Cours 14 Flashcards
Qu’est-ce qui régit le développement biologique de l’organisme ?
C’est l’information contenue dans les gènes qui régit le développement biologique de l’organisme.
Lorsque l’on rend compte des relations entre les gènes et le comportement, il importe de comprendre que les gènes ne gouvernent pas directement le comportement.
Ex. : Il n’y a pas de gène de l’extraversion ou de l’introversion, pas plus qu’un gène du névrosisme.
Sur quoi agissent les gènes ?
Les gènes agissent sur le fonctionnement biologique du corps.
À quoi sert la méthode de la génétique comportementale ?
La génétique comportementale tente de déterminer la part génétique dans les comportements.
Les méthodes de la génétique comportementale sont utilisées pour étudier les effets de l’environnement sur la personnalité.
Quels sont les 3 méthodes de recherches auxquelles les généticiens comportementaux ont recourent principalement ?
- Les croisements sélectifs
- Les études de jumeaux
- Les études sur l’adoption
Qu’est-ce les études de croisement sélectifs ?
Les études de croisements sélectifs se mènent sur des animaux qui présentent un trait donné et que l’on accouple.
On choisit des gènes qu’on veut reproduire.
On poursuit le processus de sélection par accouplement sur plusieurs générations jusqu’à ce qu’on obtienne une lignée d’animaux stables quant à la caractéristique désirée.
Le croisement sélectif n’est pas uniquement utilisé en recherche.
Les chercheurs peuvent alors étudier les effets des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux sur le comportement.
Par exemple, on peut étudier le rôle joué par les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux dans le comportement d’aboiements ou de crainte en soumettant les lignées de chiens génétiquement différents à des conditions d’élevages différents.
**Ex. : Recherche sur la réaction des souris à l’alcool.
Qu’est-ce les études de jumeaux ?
Les études de jumeaux, nous permettent de mener des expériences dans les conditions naturelles.
Ce que les scientifiques recherchent, c’est une situation pour laquelle nous connaissons les variations dans le degré de similarité génétique ou de similarité environnementale ou les deux. Ainsi, si les organismes sont génétiquement identiques, toute différence observable peut être attribuée à des différences dans l’environnement.
Par ailleurs, si deux organismes sont génétiquement différents, mais soumis au même environnement, toute différence observable peut être attribuée au facteur génétique.
Le fait qu’il y ait de vrais jumeaux (Monozygotes) et de faux jumeaux (dizygotes) permet de s’approcher de cet idéal de recherche. Les jumeaux monozygotes se développent à partir d’un seul ovule fécondé et sont génétiquement identiques. L’hégémonie dizygotes se développe à partir de deux ovules fécondés et leur similarité génétique et celle des frères et sœurs, c’est-à-dire qu’ils ont en commun environ 50 % de leurs gènes.
- Premièrement, l’étude de personnes génétiquement identiques est particulièrement utile pour révéler les effets de l’expérience environnementale sur l’individu.
- Deuxièmement, il est essentiel de dégager les différences dans les similarités entre jumeaux monozygotes et jumeaux dizygotes pour évaluer les effets de la génétique.
L’hypothèse est que si les facteurs génétiques ont une influence sur les caractéristiques de la personnalité de l’individu, les jumeaux monozygotes devraient partager un plus grand nombre de ces caractéristiques que l’hégémonie dizygotes. Si ce n’est pas le cas, alors les facteurs génétiques n’ont aucune influence sur la personnalité.
Cette influence est exprimée par un coefficient d’ héritabilité.
Les résultats de ces études sont clairs : l’influence des facteurs biologiques se fait sentir même lorsque les jumeaux ont grandi dans des environnements différents.
Les jumeaux monozygotes élevés séparément avaient de nombreux traits de personnalité très semblables, la corrélation de similitudes se situant souvent dans la fourchette de 0,45 à 0,50.
Il est particulièrement intéressant de souligner que le degré de similarité entre les jumeaux monozygotes élevés séparément était très semblable au degré de similarité entre jumeaux monozygotes élevés ensemble.
Qu’est-ce les études d’adoption ?
Les études d’adoption portent sur des enfants élevés par des personnes autres que leurs parents biologiques. Les études d’adoption représentent une autre méthode servant à étudier les effets respectifs de facteurs génétiques et environnementaux.
Il est ainsi possible de déterminer quelles sont les similarités entre les enfants adoptés et leurs parents biologiques, qui n’ont aucune influence environnementale sur eux, et de les comparer avec les similarités qu’on peut établir entre eux et leurs parents adoptifs, avec qui ils n’ont aucun gène en commun.
