Adénome hypophysaire Flashcards

1
Q

Quel est l’anatomie du système hypothalamo-hypophysaire ? voir photo p212

A

L’antéhypophyse est constituée de diverses populations cellulaires dont chacune produit de manière spécifique une hormone :

  • les cellules lactotropes produisent la prolactine (PRL)
  • les cellules somatotropes l’hormone de croissance (GH)
  • les cellules corticotropes l’adrénocorticotropine (ACTH)
  • les cellules gonadotropes l’hormone lutéinisante (LH) et la folliculostimuline (FSH)
  • les cellules thyréotropes la thyréostimuline (TSH)

=> Les hormones hypothalamiques (libérines et statines) qui régulent la sécrétion des hormones hypophysaires parviennent à l’antéhypophyse par le système porte hypothalamo-hypophysaire

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2
Q

Qu’est ce qu’un adénome hypophysaire ? Quels sont les 3 grands types de signes de ces adénomes ?

A

Les adénomes hypophysaires sont des tumeurs bénignes développées aux dépens de l’hypophyse et qui, en fonction de leur taille et de leur caractère fonctionnel, sécrétant ou non, peuvent être responsables de trois grands types de signes :

  • un SYNDROME TUMORAL hypophysaire, révélé par des troubles VISUELS (liés à la compression du chiasma optique situé quelques millimètres au-dessus de l’hypophyse) ou des CEPHALEES, par un SYNDROME CAVERNEUX ou, plus fortuitement, à l’occasion d’une IMAGERIE de la région hypothalamo-hypophysaire faite pour une raison indépendante (incidentalome hypophysaire) 
  • des SYNDROMES D’HYPERSECRETION HORMONALES :
    – hyperprolactinémie 
    – acromégalie secondaire à une hypersécrétion d’hormone de croissance 
    – hypercortisolisme (Cushing) secondaire à une hypersécrétion d’ACTH stimulant la production surrénalienne de cortisol 
    – ou, plus rarement, hyperthyroïdie secondaire à une hypersécrétion de TSH par un adénome thyréotrope 
  • enfin, un SYNDROME D’INSUFFISANCE ANTÉHYPOPHYSAIRE, portant généralement sur toutes les hormones hypophysaires (panhypopituitarisme)

=> En revanche, les adénomes hypophysaires ne s’accompagnent pas de diabète insipide !!!!!
=> Bien évidemment, ces 3 grands cadres pathologiques ne s’excluent pas, ils sont même souvent associés.

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3
Q

voir anatomie IRM hypophyse p214

A

A APPRENDRE PAR ♡

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4
Q

Quelles sont les 3 grandes manifestations cliniques d’un syndrome tumoral hypophysaire ?

A

1) céphalées
2) troubles visuels
3) tableau d’apoplexie hypophysaire

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5
Q

Comment sont les céphalées du sd tumoral hypophysaire ?

A

Les céphalées sont typiquement rétro-orbitaires et localisées

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6
Q

Comment sont les troubles visuels du sd tumoral hypophysaire ? voir photo p215+++++ comment est l’acuité visuelle ? Comment est l’examen du fond d’oeil ? Quel appareil peut etre utilisé ?

A
  • Il s’agit de troubles visuels par compression des voies optiques
  • Ils sont responsables d’une « gêne » visuelle, d’une impression de voile devant les yeux, d’une difficulté à fixer un point ou d’une sensation qu’il manque un mot à la lecture.
    => L’acuité visuelle est le plus souvent normale du fait de l’absence d’atteinte du champ visuel central, parfois, elle est diminuée en cas de lésion très volumineuse, négligée.
  • L’examen du fond d’œil est normal le plus souvent.
  • C’est l’atteinte du champ visuel, bien individualisée par l’étude du champ visuel à l’appareil de Goldman ou à la périmétrie automatisée, qui évoque le diagnostic devant une QUADRANOPSIE TEMPORALE SUPERIEURE ou, à un stade plus tardif, devant une HEMIANOPSIE BITEMPORALE caractéristiques de la compression du chiasma optique
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7
Q

Comment se manifeste le tableau d’apoplexie hypophysaire du sd tumoral hypophysaire ?photo p216++++++

A

Plus rarement, on observe un tableau d’apoplexie hypophysaire à début BRUTAL :

  • CEPHALEES violentes
  • PHOTOPHOBIE (pseudo-syndrome méningé)
  • fréquemment PARALYSIE OCULOMOTRICE (par compression des nerfs crâniens passant dans le sinus caverneux) avec PTOSIS et DIPLOPIE
  • SD CONFUSIONNEL, voire COMA
  • troubles VISUELS par compression chiasmatique aiguë

=> S’y associent des signes d’insuffisance hypophysaire et notamment corticotrope aigus.

  • L’apoplexie peut révéler un adénome méconnu et le tableau évoque une urgence neurochirurgicale
    => L’imagerie faite en urgence permet le diagnostic en montrant un adénome en voie de nécrose ou d’hémorragie.
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8
Q

Quel est l’examen d’imagerie de référence en cas de syndrome tumorale hypophysaire ? Que peut-on voir ?

A
  • C’est maintenant l’IRM qui est l’examen de référence de la région hypothalamo-hypophysaire (L’aspect normal de l’hypophyse est indiqué sur la photo p216)
    -> Le scanner de la région hypophysaire n’est utilisé qu’en cas de contre-indication à l’IRM
  • microadénomes
  • macroadénomes
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9
Q

Qu’est ce qu’un microadénome ? Quel est leur aspect à l’imagerie ?

