200.2 - trauma Flashcards

1
Q

Définition traumatologie

A

La traumatologie est l’étude des atteintes physiques de l’organisme résultant d’une action extérieure violente et soudaine.

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2
Q

Que concerne principalement la traumatologie ?

A

*le squelette, les muscles et les articulations. La fracture de certains os peut entraîner une hémorragie importante (fémur, bassin) ;
* les viscères, qui peuvent être lésés par un traumatisme direct, par la fracture des os qui les protègent (crâne : cerveau ; côtes : poumons, cœur, foie et rate ; bassin : vessie) par une décélération brutale : les mouvements de va-et-vient rapides violents entraînant un cisaillement des organes ;

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3
Q

Comment peut être le mécanisme d’un traumatisme ?

A
  • pénétrant : il est dû à une plaie par arme blanche par arme à feu, suite à un empalement ou par criblage. Les organes sont directement lésés sur la trajectoire de l’objet vulnérant et la gravité dépend des structures atteintes (cœur, gros vaisseaux…) ;
  • contondant : il est dû à un choc sans pénétration.
    Ce type de traumatisme peut entraîner des lésions par :
  • compression : écrasement d’un organe entraînant des lésions suite à une hyperpression (AVP, mouvement de foule…) ;
  • cisaillement : rupture du point d’attache d’un organe lors d’un accident à forte cinétique (AVP, chute de grande hauteur…).
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4
Q

Définition entorse

A

Les entorses correspondent à une lésion traumatique d’une articulation, avec élongation, déchirure ou arrachement d’un ou de plusieurs ligaments. Toutefois, les surfaces articulaires sont toujours au contact l’une de l’autre. Elles surviennent, le plus souvent, après le mouvement forcé d’une articulation en flexion, en extension ou en rotation lors d’accidents de sport, de loisirs ou du travail, par exemple.

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5
Q

On distingue 2 types d’entorses :

A
  • l’entorse simple qui correspond à un étirement modéré des ligaments ;
  • l’entorse grave qui correspond à une rupture partielle ou totale des ligaments, voire à un arrachement osseux.
    Toutes les articulations peuvent être touchées. Les plus fréquentes sont celles de la cheville, du genou, du poignet et du pouce.
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6
Q

Rechercher ou apprecier pour une entorse

A
  • une déformation, un gonflement au niveau de l’articulation ;
  • parfois un hématome, ce qui traduit une entorse grave ;
  • une impossibilité de bouger l’articulation ;
  • une douleur augmentée à la palpation douce du ligament ;
  • d’autres lésions nerveuses.
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7
Q

Définition luxation

A

Les luxations correspondent à une lésion traumatique d’une articulation avec perte complète et permanente des rapports articulaires normaux. L’articulation est déboîtée.

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8
Q

Définition fracture

A

Les fractures sont une rupture totale ou partielle d’un os provoquées, le plus souvent, par une action brusque et violente.

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9
Q

Trois types de mécanismes sont à l’origine d’une fracture :

A
  • mécanisme direct à la suite d’un coup violent
  • mécanisme indirect par transmission du choc
  • mécanisme par torsion
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10
Q

On distingue 2 types de fractures :

A
  • la fracture simple : l’os est cassé et il n’existe pas de
    lésion associée visible, ni de déformation importante ;
  • la fracture compliquée, s’il existe :
    une angulation importante (fracture déplacée) ; une plaie en regard du foyer de fracture ou un délabrement des parties musculaires (fracture ouverte qui peut être causée par l’os lui-même ou par l’objet ayant entraîné la fracture) ; des lésions des structures adjacentes (atteinte des nerfs, des muscles ou des vaisseaux sanguins) ; des fractures multiples.
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11
Q

signes spé trauma membre

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
* les circonstances du traumatisme : accident du travail, de la circulation, chute, crise convulsive, type d’activité pratiquée… ;
* les mécanismes et la violence du traumatisme : par choc direct ou indirect, par torsion, par faux mouvements en flexion, extension ou torsion ; en cas de chocs directs : le siège du ou des impacts ;
* Les antécédents identiques (luxations à répétition, luxation de prothèses articulaires)une notion de craquement ressenti ou entendu ;
* une douleur : siège, intensité, évolution, parfois syncopale ;
* une impotence fonctionnelle immédiate ou retardée (impossibilité de se servir de l’articulation, impossibilité de décoller le talon, de lever la main ) ;
*les traitements suivis, notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine ;
* une ivresse aiguë qui peut masquer la douleur et même parfois masquer l’impotence (certaines personnes alcoolisées marchent malgré une fracture du membre inférieur).
traumatisé.
» la victime d’une autre douleur liée à un traumatisme d’une abdomen, crâne). On parle alors de douleur distractive.

