Cours 13 Flashcards

1
Q

6 thèmes qu’on a explorer dans le cours 13 et 14 ?

A
  1. Les différences individuelles d’origine biologique qui apparaissent tôt et qui forment le tempérament de l’individu
  2. La formation de la personnalité par les processus issus de notre passé ancestral (évolution)
  3. L’influence des gènes sur la personnalité
  4. La neuroscience des humeurs et des émotions
  5. L’influence de l’environnement sur les structures biologiques (plasticité)
  6. Les bases neurologique des fonctions cognitives supérieures, notamment celles qui comprennent le soi et le jugement moral.
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2
Q

Qu’est-ce qui est à l’origine de l’intérêt des scientifiques pour l’exploration des rapports entre biologie et personnalité ?

A

C’est un accident survenu en 1848 qui est à l’origine de l’intérêt des scientifiques pour l’exploration des rapports entre biologie et personnalité.

La victime de cet accident, un contremaître en construction ferroviaire nommé Phineas Gage, devait faire exploser un rocher pour tracer la voie.

Gage eut un moment de distraction et la charge lui explosa au visage, la tige de métal pénétra dans sa joue gauche, transperça la base de son crâne, puis la partie avant de son cerveau, détruisant une bonne partie du cortex frontal avant de ressortir par le sommet de la tête.

Miraculeusement il survécu, il pouvait marcher et parler, pouvait même décrire dans le détail l’accident qui venait de se produire et en parler de façon tout à fait rationnel.

Toutefois, Gage n’était plus le même. Jusque-là sérieux, travailleur, responsable, il était devenu irresponsable, indifférent aux autres et aussi peu soucieux de son avenir que des conséquences de ses actes.

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3
Q

Que nous donne à penser l’histoire de Phineas Gage ?

A

L’histoire de Phineas Gage donne à penser qu’il existe des interconnexions profondes entre le fonctionnement cérébral et le fonctionnement de la personnalité.

L’accident de Gage a incité les spécialistes de la science psychologique à explorer les liens entre le corps et la personnalité.

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4
Q

Notes sur les fonctions du lobe frontal ?

A

**Le lobe frontal =

  • Contrôle musculaire
  • Mémoire (directement impliqué dans la personnalité)
  • Construire des interprétations et des perceptions qui vont former la personnalité
  • Prise de décision
  • Analyser une situation connue
  • Pouvoir la rejouer ou la réadapter en fonction des nouvelles situations qui se présentent à lui
  • Avec l’aide de la mémoire, il va pouvoir répondre de manière plus adapté à de nouvelles situations
  • N’a plus la notion de conscience des autres
  • Créativité
  • Raisonnement
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5
Q

Pourquoi sommes nous uniques dès notre naissance ?

A

Dès notre naissance, nous sommes des êtres uniques.

Les enfants, même en très bas âge, différent les uns des autres par leurs émotions et leurs comportements.

Puisque leur expérience du monde est limitée, ces différences ne peuvent s’expliquer par l’expérience sociale de chacun ; elles doivent donc avoir une origine biologique.

C’est inné.

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6
Q

Qu’est-ce que le tempérament ?

A

Le tempérament est l’ensemble des caractéristiques individuelles qui déterminent les tendances sur le plan affectif et motivationnel qui apparaissent tôt dans la vie de l’enfant est qui ont une base biologique (Kagan 1994 et Rothbart 2011)

De façon individuelle, on va être motivé à avoir tel ou tel comportement de tendance.

C’est le caractère inné qui mène à la prise de décision.

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7
Q

Que dit-on au sujet du lien d’attachement ?

A

**Quand on ne développe pas de lien d’attachement avant l’enfant, c’est très difficile d’en développer un après. Le développement de ce lien peut affecter le développement de la personnalité.

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8
Q

Qui est Franz Joseph Gall et qu’a-t-il fondé ?

A

La biologiste allemande du XXème Siècle, Franz Joseph Gall, a fondé la phrénologie.

Il s’agit d’une discipline qui soutient que certaines zones du cerveau sont responsables de fonctionnement émotionnels et comportementaux spécifiques.

