Cours 11 & 12 Flashcards

1
Q

D’où vient le modèle à cinq facteurs ?

A

A présent que les chercheurs sont outillés d’une taxonomie des traits, ils peuvent se concentrer sur des groupes de traits renvoyant à des domaines communs de la personnalité plutôt que d’étudier séparément les milliers de traits grâce auxquels chaque être humain est unique.

L’organisation de la multitude de traits de personnalité en une taxonomie simple et cohérente a mobilisé de nombreux efforts au cours des 25 dernières années. Le principal fruit de ses efforts et le modèle à cinq facteurs.

Selon de nombreux chercheurs, il est possible d’organiser les différences individuelles en cinq grandes dimensions bipolaires.

Celles-ci sont connues au sein de la communauté professionnelle sous le nom des « cinq grands ».

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2
Q

Qu’est-ce que la théorie des cinq facteurs a de nouveaux à offrir?

A

En un mot : des preuves.

De très nombreuses données de recherche indiquent que cinq facteurs, soit, plus que les trois d’Eysenck et moins que les 16 de Cattell, sont nécessaires et généralement suffisants pour définir une taxonomie des différences individuelles.

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3
Q

Qu’est-ce que le modèle à 5 facteurs (Big Five) ?

A

La notion voulant que cinq traits de personnalité servent de fondement aux différences individuelles repose sur l’analyse factorielle de trois types de données :

  1. La terminologie des traits dans le langage courant
  2. Les données de recherche interculturelles validant l’universalité et des dimensions
  3. La comparaison d’inventaires de personnalité à d’autres questionnaires et évaluations
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4
Q

Que dit-on des traits dans le langage courant et dans les questionnaires ?

A

La plupart des théories de la personnalité décrivent leurs principales variables à l’aide d’un langage scientifique spécialisé : des termes comme surmoi, inconscient collectif, tendance à l’auto-actualisation etc. sont proposés pour décrire une caractéristique de la psychologie humaine.

Le modèle à cinq facteurs n’emprunte pas cette voie.
- Au lieu de créer un langage scientifique, les théoriciens du modèle à cinq facteurs misent sur le langage courant, c’est-à-dire les termes que les gens utilisent au quotidien pour décrire la personnalité et qui seront compris de tous.

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5
Q

Que font les chercheurs selon la méthode de la recherche fondamentale ?

A

Selon la méthode de la recherche fondamentale, les chercheurs invitent des personnes à s’auto-évaluer ou à évaluer des tiers selon une grande variété de traits de personnalité puisée dans le dictionnaire. Les évaluations sont ensuite soumises à l’analyse factorielle pour déterminer les traits qui vont ensembles.

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6
Q

Que montre les premiers travaux de Norman (1963) ?

A

Les premiers travaux de Norman, en 1963, s’appuyait sur les recherches d’Allport, Cattell et autres, et ont montré que cinq facteurs sont nécessaires pour décrire adéquatement la personnalité.

Des propositions à cinq facteurs similaires ont émergé à maintes reprises d’études menées à partir de diverses sources de données, d’échantillons et d’instruments d’évaluation (John, 1990).

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7
Q

Pourquoi ces 5 facteurs ?

A

Ces cinq facteurs ont montré une fidélité et une validité considérables, en plus de demeurer relativement stable à l’âge adulte (McCrae et Costa, 2008).

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8
Q

Que sont les 5 termes les plus couramment utilisés pour désigner les facteurs ?

A

Les termes les plus couramment utilisés pour les désigner sont :
1. Le Névrosisme
2. L’Extraversion
3. L’Ouverture
4. L’Agréabilité
5. La Conscience

(OCEAN)

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9
Q

Qu’est-ce que le névrosisme ?

A

Il oppose la stabilité émotionnelle à une large gamme de sentiments négatifs, dont l’anxiété, la tristesse, l’irritabilité de la tension nerveuse.

**Fait appel à la vie psychique émotionnelle

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10
Q

Qu’est-ce que l’ouverture ?

A

Elle évoque l’étendue, la profondeur et la complexité de la vie psychique et de l’expérience de vie d’une personne.

**Curiosité, prise de risque, pas être limité par l’inconnu.

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11
Q

Qu’est-ce que l’extraversion et l’agréabilité ?

A

Ils regroupent les traits interpersonnels, c’est-à-dire qui évoquent la façon dont les personnes interagissent.