Les ressemblances qu’ils présentent avec leurs parents biologiques dénotent l’influence des facteurs génétiques, tandis que les ressemblances qu’ils présentent avec leurs parents adoptifs dénotent l’influence des facteurs environnementaux.
Tant dans les études de jumeaux que dans les études d’adoption, nous avons des individus qui présentent divers degrés de similarité génétique et divers degrés de similarité environnementale.
Les enfants adoptés ont autant de points communs avec leurs parents adoptifs que leurs parents biologiques.
Qu’est-ce le coefficient d’héritabilité ?
Il s’agit de la part de variance des résultats observés susceptible d’être attribués à des facteurs génétiques.
Dans une étude menée auprès de jumeaux monozygotes et dizygotes, les résultats de recherche on conclut que les jumeaux monozygotes ne présentent pas plus de similarité que les jumeaux dizygotes ainsi l’effet des facteurs génétiques est nul et le coefficient H2 est à 0.
Un coefficient H2 <1 indique l’existence d’une variance qui ne peut être attribuée à des facteurs génétiques, la portion restante s’expliquant par des facteurs environnementaux.
Il s’ensuit que le coefficient d’héritabilité n’indique pas le degré auquel les facteurs génétiques expliquent une caractéristique donnée chez un individu particulier.
Il mesure plutôt la variance de cette caractéristique dans une population.
Pour certaines caractéristiques, il pourrait ne pas y avoir de variance entre les personnes qui composent un groupe. Le coefficient H2 serait à 0 même si les facteurs génétiques expliquaient les raisons pour lesquelles tous les individus du groupe ont une caractéristique donnée.
Le coefficient est associé à une population déterminée et ne constitue pas une mesure marquant de façon définitive l’action des gènes.
Quelles sont les 2 constatations possibles ?
Deux constatations sont possibles :
- D’une part, il est difficile de trouver des traits psychologiques dont on puisse prouver de manière irréfutable qu’ils ne subissent aucune influence génétique.
Ces études ont évalué un vaste éventail de variables de la personnalité, comprenant un échantillon important et portant sur de longues périodes. - D’autre part, l’hérédité joue un rôle important dans presque tous les aspects du fonctionnement de la personnalité.
La plupart des études sur la part des gênes dans le comportement reposent sur des questionnaires d’autoévaluation.
Par quoi s’explique les traits de personnalité ?
Les traits de personnalité s’expliquent par une combinaison de facteurs biologiques et d’expériences, et il est totalement inutile de déterminer qu’un certain pourcentage de traits de personnalité d’un individu tient à un facteur plutôt qu’à un autre.
Nous aurions tort de conclure qu’une caractéristique ayant une composante héréditaire ne peut être modifiée.
L’expérience de l’environnement peut entraîner des changements même pour des caractéristiques qui sont fortement déterminées par l’hérédité.
Ex. : La taille d’une personne.
Ainsi, la taille d’un individu est fortement déterminée par la génétique mais elle peut également être influencée par son alimentation durant l’enfance.
À quoi sert la génétique moléculaire ?
Les scientifiques utilisent les techniques de la génétique moléculaire pour déterminer quels gènes sont associés aux traits de personnalité des êtres humains.
En examinant le bagage génétique de diverses personnes, les chercheurs espèrent montrer comment les variations génétiques, ou allèles, sont liées aux différences dans le fonctionnement de la personnalité.
Idéalement, la génétique moléculaire vise à montrer comment des variations sur le code génétique modifient une substance ou un système biologique pour produire à son tour des effets psychologiques.
À quoi a permis une étude récente ?
Une étude récente a permis d’établir un lien entre mécanismes génétiques bien précis et l’environnement social dans lequel évolue l’individu.
Cette étude consistait à étudier les effets de la maltraitance dans l’enfance sur le développement ultérieur d’un comportement antisocial.
Elle a révélé que malgré les mauvais traitements subis, certains enfants arrivent à se développer normalement, se montrant ainsi résiliant vis-à-vis du stress éprouvé dans l’enfance.
Y a-t-il un fondement génétique à cette résilience ?
Les chercheurs ont mis en évidence qu’une enzyme qui diminue l’activité de certains neurotransmetteurs serait liée au comportement agressif.
Les participants qui avaient vécu des épisodes de maltraitance sévère, mais qui avaient la forme du gène produisant une grande quantité d’enzymes étaient moins susceptibles d’avoir des comportements antisociaux à l’âge adulte.
Autrement dit, la variation génétique semblait réduire l’impact de la maltraitance.
Ces résultats prometteurs, qui doivent toutefois être confirmés, laissent entrevoir les énormes possibilités de l’étude de la personnalité au moyen de techniques de génétique moléculaire.