En analysant le cerveau de personnes décédées, Gall tenta d’associer les différences de capacités, de disposition et de traits aux différences dans le tissu cérébral.

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9
Q

Que démontre la recherche contemporaine ?

A

La recherche contemporaine démontre que le cerveau ne fonctionne pas comme Gall l’avait imaginé, c’est-à-dire ; que des régions précises du cerveau sont responsables des types particuliers de pensée et de comportement.

Au contraire, la plupart des activités complexes de l’être humain sont le fait de l’action synchronisée de plusieurs régions interconnectées du cerveau (Bressler, 2002, Edelman et Tononi, 2000 et Sporns, 2011).

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10
Q

Il manquait aux recherches que nous venons d’évoquer un élément essentiel à la recherche contemporaine, qu’est-il ?

A

… les méthodes longitudinales : les méthodes de recherche qui permettent d’étudier un même groupe de personnes sur une longue période.

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11
Q

Que permettent les études longitudinales ?

A

Les études longitudinales permettent aux chercheurs de déterminer si les caractéristiques psychologiques précises sont présentes très tôt dans la vie de l’individu et si celles-ci persistent tout au long de la vie, comme on pourrait le supposer dans l’éventualité où ces caractéristiques auraient un fondement biologique.

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12
Q

Quelles sont les limites des premières études longitudinales ?

A

Ces premières études longitudinales présentaient certaines limites, principalement parce qu’elles ne permettaient pas d’établir quels étaient les systèmes biologiques sous-jacents aux caractéristiques du tempérament observé.

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13
Q

Que démontre l’étude des marshmallows ?

A

**L’étude des marshmallows montre que les enfants qui attendent, réussissent mieux dans la vie.

Les enfants impulsifs et non patients réussissent moins bien que les enfants patients.

Tous les enfants réagissent différemment, se trouvent des ressources internes différentes pour consommer ou non le marshmallow.

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14
Q

Qui est Kagan ?

A

Le psychologue Kagan fut un pionnier de la recherche sur les fondements biologiques du tempérament.

Des éléments clés de son travail sont l’utilisation d’outils de mesure directe et objective du comportement.

Plutôt que de demander aux parents de décrire les caractéristiques du tempérament de leur enfant, Kagan a observé les enfants directement dans l’environnement d’un laboratoire.

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15
Q

Quels sont les profils comportementaux bien définis en matière de tempérament établis par Kagan grace à ses observations ?

A
  • Le type inhibé
  • Le type non-inhibé
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16
Q

Qu’est-ce que le type inhibé ?

A

L’enfant inhibé réagit aux personnes et aux événements qui ne lui sont pas familiers en manifestant de la réserve, de l’évitement et de la détresse.

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17
Q

Qu’est-ce que le type non-inhibé ?

A

L’enfant non-inhibé, au contraire, prend plaisir à ses mêmes situations qui semblent si stressantes pour l’enfant inhibé. Loin d’être timide et craintif, il réagit avec spontanéité à la nouveauté et se montre facilement souriant et enjoué.

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18
Q

Sur quelle hypothèse Kagan formait-elle son raisonnement ?

A

Kagan fondait son raisonnement sur l’hypothèse voulant que les nouveau-nés présentent des différences biologiques innées qui les rendent plus ou moins réactifs à la nouveauté, et que ces différences innées ont tendance à rester stables au cours du développement de l’enfant.

Selon cette hypothèse : les nouveau-nés très réactifs à la nouveauté deviendraient des enfants inhibés et les nouveau-nés non réactifs à la nouveauté deviendraient des enfants non-inhibés.
Très réactif → inhibé
Non réactif → non-inhibé

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19
Q

Comment a-t-elle vérifier cette hypothèse ?

A

Pour vérifier cette hypothèse, Kagan amena des bébés de quatre mois en laboratoire et filma sur bande vidéo leur comportement en présence de stimuli tantôt familiers, tantôt nouveaux.

Pour déterminer si, comme il le pensait, les bébés hautement réactifs devenaient des enfants inhibés et les bébés faiblement réactifs des enfants non-inhibés, Kagan étudia les même enfants à l’âge de 14 mois, 21 mois et de quatre ans et demi. Il ramena ses enfants au laboratoire et les soumis à des situations nouvelles pour eux.

