D3 - Psychiatrie Flashcards

1
Q

Agitation et état délirant aigu: principales causes?

A

Causes :

  • Organique :
    • Neurologique : confusion, épilepsie, HTIC, infection cérébro-méningée.
    • Extra-neurologique :
      • Toxique
      • Médicamenteux
      • Sevrage
      • Métabolique : hypoglycémie, hypercalcémie, hyperthyroidie, encéphalopathies.
      • Toutes les causes de sepsis.
  • Psychiatrique :
    • Manie
    • Psychose
    • Anxiété
    • Bouffée délirante aigue
    • Troubles de personnalité.
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Q

Agitation et état délirant aigu: prise en charge d’un patient agité?

A
  • Urgence médicale
  • But : calmer le patient.
  • Non médicamenteux :
    • Isoler le patient dans une chambre calme et éclairé
    • Le rassurer, le calmer
  • Médicamenteux :
    • Sédatif :
      • BZD à demi-vie courte, per os ou IM si refus, clorazépate TRANXENE 20 mg
      • Ou neuroleptique sédatif, per os ou IM si refus, cyamémazine TERCIAN 50 mg.
    • Hydratation, vitaminothérapie
    • Contention si nécessaire
  • Surveillance
  • Traitement de la cause
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3
Q

Agitation et état délirant aigu: prescription d’une contention.

A
  • Médicale
  • Après sédation médicamenteuse
  • Par un personnel en nombre suffisant et qualifié
  • Avec du matériel homologué
  • Anticoagulation préventive si > 24 h
  • Surveillance : efficacité, tolérance (constantes, points de contention).
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4
Q

Bouffée délirante aigue: tableau.

A
  • Adolescent ou jeune adulte, prise de toxique ou stress.
  • Syndrome délirant aigu d’apparition brutale :
    • Mécanismes et thèmes multiples
    • Non systématisé
    • Adhésion totale au délire
    • Participation affective intense
  • Autres signes : humeur altérée +++, angoisse, troubles du sommeil +++, pas de confusion, variations des spt dans la journée.
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Q

Bouffée délirante aigue: complications immédiates.

A
  • Fugue
  • Suicide +++
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6
Q

Bouffée délirante aigue: prise en charge.

A
  • Urgence médicale
  • Hospitalisation en psychiatrie, sous contrainte : SPDT
  • Mise en chambre seule, inventaire à l’entrée, évaluation et prévention du risque suicidaire.
  • Symptomatique :
    • Sédatif : BZD à courte demi-vie ou neuroleptique sédatif.
    • Correction des troubles hydro-électrolyiques
  • Spécifique :
    • Neuroleptique atypique anti-productif : par ex, olanzapine ZYPREXA per os 20 à 30 mg par jour, IM si refus, pendant au moins 1 an après normalisation.
    • Psychothérapie : soutien, TCC.
    • Si échec, ECT
  • A long terme :
    • Prise en charge par le secteur
    • Poursuite du neuroleptique
    • Suivi en consultation au moins 12 mois après arrêt du traitements
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7
Q

Bouffée délirante aigue: évolution.

A
  • Favorable sous neuroleptiques : guérison en quelques semaines.
  • Le plus souvent, épisode unique : 40 %
  • Complications :
    • Récidive
    • Trouble bipolaire
    • Schizophrénie +++
  • Facteurs de risque de schizophrénie :
    • Terrain : personnalité pré-morbide : schizotypique, schizoide ; ATCD familiaux de schizophrénie.
    • Délire peu riche, syndrome dissociatif associé, évolution subaigue
    • Mauvaise réponse thérapeutique, critique incomplète de l’épisode délirant.
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8
Q

Attaque de panique: tableau.

A
  • Début brutal, intensité maximale en < 10 min
  • Psychique: anxiété massive, sensation de malaise vague, peur de mourir, dépersonnalisation et déréalisation, hypersensibilité aux stimuli sensoriels.
  • Physique:
    • Respi: polypnée, sensation d’etouffement.
    • Cardio: palpitations, tachycardie, douleurs thoraciques, pic tensionnel.
    • Digestif: nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées.
    • Généraux: tremblements, sueurs, hyperthermie, vertiges, bouffées de chaleur.
  • Comportementaux: de l’agitation extrême à la stupeur.
  • Durée brève de la crise: < dizaines de minutes.
  • Arrêt brutal
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9
Q

Attaque de panique: principales causes.