Rechercher ou apprécier :
* une déformation, un gonflement ;
* Une attitude anormale , une rotation, un raccourcissement ;
* un hématome ;
* une douleur augmentée ou provoquée à la palpation douce ; on ne palpe qu’un membre à la fois ;
* des lésions vasculaires (avant et après immobilisation) avec recherche des pouls d’aval radial ou pédieux et en évaluant la température de la main ou du pied (en comparant toujours avec l’autre main ou l’autre pied) et en observant la coloration : pâleur d’une main ou d’un pied par rapport à l’autre et temps de recoloration cutanée ;
* Des lésions nerveuses en appréciant la sensibilité et la motricité au niveau de la main ou du pied ;
* l’aspect de la peau : plaie (qui peut être punctiforme) en regard d’un foyer de fracture, contusion, pâleur localisée, déformation par l’os fracturé avec risque de plaie ;
* un délabrement musculaire dû au traumatisme ou à une lésion par balle.

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12
Q

Que peut entrainer une fracture du fémur ?

A
  • une détresse circulatoire par une hémorragie de 0,8 à 1 litre de sang à l’intérieur de la cuisse ;
  • un risque d’embolie graisseuse (par passage de particules graisseuses dans la circulation sanguine).
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13
Q

Par quoi se caractérise une fracture du col du fémur ?

A

Elle est fréquente, surtout chez le sujet âgé, et se caractérise par :
* un raccourcissement du membre inférieur ;
* une rotation du membre avec le pied tourné vers l’extérieur ;
* une douleur au pli de l’aine.
Cette fracture ne présente, en général, aucun risque hémorragique, contrairement à la fracture de la diaphyse fémorale.
Parfois cette fracture n’est pas facile à mettre en évidence car les deux parties osseuses se sont impactées et qu’il reste donc une continuité osseuse permettant même la marche. Il ne reste alors que la douleur après la chute pour orienter la décision vers le transport hospitalier.

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14
Q

Citer différentes atteintes musculaires

A

Les atteintes sans lésion anatomique
* La crampe : il s’agit d’une contraction d’un muscle ou d’un groupe musculaire, involontaire, douloureuse, spontanément résolutive en quelques minutes ;
* La contracture : il s’agit d’une contraction d’un muscle ou de plusieurs muscles, involontaire et prolongée (peut durer plusieurs jours) ;
* Les courbatures : il s’agit de douleurs musculaires diffuses survenant après un effort prolongé ou lors d’un état fébrile.
Il ne faut en aucun cas réaliser d’application de froid pour ces atteintes musculaires.
Les atteintes avec lésion anatomique
* L’élongation correspond à des microdéchirures et se traduit par une douleur soudaine mais modérée au cours d’un effort, une contracture du muscle qui est douloureux à la palpation et l’absence d’ecchymose visible. Il faut mettre la victime au repos et appliquer du froid (cf. fiche technique 33.1) sans pratiquer de massage puis demander un avis médical.
* La déchirure ou « claquage » est une déchirure partielle du muscle qui se traduit par une douleur plus violente, parfois très intense et qui persiste au repos. Elle est déclenchée en un point précis lors de la palpation. Par ailleurs, on constate une impotence majeure d’emblée, avec existence d’un hématome et parfois une encoche palpable (impression de trou dans le muscle). Il faut allonger la victime et si possible, appliquer du froid sans pratiquer de massage puis demander un avis médical ;
* La rupture est une rupture complète du muscle qui se traduit par une douleur violente et une impotence majeure, une encoche voire une rétraction du corps musculaire. Il faut allonger la victime et demander un avis médical car un traitement chirurgical peut être envisageable, en particulier chez les sportifs de haut niveau ;
* La désinsertion musculaire est le détachement complet du muscle de son point de fixation sur l’os. La douleur est intense et l’impotence absolue. Il faut allonger la victime et contacter la coordination médicale car un traitement chirurgical est indispensable ;
* La contusion musculaire survient à la suite d’un choc ou d’un coup reçu directement sur le muscle. Le coup provoque la déchirure d’un certain nombre de vaisseaux sanguins entraînant la formation d’un hématome dans le muscle. La douleur et le gonflement vont dépendre de l’importance de l’hématome. Il faut mettre la victime au repos et appliquer du froid. En fonction de la douleur et du gonflement, un avis médical peut être demandé.

