Cours 7 Flashcards

1
Q

Sur quoi est fondé la théorie à Rogers ?

A

Rogers a commencé sa carrière comme thérapeute et a fondé sa théorie générale de la personnalité à partir de ses expériences cliniques.

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Q

Pourquoi s’oppose t-il à la théorie freudienne ?

A

Toutefois, il s’opposait à la théorie freudienne dans sa description des personnes comme des êtres soumis à des forces inconscientes ; sa prétention voulant que la personnalité soit déterminée de façon irréversible par les premières expériences de la vie et sa conviction que l’expérience psychologique à l’âge adulte est une répétition des conflits refoulés de l’enfance.

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3
Q

Sur quoi est basé la théorie de Rogers ?

A

Rogers proposa donc une nouvelle théorie de la personne mettant l’accent sur les répercussions conscientes du présent plutôt que sur des vestiges conscients du passé, sur les expériences interpersonnelles vécues au cours de la vie plutôt que simplement sur les relations parentales de l’enfance, et sur la capacité des gens d’atteindre une maturité psychologique plutôt que sur leur tendance à répéter les conflits de l’enfance.

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4
Q

Quels sont 6 des 14 principes énumérés dans le chapitre nommé « qui suis-je » ?

A
  1. Dans mes relations avec autrui, j’ai appris qu’il ne sert à rien, à long terme, d’agir comme si je n’étais pas ce que je suis.
  2. J’attache une valeur énorme au fait de pouvoir me permettre de comprendre une autre personne.
  3. A mes yeux, l’expérience est l’autorité suprême. C’est à elle que je dois revenir sans cesse pour m’approcher de plus en plus de la vérité qui se développe graduellement en moi.
  4. J’ai fini par conclure que ce qu’il y a d’unique et de plus personnel en chacun de nous est probablement « le sentiment » même qui, s’il était partagé ou exprimé, toucherait le plus profondément les autres.
  5. Mon expérience m’a montré que, fondamentalement, tous les hommes ont une disposition positive.
  6. La vie, dans ce qu’elle a de meilleurs, est un flux, un processus de changement, où rien est fixe.
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5
Q

Comment Rogers concevoit-il la personne ?

A

Rogers affirmait que la psychologie de la personnalité devait tenir compte des expériences intérieures subjectives. Leur nature est plutôt subjective ; leur signification relève de l’interprétation qu’en font les personnes qui les vivent.

En thérapie, Rogers n’avait pas pour objectif principal de catégoriser son client selon une taxonomie scientifique ou de déterminer quels facteurs causal à l’origine de son comportement.
Il cherchait plutôt à concevoir une compréhension approfondie de l’expérience que ses clients avaient de leur monde.

Rogers prenait un soin particulier à soumettre à l’épreuve de la science ses idées sur les formes efficaces de thérapie. Il s’est efforcé courageusement de conjuguer les aspects scientifiques et humains de la science de la personnalité.

**Chaque personne développe une perception individuelle de la réalité.
Deux personnes peuvent percevoir un événement de la même façon mais elle ne sera pas transcrit dans le cerveau de la même façon.

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6
Q

Quelle est l’importance de la subjectivité de l’expérience pour Rogers ?

A

La théorie de Rogers repose sur une compréhension profonde et significative de la condition humaine. Nous croyons faire l’expérience au quotidien d’une réalité objective. Lorsqu’un événement se produit, nous croyons qu’il existe tel que nous le voyons. Lorsque que nous racontons à quelqu’un le menu de notre journée, nous croyons leur dire ce qui s’est vraiment produit. Nous sommes à ce point convaincus de notre connaissance objective, que nous songeons rarement à la mettre en doute.
Rogers, lui, le fait. Il affirme qu’il ne réagit pas à une réalité absolue, mais à une perception de cette réalité.

La réalité que nous observons et en fait un monde d’expériences privées, subjectives, ce qu’il appelle le champ phénoménal.

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7
Q

Qu’est-ce qu’un champ phénoménal ?

