D3 - Psychiatrie Flashcards
Agitation et état délirant aigu: principales causes?
Causes :
-
Organique :
- Neurologique : confusion, épilepsie, HTIC, infection cérébro-méningée.
- Extra-neurologique :
- Toxique
- Médicamenteux
- Sevrage
- Métabolique : hypoglycémie, hypercalcémie, hyperthyroidie, encéphalopathies.
- Toutes les causes de sepsis.
-
Psychiatrique :
- Manie
- Psychose
- Anxiété
- Bouffée délirante aigue
- Troubles de personnalité.
Agitation et état délirant aigu: prise en charge d’un patient agité?
- Urgence médicale
- But : calmer le patient.
- Non médicamenteux :
- Isoler le patient dans une chambre calme et éclairé
- Le rassurer, le calmer
- Médicamenteux :
- Sédatif :
- BZD à demi-vie courte, per os ou IM si refus, clorazépate TRANXENE 20 mg
- Ou neuroleptique sédatif, per os ou IM si refus, cyamémazine TERCIAN 50 mg.
- Hydratation, vitaminothérapie
- Contention si nécessaire
- Sédatif :
- Surveillance
- Traitement de la cause
Agitation et état délirant aigu: prescription d’une contention.
- Médicale
- Après sédation médicamenteuse
- Par un personnel en nombre suffisant et qualifié
- Avec du matériel homologué
- Anticoagulation préventive si > 24 h
- Surveillance : efficacité, tolérance (constantes, points de contention).
Bouffée délirante aigue: tableau.
- Adolescent ou jeune adulte, prise de toxique ou stress.
- Syndrome délirant aigu d’apparition brutale :
- Mécanismes et thèmes multiples
- Non systématisé
- Adhésion totale au délire
- Participation affective intense
- Autres signes : humeur altérée +++, angoisse, troubles du sommeil +++, pas de confusion, variations des spt dans la journée.
Bouffée délirante aigue: complications immédiates.
- Fugue
- Suicide +++
Bouffée délirante aigue: prise en charge.
- Urgence médicale
- Hospitalisation en psychiatrie, sous contrainte : SPDT
- Mise en chambre seule, inventaire à l’entrée, évaluation et prévention du risque suicidaire.
- Symptomatique :
- Sédatif : BZD à courte demi-vie ou neuroleptique sédatif.
- Correction des troubles hydro-électrolyiques
- Spécifique :
- Neuroleptique atypique anti-productif : par ex, olanzapine ZYPREXA per os 20 à 30 mg par jour, IM si refus, pendant au moins 1 an après normalisation.
- Psychothérapie : soutien, TCC.
- Si échec, ECT
- A long terme :
- Prise en charge par le secteur
- Poursuite du neuroleptique
- Suivi en consultation au moins 12 mois après arrêt du traitements
Bouffée délirante aigue: évolution.
- Favorable sous neuroleptiques : guérison en quelques semaines.
- Le plus souvent, épisode unique : 40 %
- Complications :
- Récidive
- Trouble bipolaire
- Schizophrénie +++
- Facteurs de risque de schizophrénie :
- Terrain : personnalité pré-morbide : schizotypique, schizoide ; ATCD familiaux de schizophrénie.
- Délire peu riche, syndrome dissociatif associé, évolution subaigue
- Mauvaise réponse thérapeutique, critique incomplète de l’épisode délirant.
Attaque de panique: tableau.
- Début brutal, intensité maximale en < 10 min
- Psychique: anxiété massive, sensation de malaise vague, peur de mourir, dépersonnalisation et déréalisation, hypersensibilité aux stimuli sensoriels.
-
Physique:
- Respi: polypnée, sensation d’etouffement.
- Cardio: palpitations, tachycardie, douleurs thoraciques, pic tensionnel.
- Digestif: nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées.
- Généraux: tremblements, sueurs, hyperthermie, vertiges, bouffées de chaleur.
- Comportementaux: de l’agitation extrême à la stupeur.
- Durée brève de la crise: < dizaines de minutes.
- Arrêt brutal
Attaque de panique: principales causes.
- Peut être spontanée, liée à une pathologie psychiatrique, à une prise de toxiques, à une cause organique.
- En 1er, toujours éliminer une cause organique :
- Cardiovasc : causes de DT, crise hypertensive, troubles de rythme.
- Respi : causes de dyspnée.
- Neuro : épilepsie, AVC et AIT, crise migraineuse, Ménière.
- Métabo : hypoglycémie, hyperthyroïdie, phéochromocytome, ISA
- Autres : cause de douleur aiguë et intense, hémorragie, spt violent et brutal
- Toxiques :
- Prise : alcool, cannabis, cocaïne, LSD, amphétamines
- Iatrogène : anti-dépresseurs, L-dopa, corticoïdes, dérivés nitrés, hormones thyroïdiennes, caféine.
