ANALYSE ENVIRONNEMENTALE - Chap. 2 - Les assurances soumises à l'influence de leur environnement Flashcards

Fonction, méthodes et instruments - Impacts environnementaux de portée générale dans le secteur de l'assurance - Les compagnies d'assurance et leurs groupes d'intérêts - Influence et place de l'Etat de l'assurance - Les relations entre l'Etat social et l'industrie de l'assurance - L'industrie de l'assurance, à la fois acteur économique et membre de la société

1
Q

Les entreprises récoltent en permanence des informations pour mieux appréhender leur propre environnement. Ces dernières années, cette tâche est devenue nettement plus ardue essentiellement en raison de 2 développements, lesquels :

A
  1. L’environnement des entreprises est de plus en plus complexe (environnement concurrentiel au niveau mondial et intensification de la concurrence).
    Conséquences : le projet économique doit être complété par des réflexions d’ordre sociétal, technologique, écologique et politique.
  2. L’environnement évolue de plus en plus vite (les innovations technologiques et les mutations sociétales contribuent à cette dynamique environnementale).
    Conséquences : les entreprises ayant de moins en moins le temps de réagir aux mutations environnementales, la récolte et l’évaluation les plus en amont possibles des informations essentielles jouent un rôle de plus en plus important.
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2
Q

Qu’entrainent pour l’entreprise les 2 facteurs d’évolution de l’environnement ?

A

Conjugués, ces 2 facteurs (environnement complexe + évolution de plus en plus rapide) entrainent une diminution de la prévisibilité des impacts environnementaux ainsi qu’une restriction de la marge de manœuvre des entreprises.

En la matière, l’industrie de l’assurance est particulièrement touchée car nombre de mutations environnementales donnent naissance à des risques nouveaux et inconnus.

Les impacts potentiels sur l’entreprise doivent être structurés par types d’influences extérieures.
L’analyse environnementale classique constitue le point de départ ; elle examine les principales mutations sociétales, écologiques, économiques et technologiques.

Elle est ensuite complétée par l’examen des attentes des principaux groupes d’intérêts (la concurrence et la clientèle mettent l’accent sur l’évolution de la concurrence et du marché).

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3
Q

Différentes étapes de l’analyse environnementale :

A
  1. Analyse environnementale générale (voir point 2.2)
  2. Analyse des groupes d’intérêts (parties prenantes ou stakeholders, voir point 2.3)
  3. Analyse de branche (voir chapitre 4)
  4. Analyse de la concurrence (voir chapitre 4)
  5. Analyse de la clientèle (voir chapitre 7)
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4
Q

Citer les 4 sphères ou niveaux de l’environnement d’une assurance :

A

(SEET)

  1. Au niveau de l’environnement SOCIETAL, l’analyse porte sur les effets des évolutions sociétales significatives.
  2. L’analyse environnementale ECOLOGIQUE s’intéresse à la question de savoir comment la nature et les attentes écologiques en découlant influent sur l’entreprise.
  3. La perspective ECONOMIQUE aborde le cœur de l’activité entrepreneuriale : comment le contexte économique général et celui du marché impactent-ils l’activité
  4. L’analyse environnementale TECHNOLOGIQUE examine les conséquences des évolutions et des innovations technologiques sur l’industrie de l’assurance.

L’expérience montre que ce sont les entreprises qui appliquent le principe « Mieux vaut être à peu près dans le vrai que complètement dans le faux » tirent le mieux leur épingle du jeu.

Concrètement, il vaut mieux procéder à une analyse environnementale reposant sur 15 suppositions pertinentes que sur de multiples suppositions et calculs faisant miroiter une pseudo-précision.

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5
Q

Voici les impacts environnementaux de portée générale pour les compagnies d’assurances, on distingue 4 sphères environnementales :

A
  1. ENVIRONNEMENT SOCIETAL

Également appelé environnement socioculturel, comporte nombre de facteurs importants (voir tableau page 28, 2-2). L’analyse environnementale s’intéresse alors au rôle de ces facteurs lorsqu’ils sont applicables à un pays ou un marché en particulier (immigration/émigration, pyramide des âges, croissance de la population, etc..). Les informations ainsi recueillies interfèrent les une avec les autres et influent directement ou indirectement sur les compagnies d’assurances.

