D3 - Psychiatrie Flashcards
Agitation et état délirant aigu: principales causes?
Causes :
-
Organique :
- Neurologique : confusion, épilepsie, HTIC, infection cérébro-méningée.
- Extra-neurologique :
- Toxique
- Médicamenteux
- Sevrage
- Métabolique : hypoglycémie, hypercalcémie, hyperthyroidie, encéphalopathies.
- Toutes les causes de sepsis.
-
Psychiatrique :
- Manie
- Psychose
- Anxiété
- Bouffée délirante aigue
- Troubles de personnalité.
Agitation et état délirant aigu: prise en charge d’un patient agité?
- Urgence médicale
- But : calmer le patient.
- Non médicamenteux :
- Isoler le patient dans une chambre calme et éclairé
- Le rassurer, le calmer
- Médicamenteux :
- Sédatif :
- BZD à demi-vie courte, per os ou IM si refus, clorazépate TRANXENE 20 mg
- Ou neuroleptique sédatif, per os ou IM si refus, cyamémazine TERCIAN 50 mg.
- Hydratation, vitaminothérapie
- Contention si nécessaire
- Sédatif :
- Surveillance
- Traitement de la cause
Agitation et état délirant aigu: prescription d’une contention.
- Médicale
- Après sédation médicamenteuse
- Par un personnel en nombre suffisant et qualifié
- Avec du matériel homologué
- Anticoagulation préventive si > 24 h
- Surveillance : efficacité, tolérance (constantes, points de contention).
Bouffée délirante aigue: tableau.
- Adolescent ou jeune adulte, prise de toxique ou stress.
- Syndrome délirant aigu d’apparition brutale :
- Mécanismes et thèmes multiples
- Non systématisé
- Adhésion totale au délire
- Participation affective intense
- Autres signes : humeur altérée +++, angoisse, troubles du sommeil +++, pas de confusion, variations des spt dans la journée.
Bouffée délirante aigue: complications immédiates.
- Fugue
- Suicide +++
Bouffée délirante aigue: prise en charge.
- Urgence médicale
- Hospitalisation en psychiatrie, sous contrainte : SPDT
- Mise en chambre seule, inventaire à l’entrée, évaluation et prévention du risque suicidaire.
- Symptomatique :
- Sédatif : BZD à courte demi-vie ou neuroleptique sédatif.
- Correction des troubles hydro-électrolyiques
- Spécifique :
- Neuroleptique atypique anti-productif : par ex, olanzapine ZYPREXA per os 20 à 30 mg par jour, IM si refus, pendant au moins 1 an après normalisation.
- Psychothérapie : soutien, TCC.
- Si échec, ECT
- A long terme :
- Prise en charge par le secteur
- Poursuite du neuroleptique
- Suivi en consultation au moins 12 mois après arrêt du traitements
Bouffée délirante aigue: évolution.
- Favorable sous neuroleptiques : guérison en quelques semaines.
- Le plus souvent, épisode unique : 40 %
- Complications :
- Récidive
- Trouble bipolaire
- Schizophrénie +++
- Facteurs de risque de schizophrénie :
- Terrain : personnalité pré-morbide : schizotypique, schizoide ; ATCD familiaux de schizophrénie.
- Délire peu riche, syndrome dissociatif associé, évolution subaigue
- Mauvaise réponse thérapeutique, critique incomplète de l’épisode délirant.
Attaque de panique: tableau.
- Début brutal, intensité maximale en < 10 min
- Psychique: anxiété massive, sensation de malaise vague, peur de mourir, dépersonnalisation et déréalisation, hypersensibilité aux stimuli sensoriels.
-
Physique:
- Respi: polypnée, sensation d’etouffement.
- Cardio: palpitations, tachycardie, douleurs thoraciques, pic tensionnel.
- Digestif: nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées.
- Généraux: tremblements, sueurs, hyperthermie, vertiges, bouffées de chaleur.
- Comportementaux: de l’agitation extrême à la stupeur.
- Durée brève de la crise: < dizaines de minutes.
- Arrêt brutal
Attaque de panique: principales causes.
- Peut être spontanée, liée à une pathologie psychiatrique, à une prise de toxiques, à une cause organique.
- En 1er, toujours éliminer une cause organique :
- Cardiovasc : causes de DT, crise hypertensive, troubles de rythme.
- Respi : causes de dyspnée.