A

Les microadénomes, définis par leur taille inférieure à 10 mm de diamètre, apparaissent sous la forme d’une image arrondie, homogène

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques IRM des microadénomes ?

A
  • non visible en T1 (isosignal)
  • apparaissant en hyposignal par rapport à l’hypophyse normale injectée
  • et en hyposignal T2 ou visible uniquement en hypersignal T2?? (pas compris voir p216)
    => Noter aussi le déplacement de la tige pituitaire vers la gauche.

et visible uniquement en hypersignal T2.

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11
Q

Qu’est ce qu’un macroadénome ?

A
  • Les macroadénomes sont définis par leur taille supérieure à 10 mm de diamètre
  • On étudie l’expansion suprasellaire éventuelle en haut vers la citerne optochiasmatique, contact éventuel avec le chiasma optique qui peut être comprimé, refoulé voire laminé, ou avec les bandelettes optiques, voire les nerfs optiques et celle éventuelle vers le troisième ventricule.
  • On analyse l’extension inférieure vers le sinus sphénoïdal et l’expansion latérale voire l’invasion du sinus caverneux
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12
Q

Quelles sont les caractéristiques IRM du macroadénome hypophysaire ?

A

VOIR PHOTO P217 ++++

L’adénome (flèche bleue) apparaît isointense au parenchyme cérébral en T1 ; après injection de gadolinium, il apparaît hypointense par rapport à l’hypophyse saine, comprimée par l’adénome et refoulée vers la gauche et plutôt hyperintense par rapport au parenchyme cérébral ; en T2, l’adénome est iso-/hypointense par rapport au parenchyme cérébral. Le chiasma optique est refoulé, laminé par l’expansion suprasellaire de l’adénome. L’adénome envahit le sinus caverneux droit

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13
Q

Quel est le diagnostic différentiel en imagerie de l’adénome hypopysaire ?

A

Il peut y avoir d’autres tumeurs ou infiltrations = métastases, sarcoïdose, histiocytose, tuberculose, hypophysite auto-immune (rang C)

rang B : Contrairement aux adénomes hypophysaires, toutes ces lésions peuvent être responsables d’un DIABETE INSIPIDE central défini par une POLYURIE (3 litres par 24 heures) d’urines hypotoniques (osmolarité urinaire < 300 mOsm/l) accompagnée d’une POLYDIPSIE équivalente à la diurèse, de manière à maintenir une osmolalité plasmatique normale.

-> En présence d’un syndrome polyuro-polydipsique, la notion d’une lésion hypothalamo-hypophysaire à l’IRM rend inutile la réalisation d’un test de restriction hydrique : le diagnostic de diabète insipide central par carence en ADH (ou arginine-vasopressine) est évident!!

  • On rappelle que le test de restriction hydrique, qui doit être fait en milieu hospitalier car il est dangereux, n’est indiqué qu’en cas d’absence de lésion hypothalamo-hypophysaire, pour différencier un diabète insipide central idiopathique (souvent séquellaire d’une neuro-infundibulite passée inaperçue) d’une polydipsie primaire par trouble primitif de la soif
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14
Q

Quels sont les 3 grands syndromes d’hypersécretion amenant à la découverte d’un adénome hypophysaire ?

A
  • hyperprolactinémie
  • acromégalie (exces GH)
  • hypercortisolisme
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15
Q

Quelle est l’incidence d’une hyperprolactinémie ? Quelles peuvent etre les causes ? Quelle est l’origine majoritaire des hyperprolactinémie ?

A
  • L’hyperprolactinémie est une pathologie fréquente (1 à 1,5 % des adultes)
  • La découverte d’une hyperprolactinémie fait chercher (et parfois trouver) un adénome hypophysaire qu’il s’agisse d’un adénome à prolactine ou qu’il s’agisse d’un adénome d’une autre nature, responsable d’une hyperprolactinémie dite de déconnexion (rechercher sur google, du a une levee d’inhibition de la prolactine par la dopamine en gros)
  • Mais n’oublions pas que, dans la majorité des cas, l’hyperprolactinémie est d’origine médicamenteuse !!!
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16
Q

Quels sont les signes amenant à chercher une hyperprolactinémie chez la femme ?

A

1) galactorrhée
2) perturabations du cycle menstruel (amenorrhée,..) ou infertilité

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17
Q

Comment sont les galactorrhées en cas d’hyperprolactinémie ?

A
  • La galactorrhée est spontanée ou plus souvent uniquement provoquée (dans 80 % des cas)
  • Elle n’est significative que si elle est faite de liquide lactescent et qu’elle survient à distance du post-partum
  • La découverte d’une galactorrhée n’est pas synonyme d’hyperprolactinémie : la grande majorité des femmes consultant pour une galactorrhée ont même une prolactinémie normale!!!
    => Toutefois, toute galactorrhée impose un dosage de prolactine (10 % des femmes hyperprolactinémiques ont une galactorrhée isolée sans troubles des règles)
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18
Q

Quels sont les troubles du cycle menstruel observés en cas d’hyperprolactinémie ? Quelle est l’explication physiopathologique à ces troubles du cycle ?

