Cardiopathies ischémiques - Partie 1 - Notions de base Flashcards

1
Q

Le 1er déterminant du débit coronaire

A

Demande myocardique en oxygène

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2
Q

Principale source d’approvisionnement du coeur

A

La ciruclation coronarienne, car le sang contenu à l’intérieur des cavités cardiaques n’alimente qu’une infime partie de l’endocarde

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3
Q

Caractéristiques du lit coronaire

A
  • Lit coronaire segmenté
  • Artérioles donnent naissance à un riche réseau capillaire
  • Différents segments vasculaires ont des fx spécifiques et interaggissent pour permettre la circulation coronarienne de répondre adéquatement aux stimuli physiologiques
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4
Q

Anatomie circulation coronarienne

A

p. 248

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5
Q

Sphincters pré-capillaires

A
  • Sous contrôle du SN
  • Module flot sanguin local selon la demande myocardique
  • État basal : 60-80% sphincters sont ouverts
  • Lorsque pression partielle en O2 diminue, autres capillaires recruté par ouverture d’un + grand nbr
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6
Q

Vaisseaux collatéraux

A
  • 40 μm de diamètre joignent les vaisseaux épicardiques
  • Peuvent devenir fonctionnels en cas d’occlusion artérielle.
    • Assurent une voie d’irrigation alternative afin de prévenir l’ischémie myocardique et la mort cellulaire.
    • Certaines de ces collatérales sont déjà formées et deviennent rapidement fonctionnelles en cas d’occlusion.
    • D’autres se développent plus tardivement et en réponse à une ischémie chronique.
  • Développement influencé par plusieurs facteurs génétiques.
  • Sur la figure ci-dessous, les flèches rouges indiquent le site d’occlusion artérielle et les traits rouges irréguliers, les collatérales qui assurent le maintien de la perfusion coronarienne.
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7
Q

Structure des vaisseaux coronaires

A
  • 3 couches : intima, média, adventice
  • Muscle lisse circulaire, fibres élastiques et collagène
  • Artères coronaires sont de type musculaire
    • Exercice contrôle précis sur calibre
  • 2 types de limitantes élastiques
  • Endothélium perméable : passage lipides, glucoses, oxygène
  • Capillaires : assurent échange de substrats et déchets métaboliques au niveau tissulaire
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8
Q

Débit coronaire : variation en fx du cycle cardiaque

A
  • Varie en fx du cycle cardiaque (vs autres débits sanguins locaux de l’organisme)
  • Diastole : maximal
    • Transmis pas le sang emmagasiné dans sinus de valsalva et arc aortique par le biais des ostiums coronaires
  • Systole : minimal
    • Contraction = augmentation drastique résistance vasculaire et chasse sang dans artères intramusculaire vers aertères épicardiques qui possèdent compliance pour emmagasiner
    • Arc aortique et sinus Valsalva = réservoir sanguin
  • Variation débit - marquée dans réseau coronaire du VD
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9
Q

Débit coronaire au repos et exercice

A
  • Repos : envrion 225 mL/min, 5% débit cardiaque normal
  • Exercice :
    • Débit cardiaque peut monter jusqu’à 7x normale
    • Augmentation considérable du travail cardiaque et demande myocardique en O2
    • Débit coronaire peut être quadruplé
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10
Q

Retour veineux coronaire

A
  • Essentiellement durant systole
  • VG :
    • sinus coronaire
    • 75%
  • VD :
    • revient directement dans l’OD par biais de petites veines cardiaques antérieure
    • Veines thebesius, faible partie et aboutissement directement dans les cavités cardiaques
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11
Q

Déterminants du débit coronaire

A

Débit sanguin coronaire = Pression de perfusion / Résistance vasculaire

Fonction de :

  • Pression de perfusion
    • Varie durant cycle cardiaque
  • Resistance vasculaire
    • Contrôle : artérioles, sphincters pré-capillaires et artères intramusculaires
    • Artères intramusculaires = principal déterminant de la résistance du lit coronaire
    • Facteurs qui influencent :
      • Force de compression du myocarde sur les artères intramusculaires
      • Facteurs métaboliques, neurologiques et humoraux
      • Autorégulation.
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12
Q