- Neuro : épilepsie, AVC et AIT, crise migraineuse, Ménière.
- Métabo : hypoglycémie, hyperthyroïdie, phéochromocytome, ISA
- Autres : cause de douleur aiguë et intense, hémorragie, spt violent et brutal
- Toxiques :
- Prise : alcool, cannabis, cocaïne, LSD, amphétamines
- Iatrogène : anti-dépresseurs, L-dopa, corticoïdes, dérivés nitrés, hormones thyroïdiennes, caféine.
- Sevrage : tabac, BZD, opiacés, alcool
- Psy :
- Anxieux : trouble panique, phobies, état de stress post-trauma
- Confusion :
- Trouble de conscience.
- Dépression :
- Idées dépressives
- Angoisse durable
- BDA ou schizophrénie :
- Eléments délirants
- Angoisse psychotique de morcellement
- Spontanée :
- Pas de pathologie psy
- En réaction à une situation extrême : agression physique ou psy, accident, deuil.
Attaque de panique: prise en charge.
- Isolement en box, présence constante à l’intérieure.
- Anxiolyse :
- Non médicamenteux : rassurer le patient, relaxation par contrôle de la respiration, éloignement les éléments anxiogènes.
- En 2ème intention si la crise n’a pas cédé, ou d’emblée si les symptômes sont très intenses :
- Anxiolytique : BZD de courte demi-vie et d’action rapide, per os ou IM si refus, alprazolam 0.5 mg.
- Si l’angoisse est psychotique, neuroleptique sédatif et anxiolytique, per os ou IM si refus, cyamémazine 50 mg.
- Retour au domicile après la crise, BZD pendant 48 h, consultation psy au décours.
- Hospitalisation si : cause organique, cause psy aigue, échec au traitement, raptus suicidaire.
Troubles psychothiques chroniques: quels sont les critères du diagnostic de schizophrénie?
- Au moins 2 spt parmi les 5 spt, pdt plus d’1 mois :
- Discours désorganisé
- Comportement catatonique ou désorganisé
- Idées délirantes
- Hallucinations
- Spt négatifs
- Dysfonctionnement social ou des activités
- Persistance des signes pdt au moins 6 mois, dont au moins 1 des 5 signes
- Pas de trouble schizo-affectif ni de trouble de l’humeur
- Absence d’argument pour une cause médicale générale ou toxique
Troubles psychotiques chroniques: quels sont les différentes formes cliniques de la schizophrénie, leur caractéristiques?
Le plus souvent, le délire est prédominant dans la présentation de la schizophrénie : c’est la forme paranoïde.
- Bonne sensibilité aux neuroleptiques
- Evolution : enkystement du délire si sensible au ttmt ; sinon, repli autistique et apragmatisme.
Elle peut aussi se présenter de 3 autres manières :
- Signes déficitaires prédominants : forme hébéphrénique.
- Forme grave : faible réponse thérapeutique
- Evolution : repli autistique, dissociation.
- En faveur :
- Début vers 15-20 ans
- Apparition progressive : d’abord, désinvestissement scolaire et social associée à une bizarrerie des pensées et des actes ; puis, déstructuration du discours et raisonnements abstraits.
- Ttt : neuroleptique désinhibiteur
- Dissociation psycho-motrice prédominante : forme catatonique.
- En faveur : présence d’un sd catatonique
- Négativisme : opposition à toute proposition.
- Passivité
- Inertie psycho-motrice, voir catalepsie
- Evolution : phases résolutives, mais récidives.
- En faveur : présence d’un sd catatonique
- Troubles de l’humeur associée : trouble schizo-affectif.
- Succession d’épisodes dépressifs ou maniaques atypiques :
- Au cours des phases aiguës du trouble de l’humeur, présence d’éléments délirants, dissociatifs.
- Entre les phases aiguës thymiques : éléments dissociatifs à minima.
- Evolution : périodique.
- Terrain : ATCD familiaux de troubles thymiques ; facteur déclenchant !
- Bon pronostic : répond bien au ttt par thymorégulateur.
- Succession d’épisodes dépressifs ou maniaques atypiques :
Autres présentations de la schizophrénie :
-
Simple :
- Peu ou pas de délire
- Evolution lente et progressive
-
Héboïdophrénique :
- Episodes dissociatifs ; entre ces épisodes, périodes stables avec tbs du comportement
- Pseudo-névrotique
- Forme de l’enfant
Troubles psychotiques chroniques: quels sont les complications de la schizophrénie?