A
  • L’aménorrhée est le signe le plus fréquent : près de 90 % des femmes ayant une hyperprolactinémie ont une absence totale de règles (aménorrhée) ou une oligoménorrhée (moins de quatre cycles par an) et, dans la moitié des cas, des irrégularités menstruelles ou un allongement progressif des cycles (spanioménorrhée) avaient été notés dans les mois ou les années précédents!!
  • L’hyperprolactinémie inhibe la sécrétion pulsatile de GnRH hypothalamique et donc la sécrétion de LH et de FSH (hypogonadisme hypogonadotrope), et perturbe l’ovulation et le développement du corps jaune.
  • On note souvent une baisse de la libido et parfois une dyspareunie liée à la sécheresse vaginale qui indique un effondrement de l’œstradiol.
  • Parfois, les règles sont bien régulières et le tableau clinique se limite à une anovulation (5 % des cas environ) avec une courbe de température plate, une absence de sécrétion de progestérone et une infertilité (20 % des infertilités d’origine hormonale sont liées à une pathologie de la prolactine).

=> Tout trouble des règles à type d’aménorrhée ou d’oligoaménorrhée, toute infertilité justifient donc un dosage plasmatique de la prolactine !!!

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19
Q

Quels sont les signes amenant à chercher une hyperprolactinémie chez l’homme ?

A
  • L’hyperprolactinémie peut, rarement, provoquer une galactorrhée ou une gynécomastie (la glande mammaire a besoin d’œstrogènes pour se développer)
  • Plus fréquemment, elle est à l’origine de TROUBLES SEXUELS : baisse de la libido, voire troubles de l’érection.
    -> En fait, ces signes sont souvent inavoués ou négligés par le patient ou son médecin et, si c’est une tumeur volumineuse qui est à l’origine de l’hyperprolactinémie, c’est plus souvent un syndrome tumoral (troubles visuels par compression du chiasma optique, céphalées, etc.) ou encore un panhypopituitarisme qui amènent à suspecter le diagnostic.
  • Quoi qu’il en soit, l’exploration d’un hypogonadisme chez l’homme impose un dosage de prolactine (+++)
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20
Q

Quels sont les signes amenant à chercher une hyperprolactinémie dans les 2 sexes ?

A

À long terme, la persistance d’une hyperprolactinémie, du fait des conséquences de l’hypogonadisme , est responsable d’une déminéralisation osseuse et d’un risque d’ostéoporose

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21
Q

Quelles sont les 3 étapes de la démarche diagnostique devant une hyperprolactinémie ? voir strategie p222+++

A

L’hyperprolactinémie, lorsqu’elle dépasse 20 ng/ml chez l’homme comme chez la femme, impose une stratégie diagnostique assez stéréotypée

1) Vérifier la réalité de l’hyperprolactinémie
2) Éliminer les hyperprolactinémies de causes générales et médicamenteuses
3) Trouver la lésion hypothalamo-hypophysaire responsable

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22
Q

A quoi sert la premiere etape de la demarche diag de l’hyperprolactinémie ?

A
  • Un contrôle de la prolactinémie dans un laboratoire d’hormonologie spécialisé est indispensable
    => en effet, des fausses hyperprolactinémies sont souvent observées, liées aux kits de dosage utilisés dans certains laboratoires non spécialisés
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23
Q

Que rechercher à l’etape 2 de la demarche diag de l’hyperprolactinémie? Quelles sont les causes générales de l’hyperprolactinémie ? voir schema p223

A
  • La grossesse (marqueur hCG)
  • l’hypothyroïdie périphérique (marqueur TSH, cause classique mais très rare d’hyperprolactinémie)
  • l’insuffisance rénale chronique sont facilement écartées.

Un interrogatoire soigneux permet enfin de s’assurer de l’absence de - prise médicamenteuse susceptible d’élever la prolactinémie

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24
Q

Quelle est la physiopathologie des différentes étiologies de l’hyperprolactinemie ?

A

A. La grossesse et les fortes doses d’œstrogènes d’une part, freinent la sécrétion de dopamine et, d’autre part, stimulent directement la production de PRL par la cellule lactotrope normale.

B. Les antagonistes du récepteur de la dopamine (neuroleptiques +++) s’opposent aux effets de la dopamine sur la cellule lactotrope normale, ce qui défreine la production de PRL.

C. L’hyperprolactinémie de déconnexion est liée à une interruption du trafic de la dopamine dans la tige pituitaire (section de la tige pituitaire ou compression par une tumeur de la région hypothalamo-hypophysaire) : la cellule lactotrope normale est défreinée, ce qui augmente la production de PRL.

D. Le prolactinome est une tumeur développée aux dépens des cellules lactotropes , qui s’accompagne d’une production excessive de PRL

=> CORRESPONDANCE SCHEMA P223

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25
Q

Quelles sont les principales causes medicamenteuses d’hyperprolactinemie ?

A

1– Neuroleptiques (phénothiazines, halopéridol, sulpiride)
2– Antidépresseurs (tricycliques et IMAO)
3– Métoclopramide, dompéridone (anti-emetique antagoniste dopamine)
4– Œstrogènes
5– Morphiniques
6– Vérapamil (inh Ca)
7– Méthyldopa

Fait essentiel, l’hyperprolactinémie secondaire est généralement < 150 ng/ml et n’atteint des valeurs très élevées (200 voire 350 ng/ml) qu’en cas de ttt par neuroleptiques et antiémétiques (dompéridone, sulpiride)

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26
Q

Quels examens permet de répondre à l’etape 3 de la demarche diag d’une hyperprolactinémie ? (etape 3 = trouver la lésion hypothalamique ou hypophysaire responsable)

A
  • Lorsque les causes médicamenteuses ou générales sont éliminées, il faut envisager la possibilité d’une tumeur de la région hypothalamo-hypophysaire
    => Pour cela, une IRM est indiquée pour identifier des lésions tumorales, de taille très variable
    -> Lorsque l’IRM n’est pas disponible ou contre-indiquée, on peut se contenter d’un scanner hypophysaire.

