forte prédominance 🚺
  • MORTALITÉ
    • Chez le sujet âgé : FESF ☞ surmortalité de 20% à un an
  • MORBIDITÉ
    • Présence de comorbidités chez 50 à 65% des sujets âgés avec FESF
    • 40% de ↓ autonomie // 20% des patients deviennent dépendants
    • 25% entrent en institution dans l’année post-fracture
    • 20% de complications postopératoires
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4
Q

Rappel du deck “Item 128 - Ostéopathies fragilisantes”

Connaitre l’épidémiologie des fractures ostéoporotiques

A
  • 70 000 FESF
  • 70 000 FV
  • 35 000 fractures du poignet
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Q

Connaître les mécanismes lésionnels de la FESF

A

Mécanismes à HAUTE ÉNERGIE ☞ fracture sur os sain

  • Contextes de traumatisme
    1. AVP
    2. Accidents sportifs
    3. Chutes d’un lieu élevé
  • Transmission de la force
    • à travers le fémur (indirecte)
    • sur le massif trochantérien (directe)

Mécanismes à BASSE ÉNERGIE ☞ fracture sur os pathologique

  • Contextes de traumatisme
    • chute de la hauteur du patient
  • Os pathologique
    • Ostéoporose +++
    • Troubles du métabolisme osseux
    • Tumeur osseuse primitive ou secondaire
  • La chute peut être mécanique, favorisée par la maladresse, une perte musculaire, des troubles visuels, une altération de la vigilance ou des obstacles. La chute peut également survenir au décours d’un malaise (cardiaque, d’origine neurologique, hypoglycémique…)
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6
Q

Savoir faire le diagnostic clinique de fracture du fémur proximal (EPF)

A

Le diagnostic de fracture du fémur proximal doit être évoqué devant toute chute du sujet âgé. Certains des éléments cliniques suivants peuvent manquer en cas de fracture non déplacée.

  • Éléments du diagnostic ✅
    • douleur au pli de l’aine,
    • impotence fonctionnelle du membre inférieur concerné
    • présence d’un clinostatisme (impossibilité de décoller le talon du plan du lit),
    • position typique (cf 📸)
      1. raccourcissement du membre
      2. adduction
      3. rotation externe
  • Rechercher
    • zones de contusion (région trochantérienne +++)
    • altérations du revêtement cutané
    • complications vasculaires/nerveuses
      • palpation des pouls
      • motricité
      • sensibilité en distalité
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7
Q

Clinostatisme

Définition

A

Impossibilité de décoller le talon du plan du lit

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8
Q

Connaitre l’indication et l’objectif de base des examens d’imagerie

devant une FESF

A

Devant toute suspicion de fracture du fémur proximal, demander

  • 2 Rx simples
    • ① une incidence de face
      • en rotation interne de 10° du membre inférieur ☞ bon déroulé du col en annulant son antéversion
    • ② une incidence de profil
      • en décubitus dorsal
      • en mobilisant seulement le côté sain
  • Objectif de chaque incidence
    • ① Face
      • confirmer diagnostic de fracture de l’ESF
      • classer la fracture en fonction de sa localisation (②)
        • ① fractures cervicales vraies = fractures intracapsulaires ☞ risque pour la vascularisation de la tête fémorale
        • ② fractures du massif trochantérien = fractures extracapsulaires
    • ① Face + ② Profil
      • L’association des ① + ② permet de préciser le caractère déplacé ou non de la fracture
  • En cas de doute diag
    • ☞ réalisation de TDM ou d’une IRM
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9
Q

Que vois-tu ?

A

FESF D type cervicale vraie

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10
Q

Connaitre la classification de Garden

A
  • Quand l’utiliser ?
    • S’applique aux fractures intracapsulaires = fractures cervicales vraies.
  • Se base sur quoi ?
    • caractère complet ou incomplet du trait de fracture
    • déplacement
    • orientation des travées osseuses cervicales et céphaliques sur le cliché de face
  • Comporte 4 types : du taux de consolidation le + fort au + faible
    • Type I
      • fracture incomplète
      • préservation de la corticale médiale
      • non déplacée
      • avec impaction des travées céphaliques en valgus
    • Type II
      • fracture complète
      • non déplacée
    • Type III
      • fracture complète
      • déplacement partiel
      • avec varisation des travées céphaliques (= par rapport aux travées cervicales)
    • Type IV
      • fracture complète
      • déplacement complet
      • travées osseuses céphaliques et cervicales parallèles
  • Ostéonécrose de la tête fémorale
    • Plus fréquente pour type III ou IV

La reproductibilité interobservateur de la classification de Garden est médiocre et elle méconnaît certains déplacements visibles sur le cliché de profil.