A
  • Peut être spontanée, liée à une pathologie psychiatrique, à une prise de toxiques, à une cause organique.
  • En 1er, toujours éliminer une cause organique :
    • Cardiovasc : causes de DT, crise hypertensive, troubles de rythme.
    • Respi : causes de dyspnée.
    • Neuro : épilepsie, AVC et AIT, crise migraineuse, Ménière.
    • Métabo : hypoglycémie, hyperthyroïdie, phéochromocytome, ISA
    • Autres : cause de douleur aiguë et intense, hémorragie, spt violent et brutal
  • Toxiques :
    • Prise : alcool, cannabis, cocaïne, LSD, amphétamines
    • Iatrogène : anti-dépresseurs, L-dopa, corticoïdes, dérivés nitrés, hormones thyroïdiennes, caféine.
    • Sevrage : tabac, BZD, opiacés, alcool
  • Psy :
    • Anxieux : trouble panique, phobies, état de stress post-trauma
    • Confusion :
      • Trouble de conscience.
    • Dépression :
      • Idées dépressives
      • Angoisse durable
    • BDA ou schizophrénie :
      • Eléments délirants
      • Angoisse psychotique de morcellement
  • Spontanée :
    • Pas de pathologie psy
    • En réaction à une situation extrême : agression physique ou psy, accident, deuil.
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10
Q

Attaque de panique: prise en charge.

A
  • Isolement en box, présence constante à l’intérieure.
  • Anxiolyse :
    • Non médicamenteux : rassurer le patient, relaxation par contrôle de la respiration, éloignement les éléments anxiogènes.
    • En 2ème intention si la crise n’a pas cédé, ou d’emblée si les symptômes sont très intenses :
      • Anxiolytique : BZD de courte demi-vie et d’action rapide, per os ou IM si refus, alprazolam 0.5 mg.
      • Si l’angoisse est psychotique, neuroleptique sédatif et anxiolytique, per os ou IM si refus, cyamémazine 50 mg.
  • Retour au domicile après la crise, BZD pendant 48 h, consultation psy au décours.
  • Hospitalisation si : cause organique, cause psy aigue, échec au traitement, raptus suicidaire.
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11
Q

Troubles psychothiques chroniques: quels sont les critères du diagnostic de schizophrénie?

A
  • Au moins 2 spt parmi les 5 spt, pdt plus d’1 mois :
    • Discours désorganisé
    • Comportement catatonique ou désorganisé
    • Idées délirantes
    • Hallucinations
    • Spt négatifs
  • Dysfonctionnement social ou des activités
  • Persistance des signes pdt au moins 6 mois, dont au moins 1 des 5 signes
  • Pas de trouble schizo-affectif ni de trouble de l’humeur
  • Absence d’argument pour une cause médicale générale ou toxique
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12
Q

Troubles psychotiques chroniques: quels sont les différentes formes cliniques de la schizophrénie, leur caractéristiques?

A

Le plus souvent, le délire est prédominant dans la présentation de la schizophrénie : c’est la forme paranoïde.

  • Bonne sensibilité aux neuroleptiques
  • Evolution : enkystement du délire si sensible au ttmt ; sinon, repli autistique et apragmatisme.