Régulation du débit coronaire par la force extrinsèque de compression myocardique

A

Myocarde = contraction homogène

  • Couche musculaire sous-endocardique
    • Comprime sang dans les V
    • Pression se rapproche de la P intraventriculaire
  • Couche musuclaire qui recouvre couches sous-endocardique
    • Comprime sang dans cavité ventriculaire et sang des couches sous-endocardiques
  • Couche musculaire sous-épicardique
    • Comprime sang à l’intérieure des ventricule et ensemble des couches musculaires internes
    • P légérement supérieure à la P atm

Ainsi, durant systole, gradient de pression à l’intérieur même de la paroi du ventricule –> P couches interne > couches externes

  • Vaisseaux sous-endocardique + collabé que vaisseaux épicardique durant systole
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13
Q

Disposition des vaisseaux coronaires

A

Distinctes dans différentes couches du muscle cardiaque

  • Épicarde :
    • Artères coronaires et branches principales
  • Myocarde :
    • Réseau de petites artères, artérioles et capillaires
  • Sous-endocarde :
    • Réseau dense et profond plexus artériel
    • Reçoit qté infime durant systole
    • Compensé par diastole car plexus sous-endocartique est proportionnellement + développé que artères intramurales
    • Mais si raccourcis diastole ou majore importante des pression de remplissage V = précipite ischémie sous-endocardique
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14
Q

Régulation nerveuse du débit coronaire

A
  • SNA régulle directement ou indirectement
  • La régulation nerveuse du débit sanguin local met en jeu la riche innervation sympathique et parasympathique du lit coronaire.
    • La stimulation des récepteurs adrénergiques α1 et α2 est vasoconstrictrice
    • La stimulation des récepteurs adrénergiques β1 et β2 est vasodilatatrice. Cette dernière est toutefois moins importante.
  • Aussi stimulation des récepteurs adrénergiques α par le tabac, la cocaïne, le stress, le froid intense et l’effort physique.
  • L’utilisation de β-bloqueurs
    • inhibe la vasodilatation causée par la stimulation des récepteurs adrénergiques β.
    • l’effet vasoconstricteur de ces molécules serait surtout attribuable à la réduction de la consommation d’oxygène des cardiomyocytes.
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15
Q

Autorégulation du débit coronaire

A
  • Permet de maintenir le débit coronaire en dépit des variations de la pression de perfusion.
  • Efficace que pour des pressions situées entre 60 et 130 mm Hg.
  • L’autorégulation possible grâce à la vasomotricité des vaisseaux coronaires.
  • Sténose critique obstrue la lumière vasculaire : l’autorégulation du débit sanguin est compromise par la vasodilatation déjà maximale du lit distal à la sténose. De ce fait, le débit coronaire local en aval de l’obstruction est insuffisant.
  • Le même phénomène si la pression de perfusion < à 60 mm Hg, car le mécanisme d’autorégulation est également dépassé.
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16
Q

Régulation du débit coronaire par le métabolisme local

A
  • Couplage important entre le métabolisme myocardique et le débit coronaire.
  • La circulation coronarienne est régulée par la vasomotricité des artères et des artérioles en réponse aux modifications des besoins métaboliques des cardiomyocytes.
  • O2 est le principal déterminant du débit coronaire.
    • La régulation du tonus vasculaire suit précisément les variations des besoins en oxygène du myocarde afin d’assurer un débit coronaire adapté au travail cardiaque.
  • Le CO2 et les métabolites vasodilatateurs comme l’adénosine diminuent les résistances vasculaires et augmentent le débit coronaire.
    • Vasodilatation qui vise à corriger l’hypoxie.
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17
Q

Endothélium coronaire : produits

A

Endothélium agit à titre de filtre biologique thromborésistant

Organe paracrine qui produit :