A

Ce champ phénoménal (la zone des perceptions qui définissent notre expérience) est construit à partir du reflet du monde extérieur de la réalité, mais aussi le monde intérieur de ses besoins, de ses croyances et de ses buts personnels. Les besoins psychologiques personnels façonnent les expériences subjectives, que nous interprétons de façon objectivement réelle.

Nous sommes convaincus que les choses existent telles que nous les voyons. Or, ce que nous voyons n’est pas un rendu objectif du monde réel, mais une construction subjective qui reflète nos besoins personnels.

Rogers a réussi à développer cette intuition pour en faire une théorie de la personnalité : un modèle du développement de la personne, des structures et de la dynamique de l’esprit, doublé de méthodes pour évaluer la personnalité et diriger une thérapie.

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8
Q

Quels sont 2 aspects déterminants de la subjectivité de l’expérience selon l’analyse rogérienne ?

A
  1. Le premier est que les gens sont sujets à une forme particulière de détresse psychologique.
    - C’est un sentiment de détachement, l’impression chez une personne que ses expériences et les activités qui remplissent son quotidien n’émanent pas de son soi authentique. Comment expliquer l’émergence de ces sentiments ? L’enfant essaie de se convaincre que frapper sa petite sœur est vraiment vilain, comme le lui ont dit ses parents, bien qu’il en tire une grande satisfaction. Lorsque cela se produit, la personne fait un choix raisonné, mais elle ne se sent pas de lien entre sa décision et ses propres valeurs.
  2. Le second est que le conflit entre les éléments instinctifs et rationnels de l’esprit n’est donc pas une caractéristique immuable de la condition humaine.
    - Le conflit peut céder le pas à la congruence. Les gens peuvent atteindre leurs expériences conscientes et leurs buts correspondent à leurs valeurs intrinsèques, à ce qu’il ressentent profondément.
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9
Q

Quel est l’aspect déterminant de sa perspective de la personne ?

A

La motivation humaine telle que la conçoit Rogers est l’aspect déterminant de sa perspective de la personne. Au cours de ses expériences cliniques, il a acquis la conviction que la nature humaine est fondamentalement positive. Notre motivation la plus fondamentale nous pousse vers le développement positif.

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10
Q

Qu’est-ce qu’une perspective phénoménologique ?

A

C’est une approche qui explore les expériences conscientes de la personne. L’exploration ne cherche pas à caractériser le monde réel tel qu’il existe ; l’intérêt porte plutôt sur les expériences de l’observateur, sur la façon dont qu’il perçoit le monde.

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11
Q

Quels sont 5 aspects important de la théorie de la personnalité de Rogers ?

A
  1. Le soi
  2. L’actualisation du soi
  3. La cohérence du soi et de la congruence
  4. Le besoin de considération positive
  5. La croissance et le développement
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12
Q

Qu’est-ce que le soi ?

A

Selon Rogers, l’une des choses qui forment notre expérience consciente est l’expérience que nous avons de nous-mêmes, ou du soi. Selon lui, l’ individu perçoit les objets externes et leur attribue une signification.

**L’expérience de nous-même. Ces expériences guident nos actions.

La structure globale de perceptions et de significations constitue le champ phénoménal de l’individu.

Le soi est un sous ensemble du champ phénoménal que l’ individu reconnaît comme étant le « moi » ou le « je ».

Le soi ou le concept de soi représente une configuration organisée et cohérente des perceptions. Le soi n’exerce pas de contrôle indépendant sur le comportement. C’est un ensemble organisé de perception que possède l’ individu, lequel demeure le grand responsable de ses actions.

La configuration d’expériences et de perceptions appelée soi est généralement accessible à la conscience.

Le concept de soi est essentiellement conscient.

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13
Q

Il existe 2 aspects du soi, quels sont-ils ?

A
  1. Le soi réel
  2. Le soi idéal
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14
Q

Pourquoi ces 2 soi existent-ils selon Rogers ?