- Dépression
- Suicide
- Toxicomanie
- Retentissement socio-professionnel
Troubles psychotiques chronique: détailler la prise en charge d’un patient schizophrénique.
Anti-psychotique :
-
Médicamenteux :
- Neuroleptique atypique :
- Après bilan pré-thérapeutique et en l’absence de CI
- Début par monothérapie
- Augmentation progressive des doses puis maintien à dose minimale efficace
- Au long cours, voir à vie
- Surveillance : efficacité et tolérance
- Spécificités :
- Selon la forme clinique :
- Catatonie : sismothérapie puis neuroleptique.
- Dysthimique : association à un anti-dépresseur si épisode dépressif ; puis, thymorégulateur au long cours.
- Agitation extrême : si échec du ttmt de 1ère ligne, sismothérapie puis relais par neuroleptique sédatif.
- Si inobservance : neuroleptique retard IM
- Si résistance : clozapine (LEPONEX)
- En dernière ligne : sismothérapie.
- Selon la forme clinique :
- Neuroleptique atypique :
-
Non médicamenteux :
- Psychothérapie
Mesures associées :
- Psycho-éducation du patient et de l’entourage
- Mesures socio-thérapeutiques :
- Soins sur le secteur géographique du patient
- Soutien financier
- Soutien professionnel
Troubles psychotiques chroniques: quelle est l’évolution de la schizophrénie?
- Dépend de la forme clinique et de la précocité de la PEC
- De manière générale,
- Favorable dans 25% : persistance de qqes signes discrets.
- Evolution par accès recurrents entrecoupés de période d’amélioration : 50%
- Forme gravement déficitaire, avec dégradation sociale et intellectuelle : 25%
Troubles psychotiques chroniques: détailler le tableau d’une PHC.
- Terrain : Femme ; début après 40 ans ; isolement social et vie affective pauvre.
- Clinique:
- Début brutal ou plus insidieux
- Etat :
- Souvent vue à cette phase, les troubles évoluant depuis plusieurs mois.
- 3 caractéristiques du délire : mécanisme hallucinatoire, thèmes sexuels et automatisme mental.
- Hallucinations : auditives, cénesthésique, olfactive.
- Automatisme : anticipation de la pensée avec une impression de vol, de devinement ; sd d’influence : impression de pensées ou sentiments imposés.
- Signes associés : troubles du comportement réactionnels aux hallucinations, déménagements à répétition.
Troubles psychotiques chroniques: quel est le traitement d’une PHC?
- Hospitalisation si 1er accès, si troubles du comportement ou si délire sévère. Sinon, PEC ambulatoire.
-
Médicamenteux :
- Neuroleptique atypique à visée anti-productive ;
- Si agitation, associé à un neuroleptique à visée sédative.
- But : diminuer l’activité délirante, sans tenter à tout prix de l’éliminer.
-
Non médicamenteux :
- Psychothérapie
- Mesures socio-thérapeutiques : soutien financier, soutien professionnel.
Troubles psychotiques chroniques: quelle est l’évolution de la PHC?
- En général, favorable sous ttt neuroleptique : amélioration des troubles.
- Parfois :
- Evolution cyclique : alternance rémissions et phases de délire.
- Enkystement du délire
- Vie sociale et professionnelle plutôt bien conservé
Troubles psychotiques chroniques: quel est le tableau d’une paraphrénie?
- Terrain : Homme ; début après 40 ans ; fonctionnement préservé.
-
Délire :
- Mécanisme imaginatif prépondérant
- Thèmes multiples : fantastique, mystique ; grandeur, mégalomanie, messianique.
- Fonction de la systématisation, 2 types de paraphrénies :
- Systématisé en secteur : paraphrénie confabulante ; s’agit le plus souvent de thèmes sociaux, avec enrichissement progressif du délire au cours de l’entretien.
- Peu systématisé : paraphrénie fantastique.
-
Fonctionnement préservé :
- Juxtaposition des 2 mondes : l’une empiète peu sur l’autre.
- Délire peu communiqué à l’entourage
- Pas de dissociation, pas de repli autistique
Troubles psychotiques chroniques: traitement et évolution d’une paraphénie?