  • Agent vasoactif
  • Thrombolytiques
  • Anticoagulatns
  • Procoagulants
  • Cytokines
  • Molécules d’adhésion
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18
Q

Endothélium coronaire : fonctions

A

+ fonctions en réponse aux stress physiologiques :

  • contrôle du tonus vasculaire
  • activation plaquettaire
  • génération de thrombus
  • adhésion leucocytaire
  • métabolisme des lipides
  • croissance vasculaire
  • remodelage vasculaires.
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19
Q

Endothélium coronaire : agents vasodilatateurs

A

But de majorer le débit sanguin local.

  • La prostacycline (PGI2) :
    • À partir de l’acide arachidonique.
    • Libérée en réponse à l’hypoxie tissulaire, à un stress hémodynamique ainsi qu’à l’accumulation de lipoprotéines de basse densité, d’ATP et de leucotriènes.
    • Inhibe l’adhésion et l’agrégation plaquettaires.
    • Contribue, conjointement avec le facteur de relaxation dérivé de l’endothélium, à faire de l’endothélium vasculaire une surface biologique non thrombogénique.
  • Le monoxyde d’azote (NO) :
    • + plus important vasodilatateur
    • Résultat de la dégradation de la L-arginine.
    • Demi-vie courte et action locale.
  • Le facteur de relaxation dérivé de l’endothélium (EDRF) :
    • Un analogue du monoxyde d’azote
    • Vasodilatateur puissant
    • stimulée par des médiateurs de l’inflammation comme la bradykinine, l’histamine et la substance P.
    • Inhibe l’adhésion et l’agrégation plaquettaires à l’instar de la prostacycline.

Plusieurs agents pharmacologiques possèdent des propriétés vasoactives.

  • Les dérivés nitrés, comme la nitroglycérine et le nitroprussiate :
    • entraînent une vasodilatation par la promotion de la synthèse endothéliale de monoxyde d’azote
    • Agissent sur les vaisseaux de conductance comme les artères coronaires épicardiques, les collatérales et les sténoses coronariennes
    • Peu d’effet sur les vaisseaux artériolaires dits de résistance.
  • Les bloqueurs des canaux calciques et la papavérine :
    • relâchent le muscle lisse des vaisseaux de conductance et de résistance
  • Le dipyridamole :
    • dilate les vaisseaux de résistance
    • Pas d’effet anti-ischémique en situation physiologique
  • L’ergonovine :
    • Utilisée pour provoquer un spasme coronaire dans l’investigation de l’angine vasospatique.
    • Action transmise par les récepteurs α1 et sérotoninergiques.
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20
Q

Endothélium coronaire : agents vasoconstricteurs

A

But : diminuer le débit sanguin local

  • Endothéline :
      • important
    • Provoque contraction du muscle lisse de la média en potentialisant l’effet de la noradréanine et sérotonine
    • Vasoconstriction puissante et prolongée du lit capillaire
    • Égalemnet sécrétée par le rein
    • Récepteur : artériel, cardiaque, cérébral, pulmonaire et rénal
  • Catécholamines :
    • 3 molécules : adrénaline, noradrénaline et dopamine
    • Pas sécrétés par l’endothélium mais médulla des glandes surrénales
    • Actino au niveau de la paroi vasculaire par la stimulation des récepteurs adrénergiques a1 et a2
  • Plaquettes sanguines :
    • Lorsque paroi vasculaire lésée
      • vasoconstricteur indirect
    • Si endothélium sain :
      • active la production d’EDRF –> un agent vasodilatateur
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21
Q

Dysfonction endothéliale

A
  • L’athérosclérose même légère et des traumatismes comme l’angioplastie peuvent causer des lésions endothéliales et favoriser l’activation plaquettaire.
    • Dans ces conditions, l’endothélium lésé peut avoir une réponse vasospastique locale exagérée
    • Résulte en la formation d’un thrombus.
  • De plus, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et le tabagisme diminuent la capacité de l’endothélium à relâcher du monoxyde d’azote.
    • La vasodilatation compromis
    • Adaptation physiologique compromis
22
Q

