Cours 4 & 5 Flashcards
Qu’est-ce qu’un examen psychologique ?
L’examen psychologique est une situation de rencontre concrète dans un temps précis et donné. C’est une relation duelle, en face à face, avec un observateur et un observé.
- La clinique dite “armée” qui consiste à utiliser des tests n’est pas toujours une finalité en soi mais la plupart du temps un support à l’observation.
- Il s’agit d’un mode d’approche concret de la personnalité. C. Chiland propose de la définir comme un examen du fonctionnement.
L’examen psychologique tente d’appréhender le fonctionnement intellectuel et psychique d’un sujet dans une approche clinique synthétique.
- Son objet est le fonctionnement intellectuel et psychique d’un sujet dans son ensemble.
- Son but est la contribution au diagnostic, pronostic, et traitement. Il permet aussi d’amener à formuler une demande et une psychothérapie peut se mettre en place.
Quelles sont les 3 méthodes qu’utilise la psychologie clinique ?
- Observation
**Le non-verbal est très important - Entretien
- Tests
Que doit faire le psychologue ?
⇒ Installer un cadre et une relation au cours d’un entretien préliminaire.
⇒ Utiliser des instruments de mesure fiables.
⇒ Observer le sujet pendant l’examen.
⇒ Interpréter toutes les informations recueillies.
Quelles sont les différentes paramètres qui peuvent affecter l’examen psychologique ?
⇒ Le cadre de l’exercice
⇒ L’origine et la motivation de la demande
⇒ S’il s’agit d’un enfant ou d’un adulte.
**On veut trouver le traitement le plus adéquat pour le patient.
Quels sont les principaux temps de l’examen psychologique ?
L’examen psychologique parcourt le chemin qui va de l’évaluation de la demande au projet thérapeutique c’est à dire à la direction de la cure.
Le premier temps de l’examen est constitué d’un ou plusieurs entretiens préliminaires, à la suite duquel se décide l’éventualité des tests nécessaires, et même la nécessité d’examens ou d’avis complémentaires.
Le but est d’arriver au dernier temps, celui de conclure, avec suffisamment d’informations pour que le psychologue puisse étayer un avis de traitement ou de projet thérapeutique en fonction du diagnostic et du pronostic, mais aussi de la manière dont il comprend le sujet et son histoire.
*On doit être ouvert au « je ne sais pas » et à l’inconnu.
*La personne en face de nous a le contrôle et le lead.
**Pour toujours avoir le bien-être de l’autre en tête, on peut offrir des packages de séances et non être payer de l’heure.
Comment se déroule la demande d’examen psychologique ?
Au début de l’entretien préliminaire il s’agit de situer la demande.
1. Qui a fait la demande ?
2. Dans quel but ?
3. Est-ce recevable ?
L’objet concerne-t-il le fonctionnement intellectuel, orientant par exemple une demande de diagnostic différentiel entre un trouble névrotique ou des atteintes organiques cérébrales, ou bien une demande d’orientation professionnelle ou scolaire ? La demande concerne-t-elle le fonctionnement psychique ?
Une demande d’aide ou d’éclairage est toujours présente. La passation de tests dépend donc du type de questions qui se posent. Il en est de même pour établir le choix des tests de personnalité, d’intelligence, de connaissance, ou d’évaluation de certaines dimensions cliniques (comme la mémoire, la perception…).
**Des fois, il y a des demandes qui ne sont pas recevables, vous devez toujours prendre en considération les obstacles qui pourraient obstruer le chemin vers un traitement efficace.
Qu’est-ce que la dimension relationnelle examiné-examineur ?
Toutes les demandes ont en commun une chose: la souffrance, ou la détresse. La qualité d’écoute de cette souffrance est peut-être l’enjeu le plus important de ces examens psychologiques. La prise de conscience du sujet en dépend, et sa motivation pour la suite également.
L’attitude du psychologue et la conduite de l’entretien seront essentielles pour mettre en confiance et avoir la coopération du sujet.
**Notre but est de créer un lien de confiance avec la personne en face de nous.
**La personne va se sentir à l’aise pour s’exprimer et montrer ses faiblesses et les recevoir après.
L’expérience, la formation et la personnalité du psychologue sont importantes et conditionnent l’examen qui sera, avec chaque sujet, une nouvelle rencontre, différente, où tout sera à réinventer dans la manière de conduire cette relation. La neutralité bienveillante prend ici tout son sens.
Qu’est-ce qu’on dit de l’interprétation des résultats et la rédaction d’un rapport ?
Même pour un psychologue chevronné, capable d’apprécier de nombreuses caractéristiques sans les tests, les épreuves standardisées apportent des précisions et parfois des surprises. Les tests ont l’avantage d’être un médiateur objectif qui peut être confronté au rôle de l’intuition dans l’analyse clinique.
Le recueil des différents types d’informations permet de limiter le risque d’erreur. Ces informations doivent être replacées dans leur contexte clinique, thérapeutique (influence des traitements médicamenteux éventuels, psychothérapie en cours…) et socioculturel.