A

Rogers reconnaissait que les gens conçoivent naturellement, non seulement leur soi au présent, mais aussi leur soi potentiel à venir. Ils génèrent donc une structure organisée de perceptions non seulement de leur soi actuel mais aussi du soi idéal qu’ils aimeraient être.

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15
Q

Qu’est-ce que le soi idéal ?

A

Le soi idéal est donc le concept de soi auquel aspire la personne.

Définit la personne qu’on aimerait devenir.

Le soi qu’on aimerait montrer aux autres, de comment on veut être perçu.

La valeur que je veux m’attribuer.

On fait des choix grâce à ce soi.

Celui qu’on va utiliser pour la première rencontre.

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16
Q

Qu’est-ce que le soi réel ?

A

Le soi réel : celui qui est réel, qui connaît ses propres limites, qui sait être et faire.

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17
Q

Comment évalue t-on le concept de soi ?

A

Pour mesurer le concept de soi, Rogers savait qu’il lui faudrait un instrument objectif pour le mesurer.

C’est Stephenson (1953), qui met au point la technique du Q-Sort.

Il est également possible d’évaluer le concept de soi au moyen du différenciateur sémantique (Osgood, Suci et Tannenbaum, 1957).

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18
Q

Comment fonctionne la technique du Q-Sort ?

A

Il remet aux participants un jeu de cartes, chacune présentant un énoncé qui décrit une caractéristique de la personnalité : « se fait des amis facilement », « a du mal à exprimer de la colère », etc. Les participants doivent ordonner ces cartes selon que l’énoncé les décrit plus ou moins bien.

Une échelle allant de « ce qui me correspond le plus » à « ce qui me correspond le moins » permet aux participants d’attribuer les cartes selon une distribution forcée. La plupart des cartes doivent être attribuées au milieu de l’échelle alors que quelques-unes seulement peuvent être distribuées aux extrémités. De cette façon, les participants réfléchissent soigneusement à la portée de chaque énoncé par rapport aux autres.

Ensuite, le Q-Sort peut être administré plus d’une fois à un individu pour évaluer le soi réel et le soi idéal. Lors de la deuxième évaluation, les participants doivent distribuer les énoncés selon qu’ils décrivent plus ou moins le soi qu’ils souhaiteraient idéalement être. En comparant les deux tests, celui du soi idéal et celui du soi réel, il est possible d’obtenir une mesure quantitative de la différence, ou de l’écart, entre ces deux aspects du concept de soi.

Ces écarts sont importants en psychopathologie et dans le changement thérapeutique.

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19
Q

Qu’est-ce que le moyen du différenciateur sémantique ?

A

Conçu pour mesurer les attitudes et déterminer la signification de concepts plutôt que des traits de personnalité, le différenciateur sémantique présente quand même une certaine utilité pour évaluer la personnalité. Le questionnaire invite les répondants à évaluer un concept sur diverses échelles de sept points définies par des adjectifs bipolaire comme bon/mauvais », « fort/faible » etc.

Un répondant aura ainsi à évaluer un concept comme « mon moi » ou « mon moi idéal » sur chacune des échelles d’adjectifs bipolaires.

Le répondant marquait l’item s’il considérait que l’un des adjectifs s’appliquait beaucoup, un peu ou pas du tout à lui. Les évaluations indiquent la signification que le répondant donne du concept.

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20
Q

Qu’est-ce que l’actualisation de soi ?

A

Rogers croyait que le processus le plus fondamental de la personnalité était la tendance à aller de l’avant, à se développer.

Selon Rogers, l’organisme présente une tendance fondamentale, celle de se réaliser, de se maintenir et de s’épanouir.
Processus de changement, démarche qui évolue.
Démarche progressiste et dynamique.

Le concept d’actualisation de soi renvoie à la tendance d’un organisme à passer de la simplicité à la complexité, de la dépendance à l’indépendance, de la fixité et de la rigidité à une démarche de changement et de libre expression.
Le concept englobe la tendance de toute personne à réduire ses besoins, ses tensions, mais insiste sur le plaisir et la satisfaction que procurent les activités enrichissantes pour l’organisme.