Traitement:
- Ambulatoire
- Médicamenteux :
- Neuroleptique atypique à visée anti-productive si retentissement important
- Sinon, abstention thérapeutique
- Non médicamenteux :
- Psychothérapie
- Mesures socio-thérapeutiques
Evolution:
- Cyclique, avec enkystement du délire
- Peut évoluer vers une schizophrénie tardive
Troubles psychotiques chroniques: définir le tableau d’un délire d’interprétation de Serieux & Capgras?
- Appellé aussi paranoia
- Terrain : homme, > 40 ans, personnalité paranoïaque ou obsessionnelle.
-
Délire chronique :
- Thèmes de persécution (se dit victime d’un complot, de médisance), réaction mégalomaniaque (je suis persécuté donc je suis important).
- Mécanisme : interprétation +++ de tous les éléments anodins, intuitif, imaginatif.
- Fortement systématisé, en réseau, avec enrichissement progressif du délire : le délire est cohérent, ce qui peut entrainer la conviction de l’entourage : dans le domaine affectif, professionnel, social.
- Participation affective : forte, avec retentissement sur la vie sociale, qui peut aller à l’isolement social.
- Adhésion : totale ; risque d’acte hétéro-agressif.
Troubles psychotiques chroniques: définir le tableau du délire de relations des sensitifs.
- Terrain : personnalité sensitive, cad présence de trait à la fois paranoïaque (orgueil, méfiance mais pas d’hypertrophie du moi) et psychasténique (timidité, dépressicité, hyperesthésie relationnelle).
- Au départ du délire : conflit, déception amoureuse, déception professionnelle.
-
Délire chronique :
- Thèmes : persécution, référence, culpabilité, hypocondriaque.
- Mécanismes : interprétatif.
- Systématisé en secteur.
- Adhésion : totale.
- Participation affective : forte mode dépressif.
Anxiété généralisée: tableau.
- Anxiété > 6 mois
- Indépendante d’un contexte, phobie, pathologie psychiatrique ou médicale, médicament.
- Anxiété anticipatoire
- Sensation d’insécurité
Anxiété généralisée: prise en charge?
- Au long cours
- Antidépresseurs ISRS pendant 6 mois au moins
- Anxiolytique BZD pour les exacerbations
- Psychothérapie: soutient, TCC, analytique.
- Règles hygiéno-diététiques: arrêt des excitants, activité physique.
Anxiété généralisée: évolution?
- Chronique, avec exacerbations.
- Parfois, guérison.
Agoraphobie: tableau?
- Peur d’un endroit d’où il pourrait être difficile de s’échapper ou d’être secouru.
- Anxiété anticipatoire
- Conduite d’apaisement:
- Réduction des sorties
- Isolement majeur
- Objet contraphobique
- Réassurance
Agoraphobie: prise en charge?
- Psychothérapie +++: soutien, cognitivo-comportementale.
- RHD: arrêt des excitants, activité physique régulière.
- En 2ème intention:
- Anti-dépresseurs: si compliqué ou échec, ISRS.
- BZD: si exacerbation ou avant d’affronter la situation phobogène.
Phobie sociale: tableau?
- Terrain:
- Femme, ado
- Personnalité évitante
- Autres troubles anxieux associés
- Peur du regard et du jugement des autres, de rougir.
- Anxiété anticipatoire
- Conduites d’évitement
- Intensité variable:
- Très intense: peut aller jusqu’à l’attaque de panique.
- Mineure: anxiété de performance.
Phobie sociale: prise en charge?
- Antidépresseurs: ISRS.
- Anxiolytiques si exacerbation
- BB si anxiété de performance
- Psychothérapie: soutien, CC.
- RHD: arrêt des excitants, activité physique régulière.
Trouble obsessionnel compulsif: tableau?
- Terrain: début à l’adolescence ou adulte jeune.
- Obsessions:
- Idées, images ou sentiment qui s’impose à l’esprit de manière répétée et incontrolable.
- Idéative, phobique ou impulsive.
- Egodystonie: reconnaissance du caractère pathologique de l’obsession.
- Compulsions et rituels:
- Mentaux ou extérieurs
Trouble obsessionnel compulsif: prise en charge?
- Ambulatoire si non compliquée, hospitalisation sinon.
- Antidépresseurs: ISRS en 1er, pendant 1 an au moins; tricycliques en 2ème intention.