En plus des observations comportementales, Kagan a effectué des mesures physiologiques (fréquence cardiaque et pression artérielle) des réactions à la nouveauté.

L’étude a confirmé la continuité du tempérament.

A l’âge de 14 et 21 mois, les bébés hautement réactifs manifestent davantage de crainte, une grande accélération des battements cardiaques et une plus grande élévation de la pression artérielle que les bébés faiblement réactifs et, à l’âge de 4 ans et demi, ils souriaient moins et parlaient moins que les enfants faiblement réactifs dans les situations interactions sociales.

Testés de nouveau à l’âge de 8 ans, ils manifestent toujours une constance du tempérament, la majorité des enfants continuant à appartenir au groupe dans lequel on les avait classé à l’âge de quatre mois.

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20
Q

Bien qu’il y ait une persistance dans le tempérament au fil du temps, il pensait également que le tempérament pouvait changer. Pourquoi ?

A

Ainsi, plusieurs enfants hautement réactifs ne sont pas devenus craintifs de manière régulière.

Ce changement du comportement semble lié à une mère qui n’était pas surprotectrice et qui avait envers l’enfant des exigences raisonnables

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21
Q

Donc selon Kagan :

A

Selon Kagan, « une prédisposition conférée par notre bagage génétique est loin d’être une sentence à vie ».

Le changement était possible, mais le penchant tempéramental n’avait pas disparu, il semblait infléchir le développement.

Toujours selon Kagan, « il est difficile de changer complètement une prédisposition innée ».

22
Q

À quoi d’autre la recherche permet-elle ?

A

La recherche a également permis de déterminer quelles régions du cerveau sont responsables des tendances à l’inhibition et la non-inhibition.

23
Q

Quelles sont les régions du cerveau responsables des tendances à l’inhibition ou la non-inhibition ?

A

Il semble que plus d’une région soit en œuvre dans ces tempéraments, les tendances comportementales reflétant les interactions entre les différents systèmes neuronaux.

Une région importante est l’amygdale, qui joue un rôle central dans la réponse de peur.

Une autre région est le cortex frontal, qui est mis en œuvre dans la régulation de la réponse émotionnelle, en partie parce qu’il agit sur le fonctionnement de l’amygdale.

Il est intéressant de souligner que le fonctionnement de ces régions du cerveau n’est pas totalement soumis à des facteurs innées :
… les expériences sociales semblent en effet modifier le fonctionnement du cerveau et influer sur les tendances émotionnelles chez l’enfant

24
Q

Que disent les données sur les fondements biologiques de la personnalité ?

A

En résumé, de nombreux éléments probants confirment la part des processus biologiques déterminés de façon génétique dans les différences individuelles liées à l’inhibition et à la peur en réponse à un stimulus nouveau, tout comme de nombreux éléments probants confirment le rôle de l’amygdale dans les réponses peur.

25
Q

Qu’indique la recherche de Fox et coll (2005) ?

A

La recherche (Fox et coll. 2005) indique que les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux interagissent et jouent un rôle dans le comportement d’inhibition dans l’enfance.

Ils ont découvert que la force du lien entre les facteurs génétiques et le comportement inhibé dépendait du facteur environnemental.

Un haut degré de soutien social réduit l’influence génétique comparativement aux enfants qui vivent dans un environnement où le soutien est moindre.

26
Q

Que peut-on conclure de leur recherche (Fox et coll, 2005) ?

A

En résumé, le fait qu’une personne naisse avec un tempérament bien défini ne signifie pas qu’il y a un plan génétique pour ce type de tempérament, ni que cette personne est prise avec sa personnalité toute sa vie durant.

Au contraire, l’une des merveilleuses particularités du tempérament est sa flexibilité qui nous permet de nous adapter aux obstacles et aux défis que nous impose la vie.

27
Q

Q’affirme la psychologue Mary Rothbart et ses collègues au sujet du contrôle volontaire ?