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11
Q

Connaître les ≠ types de FESF

Citer les 4 types

A
  1. Fractures intracapsulaires = fractures cervicales vraies
  2. Fractures extracapsulaires = fractures du massif trochantérien
  3. Fractures sous trochanteriennes
  4. Fractures avec extension diaphysaire
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12
Q

Les fractures intracapsulaires

A
  • vascularisation de la tête fémorale de caractère terminal
    • OSTÉONÉCROSE de la tête fémorale +++
  • faible surface de contact avec un os essentiellement cortical à ce niveau
    • expose au risque de non consolidation
    • accru en cas de
      • comminution fracturaire
      • forces de cisaillement +++ au niveau du foyer de fracture = trait de fracture proche de la verticale (Garden IV)
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13
Q

Fractures extracapsulaires = massif trochantérien

A
  • Aspects rassurants
    • Ostéonécrose de la tête fémorale EXCEPTIONNELLE
    • Favorable à la consolidation car :
      • ① vascularisation anastomotique riche
      • ② surfaces de contact larges
  • Facteurs d’instabilité
    • ① comminution en particulier postérieure
    • ② détachement du petit trochanter
    • ③ atteinte de la corticale latérale
    • ① + ② + ③ ☞ pertes de réduction, voire non-consolidation (pseudarthrose) après une ostéosynthèse.
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14
Q

Les fractures sous trochantériennes

A
  • Localisation
    • Zone de transition des territoires vasculaires
  • Aspects négatifs
    1. Difficultés de consolidation +++
    2. Délais de consolidation prolongés
    3. Pseudarthroses
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15
Q

Comprendre l’urgence de la PEC des FESF

A
  • Sans ostéosynthèse :
    • Douleurs intenses acutisées lors des mobilisations
    • Position assise au fauteuil et verticalisation non obtenues avant fixation chirurgicale (ou arthroplastie).
  • Chez le sujet jeune (< 60 Â)
    • l’objectif est de conserver l’articulation de la hanche native
    • En cas de fracture intracapsulaire déplacée du col fémoral
      • ☞ le risque d’ostéonécrose ↑ // durée d’évolution
      • ☞ réduction à faire au + vite
    • En cas de fracture extracapsulaire (même déplacée)
      • ☞ le risque de survenue d’une ostéonécrose est faible
      • ☞ ostéosynthèse = urgence différée
  • Chez le sujet âgé
    • le délai opératoire > à 48 h est le principal facteur de mortalité
    • facteurs pronostics
      1. délai
      2. qualité PEC chirurgicale et anesthésique
      3. gestion des conséquences de la fragilité
      4. des comorbidités liées à l’âge
    • Une PEC orthogériatrique ☞ amélioration pronostic
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16
Q

Connaître le principe du TT des FESF

A

Pour les fractures extracapsulaires

  • À ⩔ âge ☞ TT chirurgical en 1ère intention
  • Dès que l’état général du patient le permet
    • (suite PEC) réduction du déplacement + ostéosynthèse stable
    • (résultat) consolidation dans des délais normaux sans déplacement secondaire ni démontage
  • Matériel utilisé
    • Vis-plaque ou clou cervico-médullaire
    • Chez le sujet âgé, la réalisation d’une arthroplastie dans cette indication n’a pas montré de claire supériorité.

Pour les fractures intracapsulaires

  • Chez le sujet âgé
    • Risques important
      • pseudarthrose
      • ostéonécrose
    • 2 chirurgies possibles
      • chirurgie conservatrice en cas de fracture non déplacée ☞ ostéosynthèse par vissage ou vis-plaque
      • chirurgie prothétique = arthroplastie
        • unipolaire en cas d’autonomie altérée
        • totale en cas d’autonomie conservée
  • Chez le sujet jeune
    • la conservation de la tête fémorale est indiquée
    • L’objectif est d’éviter la mise en place d’une arthroplastie de hanche.
    • En cas de survenue d’une ostéonécrose de la tête fémorale, une PTH sera IIairement discutée