1) Il peut s’agir d’un MICROADENOME intrasellaire (diamètre < 10 mm) souvent intra-hypophysaire, la prolactinémie est alors modérément augmentée, entre 30 et 100 ng/ml.

2) À l’opposé, l’examen neuroradiologique peut révéler une volumineuse TUMEUR de la région hypophysaire, comprimant parfois le chiasma optique (et imposant alors la réalisation urgente d’un examen du champ visuel et la mesure de l’acuité visuelle)
Cette volumineuse tumeur peut correspondre à :

  • un macroadénome à prolactine, ou macroprolactinome
  • une tumeur d’une autre origine, non prolactinique (à point de départ hypophysaire ou hypothalamique), associée à une hyperprolactinémie de déconnexion hypothalamo-hypophysaire

=> La distinction entre ces deux étiologies est difficile.

En cas de tumeur non prolactinique avec hyperprolactinémie de déconnexion, la prolactinémie est très rarement supérieure à 150–200 ng/ml.

  • En cas de prolactinome , la prolactine est fonction de la masse tumorale si > 150–200 ng/ml, il s’agit quasi obligatoirement d’un prolactinome, mais si < 150–200 ng/ml, ce peut être un prolactinome peu sécrétant mais c’est plus généralement une tumeur non prolactinique

=> L’évaluation des autres fonctions hypophysaires est indispensable en cas de lésion hypophysaire tumorale !!!!

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27
Q

Quel syndrome est observé en cas d’acromegalie ? Comment fait-on son diagnostic ? photo p225

A
  • un syndrome DYSMORPHIQUE:

Le syndrome dysmorphique de l’acromégalie peut amener à évoquer le diagnostic

  • Les extrémités (mains, pieds) sont élargies, les doigts sont élargis, épaissis, boudinés et la peau de la paume des mains et de la plante des pieds est épaissie
  • Le patient a dû faire élargir bague ou alliance et a changé de pointure.
  • Le visage est caractéristique : le nez est élargi, épaissi, les pommettes sont saillantes, le front bombé, les lèvres épaisses, les rides sont marquées.
  • Il existe une tendance au prognathisme.
  • La comparaison avec des photographies antérieures met en évidence la transformation LENTE, iINSIDIEUSE sur plusieurs années (à l’anamnèse, les premiers troubles de la maladie remontent généralement à 5 à 10 ans auparavant), ce qui explique que l’entourage ou le médecin traitant n’aient rien remarqué.
  • Si l’acromégalie est ancienne, les déformations peuvent aussi toucher le reste du squelette : cyphose dorsale, sternum projeté en avant, voire aspect exceptionnel du polichinelle!!!!
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28
Q

Quels sont les 6 signes fonctionnels et généraux de l’acromégalie?

A

Au syndrome dysmorphique s’associent des signes fonctionnels et généraux, tels que :

1* SUEURS, surtout nocturnes, malodorantes 
2* CEPHALEES (que l’adénome hypophysaire en cause soit volumineux ou non) 
3* PARETHESIES des mains, voire authentique syndrome du canal carpien 
4* douleurs ARTICULAIRES pouvant conduire à consulter 
5* ASTHENIE fréquente, parfois syndrome dépressif
6* une HTA, trouvée chez près d’un acromégale sur deux

Le patient (ou surtout son entourage) se plaint parfois d’un RONFLEMENT nocturne et l’interrogatoire de l’entourage amène parfois à évoquer un authentique syndrome d’apnées du sommeil, avec pauses respiratoires nocturnes et endormissement diurne, qu’il faut authentifier par une polysomnographie

  • Ces symptômes sont non spécifiques et leur progression lente explique le retard au diagnostic classique.
    -> Il faut donc envisager le diagnostic et faire un dépistage biologique lorsqu’un patient présente au moins 2 comorbidités telles qu’asthénie, prise pondérale, sueurs, ronflement (SAS), syndrome du canal carpien, diabète de type 2, arthralgies diffuses
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29
Q

Avec quelle autre pathologie l’acromégalie peut-elle etre confondue et notamment en raison du temoignage de l’entourage ?

A

Le patient (ou surtout son entourage) se plaint parfois d’un RONFLEMENT nocturne et l’interrogatoire de l’entourage amène parfois à évoquer un authentique syndrome d’APNEES du SOMMEIL, avec pauses respiratoires nocturnes et endormissement diurne, qu’il faut authentifier par une polysomnographie

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30
Q

A partir de quand faut-il évoquer l’acromégalie et faire un dépistage biologique ?

A

Les symptômes sont non spécifiques et leur progression lente explique le retard au diagnostic classique

-> Il faut donc envisager le diagnostic et faire un dépistage biologique lorsqu’un patient présente au moins 2 comorbidités telles que

  • l’asthénie, sueurs, ronflement (SAS), syndrome canal carpien
  • la prise pondérale
  • diabète de type 2
  • arthralgies diffuses
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31
Q

Quelles sont les grandes catégories de complications possibles de l’acromégalie ?

A

Les complications de l’acromégalie peuvent révéler la maladie et doivent être recherchées

1) complications cardiovasculaires
2) arhtropathie acromegalique peripherique
3) diabete ou intolerance au glucose = fréquent
4) syndrome d’apnée du sommeil
5) autres = organomégalie, goitre multinodulaire souvent, poplypes du colon

32
Q

Quelle est la premiere cause de mortalité des acromegales ?

A

Les complications cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des acromégales.

33
Q

Quelles complications CV peuvent etre observées en cas d’acromégalie ?