Qu’a découvert la même équipe de chercheurs ?
Cette équipe de même chercheurs a découvert des facteurs de la génétique moléculaire qui font en sorte que les individus sont plus ou moins vulnérables à la dépression.
Ils étaient plutôt à la recherche d’une interaction selon laquelle le bagage génétique prédirait la survenue de la dépression uniquement chez les gens qui auraient vécu certaines expériences particulières, c’est-à-dire des expériences environnementales qui génèrent de fort niveau de stress.
Ils ont d’abord déterminé le degré de stress vécu par les participants sur le plan de la finance, de la santé, de leur travail, de leurs relations interpersonnelles et confirmés la présence d’une interaction entre le gène étudié et l’environnement.
Les participants qui avaient une prédisposition génétique à une faible activité sérotoninergique et qui avaient vécu un grand nombre d’événements générateurs de stress étaient beaucoup plus susceptibles de vivre une dépression que les autres.
Encore une fois, la recherche en génétique moléculaire a confirmé que le bagage génétique influe sur les caractéristiques psychologiques en interaction avec les expériences environnementales.
Qu’est-ce que des généticiens ont compris très tôt ?
Des généticiens ont compris très tôt que les facteurs génétiques et environnementaux sont inextricablement liés et que les effets qu’ils peuvent exercer sur la personnalité et le comportement de l’adulte résultent de leur interaction.
Pour ce qui est de l’être humain, les données de recherche en génétique comportementale indiquent que les facteurs génétiques déterminent de 40 % à 50 % de la variance des caractéristiques de la personnalité, prisent isolément, que de la personnalité dans son ensemble, ce qui reste de la variance dans la population pouvant être attribuée à la combinaison de facteurs environnementaux et d’erreurs de mesure.
Qu’affirme Plomin (1990) ?
Ainsi, Plomin (1990) affirme que « l’influence des gênes sur le comportement est si omniprésente et envahissante qu’un changement de perspective s’impose : ne vous demandez plus ce qui est héréditaire, mais ce qui n’est pas ». « L’autre message est que les mêmes données de recherche en génétique comportementale constituent la meilleure preuve qui soit de l’importance qu’il faut accordée à l’influence de l’environnement ».
Quels sont les 2 messages que la génétique comportementale porte ?
- La nature
- La culture
Les généticiens comportementaux ont déterminé deux types d’environnement qui ont influencé la personnalité, quels sont-ils ?
- Les environnements partagés
- Les environnements non partagés
Que sont les environnements partagés ?
Les environnements partagés comprennent les expériences qu’on en commun les sœurs et les frères qui grandissent dans la même famille et qui font qu’ils présentent des similitudes.
Que sont les environnements non partagés ?
Les environnements non partagés comprennent les expériences uniques à chacun et qui font que les frères et sœurs grandissent dans la même famille présentent des différences.
Que font les généticiens comportementaux en étudiant les similarités entre les vrais et les faux jumeaux ?
Les généticiens comportementaux font des calculs permettant d’estimer les effets respectifs de la génétique, des environnements partagés, et les environnements partagés sur les différences des individus.
Quelles sont les conclusions de ces recherches sur les vrais et faux jumeaux ?
Les effets des environnements partagés sur la personnalité sont négligeables, alors que les effets des environnements non partagés sont importants.
Les expériences particulières que chacun des membres d’une fratrie vit à l’intérieur et à l’extérieur de la famille semblent avoir plus d’importance pour le développement de la personnalité que les expériences communes vécues dans la famille.
Que tente de distinguer la recherche ?
La recherche tente de distinguer les effets du traitement parental commun d’avec tous les enfants d’une famille d’avec ceux du traitement parental particulier à chacun.
Le plus frappant, c’est que le traitement parental particulier à chaque enfant semble lié pour une bonne part aux caractéristiques génétiques propres à cet enfant.
Les différences dans la façon dont les parents traitent untel ou unetelle de leurs enfants semblent attribuables au comportement que cet enfant suscite chez eux.
Ce phénomène s’accorde avec les thèses voulant que les enfants appartenant à la même famille deviennent différents en vieillissant, en partie à cause des particularités génétiques amènent leurs parents à les traiter de manière différente.
Que dit-on des influences familiales ?
Les influences familiales peuvent être importantes, mais elles peuvent s’exprimer différemment pour chacun des enfants.
Plutôt que de cibler uniquement la famille vu comme un tout, les chercheurs doivent s’intéresser aux expériences uniques que peut vivre chacun des enfants.
**Ex. : Un parent peut être plus anxieux vis-à-vis de son enfant colérique que de son enfant calme.