Dans tous les cas (jeune et âgé) est associé :

  • TT antalgique, initialement multimodal, en n’hésitant pas à recourir aux dérivés morphiniques
  • prévention des infections du site opératoire par antibioprophylaxie lors de l’induction anesthésique
  • une prévention de la MTEV
    • mobilisation précoce
    • élastocontention
    • HBPM
17
Q

Connaître

  • complications immédiates des FESF
  • leur prévention immédiate dès la période PRÉ-opératoire
A
  • Les escarres
    • Éviter l’immobilisation prolongée aux urgences sur un brancard doit être évitée
    • Installer le patient sur un support régulièrement mobilisé
  • La confusion aigüe
    • Repérer une confusion aigüe devant : changement cognitif/comportemental brutal
    • Dépister les tb cognitifs préexistants par l’anamnèse auprès de la famille et des aidants, dès l’admission du patient.
    • Prévenir la confusion aigüe surtout si : âge élevé, nombreuses comorbidités, tb cognitifs antérieurs, tb sensoriels, état douloureux mal contrôlé
  • La douleur
    • évaluation systématique et répétée
    • échelle adaptée au patient communicant ou non communicant
    • L’utilisation optimisée de la morphine n’↑ pas le risque de confusion
  • Les comorbidités
    • traiter rapidement les comorbidités corrigeables
    • sans retarder l’intervention chirurgicale
  • Les infections
    • ATBprophylaxie à l’induction (dose unique d’antibiotique en IV)
    • ↓ risque d’infections profondes du site opératoire
  • L’anémie
    • supplémentation en fer des patients avec une anémie.
    • Transfusion si Hb < 8g/dl ou mal tolérée cliniquement
  • Les THE
    • optimiser l’hydratation
    • traiter une hyponatrémie pré ou postopératoire (étiologie iatrogène +++)
  • La MTEV
    • 1ère intention : HBPM à dose prophylactique pour 35 jours
    • Associer une contention veineuse élastique en l’absence d’AOMI critique.
  • L’ischémie myocardique postopératoire
    • les SCA : 2ème cause de décès après la FESF
    • Poursuivre l’antiagrégation plaquettaire si le TT est justifié
  • Les complications urinaires postopératoires
    • infection, rétention, incontinence
    • Dépister systématiquement une rétention vésicale postopératoire (mesures par bladder scanner)
    • Eviter les sondes urinaires non justifiées et réévaluer à 48heures.
    • Eviter les médicaments à propriétés anticholinergique en postopératoire.
  • Les infections pulmonaires
    • 1ère cause de décès à 30 j après FESF
    • Mobiliser le patient de façon précoce. Détecter les troubles de la déglutition et adapter les textures. Prescription de kiné respiratoire chez les patients à risque (BPCO).
  • La dénutrition
    • Évaluer le statut nutritionnel et les apports
    • Supplémentation protéino-énergétique si nécessaire
  • La constipation
    • Mesures préventives de la constipation
    • Suivi quotidien du transit
18
Q

Connaître les principales complications secondaires et tardives des FESF

A

Quelques généralités

  • La mortalité de ces fractures est de l’ordre de 20% à un an chez le sujet âgé
  • Après une 1ère fracture, le risque de survenue d’une fracture du côté controlatéral (sur nouvelle chute) est augmenté.
  • Le TT chirurgical précoce vise à ↓ le risque de complications liées au décubitus.

Les complications locales diffèrent selon le type de TT et la localisation de la fracture

  • 1 - Après une ostéosynthèse ou une arthroplastie
    • ☞ infection du site opératoire précoce ou tardive
  • 2 - Après une une arthroplastie
    • ① La luxation
      • Soit précoce (au cours des 1ères semaines) et favorisée par l’abord chirurgical
      • Soit tardive
      • Soit à l’occasion d’un véritable traumatisme
      • Soit du fait de l’usure du couple de frottement
    • ② Le descellement
      • avec une mobilisation d’une pièce prothétique par rapport au support osseux.
    • ③ La fracture péri-prothétique
      • modification des contraintes autour d’une arthroplastie ☞ fracture autour des implants en cas de nouveau traumatisme
  • 3 - Après une ostéosynthèse de fracture intracapsulaire du col fémoral
    • ① le cal vicieux
      • c’est la principale complication de cette opération
    • ② le retard de consolidation
      • défini par une consolidation > 4 mois
      • ☞ si ⦰ consolidation > 6 mois : c’est une pseudarthrose
    • ③ la non consolidation
      • Le risque de non consolidation ↑ lorsque
        1. trait de fracture vertical
        2. comminution
        3. défaut de réduction
  • 4 - Après une ostéosynthèse de fracture extra-capsulaire du col fémoral
    • Habituellement
      • ☞ consolidation du foyer
    • Parfois
      • pas de consolidation ☞ fracture en fatigue du matériel d’ostéosynthèse
      • en particulier si
        • fracture instable
        • ⦰ contact interfragmentaire