A

La psychologue Mary Rothbart et ses collègues affirment que la régulation des émotions et des actions de l’être humain exige une caractéristique psychologique particulière, le contrôle volontaire.

Il arrive souvent que nous devons interrompre une action pour en entreprendre une autre.

Par exemple, l’individu qui doit cesser de manger des bonbons pour perdre du poids, c’est ce qu’on appelle le contrôle volontaire.

28
Q

Qu’est-ce que le contrôle volontaire ?

A

la capacité d’inhiber une réponse dominante pour exécuter une réponse sous dominante

29
Q

Quel lien peut être établi entre le contrôle volontaire et la conscience morale de Freud ?

A

Un lien peut être établi avec la conscience morale, Freud aurait parler du fonctionnement du surmoi :
… Il s’agit de la capacité de se conformer à la norme sociale en intériorisant les standards moraux et éthiques en matière de comportement.

30
Q

Qu’est-ce qui déterminent le développement de la notion de conscience?

A

L’expérience de l’enfant avec ses parents et les facteurs biologiques héréditaires.

31
Q

Qu’on explorer Kochanska et coll en 2003 ?

A

Les facteurs biologiques héréditaires et l’influence parentale contribuent tous deux au degré de conscience de l’enfant. C’est cette voie qu’ont exploré Kochanska et coll. en 2003.

Ils ont étudié les relations entre :
⇒ Le contrôle volontaire
⇒ Le développement de la conscience
⇒ Un aspect particulier de la parentalité, soit le degré auquel la mère affirme son autorité dans ses interactions avec son enfant.

32
Q

Quelle a été la conclusion pour les enfants qui ont des parents autoritaires ?

A

Les enfants qui ont des parents autoritaires pourraient s’avérer incapable de développer pleinement les habiletés nécessaires à la maîtrise de soi et ainsi réguler leur comportement de façon autonome.

33
Q

Il existe deux types de causes biologiques aux comportements, quelles sont-elles ?

A
  1. Les causes immédiates
  2. Les causes originelles
34
Q

Que sont les causes immédiates ?

A

Les causes immédiates ont trait aux processus biologiques qui ont cours dans l’organisme au moment où l’on observe le comportement.

35
Q

Que sont les causes originelles ?

A

Les causes originales sont d’un autre ordre et posent la question : « pourquoi un mécanisme biologique donné fait-il partie d’un organisme et pourquoi réagit-il à l’environnement d’une façon particulière? »

36
Q

Qu’évoque t’on depuis Darwin ?

A

Depuis Darwin, on évoque les principes de la sélection naturelle pour expliquer les causes originelles de phénomènes de ce type.

Les scientifiques tentent de comprendre comment et pourquoi un mécanisme biologique évolue en s’appuyant sur le principe fondamental que certaines caractéristiques biologiques sont plus adaptées que d’autres, du moins dans les organismes vivant dans un environnement donné.

Cette conception, qui s’appuie sur une perspective historique et sur le principe darwinien de l’évolution et de la sélection naturelle, constitue la base des causes originelles des phénomènes.

Avec cette approche, le fonctionnement contemporain de l’être humain est vu à la manière des solutions évoluées apportées aux problèmes d’adaptation que connaissent les espaces depuis des millions d’années.

37
Q

Les mécanismes psychologiques fondamentaux sont le résultat de quoi ?

A

Ainsi, les mécanismes psychologiques fondamentaux sont le résultat de l’évolution de la sélection naturelle.

C’est-à-dire qu’ils existent et perdurent parce qu’ils ont favorisé la survie et la reproduction.

Dès lors, on peut envisager les composantes fondamentales de la nature humaine comme des mécanismes psychologiques évolués qui ont une valeur adaptative pour la survie et la reproduction.

Certains aspects de la nature humaine, comme les émotions et les motivations fondamentales, peuvent donc s’expliquer par leur valeur adaptative.

38
Q

Quels sont les 4 aspects du fonctionnement humain touchés par cette approche évolutionniste ?

