ISOKET Flashcards
CLASSE THÉRAPEUTIQUE - DCI
Classe thérapeutique : vasodilatateurs Nitroglycérine
ALGORITHME - INDICATIONS
Algorithmes : douleurs thoraciques, détresse respiratoire
Traitement curatif et traitement préventif à court terme de l’angor, stable ou instable, de
l’infarctus du myocarde. L’administration de dérivés nitrés est recommandée chez les patients
symptomatiques (Classe I, LOE C, ESC 2017). L’AHA (2015) préconise l’administration jusqu’à 3
doses de nitrés sublingual ou en aérosol jusqu’à disparition des douleurs (Classe I, LOE B).
Traitement adjuvant de l’œdème aigu du poumon et de l’insuffisance cardiaque gauche
sévère.
POSOLOGIE ADULTE
Angor :
1.25 mg (= 1 push) ou 0.8 mg (= 1 cp) à répéter toute les 3-5 minutes si la TAS > 90 mmHg.
Maximum 3 cp soit 2.4 mg ou 2 push Isoket soit 2.5 mg.
OAP :
1 push ou 1 cp à répéter toute les 3 à 5 minutes si la TAS > 140 mmHg.
Isoket spray: La posologie est à adapter individuellement. Lors d’une crise d’angine de poitrine,
pulvériser dans la bouche à répéter 2 à 3 fois toutes les 3 à 5 minutes. Considérer
l’administration supplémentaire si les douleurs persistent et que la tension artérielle l’autorise.
Utilisation : activer à plusieurs reprises la soupape (pompage) jusqu’à l’obtention d’un voile
nébuliseur régulier. C’est alors que le spray est prêt à l’emploi. Si le spray reste non utilisé plus
d’un jour après son dernier emploi, rejeter (dans l’air) la première pulsée afin de garantir par la
suite l’application d’un jet complet.
N.B. : montrer au patient comment mettre sa langue contre son palais afin que l’absorption du
principe actif soit maximum via les capillaires de la langue
QUE DOIT ON FAIRE AVANT D’ADMINISTRER DE ISOKET ?
Avant l’administration d’un nitrés, toujours obtenir un accès veineux
perméable.
Ceci pour deux raisons :
tout d’abord l’administration d’un hypotenseur peut évidemment diminuer la tension artérielle.
Puis plus particulièrement lors d’infarctus du myocarde droit, dépendant déjà de la précharge
pour assurer un débit suffisant en situation normale, la veinodilation diminuerait encore le
retour veineux systémique, avec pour conséquence une chute importante du débit cardiaque
(G/D).
CONTRE-INDICATIONS
Etats de choc et hypotension artérielle.
L’administration concomitante d’un dérivé nitré et d’inhibiteurs de phosphodiestérase-V
(comme par exemple le sildénafil - Viagra®, le tadalafil - Cialis® ou le vardénafil - Levitra®
ou toute autre traitement dont le suffixe est « -afil ») est contre-indiquée. La synergie
d’effet de ces deux types de médicaments expose à des risques d’hypotensions sévères
Hypersensibilité connue au dinitrate d’isosorbide ou à d’autres nitrates.
PROPRIÉTÉ - EFFETS
Après son absorption par la muqueuse buccale, la nitroglycérine gagne la circulation générale,
où elle exerce, en tant que donneur de monoxyde d’azote NO, une vasodilatation sur la
musculature lisse des vaisseaux, principalement veineux (vaisseaux de capacité), mais
également artériels (vaisseaux de résistance). Son action n’est donc pas spécifique au système
vasculaire
La veinodilatation diminue la charge du myocarde, à la fois en amont et en aval du cœur
(précharge et postcharge). Il en résulte une réduction plus ou moins brutale du retour veineux et
une baisse de la pression artérielle. Ces effets ont pour conséquence une réduction des
conditions de charge ventriculaire, une redistribution de la circulation coronaire vers les régions
sous-endocardiques (les plus sensibles à l’ischémie), une augmentation de l’apport et une
réduction de la consommation cardiaque en oxygène.
L’effet dilatateur au niveau coronaire se manifeste principalement au niveau des grandes artères
coronaires, d’où son indication dans les spasmes coronariens également et rétablit un flux
sanguin dans la région de la plaque d’athérome rompue.
Il augmente également les flux collatéraux.
Lors d’œdème aigu du poumon, l’effet recherché est de diminuer les pressions dans le réseau
capillaire pulmonaire afin de limiter le passage de liquide dans les alvéoles. Particulièrement
chez le patient souffrant d’hypertension artérielle (lors de crise hypertensive).
PHARMACOCINÉTIQUE
Les dérivés nitrés sont éliminés après biotransformation hépatique. L’effet du premier passage
hépatique est très important rendant faible leur biodisponibilité par voie orale. Ainsi la voie
sublinguale est préférable pour obtenir des taux sanguins thérapeutiques.
Spray
L’effet d’Isoket Spray se manifeste très rapidement, au bout de 15 secondes déjà et dure en
moyenne 2 heures. Les pics plasmatiques sont atteints en 10 à 15 minutes également.
La demi-vie de la nitroglycérine est de 30 à 40 minutes et ses métabolites actifs ont des effets
jusqu’à 4 à 5 heures.
Lors d’un traitement chronique, les effets des dérivés nitrés sont soumis à un phénomène de
tolérance (tachyphylaxie) dans lequel intervient entre autres la stimulation réactionnelle à la
baisse de pression artérielle du système rénine angiotensine aldostérone.
EFFETS INDÉSIRABLES
-Troubles du système nerveux
Chez les patients sensibles, la céphalée connue aux dérivés nitrés dite « céphalée aux
nitrates » peut survenir, mais elle s’estompe progressivement malgré la poursuite du
traitement. Vertiges.
- Troubles du système cardiovasculaire
Chez des patients accusant une labilité circulatoire, des signes de collapsus peuvent
apparaître lors de la première utilisation.
Des signes passagers de vertiges, une sensation de faiblesse, une tachycardie et une chute
de tension peuvent se manifester.
- Troubles généraux
Une rougeur passagère du visage (flush). Sensation de bouffée de chaleur
Occasionnellement, il arrive qu’un rash se déclare. La survenue d’un rash demande l’arrêt
du traitement aux nitrates
SURDOSAGE
Les symptômes principaux d’un surdosage consistent en céphalées, tachycardie et chute
tensionnelle avec tendance au collapsus.
Les mesures à prendre consistent avant tout à relever la tension artérielle mais, dans les cas
légers, il suffit en général de mettre le patient à l’horizontale, jambes surélevées, pour voir
disparaître ces symptômes.