200.2 - trauma Flashcards
Définition traumatologie
La traumatologie est l’étude des atteintes physiques de l’organisme résultant d’une action extérieure violente et soudaine.
Que concerne principalement la traumatologie ?
*le squelette, les muscles et les articulations. La fracture de certains os peut entraîner une hémorragie importante (fémur, bassin) ;
* les viscères, qui peuvent être lésés par un traumatisme direct, par la fracture des os qui les protègent (crâne : cerveau ; côtes : poumons, cœur, foie et rate ; bassin : vessie) par une décélération brutale : les mouvements de va-et-vient rapides violents entraînant un cisaillement des organes ;
Comment peut être le mécanisme d’un traumatisme ?
- pénétrant : il est dû à une plaie par arme blanche par arme à feu, suite à un empalement ou par criblage. Les organes sont directement lésés sur la trajectoire de l’objet vulnérant et la gravité dépend des structures atteintes (cœur, gros vaisseaux…) ;
- contondant : il est dû à un choc sans pénétration.
Ce type de traumatisme peut entraîner des lésions par : - compression : écrasement d’un organe entraînant des lésions suite à une hyperpression (AVP, mouvement de foule…) ;
- cisaillement : rupture du point d’attache d’un organe lors d’un accident à forte cinétique (AVP, chute de grande hauteur…).
Définition entorse
Les entorses correspondent à une lésion traumatique d’une articulation, avec élongation, déchirure ou arrachement d’un ou de plusieurs ligaments. Toutefois, les surfaces articulaires sont toujours au contact l’une de l’autre. Elles surviennent, le plus souvent, après le mouvement forcé d’une articulation en flexion, en extension ou en rotation lors d’accidents de sport, de loisirs ou du travail, par exemple.
On distingue 2 types d’entorses :
- l’entorse simple qui correspond à un étirement modéré des ligaments ;
- l’entorse grave qui correspond à une rupture partielle ou totale des ligaments, voire à un arrachement osseux.
Toutes les articulations peuvent être touchées. Les plus fréquentes sont celles de la cheville, du genou, du poignet et du pouce.
Rechercher ou apprecier pour une entorse
- une déformation, un gonflement au niveau de l’articulation ;
- parfois un hématome, ce qui traduit une entorse grave ;
- une impossibilité de bouger l’articulation ;
- une douleur augmentée à la palpation douce du ligament ;
- d’autres lésions nerveuses.
Définition luxation
Les luxations correspondent à une lésion traumatique d’une articulation avec perte complète et permanente des rapports articulaires normaux. L’articulation est déboîtée.
Définition fracture
Les fractures sont une rupture totale ou partielle d’un os provoquées, le plus souvent, par une action brusque et violente.
Trois types de mécanismes sont à l’origine d’une fracture :
- mécanisme direct à la suite d’un coup violent
- mécanisme indirect par transmission du choc
- mécanisme par torsion
On distingue 2 types de fractures :
- la fracture simple : l’os est cassé et il n’existe pas de
lésion associée visible, ni de déformation importante ; - la fracture compliquée, s’il existe :
une angulation importante (fracture déplacée) ; une plaie en regard du foyer de fracture ou un délabrement des parties musculaires (fracture ouverte qui peut être causée par l’os lui-même ou par l’objet ayant entraîné la fracture) ; des lésions des structures adjacentes (atteinte des nerfs, des muscles ou des vaisseaux sanguins) ; des fractures multiples.
signes spé trauma membre
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
* les circonstances du traumatisme : accident du travail, de la circulation, chute, crise convulsive, type d’activité pratiquée… ;
* les mécanismes et la violence du traumatisme : par choc direct ou indirect, par torsion, par faux mouvements en flexion, extension ou torsion ; en cas de chocs directs : le siège du ou des impacts ;
* Les antécédents identiques (luxations à répétition, luxation de prothèses articulaires)une notion de craquement ressenti ou entendu ;
* une douleur : siège, intensité, évolution, parfois syncopale ;
* une impotence fonctionnelle immédiate ou retardée (impossibilité de se servir de l’articulation, impossibilité de décoller le talon, de lever la main ) ;
*les traitements suivis, notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine ;
* une ivresse aiguë qui peut masquer la douleur et même parfois masquer l’impotence (certaines personnes alcoolisées marchent malgré une fracture du membre inférieur).
traumatisé.
