Cours 15 Flashcards
Que dit-on de la relation entre la dépression et la personnalité ?
Depuis l’antiquité, de nombreux cliniciens ont décrit des relations entre la personnalité et la dépression.
Globalement, il semble que certains aspects de la personnalité influent sur l’apparition, le déroulement et le pronostic d’un état dépressif.
Plus spécifiquement, on observe des notes élevées de névrosisme et d’introversion du modèle d’Eysenck et du modèle des 5 facteurs.
Néanmoins, d’un point de vue conceptuel, l’existence de nombreux modèles de la personnalité et le problème de l’hétérogénéité des formes de la dépression compliquent l’étude des relations entre la dépression et la personnalité.
Quels sont les 4 hypothèses qui ont été émises concernant la relation entre personnalité et dépression ?
- Les facteurs de personnalité peuvent prédisposer un individu à la dépression
- La personnalité peut subir des modifications suite à un état dépressif
- La personnalité peut influer fortement sur les manifestations cliniques de la dépression
- La personnalité peut être considérée comme une expression atténuée d’un trouble de l’humeur
Quel autre élément qui peut rendre un individu plus vulnérable à l’expérience d’un état dépressif ?
Certaines caractéristiques de la personnalité qui existaient avant l’épisode dépressif peuvent rendre un individu plus vulnérable à l’expérience d’un état dépressif.
Pourquoi est-ce que cette hypothèse est-elle largement répandue ?
Cette hypothèse est largement répandue dans la littérature car elle donne une explication causale de la dépression.
Quels sont les 7 traits majeurs de personnalité prédisposant à un état dépressif selon Akiskal et collaborateurs (1983) ?
- L’introversion
- Le manque d’assertivité (capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres)
- Le manque de cohérence interne
- La mauvaise qualité des contactes sociaux
- La dépendance
- La tendance aux tracas et aux obsessions
- La tendance au pessimisme.
Qu’est-ce que Hirschfeld et collaborateurs (1989) ont montrés ?
Hirschfeld et collaborateurs (1989) ont montré que des sujets qui ont développé une dépression étaient caractérisés, avant l’épisode dépressif, par une note de névrosisme plus élevé et par une instabilité émotionnelle plus importante que d’autres sujets qui n’ont pas développé de dépression.
Qu’est-ce que d’autres études sur la personnalité comme facteur prédictif démontrent ?
D’autres études ont montré que l’intensité de la dimension de névrosisme influe sur le développement et les complications d’un état dépressif majeur.
De nombreuses études ont montré que les facteurs de personnalité influent de manière négative sur l’évolution de la symptomatologie dépressive
Comme le manque de confiance, le névrosisme ainsi que la présence d’un trouble de la personnalité.
Qu’est-ce que les auteurs postulent au sujet de la personnalité et de l’expression d’un trouble dépressif ?
Les auteurs postulent que la personnalité et les troubles cliniques sont l’expression des mêmes facteurs génétiques et environnementaux sous-jacents.
Que sont les 3 notions classiques qui sont de expressions atténuées des troubles de l’humeur ?
- Cyclothymie
- Hyperthymie
- Dysthymie
Qu’est-ce que la cyclothymie ?
alternance de périodes d’humeur élevée et d’humeur dépressive qui ne sont pas motivées par les circonstances
Qu’est-ce que l’hyperthymie ?
fait d’éprouver une sensation extrême de bien être et d’entrer dans un état euphorique
Qu’est-ce que la dysthymie ?
dépression chronique mineure qui dure très longtemps
Que dit-on de la personnalité évidante à partir de la perspective de l’expression d’un trouble dépressif ?
En outre, dans cette perspective, la personnalité évitante est en relation avec les troubles anxieux et la personnalité schizotypique avec la schizophrénie.
Personnalité évitante ↔ Troubles anxieux
Personnalité schizotypique ↔ Schizophrénie
Qu’est-ce que Hirschfeld (1994) dit de la relation entre la personnalité dépressive et les troubles d’humeurs ?
Plus récemment, Hirschfeld (1994) a suggéré qu’il existait une relation entre la personnalité dépressive et les troubles de l’humeur.
Personnalité dépressive ↔ Troubles de l’humeur
Quel est le plus important problème méthodologique inhérent aux études sur les relations entre personnalité et dépression ?
Il existe différents problèmes méthodologiques inhérents aux études sur les relations entre personnalité et dépression.
Le plus important de ses problèmes est lié à l’état clinique des patients, lequel peut influer de manière significative sur l’ évaluation de la personnalité de base.
Qu’est-ce que les résultats de l’étude de Hirschfeld montrent face à ce problème méthodologique ?
Les résultats de l’étude de Hirschfeld montrent que l’état dépressif influe de façon significative sur les auto-perceptions des patients relatives à certains aspects de la personnalité
… comme la stabilité émotionnelle, l’extraversion et la dépendance.
Pendant la phase de rémission de l’état dépressif, les notes des différentes échelles tendent à se normaliser, alors que les patients qui ne s’améliorent pas cliniquement ne présentent aucune diminution des dimensions concernées.
Qu’est-ce que Reich et collaborateurs (1987) trouvent ?
Reich et collaborateurs (1987) trouvent également une différence pour les dimensions de stabilité émotionnelle et d’extraversion, entre l’état clinique et l’état de rémission, mais les notes obtenues pendant l’état de rémission restent pathologiques par rapport à celles qu’obtiennent les sujets dits normaux.
Différence avec la recherche de Hirschfeld
Ces résultats sont confirmés par une autre étude dans laquelle les notes de névrosisme obtenues pendant la phase de rémission d’un état dépressif dépassent de plus d’un écart-type les notes observées dans une population saine.
Ces éléments prouvent que l’état clinique influe sur l’évaluation de la personnalité en montrant notamment les valeurs de névrosisme et d’introversion, mais que ces dernières restent augmentées pendant les phases de rémission, confirmant ainsi les hypothèses que la personnalité est soit un facteur de vulnérabilité ou qu’elle se modifie après un épisode dépressif.
Exprimer ses émotions = mal vu
C’est un facteur de vulnérabilité
Par qui a été proposé le concept d’intelligence émotionnelle ?
L’intelligence émotionnelle est un concept récent en psychologie des différences individuelles qui a été proposé initialement par Salovey et Mayer (1990).
Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?
Pour ses auteurs américains, l’intelligence émotionnelle se distingue de l’intelligence dite cognitive et concerne la capacité à exprimer et à décoder ses propres émotions, ainsi que celle à décoder les émotions chez les autres personnes.
Notion de chez soi et chez les autres
On a tendance à s’occuper de nos émotions mais ceux-ci ont une répercussion chez les autres (surtout nos manifestations d’émotions)
Cette dernière se manifeste dans les situations de vie quotidienne où l’on interagit avec les autres.
Elle est constituée d’une série de récompenses qui permettent la compréhension d’autrui et l’élaboration de conduites efficaces dans les situations sociales.
À quoi les sujets ayant une bonne intelligence sociale sont-ils sensibles ?
⇒ Stimuli verbaux et non verbaux
⇒ Susceptibles de renseigner sur les états mentaux
⇒ Les émotions
⇒ Les intuitions d’autrui.
Comment sont-ils capable d’agir en tenant compte d’autrui ?
Ils sont aussi capables d’utiliser les informations ainsi recueillies pour agir en tenant compte d’autrui
⇒ Aider à résoudre des conflits
⇒ Faire progresser un groupe dans la résolution d’un problème