Rogers n’a jamais conçu d’instrument pour mesurer la tendance à l’actualisation de soi. Au fil des ans, cependant, d’autres l’ont fait.

Le principe d’actualisation de soi ne suffit visiblement pas à expliquer la dynamique du fonctionnement de la personnalité.

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21
Q

Quels sont les outils pour évaluer la tendance à l’actualisation de soi ?

A

Il existe, entre autre, une échelle de 15 items qui mesure la capacité d’agir de façon autonome, l’acceptation de soi ou l’estime de soi, l’acceptation de sa vie affective et la confiance dans les relations interpersonnelles.

Plus récemment, Ryff (1995) a proposé une conception à plusieurs facettes d’une bonne santé mentale ; cette conception comprenait l’acceptation de soi, de bonnes relations avec autrui, l’autonomie, la maîtrise de son environnement, un sens à sa vie et la croissance personnelle.

22
Q

Comment fonctionne le questionnaire de Ryff ?

A

Le questionnaire de Ryff, appelé échelle de la croissance personnelle définit celui ou celle qui obtient un score élevé de croissance personnelle comme quelqu’un qui a le sentiment de se développer constamment et de réaliser son potentiel, qui est ouvert aux expériences nouvelles et dont l’évolution témoigne d’une meilleure connaissance de soi et d’une plus grande efficacité.

23
Q

Pourquoi la cohérence du soi et de la congruence ?

A

Rogers s’y est notamment pris en posant que les gens aspirent à la cohérence du soi et à un sentiment de congruence entre leur soi et leurs expériences de vie.

À ses yeux, la plupart des comportements qu’adopte l’organisme sont ceux qui sont cohérents par rapport à son concept de soi.

24
Q

Qu’est-ce que le concept de cohérence ?

A

Le concept de cohérence a d’abord été proposé par Lecky (1945), selon qui l’organisme ne cherche pas à obtenir du plaisir et à éviter la douleur, mais bien à maintenir la structure du soi.

Les gens organisent leurs valeurs et leurs rôles de façon à préserver la structure du soi. Leur comportement est cohérent par rapport à leur concept de soi, même si le dit comportement s’avère peu gratifiant.

Outre la cohérence, Rogers soulignait l’importance, dans le fonctionnement de la personnalité, de la congruence entre le soi et l’expérience, c’est-à-dire entre ce que les gens ressentent et la façon dont ils se perçoivent.

Ils organisent leur vie selon leur concept de soi (valeurs et structure interne).
Guider par notre structure interne.
Donc concept de soi + expérience = guident nos actions.
Ex. : Une personne malhonnête qui ment = congruence
Ex. : Une personne bienveillante qui ment par bienveillance = incongruence même si c’est pour une bonne cause.

**Agir contrairement à son soi = beaucoup d’anxiété

25
Q

Qu’arrive t-il s’il y a une incongruence entre le soi et une expérience ?

A

Il arrive qu’une incongruence entre le soi et une expérience laisse entrevoir une incohérence du soi.

Selon Rogers, l’anxiété est le résultat d’une divergence entre l’expérience et la perception de soi. Lorsque cela se produit, la personne sera poussée à défendre le soi en recourant a des mécanismes de défense.

Selon Rogers, lorsque nous percevons une expérience comme étant menaçante parce qu’elle entre en conflit avec notre concept de soi, il arrive que nous ne permettions pas qu’elle devienne consciente.

26
Q

Que font les mécanismes de défense contre les incohérences du soi ?

A

Pour Rogers les mécanismes de défense ne visent pas à éviter la prise de conscience de pulsions biologiques primaires provenant du ça. Ils visent à prévenir la perte d’une perception cohérente et intégrée du soi.

Par un mécanisme dit de subception, nous pouvons avoir conscience qu’une expérience contredit notre concept de soi avant d’en avoir une représentation consciente.

