Hyperthyroidie Flashcards
Quelle est la définition d’une hyperthyroidie? Quelle est la définition du syndrome de thyrotoxicose ? Quelle est la prevalence de l’hyperthyroidie ?
- L’hyperthyroïdie constitue l’ensemble des troubles liés à l’hyperfonctionnement de la glande thyroïde.
- Le syndrome de thyrotoxicose correspond aux conséquences de l’excès d’hormones thyroïdiennes au niveau des tissus cibles, quelle que soit sa cause (par exemple, un excès d’hormones thyroïdiennes exogènes).
- La prévalence de l’hyperthyroïdie est élevée mais variable selon les pays (0,2 à 1,9 % toutes causes confondues). Le sex-ratio femme/homme est d’environ 7.
Quelles sont les manifestations cliniques du sd d’hypertoxicose ? De quoi depend l’intensité des symptomes ? (DDT)
1- cardiaques
2- neuropsychiques
3- thermophobie
4- amaigrissement
5- autres manifestations fréquentes = polydipsie, amyotrophie, + de selles
6- manifestations rares = gynecomastie, trbls regles
- L’intensité des manifestations cliniques dépend du degré de la thyrotoxicose, de sa durée et du terrain.
=> C’est l’association de plusieurs troubles qui fait évoquer le diagnostic
Quelle est par ordre de fréquence les signes et symptomes de la thyrotoxicose ?
Tachycardie de repos = 96 %
Nervosité = 93 %
Asthénie = 88 %
Palpitations = 86 %
Amaigrissement avec polyphagie = 83 %
Thermophobie = 82 %
Hypersudation = 80 %
Tremblement = 73 %
Dyspnée d’effort = 73 %
Fatigabilité musculaire, amyotrophie = 70 %
Polyexonération = 35 %
Prurit = 18 %
Œdème des membres inférieurs = 13 %
Fibrillation auriculaire = 10 %
Quels sont les troubles cardiovasculaires observés en cas de thyrotoxicose ?
Ils se caractérisent par :
- une tachycardie régulière, sinusale, persistant au repos, avec palpitations et parfois dyspnée d’effort
- une augmentation de l’intensité des bruits du cœur (éréthisme), avec parfois un souffle systolique de débit
- un pouls vibrant
- et parfois une élévation de la PA systolique
Quels sont les troubles neuropsychiques observés en cas de thyrotoxicose ?
Ces troubles sont caractérisés par :
- une nervosité excessive, une agitation psychomotrice et une labilité de l’humeur
- un tremblement fin et régulier des extrémités
- une fatigue générale !!!!!!!!!!!!!!
- des troubles du sommeil
Quels sont les manifestations de la thermophobie ?
Elle est accompagnée d’une hypersudation, avec les mains chaudes et moites.
Comment se manifeste l’amaigrissement en cas de thyrotoxicose ?
Cet amaigrissement est :
- rapide et souvent important
- contrastant avec un appétit conservé ou augmenté (polyphagie)
Quelles sont les autres manifestations frequentes de la thyrotoxicose ?
- POLYDIPSIE : conséquence de l’augmentation de la production de chaleur.
- AMYOTROPHIE : prédominant aux racines et accompagnée d’une diminution de la force musculaire (signe « du tabouret » ).
- Augmentation de la fréquence des SELLES par accélération du transit.
Quelles sont les manifestations rares que l’on peut observer en cas de thyrotoxicose ?
- Rétraction de la PAUPIERE supérieure découvrant l’iris
- Rarement, GYNECOMASTIE chez l’homme (par augmentation de la protéine porteuse des stéroïdes sexuels SHBG) et troubles des règles (de tous types) chez la femme
=> mais la fertilité est conservée!!!
Comment fait-on le diagnostic de l’hyperthyroidie ?
1° Confirmation de la thyrotoxicose :
- La TSH est l’examen de première intention (recommandations de la SFE 2016).
- Lorsque la TSH est basse, on dose en 2ème intention la T4L pour apprécier l’importance de la thyrotoxicose.
- Lorsque l’hyperthyroïdie est cliniquement évidente, il est possible de demander en première intention la TSH et la T4L pour ne pas retarder la prise en charge.
