Cours 13 Flashcards
6 thèmes qu’on a explorer dans le cours 13 et 14 ?
- Les différences individuelles d’origine biologique qui apparaissent tôt et qui forment le tempérament de l’individu
- La formation de la personnalité par les processus issus de notre passé ancestral (évolution)
- L’influence des gènes sur la personnalité
- La neuroscience des humeurs et des émotions
- L’influence de l’environnement sur les structures biologiques (plasticité)
- Les bases neurologique des fonctions cognitives supérieures, notamment celles qui comprennent le soi et le jugement moral.
Qu’est-ce qui est à l’origine de l’intérêt des scientifiques pour l’exploration des rapports entre biologie et personnalité ?
C’est un accident survenu en 1848 qui est à l’origine de l’intérêt des scientifiques pour l’exploration des rapports entre biologie et personnalité.
La victime de cet accident, un contremaître en construction ferroviaire nommé Phineas Gage, devait faire exploser un rocher pour tracer la voie.
Gage eut un moment de distraction et la charge lui explosa au visage, la tige de métal pénétra dans sa joue gauche, transperça la base de son crâne, puis la partie avant de son cerveau, détruisant une bonne partie du cortex frontal avant de ressortir par le sommet de la tête.
Miraculeusement il survécu, il pouvait marcher et parler, pouvait même décrire dans le détail l’accident qui venait de se produire et en parler de façon tout à fait rationnel.
Toutefois, Gage n’était plus le même. Jusque-là sérieux, travailleur, responsable, il était devenu irresponsable, indifférent aux autres et aussi peu soucieux de son avenir que des conséquences de ses actes.
Que nous donne à penser l’histoire de Phineas Gage ?
L’histoire de Phineas Gage donne à penser qu’il existe des interconnexions profondes entre le fonctionnement cérébral et le fonctionnement de la personnalité.
L’accident de Gage a incité les spécialistes de la science psychologique à explorer les liens entre le corps et la personnalité.
Notes sur les fonctions du lobe frontal ?
**Le lobe frontal =
- Contrôle musculaire
- Mémoire (directement impliqué dans la personnalité)
- Construire des interprétations et des perceptions qui vont former la personnalité
- Prise de décision
- Analyser une situation connue
- Pouvoir la rejouer ou la réadapter en fonction des nouvelles situations qui se présentent à lui
- Avec l’aide de la mémoire, il va pouvoir répondre de manière plus adapté à de nouvelles situations
- N’a plus la notion de conscience des autres
- Créativité
- Raisonnement
Pourquoi sommes nous uniques dès notre naissance ?
Dès notre naissance, nous sommes des êtres uniques.
Les enfants, même en très bas âge, différent les uns des autres par leurs émotions et leurs comportements.
Puisque leur expérience du monde est limitée, ces différences ne peuvent s’expliquer par l’expérience sociale de chacun ; elles doivent donc avoir une origine biologique.
C’est inné.
Qu’est-ce que le tempérament ?
Le tempérament est l’ensemble des caractéristiques individuelles qui déterminent les tendances sur le plan affectif et motivationnel qui apparaissent tôt dans la vie de l’enfant est qui ont une base biologique (Kagan 1994 et Rothbart 2011)
De façon individuelle, on va être motivé à avoir tel ou tel comportement de tendance.
C’est le caractère inné qui mène à la prise de décision.
Que dit-on au sujet du lien d’attachement ?
**Quand on ne développe pas de lien d’attachement avant l’enfant, c’est très difficile d’en développer un après. Le développement de ce lien peut affecter le développement de la personnalité.
Qui est Franz Joseph Gall et qu’a-t-il fondé ?
La biologiste allemande du XXème Siècle, Franz Joseph Gall, a fondé la phrénologie.
Il s’agit d’une discipline qui soutient que certaines zones du cerveau sont responsables de fonctionnement émotionnels et comportementaux spécifiques.
En analysant le cerveau de personnes décédées, Gall tenta d’associer les différences de capacités, de disposition et de traits aux différences dans le tissu cérébral.
Que démontre la recherche contemporaine ?
La recherche contemporaine démontre que le cerveau ne fonctionne pas comme Gall l’avait imaginé, c’est-à-dire ; que des régions précises du cerveau sont responsables des types particuliers de pensée et de comportement.
Au contraire, la plupart des activités complexes de l’être humain sont le fait de l’action synchronisée de plusieurs régions interconnectées du cerveau (Bressler, 2002, Edelman et Tononi, 2000 et Sporns, 2011).
