GLUCAGON Flashcards
CLASSE THERAPEUTIQUE
agent hyperglycémiant
ALGORITHME - INDICATION
Algorithme : troubles de la conscience adulte, pédiatrique
Traitement des hypoglycémies sévères qui peuvent survenir chez les patients atteints de
diabète où l’accès à un cathéter veineux périphérique est impossible.
➜Triade de Whipple :
Hypoglycémie (< à 4 mmol/l chez le non diabétique et < à 7 mmol/L chez le diabétique).
Signes adrénergiques (anxiété, tremblements, sensation de chaleur, sueurs, pâleur,
tachycardie, palpitations).
Signes neuroglucopénique (faim brutale, troubles de concentration, fatigue, troubles de
l’élocution, troubles du comportement, etc.).
Traitement des intoxications aux bêtabloquants et en 2ème intention aux anticalciques (1er
choix ➜ chlorure de calcium).
POSOLOGIE ADULTE
Hypoglycémie :
1 mg SC ou IM
Intoxication aux bêtabloquants / anticalciques :
5-10 mg IV dans G5% sur 15min.
POSOLOGIE PÉDIATRIQUE
Hypoglycémie :
0.04 mg/kg, maximum 1mg
Dosage courant:
< 20 kg 0.5 mg SC/IM
> 20 kg 1 mg SC/IM
Intoxication aux bêtabloquants :
0.1 mg/kg IV suivi d’une perfusion de 0.003 à 0.02 mg/kg par minute
CONTRE - INDICATIONS
Relatives
Phéochromocytome
Hypersensibilité connue au glucagon ou au lactose
Comment éviter la réapparition d’une hypoglycémie après injection ?
Afin d’éviter une réapparition d’une hypoglycémie, des hydrates de carbone oraux
doivent être administrés après la réponse du patient au traitement, afin de remplir les
réserves de glycogène hépatique.
propriétés - effets
Le glucagon provoque une hausse de la glycémie par une dégradation accrue du glycogène
hépatique en glucose et la libération de ce dernier dans le sang. Le glucagon n’agit que chez les
patients dont les réserves hépatiques de glycogène sont suffisantes. C’est pourquoi le glucagon a
peu ou pas d’effet en cas de jeûne, d’insuffisance surrénalienne, d’hypoglycémie chronique ou
d’hypoglycémie induite par l’alcool. Contrairement à l’adrénaline, le glucagon n’a pas d’action
sur la phosphorylase musculaire, et ne peut par conséquent pas mobiliser les réserves de
glycogène des muscles striés, beaucoup plus importantes que les réserves hépatiques.
Le glucagon stimule également la libération de catécholamines. En cas de phéochromocytome, le
glucagon peut provoquer une libération massive par la tumeur de catécholamines, avec
survenue d’une crise hypertensive aiguë.
Le glucagon possède par ailleurs un effet inotrope et chronotrope positif, qui permet de lever la
dépression cardio-vasculaire (bradycardie, hypotension signes de choc) provoquée par une
intoxication aux bétabloquants ou bloquant des canaux calciques. Le glucagon inhibe la tonicité
et la motilité des muscles lisses du tractus gastro-intestinal
PHARMACOCINÉTIQUE
Le glucagon subit une dégradation enzymatique dans le plasma et les organes dans lesquels il est
distribué.
Le glucagon est éliminé principalement par le foie et le rein, chacun contribuant pour
environ 30% à la clairance métabolique totale.
Le glucagon a une demi-vie plasmatique courte, d’environ 3 à 6 minutes.
Après une injection intraveineuse, l’effet survient dans la minute qui suit et se prolonge pendant
5 à 20 minutes selon la dose et l’organe considéré.
Après une injection intramusculaire, l’effet survient dans les 5 à 15 minutes qui suivent et se
prolonge pendant 10 à 40 minutes selon la dose et l’organe considéré.
Dans le traitement des hypoglycémies sévères, un effet du glucagon sur la glycémie est
habituellement observé dans les 10 minutes qui suivent l’injection.
SURDOSAGE
En cas de suspicion de surdosage (p.ex. au-delà des doses thérapeutiques), la kaliémie pouvant
chuter, elle doit être surveillée et corrigée si nécessaire.