- Anxiolytiques: BZD, pendant 4 semaines.
- Psychothérapie
- RHD
Etat de stress aigu: tableau?
- Stress exceptionnel:
- Brutal et inattendu
- Intégrité physique ou vie d’individus menacés
- Victime ou témoin de l’évènement
- Senti impuissant d’agir
- Dans les instants qui suivent:
- Hébétude, sidération
- Comportement automatique et incohérent
- Symptômes dissociatifs
- A distance de l’évènement:
- Anxiété
- Syndrome de répétition
- Conduite d’évitement de tout ce qui rapelle
Etat de stress: prise en charge?
- Pas de traitement validé à ce jour
- Debriefing dans les 72 h pour:
- Dépistage des déstabilisés
- Verbalisation des affects
- Consultation psy à distance
Etat de stress post-traumatique: tableau?
- 28 jours après l’évènement
- Secondaire à un état de stress aigu
- Syndrome de répétition
- Hypervigilance anxieuse
- Conduite d’évitement
- Dépression
- Facteurs de risque:
- Femme
- Evènements stressant en lien avec des traumatismes précoces
- ATCD psychiatriques
Etat de stress post-traumatique: prise en charge?
- Antidépresseurs ISRS
- Anxiolytiques en cure courte
- Psychothérapie
- Hypnose
Dépression: tableau?
-
Tristesse de l’humeur:
- Sidération des envies et des émotions: anhédonie, aboulie, anesthésie affective, voir athymormie.
- Pessimisme: perte de l’estime de soi, auto-dévalorisation, incurie.
-
Ralentissement psychomoteur:
- Asthénie
- Moteur:
- Visage: hypomimie voir amimie, oméga mélancolique.
- Phonation: bradyphémie et hypokinésie, clinophilie voir état stuporeux.
- Psy: bradypsychie, troubles du comportement et réflexion, troubles de la mémoire, apragmatisme.
- Somatique: sommeil, alimentation, sexuelle.
Dépression: traitement?
- Urgence thérapeutique
- Hospitalisation
-
Antidépresseurs:
- Léger ou modérée: ISRS en 1er.
- Sévère ou mélancolie simple: ISRS Na ou tricycliques.
- Délirante: tricyclique, neuroleptiques ou ECT.
- Catatonie: ECT.
- Modalités:
- Attaque: début à dose efficace, augmentation progressive.
- Entretien: 6 mois au minimum après disparition des symptômes.
- Anxiolytiques
- Hypnotique
- Psychothérapie: soutien, CC, analytique.
Dépression: évolution?
- Récidive: 50%. On parle de rechute quand les symptômes reviennent 4 mois après arrêt des AD.
- Trouble bipolaire
- Chronicité
- Résistance:
- Echec au moins 2 antidépresseurs, dont 1 tricyclique, à dose efficace pendant au moins 6 semaines.
- Prise en charge: bithérapie, adjuvant potentialisateur (thymorégulateur, hormones thyroidiennes), IMAO, ECT.
Dépression: diagnostic?
- Rupture avec l’état antérieur
- Au moins 5 de ses symptômes:
- Humeur dépressive, anhédonie
- Dévalorisation, culpabilité
- Idées ou tentative de suicide
- Asthénie
- Ralentissement psychomoteur
- Troubles de concentration et indécision
- Perte de poids|appétit, trouble du sommeil quotidien
- Pas de critère d’épisode mixte
- Altération de la fonction social ou professionnelle
- Pas de cause toxique ou organique
- Pas de deuil < 1 mois
Dépression: autres formes cliniques?
- Episode dépressif mineur: présence de symptômes dépressifs mais ne répondant pas aux critères.
- Mélancolie
- EDM atypique
- Selon l’âge:
- Enfant
- Adolescent
- Personne âgée
- Saisonnière
Dépression: définir la mélancolie.
- EDM d’intensité sévère
- Diagnostic:
- A: perte intérêt/plaisir dans toutes les activités OU perte de réaction aux stimuli agréables.
- B: au moins 3 critères parmi:
- Humeur dépressive intense
- Culpabilité excessive et inappropriée
- Ralentissement PM important
- Réveil matinal précoce
- Anorexie ou perte de poids
- Aggravation matinale
- 3 formes cliniques:
- Stuporeuse
- Anxieuse
- Délirante
Dépression: qu’est-ce que la mélancolie délirante?
