Cours 4 & 5 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un examen psychologique ?

A

L’examen psychologique est une situation de rencontre concrète dans un temps précis et donné. C’est une relation duelle, en face à face, avec un observateur et un observé.

  • La clinique dite “armée” qui consiste à utiliser des tests n’est pas toujours une finalité en soi mais la plupart du temps un support à l’observation.
  • Il s’agit d’un mode d’approche concret de la personnalité. C. Chiland propose de la définir comme un examen du fonctionnement.

L’examen psychologique tente d’appréhender le fonctionnement intellectuel et psychique d’un sujet dans une approche clinique synthétique.

  • Son objet est le fonctionnement intellectuel et psychique d’un sujet dans son ensemble.
  • Son but est la contribution au diagnostic, pronostic, et traitement. Il permet aussi d’amener à formuler une demande et une psychothérapie peut se mettre en place.
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2
Q

Quelles sont les 3 méthodes qu’utilise la psychologie clinique ?

A
  1. Observation
    **Le non-verbal est très important
  2. Entretien
  3. Tests
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3
Q

Que doit faire le psychologue ?

A

⇒ Installer un cadre et une relation au cours d’un entretien préliminaire.
⇒ Utiliser des instruments de mesure fiables.
⇒ Observer le sujet pendant l’examen.
⇒ Interpréter toutes les informations recueillies.

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4
Q

Quelles sont les différentes paramètres qui peuvent affecter l’examen psychologique ?

A

⇒ Le cadre de l’exercice
⇒ L’origine et la motivation de la demande
⇒ S’il s’agit d’un enfant ou d’un adulte.

**On veut trouver le traitement le plus adéquat pour le patient.

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5
Q

Quels sont les principaux temps de l’examen psychologique ?

A

L’examen psychologique parcourt le chemin qui va de l’évaluation de la demande au projet thérapeutique c’est à dire à la direction de la cure.

Le premier temps de l’examen est constitué d’un ou plusieurs entretiens préliminaires, à la suite duquel se décide l’éventualité des tests nécessaires, et même la nécessité d’examens ou d’avis complémentaires.

Le but est d’arriver au dernier temps, celui de conclure, avec suffisamment d’informations pour que le psychologue puisse étayer un avis de traitement ou de projet thérapeutique en fonction du diagnostic et du pronostic, mais aussi de la manière dont il comprend le sujet et son histoire.
*On doit être ouvert au « je ne sais pas » et à l’inconnu.
*La personne en face de nous a le contrôle et le lead.

**Pour toujours avoir le bien-être de l’autre en tête, on peut offrir des packages de séances et non être payer de l’heure.

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6
Q

Comment se déroule la demande d’examen psychologique ?

A

Au début de l’entretien préliminaire il s’agit de situer la demande.
1. Qui a fait la demande ?
2. Dans quel but ?
3. Est-ce recevable ?

L’objet concerne-t-il le fonctionnement intellectuel, orientant par exemple une demande de diagnostic différentiel entre un trouble névrotique ou des atteintes organiques cérébrales, ou bien une demande d’orientation professionnelle ou scolaire ? La demande concerne-t-elle le fonctionnement psychique ?

Une demande d’aide ou d’éclairage est toujours présente. La passation de tests dépend donc du type de questions qui se posent. Il en est de même pour établir le choix des tests de personnalité, d’intelligence, de connaissance, ou d’évaluation de certaines dimensions cliniques (comme la mémoire, la perception…).

**Des fois, il y a des demandes qui ne sont pas recevables, vous devez toujours prendre en considération les obstacles qui pourraient obstruer le chemin vers un traitement efficace.

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7
Q

Qu’est-ce que la dimension relationnelle examiné-examineur ?

A

Toutes les demandes ont en commun une chose: la souffrance, ou la détresse. La qualité d’écoute de cette souffrance est peut-être l’enjeu le plus important de ces examens psychologiques. La prise de conscience du sujet en dépend, et sa motivation pour la suite également.

L’attitude du psychologue et la conduite de l’entretien seront essentielles pour mettre en confiance et avoir la coopération du sujet.
**Notre but est de créer un lien de confiance avec la personne en face de nous.
**La personne va se sentir à l’aise pour s’exprimer et montrer ses faiblesses et les recevoir après.

L’expérience, la formation et la personnalité du psychologue sont importantes et conditionnent l’examen qui sera, avec chaque sujet, une nouvelle rencontre, différente, où tout sera à réinventer dans la manière de conduire cette relation. La neutralité bienveillante prend ici tout son sens.

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8
Q

Qu’est-ce qu’on dit de l’interprétation des résultats et la rédaction d’un rapport ?

A

Même pour un psychologue chevronné, capable d’apprécier de nombreuses caractéristiques sans les tests, les épreuves standardisées apportent des précisions et parfois des surprises. Les tests ont l’avantage d’être un médiateur objectif qui peut être confronté au rôle de l’intuition dans l’analyse clinique.

Le recueil des différents types d’informations permet de limiter le risque d’erreur. Ces informations doivent être replacées dans leur contexte clinique, thérapeutique (influence des traitements médicamenteux éventuels, psychothérapie en cours…) et socioculturel.

Un compte rendu doit observer les règles de la déontologie médicale et psychologique, concernant le secret professionnel, le respect de la personnalité d’autrui, et l’intérêt du sujet. Le bilan doit s’inscrire dans une perspective de changement et d’ouverture. La rédaction des conclusions doit être compréhensible par le destinataire.