Métabolisme normal du cardiomyocyte

A
  • Aérobique –> entièrement dépendant de l’O2
  • Repos : 75% O2 sur Hg extrait dans circulation coronarienne
    • Emmagasinée sur myoglobine (transporteur intracellulaire d’O2)
      • Permet aussi faire réserve
      • Si baisse brutale du débit coronaire : O2 lié à myoglobine s’épuise en 6-7 battements cardiaques
  • Membrane cellulaire très mince et perméable à O2.
  • 5000 mitochondries (ATP et créatine phosphate)
  • Substrats métaboliques peuvent emprunter 3 voies dans la cellule :
    • Oxydation mitochondriale
    • Stockage
    • Synthèse
  • Substrats nécessaire en condition aérobiques pour production énergétique par mitochondries :
    • Acides gras
    • Glucose : 2e substrat en importance en période post-prandiales
    • Autres substances - importantes (lactate, pyruvate, AA, corps cétoniques et TG)
    • Acides gras libres surtout après jeûne de quelques heures
23
Q

Glucose

A

Captation favorisé par :

  • l’insuline
  • l’hormone de croissance
  • l’adrénaline
  • l’anoxie

Freinée par l’oxydation des acides gras libres.

Le fonctionnement de la chaîne respiratoire n’est possible qu’en présence d’oxygène.Dans le cas contraire, d’autres mécanismes de production d’ATP considérablement moins efficaces sont utilisés.

L’oxydation complète d’une molécule de glucose fournit 32 molécules d’ATP.

Cytosol et mitochondrie

Utilisées dans le processus de contraction du cardiomyocyte ainsi que dans toutes les autres activités métaboliques cellulaires, comme le transport membranaire.

Le surplus d’ATP est emmagasiné sous forme de créatine-phosphate.

Cette réserve s’épuise toutefois rapidement lorsqu’elle est sollicitée.

24
Q

Acides gras

A
  • Remplissent 60 à 90% des besoins énergétiques du myocarde en conditions physiologiques d’aérobie.
  • Dépend de plusieurs systèmes enzymatiques.
  • L’oxygène = facteur essentiel à la série de transformations des acides gras afin d’obtenir un maximum de molécules d’ATP.
  • L’oxydation d’une molécule d’acide palmitique à 16 carbones fournit 105 molécules d’ATP.
25
Q

Métabolisme du cardiomyocyte en conditions d’ischémie

A

Bloque métabolisme des glucides

  • L’O2 lié à la myoglobine et les réserves de créatine-phosphate s’épuisent rapidement.
  • Les mitochondries des cardiomyocytes ralentissent leur activité oxydative puis la cessent complètement si l’ischémie se prolonge au-delà de 5 à 10 minutes.
  • Un déficit prolongé en oxygèn force le cardiomyocyte à utiliser d’autres voies de production d’ATP
  • La glycolyse anaérobique cytosolique devient la principale source d’énergie de la cellule.
    • Produit 80 à 90% de l’ATP du myocarde sévèrement ischémique.
  • Le déficit en oxygène freine le transport du pyruvate à l’intérieur de la mitochondrie
    • A’accumule dans le cytoplasme où il est réduit en acide lactique.
    • L’accumulation dans le cytosol –> acidification du milieu intracellulaire.
    • L’acidose intracellulaire et l’accumulation de certains autres métabolites inhibent plusieurs étapes de la glycolyse anaérobique.

Bloque métabolisme des AG

  • Par le biais d’une diminution de la β-oxydation, car elle inhibe l’activité de l’acyl-carnitine transférase nécessaire au passage des molécules d’acyl-CoA du cytosol à la mitochondrie.
  • Les acides gras, 1ère source énergétique du cardiomyocyte, quittent alors la cellule.