La réaction à la menace que présente la reconnaissance d’expériences conflictuelles avec le soi est un mécanisme de défense. Nous réagissons donc de manière défensive et tentons d’éviter de prendre conscience d’expérience qui nous semble confusément incongrue par rapport à la structure du soi.

27
Q

Quels sont 2 mécanismes de défense utilisés contre l’incohérence du soi ?

A
  1. La déformation de la signification de l’expérience
  2. Le déni
28
Q

Qu’est-ce que le déni ?

A

Le déni sert à préserver la structure du soi de la menace en niant son expression consciente.

29
Q

Qu’est-ce que la déformation ?

A

La déformation, un phénomène plus courant, consiste à prendre conscience de l’expérience mais en lui donnant une forme cohérente par rapport au soi.

30
Q

Qu’est-ce que les autres recherches disent sur cette partie de la théorie de Rogers (cohérence) ?

A

Aronson et Mettee (1968) ont obtenu des résultats conformes à la perspective de Rogers voulant que les gens adoptent des comportements qui sont congruents avec leur concept de soi. Les données recueillies permettent de penser que les gens qui ont une haute opinion d’eux-mêmes sont susceptibles d’avoir une conduite digne de respect, alors que ceux qui ont une piètre opinion d’eux-même seront portés à se comporter conformément à leur image de soi.

D’autres recherches confirment la théorie voulant que le concept de soi agisse sur le comportement à divers égards. Par exemple, les gens se conduisent souvent de manière à amener leur entourage à confirmer la perception qu’ils ont d’eux-mêmes : c’est l’effet de la prophétie autogéré (Darley et Fazio 1980)

Pour le meilleur ou pour le pire, votre concept de soi peut-être maintenu par les comportements d’autrui à votre égard, lesquels peuvent avoir subi l’influence de votre propre concept de soi.

31
Q

Pourquoi, selon Rogers, les gens ne pourraient-ils accepter toutes les expériences, bonnes ou mauvaises, comme des pas les menant vers l’actualisation de soi ?

A

Rogers a répondu à ces questions en proposant que toute personne présente un besoin psychologique élémentaire, soit le besoin de considération positive.

32
Q

Qu’est-ce que le besoin de considération positive ?

A

Selon cette notion, les gens ont non seulement besoin de pourvoir aux réalités biologiques essentielles de la vie (par la nourriture, l’eau, un logement etc.) mais aussi à une dimension psychologique ; ils ont besoin de l’acceptation et du respect d’autrui, de leur considération.

Selon Rogers, la considération positive de la part d’un proche significatif, peut devenir à ce point impérieuse que la personne devient plus sensible à cette considération positive qu’à des expériences qui favorisent l’actualisation de soi.

Dans sa quête de considération positive, la personne peut alors perdre contact avec ses valeurs et considérations véritables. C’est ainsi que les gens peuvent acquérir le sentiment de détachement et de leur soi authentique.

Lorsqu’ils recherchent la considération positive d’autrui, les gens s’exposent à ignorer ou déformer l’expérience de leurs sentiments et désirs personnels.
On ignore l’expérience de notre expérience et désirs internes.
On ignore nos propres besoins vitaux pour la considération de l’autre.
Ex. : Si j’ai hyper mal au dos et mon best friend me demande de l’aider à déménager des boîtes et je vais still dire oui.

33
Q

En quoi la considération positive est essentielle pour le développement de l’enfant ?

A

Ce besoin de considération positive est particulièrement essentiel au développement de l’enfant. Le nourrisson a besoin de l’amour, de l’affection et de la protection de ses parents.
Au cours de ses premières années de vie, il apprend auprès d’eux à déterminer ce qui est bien, c’est à dire ce qui est vu positivement.

Ses parents peuvent poser sur lui un regard positif inconditionnel, en lui montrant qu’ils le respectent et le chérissent quoi qu’il fasse, ou ne lui témoignent du respect et de l’amour que lorsqu’il se conduit d’une certaine façon et pas autrement.