Le rapport sera différent selon qu’il s’adresse à un employeur, à un juge, à l’intéressé, à ses parents, à un médecin, etc. Une conclusion sera toujours donnée verbalement au sujet qui s’est tant investi dans cet examen psychologique.

Le diagnostic de l’état actuel de la personnalité et le pronostic de son évolution amènent souvent à poser une proposition de prise en charge et constituent l’aboutissement de l’interprétation.

**Discours clair et compréhensible pour tout le monde, on évite le jargon scientifique que ce n’est pas tout le monde qui comprend.

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9
Q

Quels sont les 3 différents types d’entretiens clinique ?

A
  1. L’entretien non directif
  2. L’entretien directif
  3. L’entretien semi-directif
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10
Q

Qu’est-ce que l’entretien non directif ?

A

C’est limité parce que la personne ne va pas toujours te dire ce dont tu as besoin pour répondre au bilan.

**La personne te dit ce qu’elle veut te dire.

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11
Q

Qu’est-ce qu’un entretien directif ?

A

Des questions précises, pas de libre expression

C’est limité parce qu’on peut passer à côté de contenu important

**Que des questions, la personne ne s’exprime pas plus.

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12
Q

Qu’est-ce qu’un entretien semi-directif ?

A

La personne peut nous en dire beaucoup avec cette technique

Les questions sont des « points de rappels »

Nous procure du contenu observable
Il faut rester alerte avec ce qui se déroule dans cet entretien

**On pose des questions précises mais on a du contenu d’association libre.

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13
Q

Qu’est-ce qui influence le type d’entretien ?

A

Le choix s’impose surtout en fonction de tous les paramètres en jeu.

Généralement, les premiers entretiens sont souvent semi-directifs, car il est nécessaire de recueillir des éléments d’anamnèse surtout avec les parents dans les consultations d’enfant.

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14
Q

Qu’est-ce qu’on dit du transfert et du contre-transfert ?

A

Ils sont présents dès le moment où le patient est adressé par un tiers. L’origine de la consultation ou le moment de la prise de contact au téléphone sont souvent importants car ils induisent déjà l’orientation des premiers entretiens.

**Il faut être capable de les gérer et les réceptionnés

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15
Q

Qu’est-ce que le transfert ?

A

Le patient revit des situations vécues dans son enfance, ou parfois il est dit qu’il tombe amoureux de son analyste

Le processus par lequel les désirs inconscients s’actualisent sur certains objets dans le cadre de la relation analytique. Il s’agit là d’une répétition de prototypes infantiles vécue avec un sentiment d’actualité marqué.

Le transfert est classiquement reconnu comme le terrain où se joue la problématique, son installation, ses modalités, son interprétation et sa résolution caractérisant celle-ci.

Le transfert : Les sentiments « d’amour » qu’un patient a pour son psychologue
*Parce que pendant 1h une personne se concentre uniquement sur vous et pour vous aider
*Lien de qualité, vous vous dédier à lui, 100% pour lui, à son écoute
*On créer un lien étroit avec son psy parce qu’il est entièrement dévouer à nous écouter et à nous aider
Ex. : Un transfert peut être des ressemblances dans la culture, etc.
*Des choses qui rassurent le client.

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16
Q

Qu’est-ce que le contre-transfert ?

A

Le contre-transfert est l’ensemble des réactions inconscientes de l’analyste envers la personne analysée et plus particulièrement au transfert de celui-ci.

Aucun analyste ne va plus loin que ses propres complexes et résistances internes ne lui permettent, ce qui a pour corollaire la nécessité de se soumettre à une analyse personnelle.

C’est probablement avec les enfants et les psychotiques que les réactions inconscientes de l’analyste peuvent se trouver le plus sollicitées.

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17
Q

Qu’est-ce qu’on dit de l’attitude en cours d’entretien

A

Même si à l’intérieur d’un même cadre de consultation l’expérience apprend certaines techniques applicables dans tel ou tel cas, rien n’est typique ni surtout prévisible.

Les premiers entretiens sont des rencontres nouvelles où tout est à découvrir.
*Le tact, l’expérience, la technique du psychologue doivent se conjuguer avec l’inventivité et l’adaptation à la situation.

Un premier entretien “réussi” a quelque chose de magique, c’est-à-dire d’imprévu, d’authentique, avec des effets de surprise ou de découverte. Les entretiens préliminaires d’un examen psychologique se différencient des premiers entretiens d’une demande de psychothérapie. *En effet, le recueil d’informations se doit d’être plus actif.

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18
Q

Quels sont les buts des premiers entretiens ?

A
  1. Une évaluation de la demande
  2. Une évaluation du transfert et de l’investissement tout en les canalisant.
  3. Une évaluation des capacités de compréhension et d’introspection.
  4. Poser une hypothèse de diagnostic.
  5. Comprendre dans l’histoire du sujet, sa souffrance, sa dynamique et ses conflits psychiques.
  6. Arriver à penser une restitution au sujet de ce qu’il a livré de lui-même, afin que cette expérience particulière lui permette de s’être senti écouté et compris consciemment et inconsciemment. Le sujet doit percevoir un soulagement et la possibilité de s’en sortir.
  7. Proposer un cadre thérapeutique ou une prospection plus complète par la poursuite de l’examen psychologique.
    *On doit être conscient et lucide avec soi-même et bien établir le cadre thérapeutique.
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19
Q

Qu’est-ce que le quotient intellectuel ?