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15
Q

L’évaluation de la gravité des traumatismes de la tête et du cou repose sur :

A
  • l’analyse du mécanisme ;
  • le bilan, en particulier neurologique avec l’évaluation de la conscience ;
  • l’existence de facteurs de risque de gravité.
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16
Q

Il existe différents types d’atteintes cranienne :

A
  • les hématomes du cuir chevelu avec gonflement parfois important ;
  • les plaies du cuir chevelu, parfois très hémorragiques
  • les fractures du crâne qui peuvent être fermées ou ouvertes, déplacées ou non déplacées. On parle d’embarrure devant un enfoncement de la boîte crânienne, parfois difficile à évaluer lorsqu’il existe un hématome du cuir chevelu qui fait artificiellement croire à une embarrure.
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17
Q

Les différents types de fractures du crâne :

A
  • Trait de fracture simple
  • Embarrure
  • Embarrure avec issue de matière cérébrale
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18
Q

Les hématomes intracrâniens :

A

Les hématomes intracrâniens peuvent se former entre le crâne et le cerveau (hématome extra-dural et sous-dural) ou à l’intérieur du cerveau lui-même (hématome intracérébral), entraînant une compression susceptible d’engendrer des troubles neurologiques.
- Hématome extra-dural
- Hématome sous-dural
- Hématome intracérébral

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19
Q

Critères de gravité traumatisme crânien

A
  • AVP, piéton renversé par un véhicule à moteur, éjection d’un véhicule, chute d’une hauteur > 1 mètre ;
  • âge > 65 ans ;
  • antécédents neurochirurgicaux ;
  • troubles de la coagulation ou traitement anticoagulant ou par traitement par aspirine ou autres anti agrégants plaquettaires par augmentation du risque hémorragique
  • intoxication associée (drogue, alcool) et chute car la chute se fait sans se retenir ;
  • PCI et amnésie du traumatisme ou de faits antérieurs car témoignent de la violence du choc ;
  • signes neurologiques : Glasgow < 15, obnubilation, convulsions, troubles du comportement, déficits moteurs, céphalées persistantes ;
  • vomissements répétés ;
  • signes lésionnels évoquant une fracture de base du crâne (otorragie, hématome en lunette).
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20
Q

Signes spécifiques traumatismes crânien

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances et la cinétique de l’accident : choc direct, décélération, blessure par arme à feu… ;
* la notion d’une perte de connaissance initiale et sa durée ;
* l’apparition dans un 2e temps de troubles de conscience après un intervalle libre ;
* des céphalées ou une douleur spontanée siégeant au niveau des os du crâne ;
* des convulsions ou des vomissements avant l’arrivée des secours ;
* les antécédents en particulier neurologiques ;
* les traitements suivis : notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine.

Rechercher ou apprécier :
* un coma d’emblée ou des troubles de la conscience en effectuant un score de Glasgow ;
*une détresse ou des troubles respiratoire ou circulatoire
* une hémorragie importante du cuir chevelu (scalp) ;
* une hémorragie extériorisée (otorragie, épistaxis) ;
* une déformation nette de la boîte crânienne (embarrure…) ;
des convulsions qui débutent, récidivent ou un état de mal convulsif ;
une agitation anormale ;
un déficit neurologique ;
une asymétrie pupillaire ;
des vomissements ;
des lésions associées. .

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21
Q

Risques associés aux traumatismes maxillo-faciaux

A
  • détresse respiratoire par obstruction des voies aériennes (bris d’appareil dentaire, fragments osseux, caillots, vomissements) d’autant plus que le réflexe de toux peut être altéré par un coma et que la chute de la langue peut être majorée par une fracture de la mâchoire.
  • détresse circulatoire par hémorragie souvent importante et difficilement contrôlable.
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22
Q

Signes spécifiques traumatismes maxillo-faciaux

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
- la date et l’heure du traumatisme ;
- les circonstances et la cinétique de l’accident ;
- une éventuelle perte de connaissance et sa durée ;
- une douleur spontanée siégeant au niveau de la face ; * des convulsions ou des vomissements ;
- des antécédents ;
- des traitements suivis.