**Extraversion : relation aux autres
**Agréabilité : capacité à se comporter en société, altruisme, donne la dynamique de la relation

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12
Q

Qu’est-ce que la conscience ?

A

Elle décrit les comportements associés à des tâches et dirigés vers l’atteinte de buts précis ainsi qu’à la maîtrise des pulsions commandées par la société.

**Motivation interne, attentes de buts, tous les aspects de la conscience d’atteindre des buts qu’on s’est donné, autorégulation, gestion des impulsions, rigueur.

Ex. : Être en classe tous les vendredi matins = on est consciencieux.

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13
Q

À quoi sert la conception des 5 grands ?

A

La conception des « cinq grands » servait à dégager les traits de personnalité que les gens considéraient comme les plus déterminants.

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14
Q

Qu’utilise Goldberg pour expliquer ce raisonnement ?

A

Goldberg a bien expliqué le raisonnement derrière cette approche au moyen de l’hypothèse lexicale fondamentale, selon laquelle les différences individuelles les plus importantes qui marquent les rapports humains finissent par être encodées au moyen de mots uniques dans différentes langues du monde.

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15
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse lexicale fondamentale ?

A

L’hypothèse lexicale fondamentale implique que les êtres humains ont observé des différences individuelles particulièrement importantes dans leurs interactions et qu’ils ont formé des termes pour les désigner plus facilement.

L’hypothèse lexicale a néanmoins constitué un important stimulant pour la recherche et continue de guider une importante réflexion dans le domaine.

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16
Q

À quoi servent ces termes ?

A

Ces termes nous renseignent sur des différences individuelles importantes pour notre bien-être personnel et celui de notre groupe ou de notre clan.

Ils s’avèrent donc utiles sur le plan social parce qu’ils nous permettent d’appréhender les actions d’autrui et ainsi de garder la maîtrise de notre vie.

Ils permettent de comprendre le comportement probable d’une personne dans un large éventail de situation.

L’existence de termes universels serait compatible avec une perspective sur l’évolution des espèces.

Si les actions essentielles à la survie de l’être humain sont universelles, les différences individuelles les plus importantes et les termes qu’emploient les gens pour les désigner devraient l’être aussi (John, Naumann et Soto, 2008).

En revanche, les dimensions culturelles permettent de croire qu’il existe des différences individuelles dont l’importance est singulière à une culture donnée.

*Les deux scénarios pourraient coexister en faisant ressortir ce qui est fondamental à la nature humaine et ce qui est distinct sur le plan culturel.

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17
Q

Qu’est-ce que la controverse à l’hypothèse lexicale ?

A

Une controverse à l’hypothèse lexicale montre qu’il n’existe pas, en anglais ou en français, de terme unique pour désigner les qualités humaines.

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18
Q

Qu’est-ce qui peut faire une grande différence lorsqu’on cherche à déterminer si les 5 grands existent dans toutes les langes et toutes les cultures ?

A

Lorsqu’on cherche à déterminer si les « Cinq Grands » existent dans toutes les langues et toutes les cultures, les questions de méthodologie peuvent faire une grande différence.

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19
Q

Quel est le premier défi ?

A

La question de la traduction constitue un premier défi.

De nombreux chercheurs étudient le caractère universel des traits de personnalité en traduisant dans leur langue un inventaire de personnalité formulé dans une autre langue.

Or, ces traductions peuvent s’avérer difficiles.

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20
Q

Pourquoi est-ce que les traductions sont difficiles ?

A

Toutes les langues n’ont pas une correspondance directe pour chaque mot, et même les mots de graphies analogues ne signifient pas forcément la même chose.

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21
Q

Sur quoi Hofstee s’est penché ?

A

Pour illustrer ce type de problème, Hofstee et ses collègues (1997) ont donc répertorié dans des études lexicales effectuées en anglais, en néerlandais et en allemand, 126 mot qu’ils pouvaient traduire à peu près directement et s’en sont servis pour comparer la signification des facteurs dans les trois langues.

Leurs constatations révèlent une congruence entre ces trois langues parentes à une exception de taille : le facteur d’ouverture.

Les termes allemands et anglais étaient très semblables, mais en néerlandais ce facteur comprenait non seulement les traits associés à l’intellect et à l’imagination, mais aussi des traits liés au non-conformisme et à l’esprit de rébellion.

Des études de traits effectuées en italien et un hongrois ont également révélé une variante similaire pour l’ouverture.