Elle peut aussi se présenter de 3 autres manières :

  • Signes déficitaires prédominants : forme hébéphrénique.
    • Forme grave : faible réponse thérapeutique
    • Evolution : repli autistique, dissociation.
    • En faveur :
      • Début vers 15-20 ans
      • Apparition progressive : d’abord, désinvestissement scolaire et social associée à une bizarrerie des pensées et des actes ; puis, déstructuration du discours et raisonnements abstraits.
    • Ttt : neuroleptique désinhibiteur
  • Dissociation psycho-motrice prédominante : forme catatonique.
    • En faveur : présence d’un sd catatonique
      • Négativisme : opposition à toute proposition.
      • Passivité
      • Inertie psycho-motrice, voir catalepsie
    • Evolution : phases résolutives, mais récidives.
  • Troubles de l’humeur associée : trouble schizo-affectif.
    • Succession d’épisodes dépressifs ou maniaques atypiques :
      • Au cours des phases aiguës du trouble de l’humeur, présence d’éléments délirants, dissociatifs.
      • Entre les phases aiguës thymiques : éléments dissociatifs à minima.
    • Evolution : périodique.
    • Terrain : ATCD familiaux de troubles thymiques ; facteur déclenchant !
    • Bon pronostic : répond bien au ttt par thymorégulateur.

Autres présentations de la schizophrénie :

  • Simple :
    • Peu ou pas de délire
    • Evolution lente et progressive
  • Héboïdophrénique :
    • Episodes dissociatifs ; entre ces épisodes, périodes stables avec tbs du comportement
  • Pseudo-névrotique
  • Forme de l’enfant
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13
Q

Troubles psychotiques chroniques: quels sont les complications de la schizophrénie?

A
  • Dépression
  • Suicide
  • Toxicomanie
  • Retentissement socio-professionnel
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14
Q

Troubles psychotiques chronique: détailler la prise en charge d’un patient schizophrénique.

A

Anti-psychotique :

  • Médicamenteux :
    • Neuroleptique atypique :
      • Après bilan pré-thérapeutique et en l’absence de CI
      • Début par monothérapie
      • Augmentation progressive des doses puis maintien à dose minimale efficace
      • Au long cours, voir à vie
      • Surveillance : efficacité et tolérance
    • Spécificités :
      • Selon la forme clinique :
        • Catatonie : sismothérapie puis neuroleptique.
        • Dysthimique : association à un anti-dépresseur si épisode dépressif ; puis, thymorégulateur au long cours.
        • Agitation extrême : si échec du ttmt de 1ère ligne, sismothérapie puis relais par neuroleptique sédatif.
      • Si inobservance : neuroleptique retard IM
      • Si résistance : clozapine (LEPONEX)
      • En dernière ligne : sismothérapie.
  • Non médicamenteux :
    • Psychothérapie

Mesures associées :

  • Psycho-éducation du patient et de l’entourage
  • Mesures socio-thérapeutiques :
    • Soins sur le secteur géographique du patient
    • Soutien financier
    • Soutien professionnel
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15
Q

Troubles psychotiques chroniques: quelle est l’évolution de la schizophrénie?

A
  • Dépend de la forme clinique et de la précocité de la PEC
  • De manière générale,
    • Favorable dans 25% : persistance de qqes signes discrets.
    • Evolution par accès recurrents entrecoupés de période d’amélioration : 50%
    • Forme gravement déficitaire, avec dégradation sociale et intellectuelle : 25%
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16
Q

Troubles psychotiques chroniques: détailler le tableau d’une PHC.

A
  • Terrain : Femme ; début après 40 ans ; isolement social et vie affective pauvre.
  • Clinique:
    • Début brutal ou plus insidieux
    • Etat :
      • Souvent vue à cette phase, les troubles évoluant depuis plusieurs mois.
      • 3 caractéristiques du délire : mécanisme hallucinatoire, thèmes sexuels et automatisme mental.
        • Hallucinations : auditives, cénesthésique, olfactive.
        • Automatisme : anticipation de la pensée avec une impression de vol, de devinement ; sd d’influence : impression de pensées ou sentiments imposés.
      • Signes associés : troubles du comportement réactionnels aux hallucinations, déménagements à répétition.
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17
Q

Troubles psychotiques chroniques: quel est le traitement d’une PHC?