Rechercher ou apprécier :
- une détresse ou des respiratoires ou circulatoires ;
- neurologiques,
- une face déformée dans son ensemble (fracas facial) ;
- une plaie :
- de la face. Au niveau des joues, vérifier si la plaie traverse toute la joue, jusque dans la cavité buccale (ce type de plaie doit être pris en charge par un stomatologiste en raison du risque de lésion des canaux excréteurs des glandes salivaires) ;
- des paupières (prise en charge de préférence par un service d’ophtalmologie) ;
- des globes oculaires : risque de perte de l’œil par écoulement de liquide intra-oculaire ;
- une déformation, un gonflement, une douleur spontanée ou provoquée :
- du nez avec éventuellement une épistaxis (fracture des os propres du nez) ;
- d’une ou des deux pommettes (fracture des malaires) ; * des mâchoires, souvent associée à une difficulté voire
- une impossibilité de parler (fracture de mâchoire) ;
- un hématome du pourtour des 2 yeux : hématome en lunettes. Les paupières sont gonflées et bleues et il est très difficile voire impossible d’ouvrir les yeux même manuellement (fracture grave de la base du crâne) ;
- un trouble de la vision : la victime voit double (fracture des orbites) ;
- une perte de dents. Si les dents ont été complètement déchaussées et sont intactes, il faut les placer dans du sérum physiologique, dans une compresse imbibée de sérum physiologique, voire dans du lait stérilisé ou, à défaut, dans la propre salive de la victime en vue d’une possible réimplantation ;
- des lésions associées.

23
Q

Le traumatisme du rachis peut-être :

A
  • direct, à la suite d’un choc violent. La lésion siège au niveau de l’impact sur la vertèbre ;
  • indirect, entraînant une lésion à distance de l’impact par transmission du choc.
24
Q

Où peut se situer un traumatisme du rachis ?

A
  • des vertèbres. Il peut s’agir alors d’une fracture, d’un tassement vertébral, d’une luxation ou d’une entorse qui, en cas d’aggravation peuvent avoir les mêmes conséquences. La lésion n’est bien souvent que soupçonnée et seul un examen radiologique permettra de l’identifier hormis en cas d’une déformation visible de la colonne vertébrale ;
  • De la moelle épinière. Il peut alors s’agir d’une sidération transitoire (blocage temporaire) de la moelle sans lésion de celle-ci, d’une contusion, d’une compression voire d’une section complète. Ces atteintes vont entraîner des déficits neurologiques temporaires ou définitifs.
25
Q

Conséquence d’une atteinte médullaire

A

Une lésion médullaire située au-dessus de la 4e vertèbre cervicale peut générer une paralysie du diaphragme entraînant un arrêt respiratoire puis un arrêt cardiaque.
Une lésion médullaire située au-dessus de la 6e vertèbre thoracique peut entraîner des troubles circulatoires à type d’hypotension artérielle et de bradycardie (par atteinte d’une partie du système nerveux autonome).

26
Q

Signes spécifiques traumatismes rachis

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances et la cinétique de l’accident ;
* la notion d’une perte de connaissance initiale et sa durée ;
* une douleur spontanée siégeant au niveau du rachis ; * un engourdissement, une difficulté ou une impossibilité de bouger les membres ;
* des fourmillements ou des décharges électriques dans les membres.

Rechercher ou apprécier :
* une détresse respiratoire ;
* une détresse circulatoire qui peut être la conséquence spécifique d’une compression ou d’une rupture de moelle épinière par atteinte des centres nerveux du système sympathique ;
* une déformation évidente du rachis ;
* une douleur à la palpation prudente du rachis ;
* une perte ou une diminution de la sensibilité ou de la motricité des membres ;
* des lésions associées (traumatisés graves).