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22
Q

Qu’a été la conclusion de ce défi ?

A

De façon générale, les recensions de la littérature scientifique montrent l’existence de facteurs similaires aux « Cinq Grands » dans la plupart des langues (Benet-Martinez et Oishi, 2008).

McCrae et Costa (1997) avancent avec beaucoup de conviction que la structure de la personnalité selon les « Cinq Grands » est universelle chez les êtres humains.

Leurs conclusions s’appuient sur la traduction en plusieurs langues de l’inventaire de personnalité qu’ils ont créé (le NEO-PI-R).
- Les chercheurs qui utilisent ces traductions constatent que les cinq mêmes facteurs émergent avec régularité.

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23
Q

Qu’est-ce qu’une stratégie de rechange ?

A

Il est donc important de disposer d’une stratégie de rechange pour mener à bien la recherche.

Au lieu d’imposer une échelle d’origine anglophone à des membres issus d’un groupe linguistique autre, les chercheurs peuvent examiner les termes de personnalité propres à ce groupe linguistique, c’est-à-dire les descripteurs de personnalité tirés de la langue d’usage à l’étude.

Les résultats varient souvent selon que les termes sont imposés aux membres d’une culture au lieu d’être remplacés par des termes tirés de la leur.

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24
Q

Quel est un bon exemple de l’utilisation d’une stratégie de rechange ?

A

Une recherche de Di Blas et Forzi (1999), qui ont étudié la structure des termes de personnalité en italien, constitue un bon exemple.

Ils n’ont pas traduit une échelle de l’anglais vers l’italien, ils ont plutôt choisi des termes tirés directement de l’italien. Ils ont ensuite invité les gens à s’évaluer selon ces termes puis on soumit les résultats à l’analyse factorielle pour voir si la structure des « Cinq Grands » ressortirait en italien autant qu’en anglais.

Ce ne fut pas le cas : les cinq facteurs n’apparaissaient pas de façon cohérente en italien. De Blas et Forzi ont plutôt constaté qu’une solution à trois facteurs était plus stable tant auprès des participants que des observateurs : l’extraversion, l’agréabilité et la conscience, qui se reproduisent mieux que les deux autres facteurs du modèle (Saucier, 1997), émergeaient de façon constante en italien.

Le névrosisme n’y a cependant pas été relevé, ce que corroborent d’autres chercheurs (Caprara et Perugini, 1994).

Selon les auteurs, des variations culturelles dans les perceptions relatives aux émotions négatives dans divers contextes interpersonnels pourraient expliquer les différences entre les résultats des tests menés en italien et ceux des tests menés en anglais.

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25
Q

Qu’on conclut De Raad et Peabody (2005) ?

A

Quelques années plus tard, De Raad et Peabody (2005) se sont penchés sur les termes désignant les traits dans 11 langues et on conclut que les « Trois Grands » - extraversion, agréabilité et conscience – son récurrent d’une langue à l’autre, alors que la capacité de reproduire le modèle complet à cinq facteurs est discutable.

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26
Q

Qu’a été la conclusion quant à la recherche interculturelle ?

A

En somme, la recherche indique de plus en plus que les gens issus de diverses cultures et de diverses groupes linguistiques interprètent les différences individuelles en matière de personnalité d’une façon très semblable aux « Cinq Grands ».

Au moins trois des cinq facteurs s’observent fréquemment d’une culture et d’une langue à l’autre, et les deux autres sont couramment observés, bien qu’il existe aussi des facteurs propres à certaines cultures ou à certaines langues.

Le caractère universel de certains traits permet de penser qu’une composante génétique ou évolutionniste sont des fondements, ce que nous appelons la nature humaine.

Les différences relatives à la façon dont les gens expriment les traits permettent de penser que la culture joue un rôle important dans l’adaptation à des environnements particuliers.

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27
Q

Quel inventaire de personnalité Costa et McCrae ont-il conçu ?

A

Costa et McCrae (1985, 89 et 92) ont conçu un inventaire de personnalité, le NEO-PI-R, pour mesurer les « Cinq Grands » facteurs de la personnalité.

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28
Q

L’évolution du NEO-PI-R ?

A

La première version qu’ils ont proposée ne ciblait que trois facteurs, soit le névrosisme, l’extraversion et l’ouverture.

Ils ont par la suite enrichi l’inventaire afin qu’il mesure aussi les facteurs d’agréabilité et de conscience, et se conforme ainsi au modèle à cinq facteurs.