  1. ENVIRONNEMENT ECOLOGIQUE / NATURE
    L’activité économique implique toujours la destruction de ressources naturelles et une atteinte à l’environnement. Contrairement aux autres secteurs, l’industrie de l’assurance est considérée comme une branche « propre ». Cependant, elle assure des entreprises issues des branches diverses qui polluent
    (le sol, l’air et l’eau).

Les impacts écologiques sont de 2 ordres :

  1. Aspects matériels et énergétiques (exemple : production de déchets, pollution des eaux, impacts écosystèmes, pollution sonore, etc…)
  2. Aspects socioéconomiques (attentes de la société, priorités politiques, comportement de la demande, etc…).
  3. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
    Porte sur les conditions économiques de base du secteur de l’assurance. Celles-ci se divisent en structures de l’offre et de la demande ainsi qu’en conditions dites macroéconomiques (tableau 30, 2-4). Les entreprises disposent d’un grand nombre d’informations sur leur environnement économique. L’office fédéral de la statistique diffuse un grand nombre de données macroéconomiques (croissance, taux d’inflation, taux d’intérêt, taux de change, efficacité des marchés financiers…). Les infos sur le marché suisse de l’assurance sont disponibles sur le site de la FINMA (autorité fédérale de surveillance des marchés financiers).
  4. ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUES
    A gagné de l’importance ces dernières années ! Développement de nouveaux matériaux, de nouveaux produits, de nouveaux processus de production, de nouvelles formes de production d’énergie, de nouveaux systèmes de communication, de nouvelles méthodes de diagnostic et thérapeutiques.

L’utilisation des nouvelles technologies affecte le processus de création de valeur des compagnies d’assurances et ont d’importants effets sur l’industrie d’assurance.

Evolutions technologiques actuelles et leurs effets :

°Nouvelles technologies de la communication et du traitement de l’information :

  • Percée de l’internet
  • Communication davantage en temps réel
  • Réduction des coûts de transaction
    Etc.

Effets potentiels :
- Industrialisation de processus commerciaux importants (traitement des sinistres, distribution,…)
- Pression persistante sur les coûts / concurrence tarifaire
- Concepts de prévention novateurs
Etc.

°Application de nouvelles technologies (génie génétique, nanotechnologie, biotechnologie)
- Innovations en termes de produits
- Nouveaux processus de production
- Nouveaux matériaux, nouvelles matières premières
Etc.

Effets potentiels :

  • Nouveaux risques potentiels, encore inconnus (électrosmog, sinistres tardifs découlant de produits génétiquement modifiés, etc…)
  • Nouveaux débouché
  • Potentiel pour les innovations en termes de produits
  • Etc.

°Modifications des applications technologiques :
- Nouvelles sources d’énergie
- Nouveaux concepts de mobilité
- Modification du comportement en termes d’apprentissage et de loisirs
Etc.

Effets potentiels :

  • Nouveaux concepts de performance et de tarification
  • Nouveaux risques et réduction des risques sur certains segments
  • Etc.
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6
Q

Groupes d’intérêts (parties prenantes & stakeholders)
(Tous les groupes qui ont des intérêts à travailler avec une compagnie)

Les entreprises sont concernées par toute une série de forces d’influence qui ont un intérêt particulier dans le comportement de l’entreprise.

Attentes et intérêts des stakeholders

A

(mnémotechnique « BECOCAC »)

  1. Bailleurs de fond/ institutionnels
    Plus-value supérieure à la moyenne
    Distributions régulières de bénéfices
    Aucun investissement risqué
  2. Clients
    Couverture d’assurance meilleur marché
    Règlement arrangeant des sinistres
    Transparence, fiabilité, confiance
  3. Collaborateurs
    Rémunération conforme au marché
    Emplois sûrs et intéressants
    Ambiance de travail agréable
  4. Etat/ Autorités de régulation (impôt - création d’emploi)
    Bon développement des entreprises
    Respect des prescriptions
    Bon contribuables
  5. Analystes / agences de notation
    Franchise dans leurs rapports
    Accent mis sur la valeur actionnariale
    Réalisations de bénéfices à court terme
  6. Concurrents
    Acteurs loyaux
    Ouverture d’esprit/ fiabilité
    Engagement dans des associations/ Fédérations
  7. Opinion publique/ médias
    Création d’emplois
    Reconnaissance de « bonne gouvernance »
    Soutien des aspirations de l’opinion publique
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7
Q