- Le dosage de T3L n’est nécessaire que si la T4L est normale, afin de rechercher une hyperthyroïdie à T3
La TSH est constamment effondrée en cas d’hyperthyroïdie en dehors de 2 pathologies extrêmement rares, s’accompagnant de TSH inappropriée : adénome hypophysaire à TSH et résistance aux hormones thyroïdiennes
2° Signes biologiques non spécifiques:
-> Perturbations INCONSTANTES, mais pouvant REVELER la maladie :
* diminution du cholestérol et des triglycérides (fonction des chiffres antérieurs)
* discrète hyperglycémie (parfois) et, surtout, aggravation d’un diabète associé
* élévation des enzymes hépatiques
* leuconeutropénie avec lymphocytose relative
Comment se comporte la TSH en cas d’hyperthyroidie ? Quelles sont les 2 pathologies qui echappent à la regle ?
La TSH est constamment effondrée en cas d’hyperthyroïdie — en dehors de 2 pathologies extrêmement rares, s’accompagnant de TSH inappropriée : adénome hypophysaire à TSH et résistance aux hormones thyroïdiennes.
Quelles sont les 3 complications de la thyrotoxicose ?
- complications cardiaques (cardiothyréose)
- crise aigue thyrotoxique
- ostéoporose
Quelles sont les complications cardiaques possibles de l’hyperthyroidie ?
ces complications peuvent être graves et révélatrices, notamment chez le sujet âgé ou les sujets fragiles présentant une pathologie cardiaque associée :
- troubles du RYTHME cardiaque : il s’agit principalement de troubles du rythme supraventriculaires à type de fibrillation auriculaire (FA). Ils sont rares avant 40 ans
- INSUFFISANCE cardiaque : elle est associée généralement à une FA
- aggravation ou révélation d’une insuffisance CORONAIRE : l’hyperthyroïdie ne crée pas la maladie mais peut l’aggraver du fait de l’augmentation du débit cardiaque
Qu’est ce que la crise thyréotoxique ?
Elle est exceptionnelle, survenant surtout après thyroïdectomie en l’absence de préparation médicale.
=> Il s’agit d’une exacerbation des symptômes de l’hyperthyroïdie, avec fièvre, déshydratation, troubles cardiovasculaires et neuropsychiques pouvant mettre en jeu le pronostic vital
Quelles sont les 5 grandes étiologies d’hyperthyroïdie ?
- auto-immune (Basedow, thyroidite du post-partum, Hashimoto)
- nodule thyroidien hypersécretant = goitre multinodulaire toxique, adenome toxique
- iatrogene = iode, immunomodulateur (2I)
- thyroidite subaigue de De Quervain
- thyrotoxicose gestationnelle transitoire
Une fois le diagnostic de thyrotoxicose établi, se pose la question de son origine car les causes sont nombreuses. Parfois, le diagnostic est évident cliniquement (présence d’une orbitopathie, par exemple, évocatrice d’une maladie de Basedow), dans d’autres cas, le diagnostic s’appuie sur des examens complémentaires
En Europe, quelles sont les causes étiologiques d’hyperthyroidie par ordre de frequence ?
En Europe, les causes les plus fréquentes sont (par ordre décroissant) :
- la maladie de Basedow
- le goitre multinodulaire toxique
- l’adénome toxique
Quelle est la prevalence de la maladie de Basedow ?
Il s’agit de la cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie chez la femme jeune.
Elle atteint 1,9 % des femmes et 0,4 % des hommes (soit 1 % de la population).
Quelles sont les caractéristiques de la maladie de Basedow ? Comment évolue t elle ?
Les caractéristiques de cette maladie sont les suivantes :
- c’est une maladie auto-immune due à des anticorps stimulant le récepteur de la TSH
- elle est parfois associée à d’autres maladies auto-immunes, chez le propositus ou dans la famille
- elle évolue soit sous forme d’un épisode unique (40 à 50 % des cas) soit récidivant (50 à 60 % des cas)
Quels sont les 2 principaux signes cliniques qui s’associent aux signes de thyrotoxicose dans la forme typique de la maladie de Basedow ?