A

Observation fréquente d’une HYPERTROPHIE myocardique (septum et paroi postérieure du ventricule gauche) à l’échographie, avec parfois un simple dysfonctionnement DIASTOLIQUE (trouble de la compliance) et un débit cardiaque basal augmenté (syndrome hyperkinétique).

  • Si l’atteinte cardiaque évolue, un tableau d’INSUFFISANCE CARDIAQUE congestive se constitue, responsable de signes fonctionnels survenant d’abord à l’effort puis permanents.

=> Les complications cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des acromégales.

34
Q

Quelles articulations sont touchees par les arthropathies acromegaliques peripherique ? Quel est leur rythme ? Que voit-on à la radiographie ?

A
  • Elle touche typiquement les grosses articulations : genoux, épaules, mains, poignets et hanche.
  • Les arthralgies sont de rythme mécanique mais aussi parfois inflammatoire.
  • À la radiographie, les INTERLIGNES articulaires sont élargis : on note la présence d’OSTEOPHYTES exubérants, d’OSSIFICATIONS des insertions tendineuses.
  • Le RHUMATISME acromégalique touche surtout le RACHIS : lombalgies de type mécanique le plus souvent
35
Q

Quelle est la prévalence de la complication du SAS en cas d’acromegalie ? De quels types sont-elles ?

A
  • Ce syndrome est présent chez plus des 2/3 des malades
  • Les apnées sont obstructives ou mixtes
36
Q

Quelles sont les autres complications possibles de l’acromégalie ?

A

1- ORGANOMEGALIE = hépatomégalie, splénomégalie, etc…

2- Les GOITRES, souvent multinodulaires, sont fréquents.

3- Des POLYPES du côlon sont trouvés de façon plus fréquente (coloscopie régulière)

37
Q

quel test de dépistage biologique permet le diagnostic en cas de suspiscion clinique d’acromégalie ? Que vaut le dosage isolé de la GH ? Comment fait-on le diagnostic de l’acromégalie ?

A
  • Le test de dépistage qui permet le diagnostic en cas de suspicion clinique est le dosage d’IGF-1
    => Il doit être interprété en fonction de l’âge
  • Le dosage isolé de la GH :
    – il n’a pas de valeur diagnostique car la sécrétion de GH chez le sujet normal est variable dans le nycthémère 
  • Le diagnostic :
    – repose donc sur la mise en évidence d’une absence de freinage de la GH lors de l’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO)
38
Q

Une fois le diagnostic d’acromégalie posé, que faut-il faire ?

A

Une fois le diagnostic établi, un TRIPLE BILAN est nécessaire :

  • un BILAN TUMORAL, afin de mettre en évidence si l’adénome responsable de l’hypersécrétion est un microadénome ou un macroadénome
  • un bilan du RETENTISSEMENT FONCTIONNEL HYPOPHYSAIRE de la tumeur, afin de vérifier si, en plus de l’hypersécrétion de GH, l’adénome n’est pas responsable d’une altération des autres fonctions hypophysaires et d’une cosécrétion fréquente de prolactine 
  • un bilan du RETENTISSEMENT DE L’ACROMEGALIE, à la recherche des complications de la maladie
39
Q

Qu’est ce qu’un hypercortisolisme = cushing ? Quelles sont les principales causes de ce sd ?

A
  • Le syndrome de Cushing est l’ensemble des manifestations cliniques et biologiques engendrées par un excès chronique de glucocorticoïdes
  • En dehors des causes iatrogènes (corticothérapie), les ADENOMES hypophysaires corticotropes (maladie de Cushing) sont la cause la plus fréquente du syndrome de Cushing!!
40
Q

Quel est le tableau clinique d’un Cushing ?

A

Le tableau clinique fait évoquer le diagnostic!

1) manifestations cliniques
- anomalies morpho = spécifiques, moins spécifiques (prise ponderale)
=> elles sont ACQUISES

  • autres anomalies morphologiques (hyperandrogenies, oedemes membres inf)

2) autres manifestations cliniques
- osteoporose
- troubles gonadiques par deficit gonadique
- HTA
- troubles psychiatriques

41
Q

Quelles sont les manifestations morphologiques spécfiques du syndrome de Cushing ?

A
  • Les signes spécifiques sont les signes secondaires à l’effet catabolique et antianabolique des glucocorticoïdes sur le métabolisme protidique
  • L’AMYOTROPHIE prédomine au niveau des ceintures et de l’abdomen et peut être responsable d’une fatigabilité à la marche -> elle est parfois discrète (manœuvre du tabouret).
  • L’ATROPHIE cutanée et sous-cutanée est responsable d’une lenteur à la cicatrisation
  • La PEAU (dos des mains) est AMINCIE (en « feuille de papier à cigarette »)
    -> des ECCHYMOSES surviennent au moindre choc
    -> Les VERGETURES cutanées sont larges (> 1 cm), pourpres, orientées horizontalement sur les flancs et à la racine des membres, ou à disposition radiaire dans la région mammaire et péri-ombilicale
    -> La peau du VISAGE est ERYTHROSIQUE, congestive avec varicosités et télangiectasies.
42
Q

Quelles sont les manifestations morphologiques moins spécfiques ?

A
  • La PRISE PONDERALE est modérée, généralement d’une 10aine de kilogrammes, et présente une topographie particulière, FACIOTRONCULAIRE (modification de la répartition des graisses), respectant les extrémités.
  • Le VISAGE devient ARRONDI, bouffi, avec une hypertrophie des boules de Bichat, on note un comblement des creux sus-claviculaires et un aspect en « bosse de bison » au niveau de la nuque, ainsi qu’une augmentation du rapport taille/hanche.