A
  • Hospitalisation si 1er accès, si troubles du comportement ou si délire sévère. Sinon, PEC ambulatoire.
  • Médicamenteux :
    • Neuroleptique atypique à visée anti-productive ;
    • Si agitation, associé à un neuroleptique à visée sédative.
    • But : diminuer l’activité délirante, sans tenter à tout prix de l’éliminer.
  • Non médicamenteux :
    • Psychothérapie
    • Mesures socio-thérapeutiques : soutien financier, soutien professionnel.
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18
Q

Troubles psychotiques chroniques: quelle est l’évolution de la PHC?

A
  • En général, favorable sous ttt neuroleptique : amélioration des troubles.
  • Parfois :
    • Evolution cyclique : alternance rémissions et phases de délire.
    • Enkystement du délire
  • Vie sociale et professionnelle plutôt bien conservé
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19
Q

Troubles psychotiques chroniques: quel est le tableau d’une paraphrénie?

A
  • Terrain : Homme ; début après 40 ans ; fonctionnement préservé.
  • Délire :
    • Mécanisme imaginatif prépondérant
    • Thèmes multiples : fantastique, mystique ; grandeur, mégalomanie, messianique.
    • Fonction de la systématisation, 2 types de paraphrénies :
      • Systématisé en secteur : paraphrénie confabulante ; s’agit le plus souvent de thèmes sociaux, avec enrichissement progressif du délire au cours de l’entretien.
      • Peu systématisé : paraphrénie fantastique.
  • Fonctionnement préservé :
    • Juxtaposition des 2 mondes : l’une empiète peu sur l’autre.
    • Délire peu communiqué à l’entourage
  • Pas de dissociation, pas de repli autistique
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20
Q

Troubles psychotiques chroniques: traitement et évolution d’une paraphénie?

A

Traitement:

  • Ambulatoire
  • Médicamenteux :
    • Neuroleptique atypique à visée anti-productive si retentissement important
    • Sinon, abstention thérapeutique
  • Non médicamenteux :
    • Psychothérapie
    • Mesures socio-thérapeutiques

Evolution:

  • Cyclique, avec enkystement du délire
  • Peut évoluer vers une schizophrénie tardive
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21
Q

Troubles psychotiques chroniques: définir le tableau d’un délire d’interprétation de Serieux & Capgras?

A
  • Appellé aussi paranoia
  • Terrain : homme, > 40 ans, personnalité paranoïaque ou obsessionnelle.
  • Délire chronique :
    • Thèmes de persécution (se dit victime d’un complot, de médisance), réaction mégalomaniaque (je suis persécuté donc je suis important).
    • Mécanisme : interprétation +++ de tous les éléments anodins, intuitif, imaginatif.
    • Fortement systématisé, en réseau, avec enrichissement progressif du délire : le délire est cohérent, ce qui peut entrainer la conviction de l’entourage : dans le domaine affectif, professionnel, social.
    • Participation affective : forte, avec retentissement sur la vie sociale, qui peut aller à l’isolement social.
    • Adhésion : totale ; risque d’acte hétéro-agressif.
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22
Q

Troubles psychotiques chroniques: définir le tableau du délire de relations des sensitifs.

A
  • Terrain : personnalité sensitive, cad présence de trait à la fois paranoïaque (orgueil, méfiance mais pas d’hypertrophie du moi) et psychasténique (timidité, dépressicité, hyperesthésie relationnelle).
  • Au départ du délire : conflit, déception amoureuse, déception professionnelle.
  • Délire chronique :
    • Thèmes : persécution, référence, culpabilité, hypocondriaque.
    • Mécanismes : interprétatif.
    • Systématisé en secteur.
    • Adhésion : totale.
    • Participation affective : forte  mode dépressif.
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23
Q

Anxiété généralisée: tableau.

A
  • Anxiété > 6 mois
  • Indépendante d’un contexte, phobie, pathologie psychiatrique ou médicale, médicament.
  • Anxiété anticipatoire
  • Sensation d’insécurité
24
Q

Anxiété généralisée: prise en charge?

A
  • Au long cours
  • Antidépresseurs ISRS pendant 6 mois au moins
  • Anxiolytique BZD pour les exacerbations
  • Psychothérapie: soutient, TCC, analytique.
  • Règles hygiéno-diététiques: arrêt des excitants, activité physique.
25
Q

Anxiété généralisée: évolution?