- Sevrage : tabac, BZD, opiacés, alcool
- Psy :
- Anxieux : trouble panique, phobies, état de stress post-trauma
- Confusion :
- Trouble de conscience.
- Dépression :
- Idées dépressives
- Angoisse durable
- BDA ou schizophrénie :
- Eléments délirants
- Angoisse psychotique de morcellement
- Spontanée :
- Pas de pathologie psy
- En réaction à une situation extrême : agression physique ou psy, accident, deuil.
Attaque de panique: prise en charge.
- Isolement en box, présence constante à l’intérieure.
- Anxiolyse :
- Non médicamenteux : rassurer le patient, relaxation par contrôle de la respiration, éloignement les éléments anxiogènes.
- En 2ème intention si la crise n’a pas cédé, ou d’emblée si les symptômes sont très intenses :
- Anxiolytique : BZD de courte demi-vie et d’action rapide, per os ou IM si refus, alprazolam 0.5 mg.
- Si l’angoisse est psychotique, neuroleptique sédatif et anxiolytique, per os ou IM si refus, cyamémazine 50 mg.
- Retour au domicile après la crise, BZD pendant 48 h, consultation psy au décours.
- Hospitalisation si : cause organique, cause psy aigue, échec au traitement, raptus suicidaire.
Troubles psychothiques chroniques: quels sont les critères du diagnostic de schizophrénie?
- Au moins 2 spt parmi les 5 spt, pdt plus d’1 mois :
- Discours désorganisé
- Comportement catatonique ou désorganisé
- Idées délirantes
- Hallucinations
- Spt négatifs
- Dysfonctionnement social ou des activités
- Persistance des signes pdt au moins 6 mois, dont au moins 1 des 5 signes
- Pas de trouble schizo-affectif ni de trouble de l’humeur
- Absence d’argument pour une cause médicale générale ou toxique
Troubles psychotiques chroniques: quels sont les différentes formes cliniques de la schizophrénie, leur caractéristiques?
Le plus souvent, le délire est prédominant dans la présentation de la schizophrénie : c’est la forme paranoïde.
- Bonne sensibilité aux neuroleptiques
- Evolution : enkystement du délire si sensible au ttmt ; sinon, repli autistique et apragmatisme.
Elle peut aussi se présenter de 3 autres manières :
- Signes déficitaires prédominants : forme hébéphrénique.
- Forme grave : faible réponse thérapeutique
- Evolution : repli autistique, dissociation.
- En faveur :
- Début vers 15-20 ans
- Apparition progressive : d’abord, désinvestissement scolaire et social associée à une bizarrerie des pensées et des actes ; puis, déstructuration du discours et raisonnements abstraits.
- Ttt : neuroleptique désinhibiteur
- Dissociation psycho-motrice prédominante : forme catatonique.
- En faveur : présence d’un sd catatonique
- Négativisme : opposition à toute proposition.
- Passivité
- Inertie psycho-motrice, voir catalepsie
- Evolution : phases résolutives, mais récidives.
- En faveur : présence d’un sd catatonique
- Troubles de l’humeur associée : trouble schizo-affectif.
- Succession d’épisodes dépressifs ou maniaques atypiques :
- Au cours des phases aiguës du trouble de l’humeur, présence d’éléments délirants, dissociatifs.
- Entre les phases aiguës thymiques : éléments dissociatifs à minima.
- Evolution : périodique.
- Terrain : ATCD familiaux de troubles thymiques ; facteur déclenchant !
- Bon pronostic : répond bien au ttt par thymorégulateur.
- Succession d’épisodes dépressifs ou maniaques atypiques :
Autres présentations de la schizophrénie :
-
Simple :
- Peu ou pas de délire
- Evolution lente et progressive
-
Héboïdophrénique :
- Episodes dissociatifs ; entre ces épisodes, périodes stables avec tbs du comportement
- Pseudo-névrotique
- Forme de l’enfant
Troubles psychotiques chroniques: quels sont les complications de la schizophrénie?
- Dépression
- Suicide
- Toxicomanie
- Retentissement socio-professionnel
Troubles psychotiques chronique: détailler la prise en charge d’un patient schizophrénique.
Anti-psychotique :
-
Médicamenteux :
- Neuroleptique atypique :
- Après bilan pré-thérapeutique et en l’absence de CI
- Début par monothérapie
- Augmentation progressive des doses puis maintien à dose minimale efficace
- Au long cours, voir à vie
- Surveillance : efficacité et tolérance
- Spécificités :
- Selon la forme clinique :
- Catatonie : sismothérapie puis neuroleptique.
- Dysthimique : association à un anti-dépresseur si épisode dépressif ; puis, thymorégulateur au long cours.
- Agitation extrême : si échec du ttmt de 1ère ligne, sismothérapie puis relais par neuroleptique sédatif.
- Si inobservance : neuroleptique retard IM
- Si résistance : clozapine (LEPONEX)
- En dernière ligne : sismothérapie.