A

**Le chiffre d’un QI global n’a pas d’intérêt, ce qui nous intéresse est ce qui se passe dans une échelle.
Comment on raisonne dans un subtest par rapport à chaque subtest (une tâche donnée)

WISC pour les enfants
WAIS pour les adultes

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20
Q

Qu’est-ce que la normalité statistique ?

A

Cette distribution de loi normale est une courbe en cloche symétrique.

Les valeurs de x ne sont pas limitées mais leur probabilité décroît très vite dès que l’on sort du voisinage de la moyenne.

La “normalité” statistique n’existe pas puisque tous les sujets composent l’ensemble de la population normale. Il s’agit donc de situer chaque individu en fonction de l’ensemble de sa population. D’où l’importance, pour lire des statistiques, de bien analyser les données.

La distribution d’un caractère quantitatif dans une population peut être décrite par une loi de densité de probabilité. Il permet un résumé de la distribution en deux indices

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21
Q

Quels sont les 2 indices qui résume la distribution ?

A
  1. La moyenne
  2. L’écart-type
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22
Q

Qu’est-ce que l’analyse factorielle ?

A

L’analyse factorielle permet de définir ou de vérifier des systèmes de variables hypothétiques (facteurs), dont les effets pourraient rendre compte des relations constatées entre variables observées.

Si l’on étudie des aptitudes différentes chez un sujet, y a t’il des corrélations entre elles? peut-on à la fois déterminer des facteurs spécifiques et des facteurs communs?

Le chercheur définit une variance qui est une variable indépendante non connue au début, qui agirait sur les résultats du test d’une aptitude, (la variable dépendante de l’individu). On recueille un nuage de résultats, un type de répartition que l’on peut croiser avec la répartition obtenue pour la mesure d’une autre aptitude.

L’analyse des correspondances, peut montrer un fort rapprochement, auquel cas il existerait une forte corrélation entre les deux aptitudes, ou au contraire les deux aptitudes seraient alors indépendantes, n’auraient donc pas un facteur commun.

Il y a donc des facteurs uniques et des facteurs communs.

Spearman pose le problème des aptitudes et propose une technique mathématique d’analyse factorielle : c’est une méthode unifactorielle car il a défini un seul facteur « g » commun à toutes les épreuves, variable d’un individu à l’autre mais dont la valeur est constante pour un sujet dans toutes les épreuves. Dans chaque épreuve le facteur « g » intervient en même temps qu’un facteur spécifique « S ». Le rapport entre les deux facteurs est variable selon l’épreuve.

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23
Q

Qu’est-ce qu’un army test ?

A

Les Army tests, ont été créés en 1917 par Yerkes et ses collaborateurs pour permettre le recrutement du jeune homme qui allait être envoyé se battre en Europe.

Les Army tests étaient composés de deux parties : l’Army Alpha, qui était présenté aux recrues sachant lire et écrire, et l’Army Beta, qui était présenté aux analphabètes et aux sujets ayant échoué à l’Army Alpha. Nous trouvons déjà ici la première ébauche des échelles Verbale et de Performance.

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24
Q

D’où viennent les notions d’intelligence verbale et non verbale ?

A

La division par Wechsler de l’échelle globale en deux sous-échelles, une verbale et une de performance, est d’abord pragmatique. Jeune psychologue, celui-ci a en effet eu l’occasion de tester plusieurs centaines de sujets au moyen des Army tests et cette expérience semble avoir eu une profonde influence sur ses conceptions concernant l’évaluation intellectuelle

Dans la première version de son test, la Wechsler-Intelligence Scale, quatre des six épreuves verbales proviennent de l’Army Alpha, et que deux des cinq épreuves de performance proviennent de l’Army Beta.

Les épreuves du test de Wechsler sont conçues pour être passées individuellement.

Ce n’est que beaucoup plus tard que Wechsler trouvera, dans les travaux de W.P. Alexander, un fondement théorique et expérimental aux échelles Verbale et de Performance. Alexander semble avoir été le premier à appliquer aux aptitudes la méthode d’analyse multifactorielle créée par Thurstone.

Grâce à celle-ci, il a pu démontrer que, contrairement à ce que pensait Spearman, le modèle bi-factoriel ne rend pas correctement compte de tous les phénomènes cognitifs

A côté du facteur « g » et des facteurs spécifiques, il existe en effet d’autres facteurs qui interviennent dans différents sous-groupes d’aptitudes. Ces facteurs, dit Alexander, forment de véritables unités fonctionnelles. Il en met en évidence deux principaux : le facteur « v », qui intervient dans les tests verbaux, et le facteur « f », qui intervient dans les tests de performance les plus complexes.

Ces deux facteurs constituent deux dimensions fondamentales du fonctionnement cognitif qui ont été retrouvées, par la suite, dans de nombreuses analyses factorielles.

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25
Q

Qu’est-ce qu’on dit du quotient intellectuel « standard » ?

A

C’est le fameux quotient intellectuel. Le but de ce calcul est de relativiser les différences entre l’âge mental et l’âge chronologique. Un retard de développement intellectuel d’un an n’a en effet pas la même valeur si le sujet a 5 ans d’âge chronologique ou s’il en a 12. Le rapport entre l’âge mental et l’âge chronologique, et par conséquent le Q.I., est censé être stable au cours de la vie des individus.

Il est alors possible de discriminer les différents âges au moyen d’items bien choisis. Mais, dès le moment où l’intelligence ne se développe plus ou n’évolue plus que légèrement d’âge en âge, le calcul d’un âge mental devient impossible. La solution raisonnable face à ce problème serait d’admettre qu’une échelle de développement est inadaptée pour mesurer l’intelligence lorsqu’elle n’est plus en développement. Ce n’est pas ce qu’ont choisi de faire la plupart des psychologues avant Wechsler.