Un compte rendu doit observer les règles de la déontologie médicale et psychologique, concernant le secret professionnel, le respect de la personnalité d’autrui, et l’intérêt du sujet. Le bilan doit s’inscrire dans une perspective de changement et d’ouverture. La rédaction des conclusions doit être compréhensible par le destinataire.
Le rapport sera différent selon qu’il s’adresse à un employeur, à un juge, à l’intéressé, à ses parents, à un médecin, etc. Une conclusion sera toujours donnée verbalement au sujet qui s’est tant investi dans cet examen psychologique.
Le diagnostic de l’état actuel de la personnalité et le pronostic de son évolution amènent souvent à poser une proposition de prise en charge et constituent l’aboutissement de l’interprétation.
**Discours clair et compréhensible pour tout le monde, on évite le jargon scientifique que ce n’est pas tout le monde qui comprend.
Quels sont les 3 différents types d’entretiens clinique ?
- L’entretien non directif
- L’entretien directif
- L’entretien semi-directif
Qu’est-ce que l’entretien non directif ?
C’est limité parce que la personne ne va pas toujours te dire ce dont tu as besoin pour répondre au bilan.
**La personne te dit ce qu’elle veut te dire.
Qu’est-ce qu’un entretien directif ?
Des questions précises, pas de libre expression
C’est limité parce qu’on peut passer à côté de contenu important
**Que des questions, la personne ne s’exprime pas plus.
Qu’est-ce qu’un entretien semi-directif ?
La personne peut nous en dire beaucoup avec cette technique
Les questions sont des « points de rappels »
Nous procure du contenu observable
Il faut rester alerte avec ce qui se déroule dans cet entretien
**On pose des questions précises mais on a du contenu d’association libre.
Qu’est-ce qui influence le type d’entretien ?
Le choix s’impose surtout en fonction de tous les paramètres en jeu.
Généralement, les premiers entretiens sont souvent semi-directifs, car il est nécessaire de recueillir des éléments d’anamnèse surtout avec les parents dans les consultations d’enfant.
Qu’est-ce qu’on dit du transfert et du contre-transfert ?
Ils sont présents dès le moment où le patient est adressé par un tiers. L’origine de la consultation ou le moment de la prise de contact au téléphone sont souvent importants car ils induisent déjà l’orientation des premiers entretiens.
**Il faut être capable de les gérer et les réceptionnés
Qu’est-ce que le transfert ?
Le patient revit des situations vécues dans son enfance, ou parfois il est dit qu’il tombe amoureux de son analyste
Le processus par lequel les désirs inconscients s’actualisent sur certains objets dans le cadre de la relation analytique. Il s’agit là d’une répétition de prototypes infantiles vécue avec un sentiment d’actualité marqué.
Le transfert est classiquement reconnu comme le terrain où se joue la problématique, son installation, ses modalités, son interprétation et sa résolution caractérisant celle-ci.
Le transfert : Les sentiments « d’amour » qu’un patient a pour son psychologue
*Parce que pendant 1h une personne se concentre uniquement sur vous et pour vous aider
*Lien de qualité, vous vous dédier à lui, 100% pour lui, à son écoute
*On créer un lien étroit avec son psy parce qu’il est entièrement dévouer à nous écouter et à nous aider
Ex. : Un transfert peut être des ressemblances dans la culture, etc.
*Des choses qui rassurent le client.
Qu’est-ce que le contre-transfert ?
Le contre-transfert est l’ensemble des réactions inconscientes de l’analyste envers la personne analysée et plus particulièrement au transfert de celui-ci.
Aucun analyste ne va plus loin que ses propres complexes et résistances internes ne lui permettent, ce qui a pour corollaire la nécessité de se soumettre à une analyse personnelle.
C’est probablement avec les enfants et les psychotiques que les réactions inconscientes de l’analyste peuvent se trouver le plus sollicitées.
Qu’est-ce qu’on dit de l’attitude en cours d’entretien
Même si à l’intérieur d’un même cadre de consultation l’expérience apprend certaines techniques applicables dans tel ou tel cas, rien n’est typique ni surtout prévisible.
Les premiers entretiens sont des rencontres nouvelles où tout est à découvrir.
*Le tact, l’expérience, la technique du psychologue doivent se conjuguer avec l’inventivité et l’adaptation à la situation.
Un premier entretien “réussi” a quelque chose de magique, c’est-à-dire d’imprévu, d’authentique, avec des effets de surprise ou de découverte. Les entretiens préliminaires d’un examen psychologique se différencient des premiers entretiens d’une demande de psychothérapie. *En effet, le recueil d’informations se doit d’être plus actif.
Quels sont les buts des premiers entretiens ?
- Une évaluation de la demande
- Une évaluation du transfert et de l’investissement tout en les canalisant.
- Une évaluation des capacités de compréhension et d’introspection.
- Poser une hypothèse de diagnostic.
- Comprendre dans l’histoire du sujet, sa souffrance, sa dynamique et ses conflits psychiques.