Il manquait aux recherches que nous venons d’évoquer un élément essentiel à la recherche contemporaine, qu’est-il ?
… les méthodes longitudinales : les méthodes de recherche qui permettent d’étudier un même groupe de personnes sur une longue période.
Que permettent les études longitudinales ?
Les études longitudinales permettent aux chercheurs de déterminer si les caractéristiques psychologiques précises sont présentes très tôt dans la vie de l’individu et si celles-ci persistent tout au long de la vie, comme on pourrait le supposer dans l’éventualité où ces caractéristiques auraient un fondement biologique.
Quelles sont les limites des premières études longitudinales ?
Ces premières études longitudinales présentaient certaines limites, principalement parce qu’elles ne permettaient pas d’établir quels étaient les systèmes biologiques sous-jacents aux caractéristiques du tempérament observé.
Que démontre l’étude des marshmallows ?
**L’étude des marshmallows montre que les enfants qui attendent, réussissent mieux dans la vie.
Les enfants impulsifs et non patients réussissent moins bien que les enfants patients.
Tous les enfants réagissent différemment, se trouvent des ressources internes différentes pour consommer ou non le marshmallow.
Qui est Kagan ?
Le psychologue Kagan fut un pionnier de la recherche sur les fondements biologiques du tempérament.
Des éléments clés de son travail sont l’utilisation d’outils de mesure directe et objective du comportement.
Plutôt que de demander aux parents de décrire les caractéristiques du tempérament de leur enfant, Kagan a observé les enfants directement dans l’environnement d’un laboratoire.
Quels sont les profils comportementaux bien définis en matière de tempérament établis par Kagan grace à ses observations ?
- Le type inhibé
- Le type non-inhibé
Qu’est-ce que le type inhibé ?
L’enfant inhibé réagit aux personnes et aux événements qui ne lui sont pas familiers en manifestant de la réserve, de l’évitement et de la détresse.
Qu’est-ce que le type non-inhibé ?
L’enfant non-inhibé, au contraire, prend plaisir à ses mêmes situations qui semblent si stressantes pour l’enfant inhibé. Loin d’être timide et craintif, il réagit avec spontanéité à la nouveauté et se montre facilement souriant et enjoué.
Sur quelle hypothèse Kagan formait-elle son raisonnement ?
Kagan fondait son raisonnement sur l’hypothèse voulant que les nouveau-nés présentent des différences biologiques innées qui les rendent plus ou moins réactifs à la nouveauté, et que ces différences innées ont tendance à rester stables au cours du développement de l’enfant.
Selon cette hypothèse : les nouveau-nés très réactifs à la nouveauté deviendraient des enfants inhibés et les nouveau-nés non réactifs à la nouveauté deviendraient des enfants non-inhibés.
Très réactif → inhibé
Non réactif → non-inhibé
Comment a-t-elle vérifier cette hypothèse ?
Pour vérifier cette hypothèse, Kagan amena des bébés de quatre mois en laboratoire et filma sur bande vidéo leur comportement en présence de stimuli tantôt familiers, tantôt nouveaux.
Pour déterminer si, comme il le pensait, les bébés hautement réactifs devenaient des enfants inhibés et les bébés faiblement réactifs des enfants non-inhibés, Kagan étudia les même enfants à l’âge de 14 mois, 21 mois et de quatre ans et demi. Il ramena ses enfants au laboratoire et les soumis à des situations nouvelles pour eux.
En plus des observations comportementales, Kagan a effectué des mesures physiologiques (fréquence cardiaque et pression artérielle) des réactions à la nouveauté.
L’étude a confirmé la continuité du tempérament.
A l’âge de 14 et 21 mois, les bébés hautement réactifs manifestent davantage de crainte, une grande accélération des battements cardiaques et une plus grande élévation de la pression artérielle que les bébés faiblement réactifs et, à l’âge de 4 ans et demi, ils souriaient moins et parlaient moins que les enfants faiblement réactifs dans les situations interactions sociales.
Testés de nouveau à l’âge de 8 ans, ils manifestent toujours une constance du tempérament, la majorité des enfants continuant à appartenir au groupe dans lequel on les avait classé à l’âge de quatre mois.
Bien qu’il y ait une persistance dans le tempérament au fil du temps, il pensait également que le tempérament pouvait changer. Pourquoi ?
Ainsi, plusieurs enfants hautement réactifs ne sont pas devenus craintifs de manière régulière.
Ce changement du comportement semble lié à une mère qui n’était pas surprotectrice et qui avait envers l’enfant des exigences raisonnables