A
  • Chronique, avec exacerbations.
  • Parfois, guérison.
26
Q

Agoraphobie: tableau?

A
  • Peur d’un endroit d’où il pourrait être difficile de s’échapper ou d’être secouru.
  • Anxiété anticipatoire
  • Conduite d’apaisement:
    • Réduction des sorties
    • Isolement majeur
    • Objet contraphobique
    • Réassurance
27
Q

Agoraphobie: prise en charge?

A
  • Psychothérapie +++: soutien, cognitivo-comportementale.
  • RHD: arrêt des excitants, activité physique régulière.
  • En 2ème intention:
    • Anti-dépresseurs: si compliqué ou échec, ISRS.
    • BZD: si exacerbation ou avant d’affronter la situation phobogène.
28
Q

Phobie sociale: tableau?

A
  • Terrain:
    • Femme, ado
    • Personnalité évitante
    • Autres troubles anxieux associés
  • Peur du regard et du jugement des autres, de rougir.
  • Anxiété anticipatoire
  • Conduites d’évitement
  • Intensité variable:
    • Très intense: peut aller jusqu’à l’attaque de panique.
    • Mineure: anxiété de performance.
29
Q

Phobie sociale: prise en charge?

A
  • Antidépresseurs: ISRS.
  • Anxiolytiques si exacerbation
  • BB si anxiété de performance
  • Psychothérapie: soutien, CC.
  • RHD: arrêt des excitants, activité physique régulière.
30
Q

Trouble obsessionnel compulsif: tableau?

A
  • Terrain: début à l’adolescence ou adulte jeune.
  • Obsessions:
    • Idées, images ou sentiment qui s’impose à l’esprit de manière répétée et incontrolable.
    • Idéative, phobique ou impulsive.
  • Egodystonie: reconnaissance du caractère pathologique de l’obsession.
  • Compulsions et rituels:
    • Mentaux ou extérieurs
31
Q

Trouble obsessionnel compulsif: prise en charge?

A
  • Ambulatoire si non compliquée, hospitalisation sinon.
  • Antidépresseurs: ISRS en 1er, pendant 1 an au moins; tricycliques en 2ème intention.
  • Anxiolytiques: BZD, pendant 4 semaines.
  • Psychothérapie
  • RHD
32
Q

Etat de stress aigu: tableau?

A
  • Stress exceptionnel:
    • Brutal et inattendu
    • Intégrité physique ou vie d’individus menacés
    • Victime ou témoin de l’évènement
    • Senti impuissant d’agir
  • Dans les instants qui suivent:
    • Hébétude, sidération
    • Comportement automatique et incohérent
    • Symptômes dissociatifs
  • A distance de l’évènement:
    • Anxiété
    • Syndrome de répétition
    • Conduite d’évitement de tout ce qui rapelle
33
Q

Etat de stress: prise en charge?

A
  • Pas de traitement validé à ce jour
  • Debriefing dans les 72 h pour:
    • Dépistage des déstabilisés
    • Verbalisation des affects
    • Consultation psy à distance
34
Q

Etat de stress post-traumatique: tableau?

A
  • 28 jours après l’évènement
  • Secondaire à un état de stress aigu
  • Syndrome de répétition
  • Hypervigilance anxieuse
  • Conduite d’évitement
  • Dépression
  • Facteurs de risque:
    • Femme
    • Evènements stressant en lien avec des traumatismes précoces
    • ATCD psychiatriques
35
Q

Etat de stress post-traumatique: prise en charge?

A
  • Antidépresseurs ISRS
  • Anxiolytiques en cure courte
  • Psychothérapie
  • Hypnose
36
Q

Dépression: tableau?

A
  • Tristesse de l’humeur:
    • Sidération des envies et des émotions: anhédonie, aboulie, anesthésie affective, voir athymormie.
    • Pessimisme: perte de l’estime de soi, auto-dévalorisation, incurie.
  • Ralentissement psychomoteur:
    • Asthénie
    • Moteur:
      • Visage: hypomimie voir amimie, oméga mélancolique.
      • Phonation: bradyphémie et hypokinésie, clinophilie voir état stuporeux.
    • Psy: bradypsychie, troubles du comportement et réflexion, troubles de la mémoire, apragmatisme.
  • Somatique: sommeil, alimentation, sexuelle.
37
Q

Dépression: traitement?