Si ischémie de courte durée :

  • Déficit en O2 diminue la production d’ATP et la contractilité myocardique.
  • De plus, l’ATPase myofibrillaire activée par le calcium intracytoplasmique catabolise l’ATP, ce qui contribue également à l’épuisement des réserves d’énergie.

Lorsque l’ischémie est prolongée :

  • les réserves d’ATP chutent sous le niveau nécessaire au maintien des échanges membranaires des ions sodium, potassium et calcium.
  • L’activation des phospholipases et des protéases endogènes engendre des dommages irréversibles au cytosquelette du cardiomyocyte.
  • Accumulation de métabolites toxiques comme le lactate, les ions hydrogène, le NADH, les produits de dégradation des lipides et les radicaux libres augmente la pression osmotique intracellulaire.
    • Favorise l’œdème de la cellule et de ses organites
    • Entraîne la rupture de la membrane plasmique et la mort cellulaire.
26
Q

Arthérosclérose et plaque athérosclérotique

A
  • 1ère cause de la maladie coronarienne
  • Une maladie inflammatoire dans laquelle l’interaction entre les mécanismes immunitaires et les facteurs de risque métaboliques favorise le développement et l’évolution de lésions de l’arbre artériel.
    • Ces lésions sont appelées plaques athérosclérotiques ou athéromateuses.

Les plaques athérosclérotiques sont :

  • Des épaississements asymétriques et localisés de l’intima de la paroi artérielle.
  • Formées de lipides, de composantes du tissu conjonctif, de cellules immunitaires, de cellules endothéliales et de cellules musculaires lisses.
27
Q

Genèse de l’athérosclérose

A
  • S’étend sur une période de plusieurs années, généralement sur plusieurs décennies.
  • Le développement des plaques athéromateuses ne progresse pas de façon linéaire, mais bien de façon discontinue
  • Des périodes de quiescence relative sont ponctuées de périodes d’évolution rapide de la maladie athérosclérotique.
28
Q

Présentation clinique de l’athérosclérose

A
  • Peut apparaître avant l’âge de 20 ans dans les pays industrialisés.
  • Elle peut se manifester cliniquement après une longue période d’évolution asymptomatique.
  • Présentation chronique :
    • L’angine stable.
    • La maladie coronarienne se traduit alors par des douleurs thoraciques présentes uniquement à l’effort.
  • Présentation aiguë :
    • L’ angine instable et l’infarctus du myocarde.
  • L’ischémie silencieuse est également un phénotype
    • Se caractérise par la présence d’athérosclérose oblitérante asymptomatique détectée par diverses méthodes d’investigation telles que l’épreuve d’effort, l’étude scintigraphique, l’échocardiogramme de stress et la coronarographie.
    • Les autopsies de patients morts subitement:
      • d’athérosclérose sévère et de cicatrices d’anciens infarctus du myocarde en l’absence d’antécédents cliniques.
    • Épisodes fréquents ugmentent le risque d’événements symptomatiques.
29
Q

Manifestations cliniques selon artères sclérotiques

A

Arthérosclérose affecte certaines artères de façon préférentielle

Circulation coronarienne : angine stable, angine instable et infarctus du myocarde

  • Artères coronaires épicardiques (particulièrement artères IVA proximale) + touché par maladie athérosclérotique
  • Sites de bifurcation de la circulation coronarienne
    • Écoulement de sang + turbulent
    • ex. embranchement des artères épicardiques
30
Q

Localisation des sténoses

A
  • Influence l’étendue du territoire myocardique ischémique
  • Détermine la sévérité des manifestations cliniques.

Une sténose critique du tronc commun de l’artère coronaire gauche ou de l’artère interventriculaire antérieure est particulièrement redoutable.