Cette dernière attitude donne lieu, selon Rogers, à des conditions de valorisation de soi ; l’enfant apprend que certains de ses sentiments et pensées lui procurent de la valeur mais d’autres pas.

L’enfant qui jouit d’une considération inconditionnelle ne ressent pas le besoin de nier certaines expériences.

L’enfant qui ressent des conditions de valorisation de soi doit jongler avec ses tendances naturelles et son besoin de considération positive de ses parents. Il composera avec la situation en niant un aspect de son expérience personnelle, essentiellement en niant ou en déformant une caractéristique de son soi véritable.
Supposons, par exemple, qu’un garçon manifeste un intérêt pour la danse, intérêt que ses parents découragent au profit d’activités plus conformes aux stéréotypes sexuels (comme les sports d’équipe).

Pour gagner la considération de ses parents, l’enfant risque alors de nier son penchant pour la danse. Ce faisant, les parents ont créé un mécanisme qui amène l’enfant à nier un aspect de sa personnalité et à perdre contact avec cet aspect de lui.
L’enfant n’est pas bien puisqu’il y a une incongruence.

**L’enfant intègre les valorisations externes comme source de concept de soi et structure.

34
Q

Quelle est l’importance de cette considération positive en soi ?

A

La démarche d’actualisation de soi nous pousse à maintenir la congruence entre le soi et l’expérience.
Cependant, la considération positive conditionnelle dont nous avons fait l’objet par le passé nous amène à nier ou déformer les expériences qui menacent la structure du soi.

35
Q

Qu’est-ce que Rogers dit de la croissance et du développement ?

A

Selon Rogers, toute leur vie, les gens progressent vers l’actualisation de soi et composent avec une complexité, une autonomie, une socialisation et une maturité croissantes.

Tôt dans la vie, le soi se distingue du champ phénoménal et devient une entité à part entière pour ce complexifier toute la vie durant.

Selon les travaux de Rogers, il importe de considérer des facteurs de développement sur deux plans d’analyse.

36
Q

Quels sont les 2 plans d’analyse sur lesquels on doit considérer des facteurs de développement ?

A
  1. Sur le plan des interactions parents-enfants
  2. Sur le plan des structures psychologiques internes.
37
Q

Pourquoi le plan des interactions parents-enfants ?

A

Sur le plan des interactions parents-enfants, il faut voir si les parents ont entretenu un environnement optimal pour le développement psychologique de leur enfant.
Selon Rogers, l’environnement optimal s’accompagne d’une considération positive inconditionnelle.

38
Q

Pourquoi le plan des structures psychologiques internes ?

A

Sur le plan des structures psychologiques internes, il faut déterminer s’il y a congruence entre le soi et l’expérience quotidienne ou si, à l’inverse, la personne déforme des aspects de son expérience pour obtenir la considération d’autrui et un concept de soi cohérent.

39
Q

Qu’est-ce que Rogers juge important en matière de développement ?

A

En matière de développement, Rogers juge particulièrement important de savoir si l’enfant est libre de se développer et de s’actualiser ou si les conditions de valorisation de soi le pousseront à se tenir sur la défensive et à fonctionner dans un état de congruence.

40
Q

Que dit la recherche sur la théorie de l’attachement ?

A

La recherche sur la théorie de l’attachement confirme l’idée voulant qu’un environnement familial qui procure de la considération positive inconditionnelle soit associé à un attachement sécurisé ultérieur et aux caractéristiques d’une personne en pleine possession de ses moyens et en voie d’actualisation.

41
Q

Quel est l’élément le plus crucial pour l’enfant ?

A

L’idée que se font les enfants de l’opinion qu’ont leurs parents à leur sujet est l’élément le plus crucial. S’ils estiment que leurs parents les évaluent de façon positive, ils apprécieront leurs corps et leur soi.
Dans le cas contraire, ils manqueront d’assurance et concevrons une image négative de leur corps.