Lors d’une analyse partenariale, les compagnies ont alors besoin de critères de décisions pour savoir comment elles doivent se comporter face aux différentes attentes et aux différents intérêts que suscitent l’entreprise.

La procédure en 4 étapes (pour faire une bonne analyse des groupes d’intérêts) :

A
  1. IDENTIFICATION DES GROUPES D’INTERETS

En premier lieu, il faut dresser la liste des différents groupes d’intérêts qui peuvent formuler des attentes à l’encontre de l’entreprise.

  1. LA MATRICE D’IMPORTANCE

Détermination de l’importance des groupes d’intérêts par leur classement :

a. Influence des parties prenantes sur l’entreprise
b. La vulnérabilité des parties prenantes face à l’entreprise

Nous obtenons ainsi 4 types de parties prenantes, soit :

4 types de parties prenantes

  1. Les meneurs de jeu (ex : clients importants)
    Influence la plus importante sur l’entreprise mais également dépendant du marché, c’est-à-dire influençable.
  2. Les jokers (ex : surveillance, FINMA)
    Exercent une force influence mais sont peu influençables
  3. Les posés (ex : les fournisseurs)
    Facile à influencer mais sont peu influençables sur l’entreprise
  4. Les seconds rôles (pas de rôle décisif)
  5. CONCRETISATION DES ATTENTES
    Quelles sont les attentes des groupes d’intérêts ?
    Comment peut-on répondre à ces attentes ?
  6. ELABORATION D’UN PLAN D’ACTION (qui planifie et exécute)
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8
Q

4 types de parties prenantes :

A
  1. Les meneurs de jeu (ex : clients importants)
    Influence la plus importante sur l’entreprise mais également dépendant du marché, c’est-à-dire influençable.
  2. Les jokers (ex : surveillance, FINMA)
    Exercent une force influence mais sont peu influençables
  3. Les posés (ex : les fournisseurs)
    Facile à influencer mais sont peu influençables sur l’entreprise
  4. Les seconds rôles (pas de rôle décisif)
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9
Q

Influence et place de l’Etat dans l’industrie d’assurance

L’activité de la compagnie d’assurance est fortement réglementée par l’Etat.

Les multiples interventions de l’Etat dans l’industrie de l’assurance conduisent à un modèle à 4 niveaux :

A

1er niveau : Conditions légales relevant de décrets spéciaux.

Exemples : élaboration de la Loi sur la Surveillance des assurances (LSA), réglementation spéciale des relations « assureur-assuré » (LCA), accord sur les assurances Suisse/UE.

2ème niveau : Interventions renforcées de l’Etat.

Exemple : Dispositions réglementaires (p.ex. LPP, LAA), RC VM

3ème niveau : Assureurs de droit public en concurrence avec assureurs de droit privé, avec obligation d’assurance, sans obligation d’assurance. Cela pose un problème, les assureurs de droit privé ne bénéficient pas des mêmes conditions pour exercer leurs activités (en terme de subvention de réglementation et de fiscalité).

Exemples : Diverses obligations en assurance privée et en assurance sociale, assurance incendie des biens mobiliers dans le canton de Glaris.

4ème niveau : Assureurs de de droit public en situation de monopole.

Exemples : assurances sociales (AVS , AI, SUVA), assurance incendie des bâtiments dans plusieurs cantons ECA.

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10
Q

Objectif et buts de LSA (1ère loi publiée le 25 juin 1885, révisée le 17 décembre 2004 puis mise en vigueur 1er janvier 2006):

A
  • Protection des assurés contre les risques d’insolvabilité ou les abus et les lésions.
  • Garantie d’un bon fonctionnement du marché
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11
Q

Champ d’application de la LSA :

A

Compagnies d’assurances privées pratiquant l’assurance directe et la réassurance,
Intermédiaire d’assurances (mesures d’amélioration de la protection des consommateurs)

Géographique : Compagnie d’assurances dont le siège est basé en Suisse et exerçant en Suisse.