- Selon la forme clinique :
- Neuroleptique atypique :
-
Non médicamenteux :
- Psychothérapie
Mesures associées :
- Psycho-éducation du patient et de l’entourage
- Mesures socio-thérapeutiques :
- Soins sur le secteur géographique du patient
- Soutien financier
- Soutien professionnel
Troubles psychotiques chroniques: quelle est l’évolution de la schizophrénie?
- Dépend de la forme clinique et de la précocité de la PEC
- De manière générale,
- Favorable dans 25% : persistance de qqes signes discrets.
- Evolution par accès recurrents entrecoupés de période d’amélioration : 50%
- Forme gravement déficitaire, avec dégradation sociale et intellectuelle : 25%
Troubles psychotiques chroniques: détailler le tableau d’une PHC.
- Terrain : Femme ; début après 40 ans ; isolement social et vie affective pauvre.
- Clinique:
- Début brutal ou plus insidieux
- Etat :
- Souvent vue à cette phase, les troubles évoluant depuis plusieurs mois.
- 3 caractéristiques du délire : mécanisme hallucinatoire, thèmes sexuels et automatisme mental.
- Hallucinations : auditives, cénesthésique, olfactive.
- Automatisme : anticipation de la pensée avec une impression de vol, de devinement ; sd d’influence : impression de pensées ou sentiments imposés.
- Signes associés : troubles du comportement réactionnels aux hallucinations, déménagements à répétition.
Troubles psychotiques chroniques: quel est le traitement d’une PHC?
- Hospitalisation si 1er accès, si troubles du comportement ou si délire sévère. Sinon, PEC ambulatoire.
-
Médicamenteux :
- Neuroleptique atypique à visée anti-productive ;
- Si agitation, associé à un neuroleptique à visée sédative.
- But : diminuer l’activité délirante, sans tenter à tout prix de l’éliminer.
-
Non médicamenteux :
- Psychothérapie
- Mesures socio-thérapeutiques : soutien financier, soutien professionnel.
Troubles psychotiques chroniques: quelle est l’évolution de la PHC?
- En général, favorable sous ttt neuroleptique : amélioration des troubles.
- Parfois :
- Evolution cyclique : alternance rémissions et phases de délire.
- Enkystement du délire
- Vie sociale et professionnelle plutôt bien conservé
Troubles psychotiques chroniques: quel est le tableau d’une paraphrénie?
- Terrain : Homme ; début après 40 ans ; fonctionnement préservé.
-
Délire :
- Mécanisme imaginatif prépondérant
- Thèmes multiples : fantastique, mystique ; grandeur, mégalomanie, messianique.
- Fonction de la systématisation, 2 types de paraphrénies :
- Systématisé en secteur : paraphrénie confabulante ; s’agit le plus souvent de thèmes sociaux, avec enrichissement progressif du délire au cours de l’entretien.
- Peu systématisé : paraphrénie fantastique.
-
Fonctionnement préservé :
- Juxtaposition des 2 mondes : l’une empiète peu sur l’autre.
- Délire peu communiqué à l’entourage
- Pas de dissociation, pas de repli autistique
Troubles psychotiques chroniques: traitement et évolution d’une paraphénie?
Traitement:
- Ambulatoire
- Médicamenteux :
- Neuroleptique atypique à visée anti-productive si retentissement important
- Sinon, abstention thérapeutique
- Non médicamenteux :
- Psychothérapie
- Mesures socio-thérapeutiques
Evolution:
- Cyclique, avec enkystement du délire
- Peut évoluer vers une schizophrénie tardive
Troubles psychotiques chroniques: définir le tableau d’un délire d’interprétation de Serieux & Capgras?
- Appellé aussi paranoia
- Terrain : homme, > 40 ans, personnalité paranoïaque ou obsessionnelle.
-
Délire chronique :
- Thèmes de persécution (se dit victime d’un complot, de médisance), réaction mégalomaniaque (je suis persécuté donc je suis important).
- Mécanisme : interprétation +++ de tous les éléments anodins, intuitif, imaginatif.
- Fortement systématisé, en réseau, avec enrichissement progressif du délire : le délire est cohérent, ce qui peut entrainer la conviction de l’entourage : dans le domaine affectif, professionnel, social.
- Participation affective : forte, avec retentissement sur la vie sociale, qui peut aller à l’isolement social.
- Adhésion : totale ; risque d’acte hétéro-agressif.
Troubles psychotiques chroniques: définir le tableau du délire de relations des sensitifs.
- Terrain : personnalité sensitive, cad présence de trait à la fois paranoïaque (orgueil, méfiance mais pas d’hypertrophie du moi) et psychasténique (timidité, dépressicité, hyperesthésie relationnelle).
- Au départ du délire : conflit, déception amoureuse, déception professionnelle.
-
Délire chronique :
- Thèmes : persécution, référence, culpabilité, hypocondriaque.
- Mécanismes : interprétatif.
- Systématisé en secteur.
- Adhésion : totale.
- Participation affective : forte mode dépressif.