=> Enfin, cette obésité contraste avec une amyotrophie des membres

43
Q

Quelles sont les autres anomalies morphologiques du Cushing ?

A

Elles sont moins spécifiques :

  • les symptômes d’hyperandrogénie :
    – ils se limitent généralement à un hirsutisme modéré (duvet de la lèvre supérieure, poils fins parsemés au niveau du menton, ébauche de favoris) et à une séborrhée du visage et du cuir chevelu avec des lésions acnéiques 
  • des œdèmes des membres inférieurs sont parfois notés.
44
Q

Quelles sont les autres manifestations cliniques de Cushing ?

A

D’autres manifestations cliniques peuvent être associées aux anomalies morphologiques :

  • l’OSTEOPOROSE, le plus souvent asymptomatique (ostéodensitométrie) mais parfois responsable de fractures pathologiques, volontiers costales ou vertébrales
  • des troubles gonadiques par DEFICIT GONADOTROPE :
    – spanioménorrhée, voire aménorrhée secondaire, sans bouffées de chaleur chez la femme 
    – baisse de la libido et impuissance chez l’homme 
  • l’HTA, généralement modérée 
  • des troubles PSYCHIATRIQUES de nature variable :
    – irritabilité 
    – anxiété 
    – insomnie nocturne 
    – tendance dépressive 
    – exceptionnellement, tableau psychiatrique aigu, à type de psychose hallucinatoire et tendance suicidaire, qui se voit surtout lors des hypercortisolismes intenses
45
Q

Quels sont les anomalies biologiques non spécifiques que l’on peut retrouver en cas de Cushing ?

A

L’intolérance aux glucides est fréquente ; le diabète sucré est retrouvé chez un tiers des patients lorsque l’on fait une HGPO

46
Q

Comment fait-on le diagnostic biologique d’un Cushing ?

A
  • mise en evidence de la secretion excessive de cortisol
  • perte du retrocontrole
  • test de freinage “minute”
47
Q

Comment est mise en évidence l’hypersecretion de cortisol biologique en cas de Cushing ?

A
  • Le dosage plasmatique du cortisol matinal n’a pas d’intérêt diagnostique (chevauchement des valeurs normales et de celles rencontrées dans le syndrome de Cushing) : une cortisolémie normale le matin n’élimine pas le diagnostic (+++)!!! et, à l’inverse, en conditions de STRESS, la cortisolémie est souvent élevée, pouvant faussement faire évoquer un syndrome de Cushing.
    -> De plus, la contraception OP augmente artificiellement la cortisolémie source d’erreur diagnostique.
  • La mesure du cortisol libre urinaire (CLU) permet d’apprécier indirectement la quantité de cortisol produite sur l’ensemble du nycthémère (mesure réalisée sur plusieurs jours consécutifs car la sécrétion peut être fluctuante d’un jour à l’autre).
    => Elle nécessite d’être bien expliquée au patient :
  • jeter les premières urines de la miction du matin au lever le premier jour et commencer le recueil à partir de ce moment et ce jusqu’au lendemain matin en y intégrant les urines de la première miction du matin.

=> Réalisée dans de bonnes conditions, elle est très pertinente. Malheureusement, c’est rarement le cas et elle peut s’avérer faussement normale ou faussement élevée.

48
Q

Comment combler la perte de retrocontrole des glucocorticoides sur la secretion hypophysaire de cortisol ?

A

On observe la perte de rétrocontrôle des glucocorticoïdes exogènes sur la sécrétion d’ACTH hypophysaire (et donc de cortisol) suite à une absence de freinage (rangC)

rang B:

Plusieurs modalités de « freinage » surrénalien peuvent être proposées:
-> Elles utilisent un glucocorticoïde de synthèse très puissant, la DEXAMETHASONE, qui n’est pas reconnue lorsque l’on dose le cortisol dans le sang ou dans les urines.

49
Q

Qu’est ce que le test de freinage “minute” ? Comment le faire ? Que permet-il ?

A
  • Le test de freinage minute est le plus simple et peut être réalisé en ambulatoire.
  • La cortisolémie est mesurée le matin entre 6 et 8 h, après la prise orale de 1 mg de dexaméthasone la veille à 23 h.

=> Ce test permet de dépister la très grande majorité des syndromes de Cushing (grande sensibilité) mais sa spécificité est moins satisfaisante

50
Q

Comment s’effectue le diagnostic d’un Cushing en dehors des cas cliniquement evidents ? voir schema p230

A

En dehors des cas cliniquement évidents, le diagnostic doit s’effectuer en 2 phases : tests de première intention puis tests de deuxième intention

51
Q

Quels sont les 3 tests de premiere intention ?

A

En première intention, en cas de suspicion de syndrome de Cushing, un test doit être réalisé parmi les 3 tests suivants :
- freinage minute par 1 mg de dexaméthasone
- cortisol salivaire à minuit
- cortisol libre urinaire des 24 heures

52
Q

Quel test de premiere intention sera réalisé en cas de Cushing cliniquement évident ou severe?

A

On préfère : le cortisol libre urinaire des 24 heures en cas de syndrome de Cushing cliniquement évident voire sévère 

53
Q

Quel test de premiere intention sera réalisé en cas de Cushing non évident cliniquement ?

A
  • le freinage minute en cas de forme moins évidente en raison de sa très bonne sensibilité 
54
Q

Quel test de premiere intention sera réalisé en cas de suspicion de Cushing sous prise d’oestroprogestatifs ?