- Délire aigu d’apparition brutale ou rapidement progressif
- Thèmes multiples:
- Triade mélancolique: indignité, incurabilité, grande culpabilité (ruine, catastrophe, deuil).
- Syndrome de Cotard: négation de sa personne ou d’organe, damnation, immortalité ou déjà mort.
- Mécanismes: imaginatif +++, interprétatif, hallucinatoire.
- Adhésion totale
- Participation affective forte
- Pas de systématisation
Dépression: qu’est-ce qu’un EDM atypique?
- Syndrome dépressif remplissant les critères de l’EDM
- Présence d’éléments atypiques:
- Syndrome dissociatif
- Délire non congruent à l’humeur
- Froideur affective
- TS inhabituel
Dépression: quelle sont les particularités de la dépression chez l’enfant et l’adolescent?
Enfant:
- Tableau:
- Somatique
- Anxiété
- Troubles cognitifs: baisse du niveau scolaire, troubles de mémoire.
- Traitement: psychothérapie, guidance parentale.
Adolescent:
- Haut risque de complications +++
- Traitement:
- Psychothérapie en 1er
- Antidépresseurs si épisode sévère: ISRS en 1er, tricycliques en 2ème si échec.
Dépression: quels sont les causes secondaires?
Neurologique:
- Parkinson
- SEP
- Alzheimer
- Tumeur cérébrale
Métabolique:
- Hypothyroidie
- Hyperparathyroidie
- ISC
- Cushing et hypocorticisme
- Amaigrissement rapide et important
- Avitaminose: PP, acide folique.
Toxique:
- Stupéfiants: cocaine, amphétamines, canabis.
- Iatrogène: neuroleptiques, antiviraux, anti-hypertenseurs (BB, clonidine), immunosuppresseurs, isotrétinoine, corticothérapie au long cours.
- Intoxication au CO
Psychiatrique:
- Troubles anxieux
- Schizophrénie et délire chronique
- TCA
- Toxicomanie, alcoolisme chronique
- Troubles de la personnalité
Manie: diagnostic?
- Accès maniaque:
- Humeur élevée depuis plus de 7 jours : persistante, expansive, irritable.
- Au moins 3 symptômes :
- Optimisme excessif : augmentation de l’estime de soi, idées de grandeur.
- Communicabilité accrue, désir de parler.
- Accélération PM :
- Distractibilité
- Agitation psychomotrice
- Fuite des idées
- Somatique :
- Réduction du besoin de sommeil
- Pas de critères d’épisode mixte
- Altération marquée du fonctionnement social ou professionnel ou hospitalisation nécessaire
- Pas de cause toxique ou organique
Manie: autres formes cliniques?
Hypomaniaque :
- Mêmes critères que l’accès maniaque mais :
- Durée supérieure ou égale à 4 jours
- Pas assez sévère pour altérer le fonctionnement socio-pro ou pour nécessiter une hospitalisation.
- Symptômes manifestes pour l’entourage.
Manie délirante :
- Délire aigu d’apparition brutale ou très rapidement progressif, après l’altération de l’humeur.
- Thèmes multiples :
- Grandeur, mégalomanie
- Filiation grandiose, mystique, messianique
- Erotomanie, thèmes sexuels.
- Mécanismes : intuitif, imaginatif, interprétatif, hallucinatoire.
- Forte participation affective, congruente à l’humeur
- Adhésion totale
- Systématisation absente
- Pas d’élément dissociatif
Mixte :
- 2 grands tableaux :
- Humeur maniaque avec éléments dépressifs
- Humeur dépressive avec aspects maniaques
- En parallèle ou en alternance rapide
- Risque suicidaire élevé, résistance thérapeutique fréquente.
Fureur maniaque :
- Excitation PM et aggressivité
- Position mégalomaniaque, idées de persécution.
- Urgence thérapeutique
Atypique :
- Eléments inhabituels :
- Syndrome dissociatif
- Délire non congruent à l’humeur
- Froideur affective
- Absence d’exaltation
- Doit faire suspecter une structure psychotique : schizophrénie, trouble schizo-affectif.
Manie: quelles sont les causes secondaires?
Neurologique :
- Confusion
- Epilepsie partielle
- Syndrome frontal : vasculaire, tumoral, traumatique, dégénératif.
- Tumeur cérébrale
- Infectieux : encéphalite, toxoplasmose cérébrale, neurosyphilis.