31
Q

Strie lipidique

A
  • La lésion initiale de l’athérosclérose et le précurseur de l’athérome.
  • Accumulation de lipoprotéines dans l’intima de la paroi vasculaire.
  • Les lipoprotéines se lient à des glycosaminoglycanes présentes dans la matrice extracellulaire de l’intima.
  • Une fois séquestrées, elles subissent une transformation pathologique par oxydation et glycation.
  • Dans la strie lipidique se retrouvent essentiellement des macrophages et quelques lymphocytes.
  • Fréquentes même chez les jeunes adultes
  • Ne causent jamais de symptômes
  • Peuvent évoluer vers l’athérome ou régresser pour éventuellement disparaître sans laisser de trace.
32
Q

Recrutement leucocytaire dans la formation des lésions athérosclérotiques

A
  • Caractérise la formation des premières lésions athérosclérotiques –> pourquoi l’inflammation se retrouve au cœur de la pathogénèse de l’athérosclérose.
  • Macrophages, les lymphocytes et les mastocytes.
  • L’expression de molécules d’adhésion à la surface des cellules endothéliales joue un rôle fondamental dans le recrutement leucocytaire.
  • Phénomène favorisé par l’accumulation de lipoprotéines oxydées dans l’intima de la paroi artérielle.
  • Une fois fixés à leurs récepteurs, les monocytes et les lymphocytes traversent l’endothélium pour élire domicile dans l’intima.
  • En plus des produits de lipoprotéines modifiées, certaines cytokines stimulent l’expression de molécules d’adhésion leucocytaire sur les cellules endothéliales.
33
Q

Cellules spumeuse

A
  • Dans l’intima, les monocytes deviennent des macrophages, puis des cellules spumeuses.
  • Cette dernière transformation nécessite l’ingestion de lipoprotéines modifiées via un processus d’endocytose par récepteurs interposés.
  • Par conséquent, l’adhésion des monocytes sur l’endothélium, leur migration dans l’intima et leur maturation en cellules spumeuses constituent des événements clefs dans la formation de la strie lipidique.
34
Q

Genèse de la plaque athéromateuse

A
  • La mort des cellules spumeuses au sein de la plaque athéromateuse naissante entraîne la formation d’un noyau riche en lipides, appelé centre nécrotique.
    • La formation de tissu fibreux à partir de la matrice extracellulaire intimale est le paradigme pathologique de la lésion athérosclérotique complexe (vs l’accumulation de cellules spumeuses caractérise la strie lipidique)
  • Les cellules musculaires lisses de la paroi vasculaire synthétisent la majeure partie de la matrice extracellulaire de la plaque athéromateuse.
  • Un certain nombre de cytokines et de facteurs de croissance produits par les phagocytes mononucléaires stimule l’attraction et la prolifération des cellules musculaires lisses ainsi que la synthèse de collagène.
    • Dans la plaque athérosclérotique complexe, les cellules musculaires ne sont donc plus confinées à la média : migre et se X au sein de l’intima
35
Q

En somme, l’athérome est formé de …

A
  • d’un noyau de cellules spumeuses et de gouttelettes lipidiques extracellulaires
  • recouvert d’un cap de cellules musculaires lisses et de matrice riche en collagène.
  • Les leucocytes sont particulièrement abondants au niveau de l’épaulement de la plaque, lieu de croissance de l’athérome.
    • Plusieurs de ces cellules immunitaires sont activées et produisent des cytokines inflammatoires.
  • Une microvascularisation peut se former au sein d’une plaque athérosclérotique avancée.
    • Facilite le passage des leucocytes
    • Souvent fragiles et vulnérables
      • la rupture d’un microvaisseau peut entraîner une hémorragie et précipiter la thrombose de l’athérome.
36
Q

Arthérothrombose

A
  • Se caractérise par une perturbation soudaine et imprévisible de l’intégrité de la plaque athérosclérotique et résulte en la thrombose de l’athérome.
  • Elle est l’événement physiopathologique responsable du syndrome coronarien aigu.
  • Les épisodes répétés de rupture et de thrombose seraient un des mécanismes de progression de la lésion athérosclérotique vers une plaque plus complexe.
37
Q