En plus de mesurer ces cinq facteurs, les chercheurs les ont différenciés en six facettes plus spécifiques, qui sont des composantes plus précises constituant chacun des « Cinq Grands » facteurs.

29
Q

Comment fonctionne le NEO-PI-R ?

A

Les personnes qui remplissent le NEO-PI-R dans un contexte expérimental clinique indiquent dans quelles mesures elles sont d’accord ou non avec chaque énoncé sur une échelle de cinq points.

Les mesures de traits qui en découlent présentent tous une bonne fidélité et une validité constante avec diverses sources, comme les évaluations par les pairs ou par le conjoint.
**C’est intéressant de faire passer une échelle d’évaluation entre conjoints et après on en discute.

30
Q

Que croyaient McCrae et Costa ?

A

McCrae et Costa (1990, 2003) croient fermement en l’importance d’évaluer la personnalité à l’aide d’inventaires structurés plutôt qu’au moyen de tests projectifs et d’entrevues cliniques, dont ils déplorent le manque de rigueur et la sensibilité aux préconceptions personnelles des évaluateurs.

31
Q

Quelle est l’influence d’Eysenck et Cattell sur le NEO-PI-R ?

A

Les scores du NEO-PI-R présentent les corrélations prévues avec ceux d’autres inventaires de personnalités, dont ceux d’Eysenck et les 16 facteurs de personnalité de Cattell.

Elles permettent d’intégrer les modèles antérieurs d’analyse factorielle au modèle à cinq facteurs aussi bien qu’entres eux.

Chez Eysenck en particulier, les superfacteurs d’extraversion et de névrosisme se retrouvent directement dans les « Cinq Grands », alors une combinaison de scores faibles d’agréabilité et de conscience permet en bonne partie de reconstituer le superfacteur de psychotisme.

Les 16 facteurs de personnalité de Cattell se retrouvent également dans les dimensions du modèle à cinq facteurs.

Par exemple, les facteurs « chaleureux », « affirmé » et « audacieux » peuvent être associés au facteur d’extraversion du NEO-PI-R.

Ce type de constatations amène les tenants du modèle à cinq facteurs à dire que ce dernier procure une structure détaillée à laquelle il est possible d’intégrer les construits d’Eysenck et de Cattell.

32
Q

Quel est un avantage du NEO-PI-R ?

A

Le NEO-PI-R présente l’avantage de se prêter à l’autoévaluation comme à l’évaluation par un tiers.

33
Q

Pourquoi cet avantage ?

A

McCrae et Costa (1990) constatent que les résultats des deux formes d’évaluation correspondent en grande partie pour chacun des cinq facteurs.

La correspondance est particulièrement grande entre l’autoévaluation et l’évaluation par le conjoint, peut-être parce que les conjoints se connaissent généralement mieux que les amis, ou alors parce qu’ils ont souvent l’occasion d’échanger sur leurs personnalités respectives.

34
Q

Quels sont 3 découvertes faites à l’aide des données d’autoévaluation et des données d’observation par un tiers ?

A

La recherche menée à partir des données d’autoévaluation et des données d’observations par un tiers a donné lieu à trois découverte :

  1. Les deux types d’observations révèlent la présence des mêmes cinq facteurs
  2. Les observateurs s’entendent relativement bien quant au questionnement du sujet évalué sur chacun des cinq facteurs
  3. Une méta-analyse (une analyse statistique de résultats d’un grand nombre d’études) portant sur le rapport entre les résultats d’inventaire de personnalité et des indices de rendement au travail a montré que les prédictions de rendement provenant d’évaluation de personnalités par des tiers dépassent les prédictions provenant d’autoévaluations.
35
Q

À quels égards les résultats d’autoévaluation et d’évaluation par des tiers diffèrent-t-ils ?

A

Les différences concernaient les traits de personnalités qui ne sont pas observables

36
Q

Quelle est la conclusion de l’autoévaluation et l’évaluation par un tiers ?

A

Ainsi, le rapport entre les autoévaluations et les évaluations de tiers, subit vraisemblablement une influence d’autres facteurs tels que la familiarité-amitié entre le sujet et l’observateur ainsi que le contexte dans lequel ces évaluations sont recueillies.

37
Q

Plusieurs psychologues de la personnalité ne considèrent les 5 grands facteurs que comme quoi ?