Pour Wechsler, la seule façon correcte de solutionner ce problème est d’abandonner la notion d’âge mental.

En effet, l’hypothèse d’un âge mental constant tout au long de la vie est fausse. Il n’y donc pas lieu de discuter quel est l’âge mental le plus approprié pour le calcul du Q.I. des adultes.

Wechsler argumente son point de vue par les résultats de différentes recherches sur l’évolution des aptitudes à l’âge adulte. Il montre en particulier que les performances à son test décroissent plus ou moins régulièrement avec l’âge. Des facteurs éducatifs et culturels jouent également un rôle non négligeable : les résultats que Wechsler avance comme argument contre l’utilisation d’un âge mental fixe à l’âge adulte, sont donc à relativiser.

Toutefois, le fondement de sa critique reste valable.
En effet, quelle que soit la méthode utilisée, on s’aperçoit que le niveau des performances n’est pas stable à l’âge adulte. Le rejet de la notion d’âge mental lorsque l’on évalue un adulte est, par conséquent, justifié.

C’est auprès de Yerkes que Wechsler va trouver la solution. En I915, Yerkes publie en effet la première échelle par point (« Point Scale »). Dans les échelles de développement, la réussite d’un ensemble d’items équivaut à un certain niveau d’âge. La réussite d’un item particulier vaut par conséquent une fraction d’année.

Wechsler a choisi de donner à chaque échelle de Q.I. une même moyenne de 100 et un même écart ­type de 15.

Le Q.I. définit ici simplement la position relative du sujet par rapport à son groupe d’âge (La stabilité du Q.I. découle dès lors du maintien de cette position relative au cours du temps. Le principe d’une stabilité du Q.I. peut ainsi être défendu sans devoir recourir, comme on le faisait pour les échelles de développement, à l’hypothèse très discutable d’une relation linéaire entre l’âge mental et l’âge chronologique)

26
Q

Qu’est-ce que l’âge mental ?

A

Représente le niveau de dé­veloppement intellectuel atteint par un sujet. Cette notion a été empiriquement étalonnée par Binet et Simon en 1905 dans l’échelle métrique d’intelligence, pour mettre en évidence les différents niveaux de développement intellectuels entre les enfants.

Exemple :
Si le sujet réussit les épreuves, réussies en moyenne, par les enfants de 9 ans, et échoue aux épreuves des âges supérieurs, nous dirons que son âge mental est de 9 ans.

Depuis Stern (1912), cet âge mental est comparé avec l’âge chronologique et le quotient ainsi obtenu est multi­plié par 100.

*QI = (âge mental/ âge réel) x 100.

27
Q

Qu’est-ce qu’une échelle par point ?

A

Dans une échelle par point, l’équivalence des items avec des niveaux d’âge disparaît. Ici, ce sont des points qui sont attribués à chaque réussite. Le nombre de points peut éventuellement être modulé selon la qualité et la vitesse de la réponse. Les notes brutes obtenues à chaque sous-test sont ensuite transformées en notes standard. Enfin, la somme de ces notes standards donne le résultat global.

Dans une échelle par point, les items sont sélectionnés d’une toute autre manière que dans une échelle de développement.

Dans une échelle par point, les items sont sélectionnés pour évaluer certains comportements selon différents niveaux de difficulté. Alors que dans une échelle de développement les items sont rangés par niveau d’âge, dans une échelle par point, ils sont rangés par épreuve et, dans chacune de celles-ci, par ordre de difficulté.

28
Q

Qu’est-ce que la WISC IV ?

A

Wechsler Intelligence Scale for Children. Comporte cinq QI (le QI Total et 4 autres indices ou sous-QI) :

  1. Compréhension verbale = Similitudes, Vocabulaire, Compréhension
  2. Mémoire de travail = Mémoire des chiffres, Séquence lettres chiffres
  3. Raisonnement perceptif = Cubes, identification de concepts, Matrices
  4. Vitesse de traitement = Code, symboles
29
Q

Qu’est-ce que la WISC V ?

A

Encore peu utilisée (éditée en 2017), comporte 5 indices :

  1. Compréhension verbale
  2. Visuo-spatial
  3. Raisonnement fluide
  4. Mémoire de travail
  5. Vitesse de traitement.

Ils sont composés des subtests de la WISC IV et de 3 nouveaux subtests.

30
Q

Quels sont les avantages de la méthodes choisie par Wechsler ?

A

Permettre des comparaisons aisées entre les différents sous-tests ainsi qu’entre les différents Q.I mesurés (Cette facilité de comparaison découle du fait qu’au niveau des épreuves et des Q.I., les moyennes et les écarts types sont identiques pour tous les résultats)

31
Q

Qu’est-ce que la personnalité ?

A

Est la configuration unique que prend au cours de l’histoire d’un individu l’ensemble des systèmes responsables de sa conduite.

C’est l’organisation dynamique dans l’individu; des systèmes psychophysiques; qui déterminent ses ajustements singuliers à son environnement.

C’est l’organisation intégrée, dynamique et relativement stable de toutes les particularités cognitives, affectives et physiques qui distingue un individu des autres.

La personnalité représenterait une unité biologique, psychologique et sociale qui constitue un être singulier qui ne ressemble à aucun autre, que l’on doit aborder dans sa totalité, sans négliger aucun aspect, et qui sera compris dans la relation qui l’unit à son milieu humain et physique.