Le regard que les parents posent sur leur enfant reflètent pour une bonne part le jugement qu’ils portent sur eux-mêmes.

**Certains parents ont des attentes qui ne correspondent pas du tout avec l’enfant et donc l’enfant va toujours se sentir en dessous des attentes du parent.

42
Q

Sur quoi portait l’étude de Coopersmith (1967) ?

A

Une étude célèbre de Coopersmith (1967) sur les sources de l’estime de soi confirme encore davantage l’importance des observations de Rogers.

L’étude de Coopersmith a fournit des éléments de réponse quant aux origines de l’estime de soi.

43
Q

Comment Coopersmith définit-il l’estime de soi ?

A

Coopersmith définissait l’estime de soi :
… comme l’évaluation qu’une personne fait d’elle-même.

44
Q

Quels facteurs révélaient des corrélations forte avec l’estime de soi de l’enfant ?

A

Les corrélations les plus fortes avaient plutôt traits aux relations interpersonnelles à la maison et à l’environnement immédiat.

45
Q

Quels facteurs ne présentaient pas de corrélation importante avec l’estime de soi de l’enfant ?

A

Les indicateurs de prestige social, tels que la richesse, le niveau de scolarité et le type d’emploi des parents, ne présentaient pas de corrélation importante avec l’estime de soi de l’enfant.

46
Q

Quels sont les 3 comportements et attitudes des parents qui semblent jouer un rôle important dans la formation de l’estime de soi de l’enfant ?

A
  1. Le premier est le degré d’acceptation d’intérêt, d’affection et de chaleur qu’expriment les parents à leur enfant.
  2. La deuxième caractéristique avait trait à la discipline.
  3. La troisième caractéristique avait trait au style d’éducation, autocratique (tyrannique) ou démocratique.
47
Q

Explique : Le premier est le degré d’acceptation d’intérêt, d’affection et de chaleur qu’expriment les parents à leur enfant.

A

Les enfants semblaient voir dans l’intérêt que leur mère leur témoignait un indice de leur valeur, le signe qu’ils étaient dignes d’attention et d’affection.

48
Q

Explique : La deuxième caractéristique avait trait à la discipline.

A

Les parents des enfants qui avaient une bonne estime de soi avaient clairement établi leurs exigences à l’égard du comportement et les faisaient respecter, tout en récompensant la bonne conduite.

Il intériorise les bonnes conduites et les perpétue.

49
Q

Explique : La troisième caractéristique avait trait au style d’éducation, autocratique (tyrannique) ou démocratique.

A

Les enfants qui avaient une bonne estime de soi connaissaient parfaitement les règles de conduite qu’avaient établies leurs parents et les respectaient.

Anxiété si on ne lui apprend pas quoi faire.

A l’intérieur de ses limites, leurs parents les traitaient de façon juste et reconnaissaient leurs droits et leurs opinions.
Plus de place à l’expression personnelle.
S’ils sortent du cadre c’est qu’ils pensent quelque chose de différent.
Avoir un cadre et des limites ça les rassure.
Respecter l’individualité c’est important.

50
Q

Dans : La troisième caractéristique avait trait au style d’éducation, autocratique (tyrannique) ou démocratique, Coopersmith constate que l’estime de soi repose sur 3 conditions, quelles sont-elles ?

A
  1. L’acceptation totale ou presque totale de l’enfant par ses parents
  2. La mise en place et l’application de limites claires
  3. Le respect et la tolérance des actions individuelles lorsque celle-ci n’excèdent pas les limites établies
51
Q

Que dit l’étude de Harrington, Block et Block (1987) ?

A

Une autre étude soutient aussi l’affirmation de Rogers voulant que les conditions d’éducation procurent aux enfants la sécurité et la liberté psychiques requises pour développer leur potentiel créatif (Harrington, Block et Block 1987).

52
Q

Petit rappel

A

**On est toujours confronté au monde extérieur avec le soi idéal ou le soi réel. Le regard de l’autre est important et va perpétuer une congruence ou non.