27
Q

plaie soufflante

A

de l’air ou des bulles sanglantes sortent de la plaie à chaque expiration

28
Q

que peut entrainer un traumatisme thoracique

A
  • des fractures de côtes uniques ou multiples avec douleur spontanée bloquant la respiration ;
  • un volet costal qui associe des fractures de deux ou plusieurs côtes, en deux endroits différents sur chaque côte. Une partie des côtes n’est donc plus solidaire du reste du thorax et présente un mouvement paradoxal : elle s’enfonce lors de l’inspiration et ressort lors de l’expiration ;
  • des contusions pulmonaires par compression contre les côtes, avec apparition de sang dans les alvéoles
  • une contusion myocardique ;
  • des épanchements dans la plèvre, hémorragiques (hémothorax) ou aériques (pneumothorax) ;
  • des lésions ou une rupture de la trachée et des bronches ou des gros vaisseaux thoraciques ;
  • une rupture du diaphragme : les organes de l’abdomen remontent dans le thorax.
29
Q

signes spécifiques traumatisme thoraciques

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances et la cinétique de l’accident, la présence d’une arme blanche ou à feu à proximité de la victime ;
* une douleur spontanée siégeant au niveau du thorax ;
* une difficulté à respirer, à parler ;
* des crachats de sang rouge (hémoptysie) avant l’arrivée des secours ;
* les antécédents ;
* les traitements suivis, notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine.

Rechercher ou apprécier :
* des signes de détresse respiratoire ou circulatoire ;
* un orifice d’entrée d’une balle, éventuellement un orifice de sortie ;
* une plaie, soufflante ou non ;
* un emphysème sous-cutané. Il signe une plaie de la paroi thoracique, une lésion du poumon, des bronches ou de la trachée ;
* un volet costal ;
* une douleur à la palpation prudente sur une ou plusieurs côtes ;
* une toux incessante ;
* des crachats de sang rouge (hémoptysie).
* Toute plaie thoracique autre qu’une égratignure doit être considérée comme une plaie grave jusqu’à preuve du contraire.

30
Q

Que concernent les traumatismes abdominaux ?

A

Ces traumatismes concernent les organes pleins (foie, rate, reins), les organes creux (estomac, intestin) et les gros vaisseaux (aorte, artères rénales…).
Toute plaie à point d’entrée abdominal peut se prolonger dans la cavité thoracique.

31
Q

Qu’entraine une atteinte des organes pleins ?

A

Les traumatismes abdominaux avec atteinte des organes pleins, en particulier la rate et le foie peuvent entraîner des hémorragies massives. Leur gravité provient du fait qu’ils peuvent facilement être sous-estimés ou passer inaperçus, en particulier lorsqu’il s’agit de contusions. La décompensation du traumatisme peut être très brutale et entraîner un arrêt cardiaque rapide.

32
Q

Qu’entraine une atteinte des organes creux ?

A

Les traumatismes abdominaux avec atteintes des organes creux exposent à un risque infectieux important car leur contenu est septique (matières fécales).

33
Q

Signes spécifiques traumatisme abdominal

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances (notamment la notion d’un choc direct abdominal par un guidon, un volant) et la cinétique de l’accident ;
* la présence d’une arme blanche, d’un objet perforant ou d’une arme à feu à proximité de la victime ;
* une douleur spontanée siégeant au niveau de l’abdomen ;
* des vomissements avant l’arrivée des secours ;
* les antécédents ;
*les traitements suivis : notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine.

Rechercher ou apprécier :
* des signes de détresse respiratoire ou circulatoire ;
* une plaie, dont la localisation et la taille doivent être précisées. Il est difficile d’estimer sa profondeur ;
* une éviscération : sortie d’une partie des organes digestifs par la plaie ;
* un orifice d’entrée d’un objet perforant éventuellement un orifice de sortie ;
* une immobilité de l’abdomen lors des mouvements respiratoires ;
* un gonflement de l’abdomen ;
* une douleur à la palpation prudente, localisée à tout ou partie de l’abdomen. Cette palpation est interdite en présence d’un objet pénétrant ;
* des vomissements sanglants (hématémèse).

34
Q

Comment doit-être considérée une plaie abdominale ?

A

Toute plaie abdominale autre qu’une égratignure doit être considérée comme une plaie grave jusqu’à preuve du contraire.

35
Q

Que peuvent provoquer une fracture des côtes flottantes ?

A
  • des atteintes du foie, à droite ;
  • de la rate, à gauche ;
  • des reins, en arrière.
36
Q

Types de fracture du bassin

A
  • simple : fracture des ailes iliaques ;
  • complexe : le bassin est brisé en plusieurs endroits et complètement déstabilisé.
37
Q

Que peuvent engendrer une fracture complexe du bassin ?

A
  • une hémorragie interne difficilement décelable et qui peut rapidement mettre en jeu le pronostic vital ;
  • une perforation de la vessie ;
  • une atteinte des organes génitaux internes ;
  • une rupture de l’urètre, des uretères ;
  • des complications infectieuses majeures.
38
Q

Signes spécifiques fracture bassin

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances et la cinétique de l’accident ;
* une douleur spontanée siégeant au niveau du bassin ou du bas-ventre.