A

De nombreux psychologues de la personnalité ne considèrent les « Cinq Grands » facteurs que comme des éléments descriptifs.

38
Q

Dans les années 1990, McCrae et Costa, intitulent leurs propositions « la théorie des cinq facteurs » que peut-on en dire ?

A

Cette théorie pose que les cinq facteurs principaux de personnalité sont plus que de simples descriptions de ce qui distingue les personnes.

Elle considère les traits de personnalité comme des entités qui existent vraiment ; chacune est considérée comme une structure psychologique présente à divers degrés chez toute personne.

39
Q

Les facteurs de personnalité sont présumés de faire quoi ?

A

Les facteurs de personnalité sont présumés influer sur le développement psychologique de chacun.

De façon plus technique, la théorie des cinq facteurs considère ces derniers comme des dispositions fondamentales et universelles, présentent chez toutes les personnes, qui orientent leur développement.

40
Q

Selon McCrae et Costa, ces facteurs ont quoi ?

A

Selon McCrae et Costa, ces facteurs ont des fondements biologiques.

Les différences comportementales associées aux « Cinq Grands » seraient attribuables aux influences génétiques que subissent les structures neurologiques, la chimie du cerveau etc.

En proposant ce modèle, ils sentaient en effet que les fondements biologiques des facteurs étaient tels qu’ils ne subissaient pas directement l’influence de l’environnement.

Ils affirment que les facteurs de personnalité, comme les tempéraments, sont des dispositions endogènes et essentiellement à l’abri des influences environnementales.

41
Q

La théorie de McCrae et Costa constitue quoi ?

A

La théorie de McCrae et Costa constitue peut-être le point de vue le plus affirmé qu’il soit en faveur de la nature, à savoir que l’hérédité détermine la personnalité et que les expériences sociales non pas grand-chose à y voir.

Du biologique, de la génétique, l’hérédité détermine la personnalité.

L’affirmation voulant que les influences extérieures soient sans effet sur les traits de personnalité d’une personne et à peu près exclusive à la théorie des cinq facteurs.

42
Q

La théorie des cinq facteurs considère les traits de personnalité comme quoi ?

A

La théorie des cinq facteurs considère les traits de personnalité comme des facteurs causaux qui influent sur la trajectoire de vie de chaque personne.

Les cinq traits y sont décrits comme la matière brute universelle de la personnalité.

43
Q

Le modèle laisse beaucoup de questions en suspens. Trois enjeux posent particulièrement problème, quels sont-ils ?

A
  1. Le premier problème concerne le rapport entre les structures et les processus. Leur théorie ne précise pas la nature des mécanismes biologiques et psychologiques associés aux traits de personnalité. Ils sont considérés tout au plus comme des tendances.
  2. Deuxièmement, l’idée voulant que les facteurs sociaux n’exercent pas d’influence sur les traits de personnalité pose problème puisque les recherches menées à ce jour contredisent cette notion théorique.

Pour, Twenge (2002), les changements culturels survenus à diverses époques du XXème siècle pourraient avoir entraîné des modifications de la personnalité. Twenge a constaté que ces changements socioculturels sont associés à une hausse de l’anxiété.

La chercheuse a également observé une hausse de l’extraversion au cours des décennies du XXe siècle ; cette hausse reflète peut-être le penchant grandissant de la société américaine pour l’individualisme et l’affirmation personnelle.

Comme le note Twenge, ces changements historiques dont l’ampleur s’est avérée considérable, contredisent directement l’hypothèse voulant que les facteurs sociaux n’exercent pas d’influence sur les traits de personnalité.

  1. Troisièmement, la théorie des cinq facteurs stipule qu’il sont présents chez toutes les personnes. Nous présenterons tous des structures psychologiques correspondant à chacun des facteurs, mais chaque individu serait caractérisé par des degrés différents de ces traits.

Or cette prédiction théorique ne découle pas de conclusion directe ou logique de donnée de recherche existante.

Les chercheurs constatent que ce modèle permet de résumer efficacement les différences individuelles pour une population.

Cependant, cette constatation n’indique pas que chacun des individus qui composent la population présente chacun des facteurs.

44
Q

La question consiste donc à déterminer quoi ?

A

La question consiste donc à déterminer si l’observation des facteurs au sein d’une population permet de confirmer l’existence de structures psychologiques chez tous les individus.

45
Q

Borsboom et ses collègues (2003) se sont récemment penchés sur la question et que dit-ils ?