Nous comprenons que cet être singulier que désigne la personnalité est une unité structurée: il faut donc comprendre que dans certaines circonstances il existe un mouvement inverse à la structuration: la déstructuration de la personnalité, sa désintégration et sa régression caractérisent la maladie mentale.

La personnalité est décrite en termes de traits plus souvent que par référence à des types. L’analyse factorielle de questionnaires de personnalité a distingué certains de ces traits de façon stable et convergente chez des auteurs différents comme H.J. Eysenck et R.B. Cattell. Il en est ainsi pour l’introversion-extraversion et pour le névrotisme.

32
Q

Qu’est-ce que la notion d’adaptabilité ?

A

Il s’agit de l’adaptabilité au milieu extérieur par des comportements et au milieu intérieur par la vie imaginaire, les émotions et les attitudes.

Le but de la réaction est un rétablissement de l’équilibre interne ou externe. L’homme normal est celui qui reste adapté à son milieu. L’homme normal, arrive à s’arranger avec ses problèmes quelle que soit leur profondeur, et à s’adapter à lui-même et aux autres sans être paralysé par ses conflits ni se faire rejeter par la société, malgré les inévitables difficultés dans les relations. Se maintenir dans la normalité revient à rechercher constamment dans un processus dynamique, un compromis entre ses besoins personnels et sociaux et la réalité dont il faut tenir compte.

33
Q

Que peuvent faire les tests de personnalité ?

A

Les tests de personnalité peuvent déterminer ces nuances entre des variations de la normale, et des structures franchement pathologiques. L’étude des mécanismes de défense nous éclairera mieux sur la fonction d’adaptabilité de la personnalité.

34
Q

Qu’est-ce qu’on dit du 16 PF

A

Thurstone a utilisé une méthode d’analyse multifactorielle en faisant ressortir sept facteurs indépendants (qui a été critiquée). R.B. Cattell a élaboré le 16 PF (Sixteen Personality Factor Questionnaire), un questionnaire largement utilisé qui cernerait en 16 facteurs tous les aspects de la personnalité.

35
Q

Qu’est-ce le MMPI ?

A

Le MMPI (Minnesota Multiphasic Personality Inventory = Inventaire multiphasique de personnalité du Minnesota), fournit des notes correspondant à des dimensions de la nosologie psychiatrique (hypocondrie, dépression, hystérie, etc.)
Cette épreuve a donné naissance à plusieurs autres échelles s’adressant chacune à un trait de personnalité particulier.

36
Q

Qu’est-ce qu’un test projectif ?

A

Un test projectif est un test dont l’objectif principal est l’établissement d’un diagnostic différentiel d’organisation de la personnalité tant normale que pathologique.

37
Q

Qui a résumé la théorie du test ?

A

La théorie du test a été résumée par Bleuler, dans sa Préface à la publication de Jung; « Dans l’activité associative se reflète tout le psychisme, son passé et son présent, ses expériences et ses tendances. Elle est, par la suite, un index de tous les processus psychiques que nous n’avons qu’à déchiffrer, pour connaître l’homme entier. »

38
Q

Quelle est la différence entre la projection « normale » et la projection pathologique ?

A

La différence de la projection “normale” avec la projection pathologique se situe dans le retour de la projection sous forme de reproche dans la paranoïa, de fuite dans la phobie ou de manifestations violentes dans la jalousie.
Comment le passé de la personne va venir affecter sa réalité.

39
Q

Qu’est-ce que Freud dit à propos de la projection ?

A

reud a parlé de projection à deux moments distincts :
La première se situe en 1896 lors de sa quête des mécanismes de défense. Il écrit “Dans la paranoïa, le reproche envers soi-même est refoulé d’une manière qu’on peut décrire comme étant une projection : « en suscitant un symptôme de défense consistant en méfiance envers autrui ». Ce passage contient le premier emploi clinique du terme de projection. En 1911, à propos de l’autobiographie du président Schreber, un cas de paranoïa, il définit ainsi la projection : « Une perception interne et réprimée et, en ses lieux et places, son contenu, après avoir subi une certaine déformation, parvient à la conscience sous forme de perception venant de l’extérieur ».

A un second stade, Freud procède à un élargissement qui contient en germe les techniques projectives.
Il développe l’idée de l’existence d’un déterminisme psychique tout comme les associations de mots ne se font pas au hasard.

Le lien entre “projection” et “déplacement” est ainsi amené : « La projection conserve le contenu du sentiment inconscient en déplaçant l’objet de ce sentiment. »

Dans Totem et Tabou (1912), Freud développe de manière étendue ces idées, à l’animisme (croyance aux âmes et aux esprits, c’est-à-dire l’invisible), la pensée magique et la toute-puissance des idées qu’on observe chez le primitif, l’enfant et le névrosé. Ces phénomènes résultent de la projection des processus psychiques primaires sur le monde extérieur. De là découle également l’intuition de Freud selon laquelle la création artistique est une projection de l’artiste dans son œuvre.

40
Q

Qu’est-ce que la projection de façon simplifiée ?

A

**Projection : l’individu projette sur l’autre des émotions, des caractères, des comportements que l’on refuse en soi, que l’on ne reconnaît pas constamment en soi.

41
Q

Quels sont les 3 différents types de projection ?

A
  1. Les projections cathartiques
  2. La projection spéculaire
  3. La projection complémentaire
41
Q

Qu’est-ce que les projections cathartiques ?