Rechercher ou apprécier :
* une détresse circulatoire ;
* une plaie ;
* des saignements vaginaux (s’il s’agit d’une femme non ménopausée, lui demander la date de ses dernières règles) ou urétraux ;
* un hématome périnéal ou des organes génitaux externes ;
* Une douleur à la palpation douce du bassin non déformé.
Il est interdit de faire une palpation appuyée et Il est interdit de palper un bassin déformé.
* une douleur augmentée à la palpation douce de l’hypogastre ;
* une impotence ou une limitation des mouvements des membres inférieurs.

39
Q

Définition amputation

A

L’amputation est l’ablation d’une extrémité du corps suite à un traumatisme ou un acte chirurgical. Celle-ci peut être incomplète.
Elles surviennent principalement lors d’accidents de trafic (circulation automobile et ferroviaire) ou d’accidents du travail (machines-outils…). Les amputations les plus fréquemment rencontrées sont celles de doigt ou de segment de doigt (en particulier l’annulaire de la main gauche peut être arraché lorsque l’alliance se coince sur un point fixe).

40
Q

Qu’est-ce qui augmente les chances de réimplantation d’un membre ?

A

La réimplantation est une urgence car la partie de membre amputée n’est plus vascularisée. Elle est d’autant plus facile que la section est franche. La conservation par le froid de la section arrachée permet une meilleure préservation des cellules et augmente les chances de succès de la réimplantation.

41
Q

Signes spécifiques amputation

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances de l’accident ;
* une douleur ;
* les antécédents : tabagisme (retard de cicatrisation) ;
*les traitements suivis : notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine.

En l’absence de détresse vitale immédiate il convient de rechercher ou d’apprécier :
* la quantité de sang perdue ;
* la nature exacte des lésions (localisation précise, organes touchés, type de lésion, écrasement, arrachement, coupure franche) ;
* les complications sous-jacentes vasculo-nerveuses en cas de section incomplète ;
* des atteintes lésionnelles associées.

42
Q

Pour les premiers secours, il existe des pièges qui peuvent faire sous évaluer l’état des victimes :

A
  • L’arrivée précoce auprès des victimes avec des détresses vitales non encore détectables ; les lésions peuvent se manifester secondairement et engager très rapidement le pronostic vital. Un traumatisé grave qui parle à l’arrivée des secours, peut être en arrêt cardiaque quelques minutes plus tard. De même, une pression artérielle normale peut être constatée à l’arrivée des secours alors qu’une hémorragie interne est présente et entraînera, en l’absence de traitement, l’apparition d’un collapsus témoin d’un état de choc ;
  • Les personnes alcoolisées ou sous l’emprise de stupéfiants ;
  • Les circonstances imprécises (personnes trouvées sur la voie publique plus ou moins habillées : chute de hauteur ? AVP ?).

Il faut être particulièrement attentifs aux atteintes de la tête et du tronc qui sont à l’origine des détresses vitales avec parfois une enveloppe corporelle qui semble intacte.

43
Q

Signes spécifiques personnes blessées

A

Avant toute mobilisation : rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances et la cinétique de l’accident ;
* une douleur spontanée siégeant en un ou plusieurs points de l’organisme ;
* la notion d’une perte de connaissance initiale et sa durée ;
* les antécédents ;
* les traitements suivis : notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine.
Des mesures de sauvegarde sont parfois nécessaires immédiatement (arrêt des hémorragies, retournement d’une personne inconsciente) : une palpation rapide mais précise peut être effectuée pour palper le dos (rachis + face postérieure des côtes) qui ne seront plus accessibles ensuite.

Après avoir éventuellement effectué les mesures de sauvegarde nécessaires, rechercher ou apprécier :
- des atteintes lésionnelles par l’observation : lésions, mouvements respiratoires ou par une palpation complète.