Le cal vicieux

  • Origine de ce cal vicieux
    • soit du fait d’une réduction initiale imparfaite
    • sopit du fait d’un déplacement secondaire
  • Caractéristiques
    • se fait le plus souvent dans le sens du déplacement initiale
    • ☞ association de raccourcissement, adduction et rotation externe.
  • Complications de ces cals vicieux
    • raccourcissement du col fémoral ☞ inégalité de longueurs des MI
    • modification des rapports anatomiques du fémur proximal ☞ usure accélérée ☞ coxarthrose

Ostéonécrose de la tête fémorale

  • surtout si fracture initialement déplacée
  • Complications de l’ostéonécrose
    • ostéonécrose ☞ effondrement céphalique ☞ usure accélérée ☞ coxarthrose

Coxarthrose sur matériel d’ostéosynthèse

  • Le matériel d’ostéosynthèse est rigide
  • ☞ perforation de l’extrémité céphalique = protrusion articulaire du matériel
  • usure accélérée du cartilage
19
Q

PEC des pathologies associées à la FESF

A

Les pathologies associées à la FESF

  • Ostéoporose
    • à dépister
    • à traiter
  • FDR de chute
    • à rechercher et à corriger
    • PEC d’une hypoT orthostatique
    • Recherche des TT pouvant favoriser les chutes
      1. antihypertenseurs
      2. hypnotiques
      3. hypoglycémiants (DIAMICRON°/Suflamide, NOVONORM°/Répaglinide)
    • tb de la vision
      • rééducation
      • exercices de coordination
      • travail d’équilibre
      • rééducation post-chute.
  • Sarcopénie
    • doit être recherchée
    • PEC diététique pour limiter la perte protéique.
    • Entretien musculaire par l’AP

En cas de fracture pathologique : PEC de la maladie causale

20
Q

Connaître les mécanismes lésionnels de la FEDR

FEDR : Fracture de l’Extrémité Distale du Radius

A
  • Dans la majorité des cas le mécanisme est le suivant
    • chute au sol sur la main
    • poignet en hyperextension
  • Conséquences
    1. fracture métaphysaire
    2. comminution dorsale dans les fractures en hyperextension
    3. comminution palmaire dans les fractures en hyperflexion
  • À savoir
    • Le trait irradié en avant ou en arrière est beaucoup plus simple.
    • C’est la comminution qui est responsable de l’instabilité du foyer fracturaire.
    • En cas de traumatisme à haute énergie, des lésions ligamentaires intracarpiennes.
21
Q

Savoir faire le diagnostic clinique d’une FEDR

FEDR : Fracture de l’Extrémité Distale du Radius

A
  • Anamnèse
    1. Mécanisme du traumatisme
    2. La profession du pattient
    3. Le côté dominant
    4. L’horaire de l’accident
  • Inspection
    • Position du traumatisé du MS
    • Déformation caractéristique en baïonnette par translation latérale du du fragment épiphysaire
    • Déformation de profil en « dos de fourchette » pour les fractures en compression extension
    • Œdème constant, parfois une eccchymose est présente
    • Diagnostic plus difficile en cas de fracture non déplacée : douleur exquise métaphysaire à la palpation douce
    • Impotence fonctionnelle du poignet totale
    • Eliminer des complications immédiates (vasculaires/nerveuses)
22
Q

Connaitre indication, objectif et sémiologie des examens d’imagerie devant une FEDR