A
  • Urgence thérapeutique
  • Hospitalisation
  • Antidépresseurs:
    • Léger ou modérée: ISRS en 1er.
    • Sévère ou mélancolie simple: ISRS Na ou tricycliques.
    • Délirante: tricyclique, neuroleptiques ou ECT.
    • Catatonie: ECT.
    • Modalités:
      • Attaque: début à dose efficace, augmentation progressive.
      • Entretien: 6 mois au minimum après disparition des symptômes.
  • Anxiolytiques
  • Hypnotique
  • Psychothérapie: soutien, CC, analytique.
38
Q

Dépression: évolution?

A
  • Récidive: 50%. On parle de rechute quand les symptômes reviennent 4 mois après arrêt des AD.
  • Trouble bipolaire
  • Chronicité
  • Résistance:
    • Echec au moins 2 antidépresseurs, dont 1 tricyclique, à dose efficace pendant au moins 6 semaines.
    • Prise en charge: bithérapie, adjuvant potentialisateur (thymorégulateur, hormones thyroidiennes), IMAO, ECT.
39
Q

Dépression: diagnostic?

A
  • Rupture avec l’état antérieur
  • Au moins 5 de ses symptômes:
    • Humeur dépressive, anhédonie
    • Dévalorisation, culpabilité
    • Idées ou tentative de suicide
    • Asthénie
    • Ralentissement psychomoteur
    • Troubles de concentration et indécision
    • Perte de poids|appétit, trouble du sommeil quotidien
  • Pas de critère d’épisode mixte
  • Altération de la fonction social ou professionnelle
  • Pas de cause toxique ou organique
  • Pas de deuil < 1 mois
40
Q

Dépression: autres formes cliniques?

A
  • Episode dépressif mineur: présence de symptômes dépressifs mais ne répondant pas aux critères.
  • Mélancolie
  • EDM atypique
  • Selon l’âge:
    • Enfant
    • Adolescent
    • Personne âgée
  • Saisonnière
41
Q

Dépression: définir la mélancolie.

A
  • EDM d’intensité sévère
  • Diagnostic:
    • A: perte intérêt/plaisir dans toutes les activités OU perte de réaction aux stimuli agréables.
    • B: au moins 3 critères parmi:
      • Humeur dépressive intense
      • Culpabilité excessive et inappropriée
      • Ralentissement PM important
      • Réveil matinal précoce
      • Anorexie ou perte de poids
      • Aggravation matinale
  • 3 formes cliniques:
    • Stuporeuse
    • Anxieuse
    • Délirante
42
Q

Dépression: qu’est-ce que la mélancolie délirante?

A
  • Délire aigu d’apparition brutale ou rapidement progressif
  • Thèmes multiples:
    • Triade mélancolique: indignité, incurabilité, grande culpabilité (ruine, catastrophe, deuil).
    • Syndrome de Cotard: négation de sa personne ou d’organe, damnation, immortalité ou déjà mort.
  • Mécanismes: imaginatif +++, interprétatif, hallucinatoire.
  • Adhésion totale
  • Participation affective forte
  • Pas de systématisation
43
Q

Dépression: qu’est-ce qu’un EDM atypique?

A
  • Syndrome dépressif remplissant les critères de l’EDM
  • Présence d’éléments atypiques:
    • Syndrome dissociatif
    • Délire non congruent à l’humeur
    • Froideur affective
    • TS inhabituel
44
Q

Dépression: quelle sont les particularités de la dépression chez l’enfant et l’adolescent?

A

Enfant:

  • Tableau:
    • Somatique
    • Anxiété
    • Troubles cognitifs: baisse du niveau scolaire, troubles de mémoire.
  • Traitement: psychothérapie, guidance parentale.