Syndrome coronarien aigu conséquence de…

A
  • N’est généralement pas la conséquence d’une obstruction de la lumière artérielle secondaire à un épaississement progressif de la plaque athéromateuse.
    • souvent le résultat de la formation d’un thrombus occlusif à la surface de la plaque.
  • Un spasme de l’artère coronaire peut jouer un certain rôle dans la physiopathologie du syndrome coronarien aigu.
    • Son rôle demeure toutefois nettement moins important que la thrombose de la plaque athérosclérotique.
38
Q

2 causes majeures de thrombose coronarienne

A
  • la rupture du cap fibreux de la plaque athéromateuse :
      • souvent
    • Les plaques athéromateuses n’ont pas toutes la même propension à la rupture
      • La plaque stable est pauvre en lipides et son cap fibreux est épais. Elle possède des cellules musculaires lisses et une matrice extracellulaire riche.
      • La plaque vulnérable est une plaque riche en lipides dotée d’un cap fibreux mince. Elle contient beaucoup de macrophages et peu de cellules musculaires lisses. La plaque vulnérable est à risque de fissure ou de rupture complète. Aussi le lieu d’une inflammation et d’une protéolyse actives.
  • l’érosion endothéliale.
39
Q

Phénomènes adapatatifs des plaques athérosclérotiques

A
  • Certaines responsables d’un événement coronarien aigu ou même d’un décès dès leur première manifestation clinique.
  • La plupart des plaques demeurent complètement asymptomatiques.
  • La variabilité dans le mode de présentation de la maladie coronarienne athérosclérotique est attribuable à deux phénomènes :
    • le phénomène de Glagov
    • le développement d’une circulation collatérale.
40
Q

Phénomène de Glagov

A
  • Aussi appelé remodelage vasculaire positif
  • Reflète la tendance du vaisseau à maintenir l’intégrité de sa lumière dans les phases initiales du développement de la plaque athérosclérotique.
  • Il est caractérisé par :
    • une croissance excentrique de la plaque athéromateuse
    • un élargissement compensatoire du diamètre du vaisseau lésé afin de préserver la lumière artérielle.
    • = luminogramme est conservé à l’angiographie malgré le développement de la plaque athérosclérotique.
  • Le remodelage vasculaire n’est toutefois possible qu’à l’intérieur de certaines limites physiologiques.
    • Dépassé lorsque l’athérome occupe > 40% de l’espace compris sous la limitante élastique interne.
    • La plaque athérosclérotique commence alors à compromettre la lumière de l’artère coronaire.
41
Q

Formation de vaisseaux collatéraux

A
  • En réponse à un stimulus hypoxique chronique
  • Permet de maintenir la perfusion coronarienne.
  • Ainsi l’occlusion aiguë d’une artère coronaire épicardique ne mène-t-elle pas forcément à un infarctus du myocarde.
  • En contrepartie, un syndrome coronarien aigu peut être le résultat d’une plaque athérosclérotique partiellement obstructive.
    • En effet, chez le tiers des patients, la première manifestation de l’athérosclérose demeure l’infarctus du myocarde causé par la thrombose d’une plaque partiellement obstructive.
42
Q

Résumé de la chronologie de l’athérosclérose

A

p. 267

43
Q

Pathophysiologie de l’ischémie myocardique

A
  • Très prévalente en Amérique du Nord
  • Largement attribuable à la maladie athérosclérotique.
  • Le résultat d’un déséquilibre entre l’apport et les besoins du myocarde en oxygène.

Deux conditions fondamentales peuvent donc entraîner l’ischémie myocardique :

  • Augmentation de la demande en oxygène ;
  • Diminution de l’apport en oxygène.
44
Q

La demande myocardique

A
  • dépend essentiellement de :
    • la fréquence cardiaque
    • de la contractilité
    • de la tension de paroi
      • précharge
      • postcharge.
  • augmenté par HVG sévère secondaire à une sténose aortique ou hypertension artérielle chronique (surtout marqué si en plus limitation du débit coronaire)
45
Q

L’apport myocardique

A

influencé par :