A
  • Incidences
    • 2 ou 3 incidences du poignet
      • Face
      • Profil
      • +/- ¾
  • Aspect radiologique normal
    • inclinaison moyenne de la glène radiale de face = 25°
    • tête de l’ulna plus court de 2 mm/ radius
    • inclinaison de la glène radiale de profil 10-12°
  • Le bilan précise
    • le trait : simple, transversal, métaphysaire
    • fracture articulaire ou extra-articulaire ?
    • déplacé ou non ?
    • sens du déplacement
    • comminution ?
    • lésions associées ?
  • Les lésions associées
    • Ulnaire
      1. Luxation radio-ulnaire distale
      2. Fracture de la styloïde ulnaire
      3. Fracture de la tête de l’ulna
    • Fracture des os du carpe
    • Lésion ligamentaire intracarpienne
      • scapho-lunaire suspectée devant un diastasis scapholunaire associé à une fracture cunéenne externe
    • Lésion ligamentaire radio-carpienne (arrachement osseux)
  • Les critères de gravité radiologiques sont
    1. Le caractère articulaire
    2. L’existence de lésions associées
    3. Les fractures à priori instables devant : importante comminution dorsale ; fracture associée de l’ulna ; bascule > 20°
  • Pour les fractures articulaires, un examen TDM précise
    1. les différents traits de fracture
    2. les rapports articulaires
    3. les lésions associées
23
Q

COLLEGE

Mécanismes d’une FEDR

Photo/tableau

A
24
Q

Diagnostic ?

A

Fracture à déplacement postérieur type Pouteau-Colles

25
Q

Savoir rechercher les signes de gravité immédiate après FEDR

A
26
Q

Connaître les 2 formes cliniques de la FEDR

A

Les fractures à déplacement postérieur

  • En plus de la fracture extra-articulaire simple de type Pouteau-Colles, on distingue :
    • les fractures sus articulaires
      • La fracture associant une fracture arrachement de la styloïde ulnaire :
      • Témoigne parfois de l’arrachement de l’insertion osseuse du ligament triangulaire
      • Sans conséquence fonctionnelle ultérieure en l’absence d’instabilité radio-ulnaire distale
      • La fracture plus rare associant une fracture du col de l’ulna
      • dans les déplacements importants de l’épiphyse radiale
    • les fractures articulaires
      • Fractures à hautes énergie : requiert un bilan TDM
      • Fractures simples cunéennes externes avec trait simple oblique de face en haut et en dehors : rechercher une atteinte associée du ligament scapholunaire.

Les** **fractures à déplacement antérieur

  • Les fractures sus-articulaires (Goyrand-Smith)
    • Déformation en ventre de fourchette
    • Bascule antérieure de l’épiphyse accentuant l’antéversion de la glène radiale
    • Trait oblique en haut et en avant sur le cliché de profil
    • Tassement antéro-latéral sur la face
    • Comminution antérieure avec absence d’engrènement
  • Les fractures articulaires
    • De la fracture marginale antérieure à la Fracture-luxation marginale antérieure : déplacement en haut et en avant voire luxation antérieure du carpe
27
Q

Connaître les principales complications immédiates, IIaires et tardives des FEDR

A

Complications immédiates

  • Plus fréquentes dans les fractures articulaires
    • Complications cutanées
    • Lésions associées
    • Décompensation de tares
    • Complications liées à l’anesthésie loco-régionale ou générale
    • Complications peropératoire : section tendineuse, lésion d’une branche nerveuse

Complications secondaires

  • Syndrome de loge : dans les traumatismes à haute énergie. Touche plutôt le compartiment palmaire à l’avant bras et les loges de la main.
  • Déplacement sous plâtre : les 3 1ères semaines. Par défaut de stabilité de la réduction.
  • Enraidissement des doigts : surtout au niveau MCP. Favorisé par l’œdème post-traumatique
  • Syndrome du canal carpien : parfois précoce, favorisé par l’importance du déplacement, possible même sans déplacement (hématome).