Adolescent:

  • Haut risque de complications +++
  • Traitement:
    • Psychothérapie en 1er
    • Antidépresseurs si épisode sévère: ISRS en 1er, tricycliques en 2ème si échec.
45
Q

Dépression: quels sont les causes secondaires?

A

Neurologique:

  • Parkinson
  • SEP
  • Alzheimer
  • Tumeur cérébrale

Métabolique:

  • Hypothyroidie
  • Hyperparathyroidie
  • ISC
  • Cushing et hypocorticisme
  • Amaigrissement rapide et important
  • Avitaminose: PP, acide folique.

Toxique:

  • Stupéfiants: cocaine, amphétamines, canabis.
  • Iatrogène: neuroleptiques, antiviraux, anti-hypertenseurs (BB, clonidine), immunosuppresseurs, isotrétinoine, corticothérapie au long cours.
  • Intoxication au CO

Psychiatrique:

  • Troubles anxieux
  • Schizophrénie et délire chronique
  • TCA
  • Toxicomanie, alcoolisme chronique
  • Troubles de la personnalité
46
Q

Manie: diagnostic?

A
  • Accès maniaque:
  • Humeur élevée depuis plus de 7 jours : persistante, expansive, irritable.
  • Au moins 3 symptômes :
    • Optimisme excessif : augmentation de l’estime de soi, idées de grandeur.
    • Communicabilité accrue, désir de parler.
    • Accélération PM :
      • Distractibilité
      • Agitation psychomotrice
      • Fuite des idées
    • Somatique :
      • Réduction du besoin de sommeil
  • Pas de critères d’épisode mixte
  • Altération marquée du fonctionnement social ou professionnel ou hospitalisation nécessaire
  • Pas de cause toxique ou organique
47
Q

Manie: autres formes cliniques?

A

Hypomaniaque :

  • Mêmes critères que l’accès maniaque mais :
    • Durée supérieure ou égale à 4 jours
    • Pas assez sévère pour altérer le fonctionnement socio-pro ou pour nécessiter une hospitalisation.
    • Symptômes manifestes pour l’entourage.

Manie délirante :

  • Délire aigu d’apparition brutale ou très rapidement progressif, après l’altération de l’humeur.
  • Thèmes multiples :
    • Grandeur, mégalomanie
    • Filiation grandiose, mystique, messianique
    • Erotomanie, thèmes sexuels.
  • Mécanismes : intuitif, imaginatif, interprétatif, hallucinatoire.
  • Forte participation affective, congruente à l’humeur
  • Adhésion totale
  • Systématisation absente
  • Pas d’élément dissociatif

Mixte :

  • 2 grands tableaux :
    • Humeur maniaque avec éléments dépressifs
    • Humeur dépressive avec aspects maniaques
  • En parallèle ou en alternance rapide
  • Risque suicidaire élevé, résistance thérapeutique fréquente.

Fureur maniaque :

  • Excitation PM et aggressivité
  • Position mégalomaniaque, idées de persécution.
  • Urgence thérapeutique

Atypique :

  • Eléments inhabituels :
    • Syndrome dissociatif
    • Délire non congruent à l’humeur
    • Froideur affective
    • Absence d’exaltation
  • Doit faire suspecter une structure psychotique : schizophrénie, trouble schizo-affectif.
48
Q

Manie: quelles sont les causes secondaires?

A

Neurologique :

  • Confusion
  • Epilepsie partielle
  • Syndrome frontal : vasculaire, tumoral, traumatique, dégénératif.
  • Tumeur cérébrale
  • Infectieux : encéphalite, toxoplasmose cérébrale, neurosyphilis.

Métabolique :

  • Hyperthyroidie
  • Hypoparathyroïdie
  • Hypoglycémie
  • Hypercorticisme
  • Trouble hydro-électrolytique

Toxique :

  • Stupéfiants : cocaine, amphétamines, ecstasy, LSD.
  • Iatrogène : virage maniaque aux AD, corticoides (bolus), L-dopa, oestroprogestatifs, hormones thyroidiennes, B mimétiques, certains anti-paludéens, cimétadine, sevrage ou intoxication à produit addictogène.
49
Q

Manie: autres diagnostics à éliminer en cas de suspicion de manie?