  • le débit coronaire
    • limité par :
      • athérosclérose (demande accru ou repos si sévère)
      • thrombus artériel ou phénomène spastique (angine de Prinxmetal par ex.)
  • la capacité du sang à transporter l’oxygène.
    • déterminant complexe, car il est lui-même fonction de plusieurs facteurs :
      • fraction inspirée en oxygène
      • fonction pulmonaire
      • concentration et fonction de l’hémoglobine.
    • Diminué dans le cas anémie sévère, hypoxémie ou intoxication au monoxyde de carbone = précipite l’ischémie pour patient avec MCA
46
Q

Facteur le + efficace pour diminuer la résistance vasculaire

A

La vasodilatation du lit coronaire.

  • Peut réduire la résistance de 15 à 20%
  • Multiplier jusqu’à 5 ou 6 X le débit coronaire durant un stress maximal, par exemple en cas de sténose critique.
  • Ainsi la lumière d’une artère coronaire proximale peut-elle être réduite de 80% sans que la résistance totale et le débit sanguin du lit coronaire ne soient affectés.
  • En cas de sténose critique, la vasodilatation est déjà maximale à l’état basal. Le débit sanguin devient alors dépendant de la pression de perfusion dans l’artère coronaire distale à l’obstruction. Dans ces circonstances, toute augmentation de la consommation en oxygène entraîne une ischémie myocardique.
47
Q

Conséquences cliniques de l’ischémie

A
  • Plurielles :
    • anomalies de relaxation et de contraction
    • instabilité électrique
    • changements électrocardiographiques
    • angine.
  • Elles sont fonction du temps ischémique
  • Surviennent de façon séquentielle.
  • L’ischémie entraîne :
    • une chute de la pression tissulaire d’oxygène
    • des altérations mécaniques, biochimiques et électriques des fonctions du myocarde.
  • Comme l’athérosclérose coronarienne est souvent localisée, l’ischémie myocardique est régionale et non pas uniforme.
48
Q

Conséquences de l’ischémie : anomalie transitoires du cycle contraction-relaxation du myocarde

A

Le déséquilibre entre le besoin et l’apport en oxygène entraîne des anomalies transitoires du cycle contraction- relaxation du myocarde.

  • L_’apparition aiguë_ d’une ischémie sévère :
    • entraîne presqu’instantanément une diminution de la capacité de relaxation du muscle cardiaque
    • généralement suivie d’anomalies de contraction.
      • caractérisées par une hypokinésie, une akinésie, voire même une dyskinésie localisée de la paroi myocardique.
  • L’ischémie d’un territoire myocardique étendu peut même s’accompagner de défaillance ventriculaire gauche.
  • Une atteinte des muscles papillaires avec régurgitation mitrale secondaire peut exacerber encore davantage l’augmentation des pressions de remplissage attribuable à la dysfonction ventriculaire.
49
Q

L’ischémie et l’ECG

A

Responsable de changements appelés «anomalies de repolarisation» :

  • inversion de l’onde T
  • abaissement du segment ST (sous décalage)
    • signe une ischémie sous-endocardique
  • élévation du segment ST (sus-décalage).
    • témoigne d’une ischémie transmurale.

L’instabilité électrique est une autre conséquence importante de l’ischémie myocardique.

  • Peut conduire à :
    • extrasystoles ventriculaires
    • tachycardie ventriculaire
    • une fibrillation ventriculaire.
  • Les tachyarythmies ventriculaires induites par l’ischémie sont la principale cause de mort subite chez les patients avec maladie coronarienne.
50
Q

Qu’est-ce qui déterine la réversibilité du dommage myocardique ?

A
  • La durée
    • < 20 minutes se manifeste par de l’angine, DT associée dommage myocardique réversible.
    • > 20 minutes entraîne généralement une nécrose myocardique irréversible caractéristique de l’infarctus du myocarde
  • La sévérité de l’ischémie

Enfin, la douleur thoracique est la dernière manifestation du continuum de l’ischémie myocardique.

Naturellement, la douleur est absente en cas d’ischémie silencieuse.