  • Introduction d’un test de solvabilité
  • Désignation d’un actuaire responsable et d’un servie de révision interne
  • Amélioration de la transparence et de la protection des consommateurs, surtout dans le domaine de l’assurance-vie (individuelle) et de la prévoyance professionnelle.
  • Protection contre les abus
  • Directives dans le domaine de la gouvernance d’entreprise
  • Subordination des intermédiaires en assurance à la surveillance fédérale

Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers :
FINMA : OFAP (Office Fédéral des Assureurs Privées) + CFB (Commission Fédérale des Banques) + LBA (Loi sur le Blanchiment d’argent) + AC (Autorité Contrôle) depuis 1er janvier 2009.

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12
Q

L’importance des institutions internationales et des bases légales pour l’industrie suisse de l’assurance

A

Influence de l’Union européenne (UE) : l’accord entre la Communauté économique européenne et la Suisse concernant l’assurance directe autre que l’assurance sur la vie est applicable depuis 1993.

Les assureurs dommages suisses peuvent créer des sociétés dans l’espace européen et les assureurs européens en Suisse, mais n’est pas un accord de libre circulation des services.

Terminologie du droit européen :

  • Liberté d’établissement : droit d’établir (pour un pays membre de l’UE) une succursale dans l’UE
  • Libre circulation des services : droit de fournir des prestations transfrontières à des clients d’autres pays membres de l’UE
  • Principe de l’agrément unique (single licence principle) : licence qui permet de fournir des prestations dans d’autres pays membres de l’UE.
  • Surveillance par le pays d’origine (Home country control)

Ces règles de droit de l’UE s’appliquent également aux pays ne faisant pas partie de l’UE mais de l’Espace économique européen (EEE).

Accord avec le Lichtenstein : Le Lichtenstein est également membre de l’EEE et jouit d’une pleine liberté d’établissement et la libre circulation des services (tout comme la Suisse).

Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) : L’OCDE est une organisation comptant 32 pays (dont la Suisse) qui s’engage en faveur de la démocratie et de l’économie de marché et font figure de pays industrialisés.
Le Groupe d’action financière (GAFI) : vise à développer et à promouvoir des mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Accord général sur le commerce et les services (AGCS) : à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), l’AGCS a pour objectif la libéralisation du commerce transfrontière des services.

Association internationale des contrôleurs d’assurance (AICA) : est un regroupement des autorités de surveillances de 140 pays ainsi que d’organisations internationales et supranationales comme l’OCDE, la banque mondiale, le fonds monétaire international (FMI), la commission de l’UE.

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13
Q

Les relations entre l’Etat social et l’industrie de l’assurance

Evènements explicatifs de l’évolution des priorités et phase de développement de l’idée de l’Etat social:

A

19ème siècle se caractérise par l’aspiration à la liberté puis le 20ème siècle est celui de la lutte pour l’équité et la protection sociale.

3 évènements expliquent cette évolution des priorités :

  • Courant philosophique : Les lumières, la pauvreté était jusque-là considérée comme une volonté de Dieu.
  • La Révolution française : processus de démocratisation a fourni les conditions politiques aux interventions de l’Etat social.
  • La première révolution industrielle : le principe d’une économie fondée sur la répartition du travail a anéanti le système de protection sociale.

Différences phases d’évolution de l’idée de l’Etat (à partir de l’exemple de la prévoyance vieillesse suisse)

  1. Naissance de l’Etat social
    Premières interventions en faveur de l’introduction de l’AVS
  2. Phase de développement de l’Etat social
    Entrée de l’AVS (1948)
  3. Phase de maturité de l’Etat social
    Introduction des prestations complémentaires de l’AVS (1965)
  4. L’Etat social durable
    Interventions en faveur du financement durable de l’AVS

A savoir, les budgets sociaux de tels Etats représentent près de 30% du Produit Intérieur Brut (PIB).