» la victime d’une autre douleur liée à un traumatisme d’une abdomen, crâne). On parle alors de douleur distractive.
Rechercher ou apprécier :
* une déformation, un gonflement ;
* Une attitude anormale , une rotation, un raccourcissement ;
* un hématome ;
* une douleur augmentée ou provoquée à la palpation douce ; on ne palpe qu’un membre à la fois ;
* des lésions vasculaires (avant et après immobilisation) avec recherche des pouls d’aval radial ou pédieux et en évaluant la température de la main ou du pied (en comparant toujours avec l’autre main ou l’autre pied) et en observant la coloration : pâleur d’une main ou d’un pied par rapport à l’autre et temps de recoloration cutanée ;
* Des lésions nerveuses en appréciant la sensibilité et la motricité au niveau de la main ou du pied ;
* l’aspect de la peau : plaie (qui peut être punctiforme) en regard d’un foyer de fracture, contusion, pâleur localisée, déformation par l’os fracturé avec risque de plaie ;
* un délabrement musculaire dû au traumatisme ou à une lésion par balle.
Que peut entrainer une fracture du fémur ?
- une détresse circulatoire par une hémorragie de 0,8 à 1 litre de sang à l’intérieur de la cuisse ;
- un risque d’embolie graisseuse (par passage de particules graisseuses dans la circulation sanguine).
Par quoi se caractérise une fracture du col du fémur ?
Elle est fréquente, surtout chez le sujet âgé, et se caractérise par :
* un raccourcissement du membre inférieur ;
* une rotation du membre avec le pied tourné vers l’extérieur ;
* une douleur au pli de l’aine.
Cette fracture ne présente, en général, aucun risque hémorragique, contrairement à la fracture de la diaphyse fémorale.
Parfois cette fracture n’est pas facile à mettre en évidence car les deux parties osseuses se sont impactées et qu’il reste donc une continuité osseuse permettant même la marche. Il ne reste alors que la douleur après la chute pour orienter la décision vers le transport hospitalier.
Citer différentes atteintes musculaires
Les atteintes sans lésion anatomique
* La crampe : il s’agit d’une contraction d’un muscle ou d’un groupe musculaire, involontaire, douloureuse, spontanément résolutive en quelques minutes ;
* La contracture : il s’agit d’une contraction d’un muscle ou de plusieurs muscles, involontaire et prolongée (peut durer plusieurs jours) ;
* Les courbatures : il s’agit de douleurs musculaires diffuses survenant après un effort prolongé ou lors d’un état fébrile.
Il ne faut en aucun cas réaliser d’application de froid pour ces atteintes musculaires.
Les atteintes avec lésion anatomique
* L’élongation correspond à des microdéchirures et se traduit par une douleur soudaine mais modérée au cours d’un effort, une contracture du muscle qui est douloureux à la palpation et l’absence d’ecchymose visible. Il faut mettre la victime au repos et appliquer du froid (cf. fiche technique 33.1) sans pratiquer de massage puis demander un avis médical.
* La déchirure ou « claquage » est une déchirure partielle du muscle qui se traduit par une douleur plus violente, parfois très intense et qui persiste au repos. Elle est déclenchée en un point précis lors de la palpation. Par ailleurs, on constate une impotence majeure d’emblée, avec existence d’un hématome et parfois une encoche palpable (impression de trou dans le muscle). Il faut allonger la victime et si possible, appliquer du froid sans pratiquer de massage puis demander un avis médical ;
* La rupture est une rupture complète du muscle qui se traduit par une douleur violente et une impotence majeure, une encoche voire une rétraction du corps musculaire. Il faut allonger la victime et demander un avis médical car un traitement chirurgical peut être envisageable, en particulier chez les sportifs de haut niveau ;
* La désinsertion musculaire est le détachement complet du muscle de son point de fixation sur l’os. La douleur est intense et l’impotence absolue. Il faut allonger la victime et contacter la coordination médicale car un traitement chirurgical est indispensable ;
* La contusion musculaire survient à la suite d’un choc ou d’un coup reçu directement sur le muscle. Le coup provoque la déchirure d’un certain nombre de vaisseaux sanguins entraînant la formation d’un hématome dans le muscle. La douleur et le gonflement vont dépendre de l’importance de l’hématome. Il faut mettre la victime au repos et appliquer du froid. En fonction de la douleur et du gonflement, un avis médical peut être demandé.