- Arriver à penser une restitution au sujet de ce qu’il a livré de lui-même, afin que cette expérience particulière lui permette de s’être senti écouté et compris consciemment et inconsciemment. Le sujet doit percevoir un soulagement et la possibilité de s’en sortir.
- Proposer un cadre thérapeutique ou une prospection plus complète par la poursuite de l’examen psychologique.
*On doit être conscient et lucide avec soi-même et bien établir le cadre thérapeutique.
Qu’est-ce que le quotient intellectuel ?
**Le chiffre d’un QI global n’a pas d’intérêt, ce qui nous intéresse est ce qui se passe dans une échelle.
Comment on raisonne dans un subtest par rapport à chaque subtest (une tâche donnée)
WISC pour les enfants
WAIS pour les adultes
Qu’est-ce que la normalité statistique ?
Cette distribution de loi normale est une courbe en cloche symétrique.
Les valeurs de x ne sont pas limitées mais leur probabilité décroît très vite dès que l’on sort du voisinage de la moyenne.
La “normalité” statistique n’existe pas puisque tous les sujets composent l’ensemble de la population normale. Il s’agit donc de situer chaque individu en fonction de l’ensemble de sa population. D’où l’importance, pour lire des statistiques, de bien analyser les données.
La distribution d’un caractère quantitatif dans une population peut être décrite par une loi de densité de probabilité. Il permet un résumé de la distribution en deux indices
Quels sont les 2 indices qui résume la distribution ?
- La moyenne
- L’écart-type
Qu’est-ce que l’analyse factorielle ?
L’analyse factorielle permet de définir ou de vérifier des systèmes de variables hypothétiques (facteurs), dont les effets pourraient rendre compte des relations constatées entre variables observées.
Si l’on étudie des aptitudes différentes chez un sujet, y a t’il des corrélations entre elles? peut-on à la fois déterminer des facteurs spécifiques et des facteurs communs?
Le chercheur définit une variance qui est une variable indépendante non connue au début, qui agirait sur les résultats du test d’une aptitude, (la variable dépendante de l’individu). On recueille un nuage de résultats, un type de répartition que l’on peut croiser avec la répartition obtenue pour la mesure d’une autre aptitude.
L’analyse des correspondances, peut montrer un fort rapprochement, auquel cas il existerait une forte corrélation entre les deux aptitudes, ou au contraire les deux aptitudes seraient alors indépendantes, n’auraient donc pas un facteur commun.
Il y a donc des facteurs uniques et des facteurs communs.
Spearman pose le problème des aptitudes et propose une technique mathématique d’analyse factorielle : c’est une méthode unifactorielle car il a défini un seul facteur « g » commun à toutes les épreuves, variable d’un individu à l’autre mais dont la valeur est constante pour un sujet dans toutes les épreuves. Dans chaque épreuve le facteur « g » intervient en même temps qu’un facteur spécifique « S ». Le rapport entre les deux facteurs est variable selon l’épreuve.
Qu’est-ce qu’un army test ?
Les Army tests, ont été créés en 1917 par Yerkes et ses collaborateurs pour permettre le recrutement du jeune homme qui allait être envoyé se battre en Europe.
Les Army tests étaient composés de deux parties : l’Army Alpha, qui était présenté aux recrues sachant lire et écrire, et l’Army Beta, qui était présenté aux analphabètes et aux sujets ayant échoué à l’Army Alpha. Nous trouvons déjà ici la première ébauche des échelles Verbale et de Performance.
D’où viennent les notions d’intelligence verbale et non verbale ?
La division par Wechsler de l’échelle globale en deux sous-échelles, une verbale et une de performance, est d’abord pragmatique. Jeune psychologue, celui-ci a en effet eu l’occasion de tester plusieurs centaines de sujets au moyen des Army tests et cette expérience semble avoir eu une profonde influence sur ses conceptions concernant l’évaluation intellectuelle
Dans la première version de son test, la Wechsler-Intelligence Scale, quatre des six épreuves verbales proviennent de l’Army Alpha, et que deux des cinq épreuves de performance proviennent de l’Army Beta.
Les épreuves du test de Wechsler sont conçues pour être passées individuellement.
Ce n’est que beaucoup plus tard que Wechsler trouvera, dans les travaux de W.P. Alexander, un fondement théorique et expérimental aux échelles Verbale et de Performance. Alexander semble avoir été le premier à appliquer aux aptitudes la méthode d’analyse multifactorielle créée par Thurstone.
Grâce à celle-ci, il a pu démontrer que, contrairement à ce que pensait Spearman, le modèle bi-factoriel ne rend pas correctement compte de tous les phénomènes cognitifs
A côté du facteur « g » et des facteurs spécifiques, il existe en effet d’autres facteurs qui interviennent dans différents sous-groupes d’aptitudes. Ces facteurs, dit Alexander, forment de véritables unités fonctionnelles. Il en met en évidence deux principaux : le facteur « v », qui intervient dans les tests verbaux, et le facteur « f », qui intervient dans les tests de performance les plus complexes.
Ces deux facteurs constituent deux dimensions fondamentales du fonctionnement cognitif qui ont été retrouvées, par la suite, dans de nombreuses analyses factorielles.