A

Le sujet attribue à l’image d’autrui non plus les caractéristiques qui sont siennes ou qu’il souhaiterait être siennes, mais les caractéristiques qu’il prétend à tort ne pas avoir, qu’il refuse de considérer comme siennes et dont il se délivre (catharsis) en les déplaçant sur autrui. C’est le mécanisme du délire paranoïaque.

**Il projette ses propres caractéristiques sur l’autre.

**Effet de miroir.

**Ça peut aussi être avec des idées.
Ex. : Vous m’attaquez parce que vous me détestez.

42
Q

Qu’est-ce que la projection spéculaire ?

A

Le sujet retrouve, dans l’image d’autrui, les caractéristiques qu’il prétend être les siennes. Cette projection tire son origine du stade du miroir, de l’indistinction primitive de l’image de soi et de l’image de l’autre, en un mot du narcissisme.

**On identifie chez l’autre des caractéristiques qu’on s’attribue.

**Ex. : Un parent qui dit « ah oui, tel enfant retient cela de moi »

**Très autocentré et narcissique puisqu’on s’attribue les caractéristiques de l’autre.

43
Q

Qu’est-ce que la projection complémentaire ?

A

Le sujet attribue aux autres des sentiments ou des attitudes qui justifient les siens propres.

**La personne attribue à l’autre des comportements, des attitudes et des émotions à ses propres comportements, attitudes et émotions.

**Ex. : Je suis comme cela parce que cette personne est comme ça.
Je fais telle chose parce que je réponds à ton comportement.
Je suis fâché parce que tu es fâché.

**Par contre, tu n’es pas obligé de répondre de la même façon

44
Q

Quels sont les principaux tests projectifs ?

A
  1. Le test de JUNG
  2. Le Rorschach
  3. Le T.A.T
  4. Quelques autres moins connus
45
Q

Qu’est-ce que le test de JUNG ?

A

Le matériel comporte 4 listes de 100 mots inducteurs qui sont prononcés au sujet. L’interprétation portera sur les réponses des mots « induits » qui viennent immédiatement à l’esprit du sujet. On note les temps de réaction et à la fin du test on procède à la contre-épreuve de l’enquête. Jung déduit deux grands types caractérologiques :

  1. l’extraverti plutôt de type concret qui réagit surtout à la signification objective du mot inducteur
  2. l’introverti, sensible à la résonance subjective du mot inducteur, de type égocentrique

Chaque type est subdivisé en quatre, selon la prédominance de la Pensée, du Sentiment, de la Sensation ou de l’Intuition (c.-à-d. de l’imagination).
Le test d’associations de mots est un excellent détecteur des « complexes ».

Supposons un sujet pour qui le contrôle des impulsions agressives pose problème ; le mot inducteur sera naturellement associé à un mot induit participant du complexe agressif (par ex; « cou » évoquant « tordre ») ou il sera « bloqué » par une charge affective, l’empêchant d’établir une telle association.

Les perturbations dans le rythme et le type des réponses sont donc précieuses à relever.

Les deux principaux révélateurs de “complexes” sont l’allongement du temps de réaction et l’oubli du mot à l’épreuve de reproduction, ou au moins des difficultés dans son évocation.

Jung donne des indicateurs supplémentaires : réponse par plus d’un mot; répétition du mot inducteur; mot inducteur incompris; absence de mot induit; traduction du mot induit en langue étrangère; réponse par un mot rare ou étrange; référence personnelle; persévération.

Ce test n’est ni étalonné ni validé, de nombreuses variantes en sont issues et orientées pour révéler un complexe précis

46
Q

Quels sont les autres tests projectifs ?

A
  1. Family Apperception Test (1999) test projectif basé sur 21 planches, et fondé sur la théorie systémique. Le fonctionnement familial est appréhendé dans ses aspects structuraux, dynamiques et interactionnels ; et mettant ainsi en exergue les aspects individuels et groupaux au niveau des conflits, des limites du cadre familial… tant chez un sujet enfant qu’adolescent voir adulte.
  2. Test d’aperception pour personnes âgées (1992) Il répond aux besoins de plus en plus présents d’évaluer chez la personne âgée les troubles psychiques liés au vieillissement. L’exploration de la personnalité dans ses aspects dynamiques se fait au travers de thèmes de la vie quotidienne : solitude, inutilité, relations avec les petits enfants…en permettant au sujet de s’exprimer sur des situations émotionnelles souvent déniées.
  3. Scéno-test (1973) est un moyen d’investigation de l’inconscient en y ajoutant une dimension psychomotrice qui favorise l’expression des conflits et des défenses, notamment chez des enfants où l’expression verbale est difficile.
  4. Test de frustration de Rosenzweig : le sujet doit inscrire dans les bulles de dessins, aux allures d’une bande dessinée, un texte relatif à des situations frustrantes.
47
Q

Qu’est-ce que le Rorschach ?

A

Le Rorschach est communément appelé test des tâches d’encres, aussi bien utilisé avec les adultes qu’avec les enfants. On présente une série de 10 tâches d’encre à partir desquelles on demande au sujet « ce que cela pourrait être » .
Il n’y a plus de bonnes ou de mauvaises réponses au sens strict du terme.

48
Q

Quelle était l’idée du psychiatre Rorschach ?