Métabolique :
- Hyperthyroidie
- Hypoparathyroïdie
- Hypoglycémie
- Hypercorticisme
- Trouble hydro-électrolytique
Toxique :
- Stupéfiants : cocaine, amphétamines, ecstasy, LSD.
- Iatrogène : virage maniaque aux AD, corticoides (bolus), L-dopa, oestroprogestatifs, hormones thyroidiennes, B mimétiques, certains anti-paludéens, cimétadine, sevrage ou intoxication à produit addictogène.
Manie: autres diagnostics à éliminer en cas de suspicion de manie?
- Décompensation d’une schizophrénie ou BDA : délire beaucoup plus désorganisé, moins congruent à l’humeur, syndrome maniaque incomplet et flou.
- Trouble schizo-affectif : accès maniaque authentique + symptômes de schizophrénie.
- Intoxication aigue : alcool, autres substances.
- Personnalité hystérique
Manie: complications de la manie?
- Dépenses inconsidérées
- IST
- Déshydratation, dénutrition
- Abus de substance, alcoolisme
- Hétéro-agressifs, poursuites judiciaires, accidents.
Manie: prise en charge d’un accès maniaque?
- Urgence thérapeutique
- Hospitalisation en psychiatrie : SPDT souvent nécessaire
- Conditionnement : chambre simple au calme, limitation des visites.
- Correction des troubles hydro-électrolyiques
- Spécifique :
-
Thymorégulateur :
- Lithiium TERALITHE en 1ère intention
- Autre : anti-épileptique ou anti-psychotique atypique.
- En dernier recours, ECT.
-
Symptomatique :
- Sédation : neuroleptique sédatif : loxapine LOXAPAC.
- Hypnotique au coucher : phénothiazine THERALENE.
- Modalités :
- Attaque jusqu’à 4 mois au moins après rémission
- Maintenance au long cours
-
Thymorégulateur :
- Psychothérapie : soutien.
- Information patient et entourage
- Arrêt de travail
- Surveillance : efficacité, tolérance, dosage plasmatique, décompensation dépressive.
Manie: quelle est l’évolution de l’accès maniaque sans et avec traitement?
- En l’absence de traitement, guérison spontané en 6 à 8 mois
- Sous traitement, guérison entre 3 et 6 semaines : disparition progressive des symptômes : délirants d’abord, puis excitation et logorrhée, enfin sommeil +++.
- Résistante : sismothérapie ou bithérapie → lithium + autre thymorégulateur.
Trouble bipolaire: types?
- 1 : 1 épisode maniaque ou mixte.
- 2 : au moins 1 épisode hypomaniaque.
- 3 : manie ou hypomanie révélé par antidépresseur.
Trouble bipolaire: traitement?
-
En aigu :
- Manie : thymorégulateur.
- Dépressif : thymorégulateur en 1ère intention, AD si forme sévère ou résistante ET en hospitalisation car risque de virage maniaque et de passage en cycle rapide (mauvais pronostic).
-
Au long cours :
-
Thymorégulateurs à vie :
- Lithium en 1ère intention
- En 2nde intention : anti-épileptiques (valproate-valpromide, carbamazépine, lamotrigine), anti-psychotiques atypiques.
- En dernier recours : ECT.
- Psychothérapie : soutien, TCC, analytique.
- PEC 100 %, association de malades & groupes de parole.
- Information patient et entourage : maladie, pronostic, signes d’alerte et CAT, traitement.
-
Thymorégulateurs à vie :
Trouble bipolaire:
Quelle est l’évolution du trouble bipolaire?
Qu’est ce qu’un trouble cyclothymique?
Qu’est ce qu’un troubles à cycles rapide?
- Bipolaire 1 et 2 : alternance accès maniaque ou hypomaniaque-épisode dépressif.
-
Cyclothymique :
- Périodes avec symptômes maniaques ou dépressifs pendant 2 ans
- Sur ces 2 ans, < 2 mois sans symptômes
- Pas de traitement thymorégulateur
-
Cycles rapides :
- 4 épisodes thymiques en 1 an : EDM, manie hypomanie ou épisode mixte.
- Facteurs de risque :
- AD chez le bipolaire, surtout les tricycliques.
- Femme
- Alcoolisme, hypothyroidie.
- Mauvais pronostic : chimiorésistant le plus souvent.