A
  1. Premièrement, les caractéristiques de l’esprit humain qui ont évolué et perdurent sont celles qui parviennent à résoudre des problèmes faisant obstacle à la reproduction.
    L’élément clé de l’évolution est la transmission des gènes.
  2. Deuxièmement, ces mécanismes mentaux évolués ont une valeur adaptative aux modes de vie qui ont eu cours pendant des siècles lorsque que nos ancêtres étaient essentiellement des chasseurs et des cueilleurs.
  3. Troisièmement, les mécanismes psychologiques évolués sont spécifiques à un domaine.
    L’évolution ne concerne pas une disposition générale à la survie. Le corps et l’esprit regroupent une série de mécanismes évolués qui trouvent des solutions à des problèmes particuliers se manifestant dans des domaines et des contextes précis.
    Certains aspects fondamentaux de la nature humaine, comme certaines motivations et certaines émotions, s’appliquent à des problèmes et des contextes précis.
  4. Le quatrième point, concerne les composantes et la structure générale de l’esprit, ou son « architecture ».
    Les psychologues évolutionnistes rejettent cette conception de l’architecture de l’esprit humain.
    Ils soutiennent plutôt que l’esprit humain comprend de multiples dispositifs de traitement de l’information, chaque dispositif ayant la charge de traiter un domaine précis de la vie.
    Certains psychologues évolutionnistes soutiennent qu’un mécanisme mental distinct a évolué en réponse à chaque problème à résoudre. On parle de ces mécanismes comme de « modules »; termes qui exprime l’idée que chaque mécanisme a une fonction précise et touche une fonction mentale propre à un domaine.
39
Q

À quoi se sont aussi intéressés les psychologues évolutionnistes ?

A

Les psychologues évolutionnistes se sont aussi intéressés aux différences entre les sexes.

Ces différences concernent la stature et le lien avec l’enfant.

Puisque ces différences ont été constantes au fil de l’évolution de l’humanité, l’esprit humain aurait acquis des prédispositions évoluées différentes selon le sexe.

En d’autres mots, puisque les hommes et les femmes ont dû surmonter des problèmes différents au cours de l’évolution humaine, leurs cerveaux seraient différents et, chaque sexe aurait une prédisposition à penser, ressentir et agir différemment de l’autre sexe.

40
Q

Quelles différences existent-il au-delà des différences biologiques ?

A

Au-delà des différences biologiques qu’il existe entre les hommes et les femmes, il existe aussi des différences sur le plan social, les sociétés ne traitent pas également les hommes et les femmes.

Les différences psychologiques évoluées entre les hommes et les femmes expliqueraient les différences entre les sexes que l’on observe dans la société. Cette idée a particulièrement été défendue par le psychologue évolutionniste Buss (1989, 1999), qui a étudié deux aspects des relations hommes-femmes :
⇒ le choix d’un partenaire
⇒ les causes de la jalousie.

41
Q

Quels 2 éléments ont été étudiés par les psychologues évolutionnistes étudiant les différences entre les sexes ?

A
  1. La première est la théorie de l’investissement parental : les hommes et les femmes on investi de manière différente dans leur progéniture au cours de l’histoire humaine et les différences biologiques entre les sexes ont fait en sorte que les femmes ont investi davantage que les hommes dans leur progéniture.
    Il en serait ainsi parce que les femmes peuvent transmettre leurs gènes a un moins grand nombre de descendants que les hommes en raison du nombre limité de leur période de fertilité et parce qu’elles cessent plus tôt d’être fertiles.
    Les hommes n’ont pas à vivre ses inconvénients biologiques, et ils peuvent également être engagés dans plusieurs grossesses à la fois.
    Dès lors, les femmes seraient plus sélectives que les hommes dans le choix d’un partenaire, mais aussi les deux sexes auraient des critères de sélection différents.
    Les femmes ont besoin d’un partenaire qui les soutiendra pendant la grossesse et dans les soins adonnés à l’enfant, et donc elles recherchent un homme qui pourra leur fournir ressource et protection.
    Les hommes ne recherchent pas la protection, ils s’intéressent plutôt au potentiel reproducteur de leur partenaire et recherchent la jeunesse et d’autres indicateurs biologiques de la capacité de reproduction.
  2. Le deuxième élément qui a intéressé les psychologues évolutionnistes concerne la parentalité.
    Comme ce sont les femmes qui portent la fécondité, elles ont toujours la certitude que les enfants sont les leurs.
    Les hommes ne sont jamais certains de leur paternité et doivent dès lors prendre des mesures pour s’assurer que leur investissement va à leur enfant, et non à celui d’un autre homme.
42
Q

Qu’appuient ces recherches ?