A

Borsboom et ses collègues (2003) se sont récemment penchés sur la question. Ces auteurs ont rappelé avec insistance que l’analyse de population et l’analyse d’individu sont des démarches complètement différentes.

La seule façon d’affirmer de façon légitime que les cinq facteurs expliquent le fonctionnement de la personnalité sur le plan individuel serait d’effectuer des analyses factorielles individuelles et de constater que le modèle à cinq facteurs s’applique à chacune des personnes évaluées.

Les données existantes laissent penser que les tendances comportementales des personnes diffèrent généralement des tendances que décrit le modèle à cinq facteurs.

C’est pourquoi il existe diverses théories de la personnalité, même si le modèle à cinq facteurs parvient fort bien à décrire les différences individuelles.

46
Q

Les résultats des tests mesurant les cinq facteurs changent-t-ils systématiquement avec l’âge ou les traits de personnalité demeurent-ils stables durant la vie adulte ?

A

La façon la plus simple de répondre à cette question est d’étudier des personnes sur de longues périodes en leur administrant les mêmes tests de personnalité à différents moments durant cette période.

La recherche qui recours à cette stratégie montre des résultats constants et une stabilité considérable (Caspi et Roberts, 1999, McCrae et Costa, 2008, Roberts et Del Vecchio, 2000).

Cela ne signifie pas que la personnalité ne connaît pas de changements notables chez les gens en général ni que les individus ne changent.

Par exemple ; en moyenne, les adolescents semblent vivre plus d’anxiété et se préoccuper davantage de l’approbation d’autrui et de leur estime de soi. Ils participent à des activités sociales avec leurs amis, et semblent plus ouverts à des expériences de toutes sortes. En revanche, ils se montrent plus critiques et exigeants à l’égard de certaines personnes et de la société en général et sont moins consciencieux et responsables que les autres.

Ces constatations demeurent néanmoins ambiguës puisque que les différences observées ne sont peut-être pas attribuables au vieillissement, mais à la cohorte, c’est-à-dire au fait de grandir à une époque plutôt qu’à une autre.

Autrement dit, les différences pourraient être attribuables à des facteurs historiques plutôt qu’au vieillissement.

47
Q

McCrae et ses collègues affirment quoi ?

A

McCrae et ses collègues affirment que les changements dans le degré d’expression des traits de personnalité ne sont pas étroitement liés aux expériences de la vie.

Ils attribuent plutôt ces différences à la maturation intrinsèque des facteurs de personnalité, comme celles que connaissent d’autres systèmes biologiques.

48
Q

Les données d’autres chercheurs semblent montrer quoi ?

A

Les données d’autres chercheurs semblent montrer des degrés de changement plus élevés et une influence plus importante des facteurs sociaux.

Ces résultats contredisent l’origine biologique de la théorie des cinq facteurs.

Autrement dit, ils contredisent la notion voulant que les traits de personnalité et leur degré d’expression relèvent entièrement de l’hérédité et aucunement des expériences sociales.

Même si les théories sur les traits de personnalité consacrent moins d’attention aux influences sociales que ne le font la plupart des autres cadres théoriques, la recherche sur les traits démontre de plus en plus que la personnalité se développe durant toute la vie sous l’effet des interactions de l’individu avec l’environnement social.

49
Q

Cramer (2003) s’est demandé quoi ?

A

Cramer (2003) s’est demandé si les différences individuelles dans la tendance à recourir à des mécanismes de défense permettaient d’anticiper des changements dans les scores des « Cinq Grands ».

Les résultats de son étude indiquent que l’utilisation de mécanismes de défense au début de l’âge adulte était un prédicteur de changement ultérieurs dans les traits de personnalité.

Les personnes qui avaient tendance à recourir aux mécanismes rudimentaires du déni et de la projection présentaient un degré plus élevé de névrosisme quelques années plus tard.

Si les scores des traits sont plutôt stables dans le temps, de nombreux indices montrent qu’ils peuvent changer de façon appréciable et systématique.

50
Q

Qu’arrive à la structure générale et le degré d’expression des traits ?

A

La structure générale et le degré d’expression des traits demeurent relativement stables, mais certaines données indiquent que le degré d’expression de certains traits change parfois (Asendorpf et Van Aken en 1999).

51
Q

Quelles sont les influences des pratiques parentales et des expériences de travail sur le développement de la personnalité du jeune adulte ?