A
  • Décompensation d’une schizophrénie ou BDA : délire beaucoup plus désorganisé, moins congruent à l’humeur, syndrome maniaque incomplet et flou.
  • Trouble schizo-affectif : accès maniaque authentique + symptômes de schizophrénie.
  • Intoxication aigue : alcool, autres substances.
  • Personnalité hystérique
50
Q

Manie: complications de la manie?

A
  • Dépenses inconsidérées
  • IST
  • Déshydratation, dénutrition
  • Abus de substance, alcoolisme
  • Hétéro-agressifs, poursuites judiciaires, accidents.
51
Q

Manie: prise en charge d’un accès maniaque?

A
  • Urgence thérapeutique
  • Hospitalisation en psychiatrie : SPDT souvent nécessaire
  • Conditionnement : chambre simple au calme, limitation des visites.
  • Correction des troubles hydro-électrolyiques
  • Spécifique :
    • Thymorégulateur :
      • Lithiium TERALITHE en 1ère intention
      • Autre : anti-épileptique ou anti-psychotique atypique.
      • En dernier recours, ECT.
    • Symptomatique :
      • Sédation : neuroleptique sédatif : loxapine LOXAPAC.
      • Hypnotique au coucher : phénothiazine THERALENE.
    • Modalités :
      • Attaque jusqu’à 4 mois au moins après rémission
      • Maintenance au long cours
  • Psychothérapie : soutien.
  • Information patient et entourage
  • Arrêt de travail
  • Surveillance : efficacité, tolérance, dosage plasmatique, décompensation dépressive.
52
Q

Manie: quelle est l’évolution de l’accès maniaque sans et avec traitement?

A
  • En l’absence de traitement, guérison spontané en 6 à 8 mois
  • Sous traitement, guérison entre 3 et 6 semaines : disparition progressive des symptômes : délirants d’abord, puis excitation et logorrhée, enfin sommeil +++.
  • Résistante : sismothérapie ou bithérapie → lithium + autre thymorégulateur.
53
Q

Trouble bipolaire: types?

A
  • 1 : 1 épisode maniaque ou mixte.
  • 2 : au moins 1 épisode hypomaniaque.
  • 3 : manie ou hypomanie révélé par antidépresseur.
54
Q

Trouble bipolaire: traitement?

A
  • En aigu :
    • Manie : thymorégulateur.
    • Dépressif : thymorégulateur en 1ère intention, AD si forme sévère ou résistante ET en hospitalisation car risque de virage maniaque et de passage en cycle rapide (mauvais pronostic).
  • Au long cours :
    • Thymorégulateurs à vie :
      • Lithium en 1ère intention
      • En 2nde intention : anti-épileptiques (valproate-valpromide, carbamazépine, lamotrigine), anti-psychotiques atypiques.
      • En dernier recours : ECT.
    • Psychothérapie : soutien, TCC, analytique.
    • PEC 100 %, association de malades & groupes de parole.
    • Information patient et entourage : maladie, pronostic, signes d’alerte et CAT, traitement.
55
Q

Trouble bipolaire:

Quelle est l’évolution du trouble bipolaire?

Qu’est ce qu’un trouble cyclothymique?

Qu’est ce qu’un troubles à cycles rapide?

A
  • Bipolaire 1 et 2 : alternance accès maniaque ou hypomaniaque-épisode dépressif.
  • Cyclothymique :
    • Périodes avec symptômes maniaques ou dépressifs pendant 2 ans
    • Sur ces 2 ans, < 2 mois sans symptômes
    • Pas de traitement thymorégulateur
  • Cycles rapides :
    • 4 épisodes thymiques en 1 an : EDM, manie hypomanie ou épisode mixte.
    • Facteurs de risque :
      • AD chez le bipolaire, surtout les tricycliques.
      • Femme
      • Alcoolisme, hypothyroidie.
    • Mauvais pronostic : chimiorésistant le plus souvent.
56
Q
A