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Q

Les principes de la palpation sont :

A
  • Déshabiller la victime, en découpant les vêtements en cas de risque de traumatisme du rachis ou d’aggravation des lésions (le découpage le long des coutures et non au milieu permet de garder le vêtement sur la victime ensuite et permet de préserver la chaleur du corps et la pudeur)
  • Débuter la palpation par les zones à risque vital : tête (risque d’atteinte cérébrale) et tronc (risque d’atteinte de la moelle épinière, de détresse circulatoire et de détresse respiratoire) puis terminer par les membres
  • Palper un côté à la fois, d’abord doucement puis un peu plus fortement si besoin, à la recherche d’une douleur provoquée, d’une défense abdominale, d’une contracture, d’irrégularités de la peau…
  • Déterminer le lieu exact de la douleur ou de la lésion :
  • Région ou segment,
  • Droite, gauche,
  • Avant, arrière,
  • Côté externe ou côté interne,
  • Hauteur, N° approximatif des côtes et des vertèbres, * Sur la vertèbre ou à côté de la vertèbre,
  • Zones de l’abdomen (palpation à deux mains à plat)
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Q

Les équipes médicales prennent en charge :

A

1) Les traumatisés graves ou sévères : il s’agit de victimes présentant des lésions qui engagent le pronostic vital ou le pronostic fonctionnel. La prise en charge doit être rapide car il y a souvent nécessité de traitements chirurgicaux urgents pour stopper les hémorragies ou décomprimer le cerveau en cas d’hématome intracrânien (concept de « golden hour » : la victime doit être arrivée à l’hôpital moins d’une heure après l’accident).
2) Des traumatisés moins graves n’engageant pas le pronostic vital mais qui nécessitent une prise en charge de la douleur, un geste spécifique (réduction de fracture ou de luxation) ou une orientation spécifique.

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Q

Conduite à tenir spécifique personne blessée

A

❶Traiter les détresses vitales
❷Demander à la victime de ne pas bouger puis maintenir la tête en position neutre tant que le bilan n’a pas éliminé le risque de traumatisme du rachis
❸Immobiliser le rachis cervical immédiatement si le bilan le nécessite (cf. procédure 15.4 algorithme d’immobilisation) selon la FT 16.2. Puis dès que possible compléter l’immobilisation générale
❹ Mettre la victime dans la position adaptée à son état.
❺Administrer de l’oxygène si nécessaire
❻ Protéger les plaies
❼Protéger contre le froid, la chaleur ou les intempéries. Effectuer le relevage rapidement sans attendre l’équipe médicale éventuelle sauf si la mobilisation de la victime parait dangereuse ou impossible.
❽Surveiller attentivement la victime, du fait d’un risque d’aggravation brutale avec apparition ou réapparition d ‘un saignement ou d’une détresse vitale.

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Q

CàT Traumatisme des membres :

A

❶ Limiter les mouvements et soulager le membre blessé.
Retirer les bijoux éventuels situés dans une zone à risque d’œdème
❷Immobiliser l’articulation ou le membre dans la position où il se trouve, en le soutenant si besoin (cf. fiches techniques
❸ Contrôler à nouveau l’état vasculaire artériel et nerveux de la main ou du pied après immobilisation.

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Q

CàT Plaie globe oculaire

A

❶Allonger la victime à plat dos la victime, dans la mesure du possible.
❷Caler la tête pour empêcher tout mouvement.
❸Recommander de fermer les deux yeux et de ne pas bouger.
❹Protéger par des pansements (compresses stériles + sparadrap) posés sur les deux yeux fermés.
❺Ne jamais chercher à retirer un corps étranger oculaire

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Q

CàT Perte de dents :

A

❶Arrêt de saignement dans la bouche
❷Saisir la dent par la couronne et la rincer avec du sérum physiologique ou de l’eau sans la frotter
❸L’envelopper au mieux dans un films étirable alimentaire, sinon la mettre dans la salive ou du lait
❹Consulter dans un service spécialisé ou chez un dentiste (en l’absence d’autres lésions)

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Q

CàT Plaie thoracique soufflante :

A

pansement 3 côtés non occlusif / peut attendre l’équipe médicale qui possède parfois un dispositif spécifique

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Q

CàT Plaie thoracique/abdo pénétrante avec corps étranger :

A

le laisser en place et l’immobiliser pour ne pas aggraver une hémorragie sauf en cas d’ACR s’il gêne la RCP

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Q

CàT éviscération :

A

ne pas tenter de remettre les organes en place et recouvrir les viscères d’un emballage stérile humidifié par du sérum physiologique

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Q

CàT Bassin déformé :

A

attendre équipe médicale pour le relevage directement sur ceinture pelvienne afin d’éviter les mobilisations successives sources d’aggravation d’hémorragie

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Q
A