A
  • La personnalité est plus stable sur les courtes périodes que sur les longues
  • La personnalité est plus stable à l’âge adulte qu’au cours de l’enfance
  • Les traits varient d’une personne à l’autre au cours du développement
  • Les limites de l’influence environnementale sur les traits durant l’enfance et à l’âge adulte restent à déterminer
52
Q

De quoi d’autre peuvent découler les changements dans la personnalité ?

A

De plus, les changements peuvent découler de circonstance de vie changeante et de démarche de changements actifs, comme la psychothérapie.

53
Q

Que semble avoir échappé aux psychologues de la personnalité ?

A

A la lumière de nombreux ensembles de données compilées par une équipe internationale de chercheurs travaillant auprès de participants provenant de divers pays, un sixième facteur semble avoir « échappé » aux psychologues de la personnalité.

54
Q

Quels deux cas hypothétiques peut-on prendre pour avoir une idée du facteur qui a échappé aux psychologues de la personnalité ?

A
  1. Un homme intelligent, chaleureux, travailleur, agréable dans ses rapports avec autrui, doué d’aptitudes sociales et PDG d’une entreprise
  2. Un homme intelligent, chaleureux, travailleur, agréable dans ses rapports avec autrui, doué d’aptitudes sociales et PDG d’une entreprise frauduleuse.

Manifestement il s’agit de deux personnes différentes

Or, le modèle à cinq facteurs ne semble pas apte à révéler ce qui les distingue.

Les deux hommes semblent se ressembler sur le plan des facteurs O.C.E.A.N mais un autre élément les distingue : l’honnêteté.

55
Q

Donc, quel facteur important n’est pas représenté par le modèle à cinq facteur ?

A

Les différences individuelles concernant la tendance, chez les gens, à dire la vérité et à faire preuve de sincérité, par opposition à ceux qui sont rusés et déloyaux, constituent un sixième facteur pouvant être mesuré de façon fiable.

Le modèle à cinq facteurs n’en offre pas de représentation précise :
On parle de l’honnêteté et de l’humilité vs malhonnêteté et égoïsme.

56
Q

Quelles sont les application du modèle à 5 facteurs ?

A
  • Domaine de la santé
  • Taxonomie des différences individuelles dans le fonctionnement quotidien de la personnalité
  • Instrument de diagnostic clinique
57
Q

Comment s’applique t-il dans le domaine de la santé ?

A

Le modèle à cinq facteurs permet d’appliquer certaines prédictions au domaine de la santé par exemple :

Comme le fait d’être consciencieux et susceptible favorisent les comportements propices au maintien d’une bonne santé.

En réalité, il s’agit du fait d’être moins porté à boire et à fumer à l’excès, de faire davantage d’exercice physique et de manière régulière, d’adopter un régime alimentaire équilibré, de consulter un médecin régulièrement et de respecter la posologie des traitements médicamenteux tout en évitant de s’exposer à des contaminants environnementaux.

Les enfants qualifiés d’extravertis seraient, à l’âge adulte, plus susceptibles de faire de l’activité physique mais aussi de fumer.

58
Q

Comment s’applique t-il en tant qu’instrument de diagnostic clinique ?

A

Le modèle à cinq facteurs pourrait s’avérer utile non seulement en tant que taxonomie des différences individuelles dans le fonctionnement quotidien de la personnalité, mais aussi en tant qu’instrument de diagnostic clinique.

Le modèle à cinq facteurs suscite également l’intérêt en tant qu’outil pour choisir et planifier des traitements psychologiques.

Le thérapeute qui a une bonne compréhension de la personnalité de son patient est plus à même de prévoir les problèmes et de planifier la façon de répondre.

Le modèle à cinq facteurs peut aussi orienter le thérapeute au moment de choisir la meilleure forme de thérapie pour son patient.

Par exemple, une thérapie qui encourage l’exploration et la rêverie profitera davantage aux personnes très ouvertes à l’expérience qu’à celles qui ont obtenu un score d’ouverture peu élevé.

Ses plus grandes forces résident dans les contextes où les intervenants souhaitent prédire les différences individuelles à l’intérieur des sphères psychologiques ou sociales.

Le clinicien l’utilise tout au plus comme moyen de décrire des troubles et non pour les expliquer.

59
Q

Que dit-on de la notion de constance du comportement ?