L’évaluation de la gravité des traumatismes de la tête et du cou repose sur :
- l’analyse du mécanisme ;
- le bilan, en particulier neurologique avec l’évaluation de la conscience ;
- l’existence de facteurs de risque de gravité.
Il existe différents types d’atteintes cranienne :
- les hématomes du cuir chevelu avec gonflement parfois important ;
- les plaies du cuir chevelu, parfois très hémorragiques
- les fractures du crâne qui peuvent être fermées ou ouvertes, déplacées ou non déplacées. On parle d’embarrure devant un enfoncement de la boîte crânienne, parfois difficile à évaluer lorsqu’il existe un hématome du cuir chevelu qui fait artificiellement croire à une embarrure.
Les différents types de fractures du crâne :
- Trait de fracture simple
- Embarrure
- Embarrure avec issue de matière cérébrale
Les hématomes intracrâniens :
Les hématomes intracrâniens peuvent se former entre le crâne et le cerveau (hématome extra-dural et sous-dural) ou à l’intérieur du cerveau lui-même (hématome intracérébral), entraînant une compression susceptible d’engendrer des troubles neurologiques.
- Hématome extra-dural
- Hématome sous-dural
- Hématome intracérébral
Critères de gravité traumatisme crânien
- AVP, piéton renversé par un véhicule à moteur, éjection d’un véhicule, chute d’une hauteur > 1 mètre ;
- âge > 65 ans ;
- antécédents neurochirurgicaux ;
- troubles de la coagulation ou traitement anticoagulant ou par traitement par aspirine ou autres anti agrégants plaquettaires par augmentation du risque hémorragique
- intoxication associée (drogue, alcool) et chute car la chute se fait sans se retenir ;
- PCI et amnésie du traumatisme ou de faits antérieurs car témoignent de la violence du choc ;
- signes neurologiques : Glasgow < 15, obnubilation, convulsions, troubles du comportement, déficits moteurs, céphalées persistantes ;
- vomissements répétés ;
- signes lésionnels évoquant une fracture de base du crâne (otorragie, hématome en lunette).
Signes spécifiques traumatismes crânien
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
* la date et l’heure du traumatisme ;
* les circonstances et la cinétique de l’accident : choc direct, décélération, blessure par arme à feu… ;
* la notion d’une perte de connaissance initiale et sa durée ;
* l’apparition dans un 2e temps de troubles de conscience après un intervalle libre ;
* des céphalées ou une douleur spontanée siégeant au niveau des os du crâne ;
* des convulsions ou des vomissements avant l’arrivée des secours ;
* les antécédents en particulier neurologiques ;
* les traitements suivis : notamment la prise d’anticoagulants ou d’aspirine.
Rechercher ou apprécier :
* un coma d’emblée ou des troubles de la conscience en effectuant un score de Glasgow ;
*une détresse ou des troubles respiratoire ou circulatoire
* une hémorragie importante du cuir chevelu (scalp) ;
* une hémorragie extériorisée (otorragie, épistaxis) ;
* une déformation nette de la boîte crânienne (embarrure…) ;
des convulsions qui débutent, récidivent ou un état de mal convulsif ;
une agitation anormale ;
un déficit neurologique ;
une asymétrie pupillaire ;
des vomissements ;
des lésions associées. .
Risques associés aux traumatismes maxillo-faciaux
- détresse respiratoire par obstruction des voies aériennes (bris d’appareil dentaire, fragments osseux, caillots, vomissements) d’autant plus que le réflexe de toux peut être altéré par un coma et que la chute de la langue peut être majorée par une fracture de la mâchoire.
- détresse circulatoire par hémorragie souvent importante et difficilement contrôlable.