A

En 1920, Rorschach, psychiatre, invente la première méthode projective avec l’idée qu’elle permettra d’évaluer certaines dimensions de la personnalité de l’individu.
L’hypothèse clinique suppose que la manière dont va répondre le sujet informe sur la structure de sa personnalité. Rorschach et ses collègues pensent que lors de l’épreuve, des processus perceptifs et projectifs sont utilisés : cela va avec l’idée que toute perception met en jeu deux éléments : l’objet perçu et le sujet qui perçoit.
En face de situations ambiguës, on a tendance à imaginer, et plus l’objet à percevoir est clair, moins le sujet est impliqué dans l’action de perception.
Plus les tâches sont claires, moins on va avoir recours à notre psychisme.
On a pas recours à l’inconscient ou au subconscient.
Les réponses du sujet peuvent varier selon son état d’esprit.
Les réponses peuvent varier d’une journée à une autre puisque l’individu peut ne pas être dans le même état d’esprit d’une journée à l’autre.

49
Q

Quels étaient les deux courants qui interprétaient le test de Rorschach ?

A

La manière dont est interprété le test de Rorschach relève actuellement de deux courants :
1. L’un français qui va l’interpréter dans une tradition psychanalytique, avec l’idée que chacune des planches va « réveiller » chez le sujet des problématiques liées en partie à son enfance. On va alors essayer de comprendre comment le sujet va réagir et essayer de se défendre devant les planches. Aucune étude de validation du Rorschach n’a cependant été faite.
S’intéresse au normale et à la pathologie.

  1. Courant anglo-saxon, qui, lui, a testé des sujet normaux autant que des sujets anormaux.
    Il considère ce test comme une épreuve nécessitant des capacités de perception et d’adaptation. Le courant s’appuie beaucoup moins sur la psychanalyse, interprétant les réponses données en terme d’indices de dépression, schizophrénie, etc
    Indices de la pathologie.

**Peu d’études faites sur les comportements « normaux » VS. beaucoup d’études de fait sur les comportements « anormaux ».

50
Q

Qu’est-ce que qu’on peut dire à propos des résultats suite à l’interprétation des planches du test de Rorschach ?

A

**Quand on n’arrive pas à faire un lien entre la planche et la réalité, c’est de l’angoisse.

**Global VS. En détail
Détail : Obsession

**La couleur rouge fait appel à la colère et aux pulsions.

**Les tâches de couleur font appel aux émotions.

51
Q

Qu’est-ce que le T.A.T ?

A

Le TAT (Thematic Apperception Test) a été créé en 1935 par Henry Murray puis développé en France dans les années 1960 par V. Shentoub et R. Debray grâce à l’élaboration d’une théorie du processus de la réponse et d’une méthodologie de son interprétation en appui sur la théorie psychanalytique.

Dans la même logique que le test de Rorschach, le T.A.T se différencie de celui-ci par la nature des informations présentées :
On a un matériel beaucoup plus concret (par exemple, des photos en noir et blanc) et on demande au sujet d’imaginer une histoire à partir de chaque planche.

Le T.A.T soutenu par une grande rigueur théorique et méthodologique, ce test de personnalité s’est rapidement révélé complémentaire du Rorschach.

En effet, ses planches figuratives et la consigne de raconter une histoire qui s’y rapporte, mobilisent des mouvements psychiques davantage centrés sur les identifications, les relations et la conflictualité, ainsi que sur les processus secondaires et la temporalité.
Parce qu’on est face à des humains.
Processus secondaires et temporalité = les choses déroulées pendant l’enfance.

Là encore, pas de bonnes ou de mauvaises réponses, seulement des histoires qui vont être sources d’information quant à la personnalité de l’individu et de ses difficultés. On suppose que les planches du TAT vont renvoyer à une situation liée à une problématique de l’enfance (relation père-fils, difficultés à l’école, etc.)

**Pas de limite de temps, liberté de réponse, image reste flou. Toute la place pour faire une situation projective face à du contenu subjectif qui est très vide de sens. Le vide doit être comblé par le sujet qui interprète les planches. Il doit faire appel à toutes ses ressources internes pour les interpréter.

**Tout ce qu’on ne maîtrise pas reflète un conflit intra-psychique comme l’angoisse. Des mécanismes de défenses vont se mettre en place pour aider avec l’angoisse et c’est grâce à elles qu’on va pouvoir trouver un contenu pour la planche.

52
Q

Qu’est-ce qu’on dit des planches du T.A.T ?

A

**Matériel beaucoup plus concret mais quand même difficile à interpréter.

**Réel images.

**Il faut dire une histoire à partir de l’image.

**Il faut avoir une créativité et un bon ancrage dans la réalité pour pouvoir raconter une histoire à partir de l’image.

53
Q

Qu’on dit-on de la notion du corps dans les tests projectifs ?

A

L’image du corps appartient au registre imaginaire, elle est inconsciente et sa base est affective. Elle est à distinguer du schéma corporel qui relève du registre sensori-moteur et intellectuel, préconscient, dont la base est neurologique.

Les tests du type Rorschach, renvoient à la phase préverbale de l’enfance ; ils offrent au testé non plus un temps mais un espace vide, que le sujet ne peut habiter qu’en y projetant sa propre image du corps. Le Moi se forme chez l’enfant au cours d’expériences qui mettent en jeu son corps et les fonctions naissantes de celui-ci dans la relation vécue à sa mère, puis aux personnes et aux objets de l’entourage.

Dans les tests de ce type, la régression est profonde ; elle ramène le testé aux problèmes de la différenciation de l’intérieur et de l’extérieur, de la mère et de l’enfant, de l’objet et du sujet; ainsi, les taches d’encre du Rorschach évoquent au testé soit des objets extérieurs, soit l’intérieur du corps.