Complications tardives

  • Syndrome douloureux régional complexe de type 1 : 15-35%. Œdème, chaleur, douleur, enraidissement du poignet et des doigts. Parfois atteinte de l’épaule. Signes Radiographiques retardés.
  • Cals vicieux : favorisé par une réduction insuffisante ou un déplacement secondaire avec consolidation en mauvaise position. Extra-articulaire ou articulaire, radio-carpienne ou radio-ulnaire distale. Reproduit la déformation du poignet. Retentissement sur la symptomatologie douloureuse, la mobilité et la force de préhension
  • Arthrose : liée à une atteinte articulaire ; directement corrélée à la qualité de la réduction. Le retentissement sur la fonction est inconstant
28
Q

Connaître les principes du traitement des FEDR

A
  • Le but du traitement est de réduire les fractures déplacées et de stabiliser cette réduction, le temps d’obtenir la consolidation de la fracture, habituellement en 6 semaines.
  • La réduction se fait dans le sens inverse du déplacement.
  • La stabilisation peut se faire par un traitement orthopédique si la réduction est stable ou par une méthode chirurgicale si la réduction est instable.
  • ③ méthodes chirurgicales existent qui peuvent être associées. Le TT peut être complété par un comblement par greffe osseuse ou substitut osseux.
    1. broches
    2. plaques vissées
    3. fixation externe

La réduction

Sous anesthésie locorégionale ou générale, les manœuvres sont adaptées au type de fracture. Un élément constant est la traction forte et prolongée dans l’axe des 2 et 3ème doigts. Il y est associé une inclinaison ulnaire et flexion palmaire dans les fractures à déplacement dorsal et une extension dorsale pour les fractures à déplacement antérieur. La réduction est contrôlée à l’amplificateur de brillance.

Après réduction on vérifie la restitution de la ligne bistyloïdienne (15°), l’index radio-ulnaire distal (-2mm), l’orientation de la glène radiale en bas et en avant (10-12°), l’alignement des corticales.

La contention

Le traitement orthopédique (plâtre ou résine) : par une manchette pendant 6 semaines. Limite le risque de déplacement secondaire et permet la cicatrisation de lésions capsulo-ligamentaires associées. L’immobilisation du coude permet de protéger les lésions capsulo-ligamentaires radio-ulnaires distales ou une synthèse précaire de l’extrémité distale de l’ulna. Le plâtre est initialement fendu. Il est confectionné en position de maintien de la lésion, soit en position neutre soit en flexion palmaire et légère inclinaison ulnaire pour les fractures à déplacement dorsal. La surveillance est clinique et radiologique à la recherche d’un déplacement,t secondaire à J2, J8, J15, J21, J45.

Les méthodes chirurgicales si la réduction est instable

  • Ostéosynthèse par broches : brochage des fragments entre eux ou brochage intra-focal. La stabilité des embrochages est liée au degré d’ostéoporose et de comminution fracturaire. Une immobilisation complémentaire est habituellement nécessaire et une surveillance radio-clinique à J15, J45 où les broches sont enlevées.
  • Ostéosynthèse par plaque vissée : une plaque positionnée la face antérieure du radius distal est bien adaptée à la stabilisation des fractures à déplacement antérieur. Le développement de plaques à vis verrouillées, solidaires de la plaque a permis leur utilisation également dans les fractures à déplacement dorsal. Un contrôle radiologique et clinique est effectué à J15 et J45. Une immobilisation complémentaire n’est en règle pas nécessaire L’ablation du matériel n’est pas indispensable si la plaque est bien tolérée, en particulier chez le sujet âgé.
  • Fixateur externe : il est désormais utilisé en complément comme moyen de protection d’une ostéosynthèse directe par brochage ou par plaque. Il neutralise les contraintes en compression exercées par les muscles de l’avant-bras sur l’extrémité distale du radius. Il est maintenu 4 à 6 semaines.
  • Les indications varient selon l’âge du patient, sa demande fonctionnelle, le type anatomique de lésion, la comminution fracturaire, le degré d’ostéoporose, les lésions associées.
    • Dans les fractures extra-articulaires :
      • Non déplacées : traitement orthopédique
      • Déplacées et stables après réduction : traitement orthopédique
      • Déplacées et instables après réduction : ostéosynthèse
      • Patient très âgé avec faible demande fonctionnelle : peut être traité par plâtre même si instable
    • Dans les fractures articulaires :
      • Non déplacées : traitement orthopédique
      • Déplacées ou réduction imparfaite ou instables après réduction : ostéosynthèse, plus ou moins complétée par greffe locale.
    • A l’immobilisation du foyer de fracture on associe la mobilisation des doigts pour limiter l’enraidissement.
    • La surélévation permet de limiter les phénomènes d’œdème initiaux.

Rééducation après consolidation

  • indispensable après consolidation par un traitement orthopédique ou chirurgical
  • récupération des mobilités du poignet et des doigts
  • prolongée