A
  • le cortisol libre urinaire des 24 heures ou le cortisol salivaire à minuit en cas de prise d’œstroprogestatifs
55
Q

Comment se deroule la démarche diagnostique d’un syndrome de Cushing ?

A
  • Ce diagnostic permet d’affirmer (ou non) l’origine hypophysaire de l’hypercortisolisme

-> L’hypercortisolisme étant établi (absence de freinage, absence de rythme nycthéméral du cortisol plasmatique et/ou CLU élevé), la 1ere étape de l’enquête étiologique consiste à établir si l’hypercortisolisme dépend ou non de l’ACTH.
Cette étape repose sur le dosage de l’ACTH plasmatique :

  • une concentration d’ACTH effondrée est en effet évocatrice d’un syndrome de Cushing d’origine surrénalienne (adénome ou corticosurrénalome malin ) : elle impose alors la réalisation d’un SCANNER des surrénales 
  • des concentrations d’ACTH dans les valeurs normales (non effondrées, c’est-à-dire inappropriées en présence d’un hypercortisolisme) ou élevées sont en faveur d’un syndrome de Cushing ACTH-dépendant.
56
Q

Que faire si le test de premiere intention est normale ? si il est anormale ?

A
  • Lorsqu’un test de première intention est normal, la réalisation immédiate ou à distance d’un second test de première intention sera discuté en fonction du degré de suspicion clinique.
  • Lorsqu’un test de première intention est anormal, la réalisation immédiate d’un second test de première intention est recommandée
57
Q

Quel est le principal diag différentiel du Cushing ACTH-dépendant ?

A

Le principal diagnostic différentiel des syndromes de Cushing ACTH-dépendants est constitué par les « pseudo-Cushing » par hypercortisolisme fonctionnel ACTH-dépendant modéré

=> il faut eliminer cette cause

58
Q

Qu’est ce que le pseudo-Cushing ? A quoi est-il du ? Quels sont ses signes cliniques et biologiques ?

A
  • Ce sont le STRESS intense, les DEPRESSIONS sévères, les PSYCHOSE et l’ALCOOLISME qui activent l’axe corticotrope et qui s’accompagnent d’une résistance relative et réversible aux glucocorticoïdes.
  • Ces « pseudo-Cushing » sont marqués cliniquement par un syndrome de Cushing modéré, avec des signes cliniques cataboliques (cutanés, musculaires, osseux) faibles ou absents.
  • Biologiquement, les patients présentent :
  • des anomalies modérées aux tests de première ligne (cortisol libre urinaire, freinage minute par 1 mg de dexaméthasone)
59
Q

Infos sur l’adenome hypophysaire devant un tableau d’insuffisance antéhypophysaire ?

A

La présence d’un adénome hypophysaire peut être à l’origine d’une insuffisance antéhypophysaire . Le diagnostic est rendu difficile par le fait que son début est souvent insidieux.

60
Q

Quel est le lien entre adenome hypophysaire et diabete insipide ?

A
  • Un adénome hypophysaire ne s’accompagne jamais d’un diabète insipide (sauf en POSTOPERATOIRE ou à l’occasion d’une APOPLEXIE hypophysaire)
  • La présence d’un diabète insipide chez un patient porteur d’une lésion hypothalamo-hypophysaire doit donc impérativement faire rechercher une autre étiologie que l’adénome hypophysaire (cf le diagnostic différentiel des adénomes en imagerie)
61
Q

Quels sont les aspects cliniques caractéristiques du panhypopituitarisme chez l’adulte ? photo p232

A
  • Le FACIES est pâle, un peu « vieillot »
  • La DEPIGMENTATION des aréoles mammaires et des organes génitaux externes est constante.
  • La PEAU est mince, froide, sèche.
  • Les RIDES au niveau du front et de la partie externe des orbites sont fines
  • Les CHEVEUX sont fins et soyeux
  • La DEPILATION est complète au niveau des aisselles et du pubis (signe intéressant chez les sujets de moins de 60 ans), consécutive à l’absence d’androgènes surrénaliens et gonadiques
62
Q

Quels sont les différents deficits antéhypophysaires en cas d’antehypopituitarisme ?

A
  • gonadotropes
  • corticotrope
  • thyreotrope
  • somatotrope
63
Q

Quels sont les signes liés à l’insuffisance gonadotrope chez l’homme, la femme, les 2 sexes et autres signes ? en cas d’insuffisance antehypophysaire ?

A

1 Chez l’homme:
- À l’interrogatoire, on note une disparition de la libido, responsable parfois de troubles de l’érection.
- À l’examen, la pilosité du visage est raréfiée, les testicules sont petits et mous à la palpation. Le patient est généralement infertile.

2 Chez la femme:
- L’aménorrhée, précédée parfois d’irrégularités menstruelles classiquement sans bouffées de chaleur, est un signe extrêmement fréquent.
- La patiente est généralement infertile.
- La carence en œstradiol est à l’origine d’une atrophie des muqueuses vaginales et vulvaires, responsable d’une dyspareunie.

3 Dans les deux sexes:
- L’hypogonadisme prolongé provoquera une déminéralisation osseuse et une ostéoporose

4 Autres signes:
Lorsque le déficit est apparu avant la puberté, au tableau clinique précédent s’associe la présence d’un impubérisme (absence de puberté) ou d’un retard pubertaire, voire d’un retard de croissance si le déficit est associé à un déficit en GH.