La notion d’image du corps a été élaborée par le psychanalyste américain d’origine germanique, Paul Schilder (1968 trad. française). En 1969, Gisèle Pankow fait des travaux intéressants sur cette notion dans la psychose, ainsi que Sami-Ali sur le corps propre comme schéma de tous les schémas, (De la projection, 1970). En 1958 et 1970, aux Etats-Unis, les recherches de Fisher et Cleveland mettent en évidence au test de Rorschach, deux variables essentielles du point de vue de l’image du corps : la “pénétration” et la “barrière”, c’est-à-dire la capacité de la surface du corps, telle que la ressent le sujet, de retenir ce qu’elle contient à l’intérieur et de résister aux intrusions venues de l’extérieur.

54
Q

Qu’est-ce qu’on dit du point de vue psycho-linguistique ?

A

La relation entre un mot induit et le mot inducteur peut être de deux ordres

55
Q

Quels sont les 2 ordres du point de vue psycho-linguistique ?

A
  1. L’ordre syntagmatique ; la relation est narrative, en contiguïté sémantique (ex. « chien » induit « aboie »). Pour le linguiste Jakobson, il s’agit de métonymie (figure de style qui remplace un concept par un autre avec lequel il est en rapport par un lien logique. Il peut donc y avoir des déplacements. Les tests thématiques comme le TAT mettent fortement en jeu cet axe.
  2. L’ordre paradigmatique ; il y a équivalence entre les deux mots, similarité sémantique (ce qui inclut la tautologie, la dissimilarité, la synonymie, l’antonymie : Ex. « chien » induit « chat »). Pour le linguiste Jakobson, il s’agit de métaphore. Il peut donc y avoir des condensations. Les tests structuralistes comme le Rorschach mettent en jeu cet axe.
56
Q

Qu’est-ce qu’on dit des effets de régression psychiques : Complémentarité du T.A.T et du Rorschach ?

A

La structuration inconsciente du matériel, la liberté des réponses et du temps, le flou relatif des consignes font de la situation projective une situation relativement “vide”, vide que le sujet a à combler en faisant appel non pas tant à ses aptitudes et à son intelligence mais aux ressources profondes de sa personnalité.

Cette situation de vide a pour effet chez le sujet testé d’activer les conflits psychologiques, de déclencher l’angoisse et la régression. L’angoisse est associée à des représentations fantasmatiques inconscientes, qui transparaissent alors dans le contenu des réponses du sujet, tandis que les mécanismes de défense du Moi contre l’angoisse et contre les fantasmes se manifestent plutôt dans les caractéristiques formelles des réponses.

57
Q

Quels sont les 2 types de réponse à l’angoisse ?

A
  1. les réponses intégrées, où la sensation, l’affect, l’image, l’humeur restent contrôlés par le Moi, c’est-à-dire où la forme prédomine
  2. les réponses désintégrées, où, l’impulsion, l’émotion, la représentation fantasmatique sont libérées, c’est-à-dire où prédominent des déterminants autres que la forme.
    Tout ce qu’on s’interdit.
    Ex. : Angoisse de morcellement, perception des organes.

**Ces deux types de réponses sont applicables aux deux types de tests. C’est par rapport à notre état d’esprit.

58
Q

Que fait la situation projective ?

A

D’une manière générale, la situation projective, comme la situation psychanalytique, provoque la régression, dans l’appareil psychique, des processus secondaires, fondés sur l’identité des pensées et sur le principe de réalité, aux processus primaires, fondés sur l’identité des perceptions et sur le principe du plaisir-déplaisir.

La projection est un processus psychique “primaire”, au même titre que la réalisation hallucinatoire du désir dans le rêve ou que le transfert psychanalytique.

59
Q

Quels sont les 3 aspects que la psychanalyse distingue dans la régression psychique ?

A
  1. un aspect formel : il y a régression de la pensée rationnelle et conceptuelle à la pensée par image, à la représentation figurative
  2. un aspect chronologique : il y a régression de l’état adulte à la petite enfance, ou, si le sujet est un enfant, il y a régression à des stades antérieurs du développement pulsionnel
  3. un aspect topique : il y a régression du Moi au Ça; lorsque le Moi détient le contrôle de l’appareil psychique, la pulsion trouve son issue dans la décharge motrice; si le Moi est court-circuité, la décharge motrice se trouve barrée; la quantité d’affect reflue du pôle moteur vers le pôle perceptif et la pulsion trouve sa décharge sur le mode hallucinatoire (hallucination, rêve, rêverie, fantasme)
60
Q

Qu’arrive t-il au niveau de régression si on utilise différents tests ?

A

Selon le type de test projectif il semble que le niveau de régression soit plus ou moins poussé :

Les tests du type TAT, ainsi que les tests d’improvisation dramatique, requièrent du sujet le recours au langage verbal syntaxique ; ils lui présentent un temps vide que le sujet va organiser à partir des éléments clefs de son histoire personnelle. Il s’agit dans ce cas d’une régression limitée, puisque la situation suppose la possession de la syntaxe et d’une histoire vécue.

Les productions d’un sujet au T.A.T. s’apparentent aux rêveries et aux fantaisies diurnes, ou encore au roman familial, qui, comme le rêve nocturne, se présentent généralement sous forme d’une mise en scène.

Les tests du type Rorschach, renvoient à la phase préverbale de l’enfance, au pré-Moi corporel, à l’image du corps.