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14
Q

Le produit intérieur brut (PIB) est défini

A

Est défini comme étant la somme des valeurs ajoutées réalisées à l’intérieur d’un pays par l’ensemble des branches d’activité pour une période donnée.

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15
Q

Le système suisse de protection sociale

A été mis en place relativement tard.
Cependant, la Suisse dispose l’instrument de protection sociale très complet.

4 dates à retenir :

A
  • AVS : entrée en vigueur 1948
  • AI : entrée en vigueur 1960
  • LPP : entrée en vigueur 1985
  • Prévoyance liée : entrée en vigueur 1987
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16
Q

L’objectif des différentes mesures sociales, elles permettent :

A
  • De se prémunir en cas de perte de gain DURABLE :
    À l’âge de la retraite (Prévoyance-vieillesse)
    En cas de décès (Prévoyance pour les survivants)
    En cas d’incapacité de gain (prévoyance invalidité)
  • De se prémunir en cas de perte de gain PROVISOIRE
    Survenue à la suite d’une maladie ou d’un accident (AM,AA,AMiL,AI)
    Due au chômage (AC)
    Découlant du service militaire ou du service (APG)
  • Indemniser des DEPENSES EXCEPTIONNELLES :
    Engagées à la suite d’une maladie ou d’un accident (frais de traitement, frais médicaux, mesures de réintégration)
    Consécutives à des charges familiales (allocations)
  • La maitrise des CONSEQUENCES NON FINANCIERES liées aux risques encourus :
    Concernant des prestations ciblées à l’âge de la retraite ou en cas d’incapacité de gain

Actuellement, le financement du système suisse de la sécurité sociale représente au total des dépenses de l’ordre de 28% du PIB.

17
Q

Actuellement, le financement du système suisse de la sécurité sociale représente au total des dépenses de l’ordre de 28% du PIB.

En comparaison avec d’autres pays, la Suisse fait partie du peloton de tête. A savoir, 88% des dépenses sociales concernent l’AVS et l’AI (61%) et assurances maladie et accidents (27%).

Pourtant, l’avenir de l’Etat social est tout sauf certain.
Les principaux défis devant être révélées sont les suivants :

A
  1. L’Etat social a absolument besoin de croissance économique

Faible taux de natalité et un allongement de l’espérance de vie (moins de naissance donc moins de cotisants)

  1. L’Etat social est un obstacle à la compétitivité internationale.

Du fait de la mondialisation, notre économie entre de plus en plus souvent en concurrence avec des pays où les dépenses sont maintenues à un niveau faible

  1. Les systèmes d’incitation de l’Etat social sont problématiques (effets de l’aléa moral)

Dans le domaine des assurances sociales, le risque est particulièrement élevé car l’assuré peut adopter un comportement différent de celui qui serait le sien, s’il n’avait pas souscrit d’assurance. Cette relation est appelé « risque moral » ou « effets de l’aléa moral ».

  1. La complexité du système de financement dissimule les coûts réels.

Les assurances sociales présentent souvent des structures de financement complexes. Les cotisations AVS/LPP (employeur 50%-employé 50%) + les taxes (tva, impôt sur le tabac) raison pour laquelle il est difficile de comparer les prestations perçues avec les dépenses engagées.

  1. L’Etat social est instrument important de préservation du pouvoir politique.

La politique a une forte influence sur la démocratie. Exemples : réduction du nombre des hôpitaux en Suisse ou alors augmentation de l’âge de la retraite AVS.

  1. Il n’y a pas de consensus politique concernant l’évolution de l’Etat social

L’Etat social actuel répond au contexte économique et social d’une société industrielle (croissance, marché de l’emploi stable).

18
Q

Incidence de l’Etat social sur l’assurance privée

A

L’Etat social et l’industrie de l’assurance privée entre en concurrence.

Comparaison entre l’assurance privée et l’assurance sociale :

  • L’assurance privée sert à combler les lacunes de l’assurance sociale.

Exemples : 2ème et 3ème pilier en matière de prévoyance vieillesse.