64
Q

Quels sont les signes liés au deficit corticotrope dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A

Ce déficit est responsable d’une ASTHENIE importante et d’une tendance à l’HYPOTENSION. Un AMAIGRISSEMENT est souvent noté, associé à une ANOREXIE.
Il expose à un risque d’HYPOGLYCEMIE (rang c : par diminution de la neoglucogenese) de jeûne et d’HYPONATREMIE

65
Q

Quels sont les signes liés au deficit thyréotrope dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A
  • Ce déficit entraîne une carence en hormones thyroïdiennes d’intensité variable, mais très souvent moins sévère que celle observée au cours des hypothyroïdies périphériques.
  • Les signes d’hypothyroïdie sont par conséquent d’intensité modérée
66
Q

Quels sont les signes liés au deficit somatotrope chez l’adulte dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A

L’absence de sécrétion de GH n’a pas de conséquence clinique évidente, sauf une diminution de la masse et de la force MUSCULAIRES, une tendance à l’ADIPOSITE abdominale, une FATIGUE et une diminution de la qualité de vie.

67
Q

Quels sont les signes liés au deficit somatotrope chez l’enfant dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A
  • Le déficit en GH est responsable d’un RETARD DE CROISSANCE
  • Les accidents HYPOGLYCEMIQUES chez l’enfant, conséquence des déficits somatotrope et corticotrope, sont très fréquents et souvent révélateurs.
68
Q

Quels sont les bilans hypophysaires fonctionnels à faire en cas d’insuffisance antehypophysaire ?

A
  • deficit corticotrope
  • deficit thyreotrope
  • deficit gonadotrope
  • deficit somatotrope
69
Q

Quels sont les examens bio permettant de mettre en evidence un deficit corticotrope ? Quelles sont les valeurs de cortisolémie du matin permettant d’affirmer une insuffisance corticotrope?

A

1) Simple dosage de la cortisolémie

Les performances de ce dosage seul sont médiocres, ce qui explique qu’un test dynamique soit indispensable dans la majorité des cas.

  • Néanmoins, une cortisolémie du matin inférieur à 50 ng/ml [140 nmol/l] affirme l’insuffisance corticotrope et une cortisolémie au-dessus de 135 ng/ml [365 nmol/l] l’élimine.

2) Test au Synacthène® immédiat 0,250 mg

Le seul critère de réponse normale (affirmant l’intégrité corticotrope) est un seuil de cortisolémie après Synacthène immédiat > 180 ng/ml [500 nmol/l]
-> le seuil est adapté à la méthode de dosage

70
Q

Comment fait-on le diagnostic d’un deficit gonadotrope chez la femme avant et apres ménopause dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A

1) Avant la ménopause
Le diagnostic d’une insuffisance gonadotrope est essentiellement CLINIQUE : il est établi sur l’existence d’une aménorrhée ou d’une oligoménorrhée associées à des signes de déprivation œstrogénique (baisse de la libido, sécheresse vaginale, dyspareunie, etc.).
- Typiquement, l’œstradiol plasmatique est bas, alors que les gonadotrophines , en particulier la FSH, ne sont pas élevées (parfois basses ou dans les valeurs « normales »)

2) Après la ménopause
Le diagnostic est établi sur le dosage basal des gonadotrophines : elles sont basses ou dans les valeurs correspondant aux femmes jeunes, alors qu’on les attend élevées chez la femme ménopausée

71
Q

Comment fait-on le diagnostic d’un deficit gonadotrope chez l’homme dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A

Le diagnostic d’hypogonadisme hypogonadotrophique est établi sur:
- la présence de TROUBLES SEXUELS (baisse de la libido)
- associés à une concentration basse de TESTOSTERONE, sans élévation des gonadotrophines (en particulier de FSH) qui sont basses ou dans les valeurs « normales »

72
Q

Comment fait-on le diagnostic d’un deficit thyreotrope dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A

Le déficit en TSH ne peut pas être mis en évidence par un dosage de TSH
-> les concentrations de TSH sont le plus souvent normales chez les patients présentant une authentique hypothyroïdie secondaire ou déficit thyréotrope.

Le seul dosage permettant réellement de faire le diagnostic d’hypothyroïdie d’origine hypothalamo-hypophysaire est donc la mise en évidence d’une diminution de la concentration plasmatique de T4 libre, sans élévation de celle de TSH
- La mesure de la T3 libre est moins utile car elle est fréquemment normale.

73
Q

Comment fait-on le diagnostic d’un deficit somatotrope chez l’enfant dans l’insuffisance antéhypophysaire ?

A

Déficit en hormone de croissance chez l’enfant (+++):

  • Le diagnostic est établi devant un RETARD de CROISSANCE et une ABSENCE DE REPONSE adéquate à la stimulation de la GH par différents tests, en particulier celui de l’hypoglycémie insulinique
74
Q

Quand peut survenir un diabete insipide en cas d’adenome hypophysaire ? Quelles sont ses caractéristiques ?

A
  • Le diabète insipide central peut survenir après chirurgie d’un adénome hypophysaire ou bien en cas de lésion non adénomateuse de la région hypothalamo-hypophysaire
  • Il est caractérisé par une polyurie hypotonique supérieure à 3 litres par 24 heures chez l’adulte
  • Sa présence avant une chirurgie hypophysaire élimine le diagnostic d’adénome hypophysaire et fait plutôt évoquer les diagnostics différentiels
75
Q

Quelle imagerie doit-on faire en cas de mise en évidence d’un déficit hypophysaire isole ou multiple ?

A

La mise en évidence d’un déficit hypophysaire isolé ou multiple impose la réalisation d’une IRM à la recherche d’une lésion hypothalamo-hypophysaire

76
Q

lire points cles p237 ET 238

A

FORCE SARAH CA VA ALLLLLLER