A

Depuis les années 60, divers auteurs se sont demandés si le comportement social était suffisamment stable pour soutenir la notion de traits en tant qu’une pièce maîtresse d’une théorie de la personnalité.

60
Q

Que dit Walter Mischel (1968) à se sujet ?

A

Selon lui, le comportement varie souvent d’une situation à l’autre.

Il témoigne d’une attitude humaine fondamentale : l’attitude à discriminer les situations et à moduler ses actions selon les possibilités, les contraintes, les règles et les normes en vigueur dans différentes circonstances.

61
Q

Qu’on dit d’autres à propos des facteurs situationnels ?

A

D’autres, ont aussi signalé l’importance des facteurs situationnels dans le fonctionnement de la personnalité et ont expliqué que les influences situationnelles peuvent contribuer à la faiblesse relative des traits de personnalité globaux pour prévoir le comportement (Bandura, 1999, Pervin, 1994).

62
Q

Comment fait-on pour évaluer la stabilité des traits ?

A

Pour évaluer la stabilité des traits, il faut distinguer deux aspects, soit
1. la stabilité longitudinale
2. la stabilité intersituationelle

63
Q

Qu’est-ce que la stabilité longitudinale ?

A

La stabilité longitudinale permet de déterminer si un trait fort à un moment de la vie le demeure à d’autres moments.

Ex. : Une personne qui se montre extravertie dans son enfance et qui, plusieurs décennies plus tard, reste extravertie à l’âge adulte, montre une stabilité longitudinale dans ce trait.

Comme nous l’avons vu, la stabilité longitudinale des traits a été démontrée, bien qu’il existe des différences individuelles modulant cette stabilité.

64
Q

Qu’est-ce que la stabilité intersituationnelle ?

A

La stabilité intersituationnelle permet de déterminer si un trait fort dans certaines situations le demeure dans d’autres situations.

Ex. : Une personne ayant un haut niveau de conscienciosité. Si cette personne est méthodique, organisée et fiable au travail, et qu’elle se comporte de la même manière à la maison (par exemple, en tenant un agenda détaillé pour les tâches ménagères ou en respectant toujours ses engagements sociaux), cela montre une stabilité intersituationnelle dans ce trait de personnalité.

La question de la stabilité intersituationnelle est cependant beaucoup plus complexe.

Il serait insensé qu’une personne se comporte de la même façon dans toutes les situations, ce dont conviendraient tous les théoriciens des traits.

65
Q

Qu’est-ce que le débat personne VS. situation ?

A

En somme, Le débat personne/situation est une controverse qui oppose d’une part les psychologues, selon qui le comportement reste stable dans toutes les situations, et d’autre part, ceux qui soulignent l’importance de la variabilité du comportement selon la situation.

L’évaluation empirique de la théorie des traits doit porter sur la stabilité dans diverses situations où différents comportements expriment le même trait.

Quant à la variété des situations, les psychologues des traits croient qu’il est erroné de mesurer le comportement dans une situation est dit voir le classement d’une personne à l’égard d’un trait.

Une seule situation peut s’avérer non seulement pertinente pour le trait à l’étude, et une erreur de mesure est toujours possible.

En revanche, l’échantillonnage d’une grande diversité de situations garantit que les mesures obtenues seront pertinentes et fidèles.

66
Q

Les tenants de la théorie des traits aiment utiliser les questionnaires pourquoi ?

A

Les tenants de la théorie des traits aiment utiliser les questionnaires par ce qu’ils permettent d’évaluer le comportement dans une vaste gamme de situations qu’il serait impossible de mesurer par d’autres moyens.

67
Q

Qu’indique une célèbre étude de Hartshorne et May (1928) ?

A

Une célèbre étude de Hartshorne et May (1928) indiquait dans cet esprit que la stabilité longitudinale des comportements associés à un grand trait de personnalité pouvait s’avérer élevée alors que leur stabilité intersituationelle pouvait s’avérer faible.

68
Q

Que peut-on conclure sur la stabilité des traits ?

A

Pour l’heure, nous pouvons dire que la stabilité des traits a été démontrée, mais qu’elle semble plus marquée à l’intérieur de domaines contextuels (familial, scolaire, professionnel, amical, récréatif etc.) plutôt que de façon générale pour tous les domaines.

Puisque les gens sont généralement observés dans une gamme limitée de situations, il se peut que la stabilité des traits ne soit pas aussi grande que ce que les évaluations laissent penser.