Aux signes de thyrotoxicose, présents à des degrés divers, s’associent dans les formes typiques :
- un GOITRE (photo p184) d’importance variable, diffus, homogène, élastique, vasculaire (présence d’un souffle à l’auscultation de la thyroïde ou d’un thrill à la palpation)
- des manifestations OCULAIRES (orbitopathie ou ophtalmopathie photo p183) spécifiques de la maladie, mais inconstantes cliniquement (environ 50 % des cas, surtout chez les fumeurs) :
– dues à une inflammation des muscles orbitaires (myosite), des tissus péri-oculaires et de la graisse rétro-orbitaire
– sans relation avec le degré de thyrotoxicose, mais liées à la présence d’anticorps anti-récepteurs de la TSH
– qui peuvent précéder, accompagner ou suivre la thyrotoxicose
Quels autres signes peuvent comprendre les manifestations opthalmiques ?
Les manifestations ophtalmologiques peuvent comprendre à des degrés variables les signes suivants :
- une rétraction palpébrale et/ou une asynergie occulopalpébrale
- des signes inflammatoires : hyperhémie conjonctivale avec larmoiement, picotements, photophobie
- une exophtalmie (protrusion du globe oculaire, bilatérale mais souvent asymétrique, réductible dans les formes non compliquées)
- un œdème des paupières
- une inflammation de la conjonctive avec chémosis
- une limitation du mouvement du regard par atteinte d’un ou plusieurs muscles, pouvant occasionner une DIPLOPIE
Quels sont les signes de mauvais pronostic de l’orbitopathie basedowienne ? Quel est le délai en cas de présence d’un de ces signes ? Quel imagerie peut-être utile ?
Les signes de gravité, tels qu’une ORBITOPATHIE MALIGNE (avec diminution de l’acuité visuelle, souffrance du nerf optique), constituent une urgence à prendre en charge en centre spécialisé!!!
-> L’orbitopathie basedowienne peut mettre en jeu le pronostic visuel.
Sont de mauvais pronostic :
- une exophtalmie importante, non réductible, avec INOCCLUSION PALPEBRALE (risque d’ulcération cornéenne)
- la PARALYSIE complète d’un ou plusieurs MUSCLES (par rétraction musculaire)
- l’atteinte du NERF OPTIQUE par compression à l’apex orbitaire se manifestant par une baisse de l’acuité visuelle (neuropathie optique)
=> La collaboration d’un ophtalmologiste est indispensable dans tous les cas. En cas de signes de gravité et notamment de baisse de l’acuité visuelle faisant craindre une neuropathie optique, la consultation doit etre demandée en urgence dans les 48 heures!!!!
Dans les formes importantes, l’imagerie par IRM permet de mesurer le degré de protrusion, de visualiser l’hypertrophie des muscles et de la graisse rétro-orbitaires et d’apprécier le risque de compression du nerf optique ainsi que son caractère évolutif => HYPERSIGNAL en IRM
Comment fait-on le diagnostic de la maladie de Basedow selon si il y a la presence ou non de signes oculaires évidents ?
- Lorsqu’il existe des manifestations oculaires spécifiques, le diagnostic de maladie de Basedow est certain
=> la mesure des anticorps anti-récepteurs de la TSH (TRAK) n’est pas indispensable pour le diagnostic mais utile pour apprécier l’importance du phénomène auto-immun. - En l’absence de manifestations orbitaires, le diagnostic repose en première intention sur la mesure des TRAK : un titre élevé permet d’affirmer la maladie de Basedow.
En revanche :
- le titre initial n’a pas d’intérêt pronostique pour estimer le risque de rechute
- il est sans intérêt d’en suivre l’évolution en cours de traitement
- en fin de ttt médicamenteux par antithyroïdien de synthèse, un titre élevé d’anticorps anti-récepteurs de TSH est un facteur prédisposant à la rechute, tandis que leur disparition ne permet PAS d’affirmer la guérison.
=> Lorsque le titre des anticorps anti-récepteurs de TSH est bas ou le dosage non disponible, la SCINTIGRAPHIE est le meilleur examen diagnostique -> elle montre une HYPERFIXATION diffuse et homogène de l’isotope photo p185
- L’échodoppler thyroïdien peut constituer une alternative, notamment en cas de grossesse. Il retrouve une glande globalement HYPOéchogène et très vascularisée.
Quelle est l’aspect de la glande thyroide à l’echodoppler ? Dans quel cas peut-il etre une alternative ?
- L’échodoppler thyroïdien peut constituer une alternative, notamment en cas de GROSSESSE.
- Il retrouve une glande globalement HYPOéchogène et très vascularisée.