  • L’assurance privée peut entrer en concurrence avec l’assurance sociale.

Exemples : assurances complémentaires en matière d’assurance maladie/accident.

  • L’assurance privée et l’assurance sociale sont chacune compétente pour un domaine particulier de la protection sociale.

Exemples : assurances accidents dans le cadre de la LAA

  • Pour certains événements, il n’y a aucune incidence telle que l’assurance maladie qui est obligatoirement est une compétence de l’assurance sociale et l’assurance RC VM qui est du ressort de l’assurance privée.

A savoir, la majeure partie des dépenses des ménages (moyen) en termes d’assurances s’élève à 18,4%. Dont, 15,1% relève d’assurances sociales obligatoires et 3,3% d’assurances privées.

19
Q

L’industrie de l’assurance, à la fois acteur économique et membre de la société

L’ « assurance » implique un sentiment de confiance, de sécurité et de tranquillité.

Par « sécurité », on entend :
Catégories de fonction et ses effets …

A

La sécurité extérieure qui représente l’absence objective de danger (sécurité financière, sécurité routière, assurance vie garantie…).

La sécurité intérieure qui représente un sentiment de fiabilité, de protection et de stabilité.

Seul ces deux aspects, sécurité extérieure et intérieure confèrent réellement un sentiment de sécurité.

En la matière, il faut instaurer une relation de confiance pour que le client ressente le comportement de l’assureur pendant toute la durée du contrat.

Deux catégories de fonction, effets directs et indirects :

  1. Fonction primaire de sécurité (directe)

La première fonction d’une assurance consiste dans la maîtrise de l’incertitude et du risque. Un contrat garantit la sécurité financière et économique (sécurité extérieure) ce qui contribue également au renforcement d’un sentiment de sécurité intérieure

  1. Fonctions indirectes de la couverture d’assurance

La couverture d’assurance améliore la marge de manœuvre de l’assuré puis réduit le besoin de liquidités, accroît la crédibilité ce qui permet une obtention de crédit plus facilement. Il est important que l’assureur révise en permanence ses décisions en termes de risques (définir les objectifs, identifier les risques, étudier les alternatives, prendre des décisions). Il peut y avoir des aspects négatifs, tels que : l’effet de l’aléa moral, la fraude etc…

20
Q

L’importance économique de l’industrie de l’assurance :

Le point de départ est sa contribution à la création de valeur économique, à savoir :

A

La création de valeur économique directe de l’assurance :

  • Output = somme de vente réalisées
  • Input = somme de toutes les dépenses

Somme des primes brutes
_________________________________________
- Prestations brutes à régler pour les cas d’assurance
- Charges brutes pour les réserves
- Autres charges brutes (salaires, restitutions de contributions, etc.)
+ Solde des gains de cours moins les pertes de cours des placements de capitaux
__________________________________________
= Rémunération issue des recettes de cotisations
- Prestations anticipées
= Création de valeur brute du secteur de l’assurance

Si cette différence est positive, il y a alors création de valeur.

Si elle est négative, on parle de destruction de valeur.

= ce chiffre mesure la création de valeur de chacune des entreprises.

Il est souvent mis en relation avec le capital investi

(ROE : return on equity = rentabilité des fonds propres) ou les investissements (ROI : return on investments = retour sur investissements).

Cette approche est utilisée pour mesurer le PIB, qui est performance économique d’une économie, soit la valeur globale de tous les biens (marchandises et services) en une année au sein d’une économie nationale.

21
Q

En 2009, la création de valeur brute du secteur suisse de l’assurance s’est élevée à près de 24 milliards de francs suisses. On observe une croissance continue de la création de valeur du secteur de l’assurance.

Effets indirects sur l’économie nationale :

+ Se renseigner évolution, tendances - actualités des médias / presse (3 Applications)

A

Les principaux aspects en sont les suivants :

  • L’assurance génère des impulsions positives sur la croissance, tels que : créations de nouvelles entreprises, obtentions de crédits et encourage l’épargne.
  • Les remboursements pour sinistres permettent de stimuler la demande économique de biens et de services.
  • Les sinistres survenus constituent toujours une diminution de la richesse nationale.