A

Voilà qui appuie la croyance selon laquelle :
… les hommes se préoccupent davantage des rivaux sexuels et accordent une plus grande valeur à la chasteté de leurs partenaires.

43
Q

Que remettent en question des recherches récentes ?

A

Des recherches récentes remettent en question l’évolutionnisme en ce qui concerne les différences entre les sexes dans les comportements sociaux.

44
Q

Est-ce que les grands types de comportement des hommes et des femmes sont universels et s’appliquent à toutes les cultures ?

A

La psychologie évolutionniste soutient que les différences entre les sexes sont universelles, parce que tous les êtres humains ont un cerveau et une anatomie semblables.

Ils ont subi les mêmes pressions évolutionnistes et, pour la plus grande partie de l’histoire de l’humanité, tous les êtres humains ont vécu dans la même région du monde.

Si l’évolution explique les différences entre les sexes, alors ces différences devraient être les mêmes dans toutes les régions du monde et dans toutes les cultures.

45
Q

Que peut-on penser de l’explication des différences entre les sexes ?

A

On peut toutefois penser que les différences entre les sexes s’expliquent plutôt par les caractéristiques particulières des sociétés dans lesquelles les êtres humains vivent.

46
Q

Ainsi, les différences entre les sexes sont-elles plus grandes dans les sociétés qui traitent les hommes et les femmes différemment, où l’on trouve de grandes différences dans les perspectives d’emploi et les revenus, que dans les sociétés plus égalitaires ?

A

Si elle se vérifiait, une telle hypothèse remettrait sérieusement en question la théorie de la psychologie évolutionniste.

47
Q

Comment sont les différences entre hommes et femmes selon la théorie de la psychologie évolutionniste ?

A

Selon la théorie de la psychologie évolutionniste, les différences entre hommes et femmes sont les mêmes dans toutes les cultures
… les femmes recherchent des hommes qui sont de bons pourvoyeurs et les hommes recherchent des femmes jeunes capables de pourvoir aux tâches ménagères.

48
Q

Par contre, que disent d’autres données ?

A

D’autres données contredisent la thèse évolutionniste et confirment l’existence de variations dans les différences entre les sexes.

Les différences entre les sexes se sont avérées moins grandes dans les sociétés où il y a peu de différences dans les rôles respectifs des hommes et des femmes.

Dans ces sociétés plus égalitaires, les femmes accordent une moins grande importance à trouver un homme qui gagne de l’argent et les hommes se préoccupent moins de la capacité de la femme d’entretenir une maison.

49
Q

À quoi sont dues les différences entre les sexes dans la perspective biosociale ?

A

Dans la perspective biosociale, les différences entre les sexes sont le résultat des interactions entre les caractéristiques biologiques particulières des hommes et des femmes ainsi que des facteurs sociaux, particulièrement les facteurs liés aux conditions économiques et à la division du travail.

50
Q

Quelles données remettent en question les prétentions de la théorie évolutionniste sur les différences entre les sexes ?

A

Miller et coll. (2002) ont constaté que les premières études menées par Buss et ses collègues sur les différences entre les sexes dans le choix d’un partenaire ne tenaient pas toujours compte de toutes les variables psychologiques pertinentes.
⇒ L’ensemble des données indiquent que ce que les hommes recherchent le plus chez une partenaire est aussi ce que les femmes recherchent le plus chez un partenaire.

51
Q

Résumé du cours

A

La recherche ne permet pas de confirmer de façon constante les hypothèses que posent la théorie de la psychologie évolutionniste quant aux différences entre les sexes dans le choix d’un partenaire et les réactions de jalousie.

La nature exacte des différences entre les sexes de même que le rôle de l’évolution déterminée biologiquement par opposition au rôle des facteurs sociaux pour expliquer ces différences restent à définir.