200.2 - parturiente Flashcards
parturiente
femme qui accouche
cycles menstruels
À partir de la puberté et en l’absence de grossesse, chaque ovaire va amener, à chaque cycle, un ovule à maturité c’est-à-dire prêt à être fécondé. Le cycle menstruel est l’espace qui sépare les règles. Il dure environ 28 jours. L’ovulation a lieu en moyenne entre le 12e et le 14e jour après le début des dernières règles. S’il n’y a pas eu de fécondation, les nouvelles règles vont apparaître 14 jours après l’ovulation.
À chaque ovulation, les hormones sexuelles préparent l’utérus à recevoir un ovule fécondé. Si c’est le cas, il s’implante dans l’utérus et la grossesse se poursuit ; sinon la couche interne de l’utérus qui était prête pour l’implantation de l’œuf se décolle, provoquant l’arrivée des nouvelles règles.
La ménopause est la fin de la période de fertilité (il n’y a plus de ponte ovulaire) mais pas de l’activité sexuelle. Elle arrive entre 45 et 55 ans. Elle est due à la baisse du taux des hormones sexuelles.
chromosomes
Dans l’espèce humaine, le nombre des chromosomes (petits filaments qui portent les gènes responsables des caractéristiques de chaque individu et qui sont situés dans le noyau de chaque cellule) est de 46, soit 22 paires de chromosomes identiques et une paire de chromosomes sexuels soit deux chromosomes sexuels appelés XX chez la femme et XY chez l’homme.
Chaque cellule se divise généralement en deux cellules identiques. Cette division cellulaire s’appelle la mitose. Pour former les ovules et les spermatozoïdes, il se produit une division particulière : la meïose. Chaque nouvelle cellule contient alors la moitié du matériel génétique (23 chromosomes).
Lors de la fécondation, si le spermatozoïde élu est porteur d’un chromosome X, l’œuf fécondé possédera alors 44 chromosomes + XX et ce sera une fille. Si le spermatozoïde élu est porteur d’un chromosome Y, l’œuf fécondé possédera alors 44 chromosomes + XY et ce sera un garçon. Ainsi, le sexe de l’enfant est déterminé dès la fécondation..
déroulement de la grossesse
La grossesse débute par la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule. Leur fusion va aboutir à la création d’une cellule dont le noyau contient 46 chromosomes qui sont porteurs des caractères du père et de la mère.
La division rapide de cette cellule va aboutir à la création d’un œuf qui, en 7 jours, va migrer de la trompe vers l’utérus pour s’implanter dans la cavité utérine (la nidation). La survie de cet œuf, qui va former l’embryon puis le fœtus, est associée au développement du placenta et de ses membranes.
Vers la fin du 4e mois, les mouvements du fœtus sont perçus par la mère. Ils augmenteront en vivacité pendant le reste de la grossesse qui dure théoriquement 9 mois (41 SA).
SA/SG
- le nombre de semaines de grossesse (SG) ;
- le nombre de semaines d’aménorrhée (SA). C’est-à-dire le nombre de semaines depuis le début des dernières règles.
Un accouchement à terme survient après 39 semaines de grossesse ou 41 semaines d’aménorrhée (SA = SG + 2 semaines).
parité/gestité
On parle de « parité » pour le nombre d’enfants mis au monde et de « gestité » pour le nombre de grossesses en comptant les interruptions volontaires de grossesse (IVG) et les fausses couches.
Exemple : « 2e pare, 3e geste » signifie : trois grossesses dont deux ont donné naissance à un enfant.
prématuré
L’accouchement est considéré comme prématuré s’il survient avant 35 semaines de grossesse (ou 37 semaines d’aménorrhée).
On parle :
* d’extrême prématurité lorsque la naissance a lieu
avant 28 semaines SA ;
* de grande prématurité lorsque la naissance à lieu entre 28 et 33 semaines SA.
grossesse gémellaire
La grossesse gémellaire donne naissance à 2 bébés qui pourront être :
* des faux jumeaux (75 % des cas). Cela se produit lorsqu’au moment de l’ovulation, 2 ovules émis simultanément sont fécondés par 2 spermatozoïdes différents. Les nouveau-nés peuvent être alors de sexes différents ;
* des vrais jumeaux (25 % des cas). Dans ce cas, après la fécondation, l’ovule va se diviser en deux et fabriquer deux œufs parfaitement identiques. Les nouveau-nés seront de même sexe, de même groupe sanguin, avec des yeux de la même couleur…
GEU
La grossesse extra-utérine (GEU) est une pathologie qui se manifeste avant la fin du 1er trimestre de la grossesse. Elle est consécutive à une nidation et un développement d’un œuf en dehors de la cavité utérine et est incompatible avec la poursuite de la grossesse. Elle présente des risques de complications engageant le pronostic vital maternel.
Au cours de la GEU, l’œuf en grossissant va entraîner une rupture des vaisseaux sanguins avoisinants.
Le saignement peut être progressif ou massif d’emblée. C’est une hémorragie interne qui doit être traitée comme une urgence chirurgicale vitale et se manifeste par une douleur abdominale plus ou moins intense accompagnée d’un malaise général plus ou moins grave ou d’une PCI.
abdominale-tubaire-ovarienne
signes spécifiques GEU
Il y a une forte probabilité que le motif ayant motivé le départ des secours ne soit pas en rapport avec la pathologie. La victime ne sait souvent même pas qu’elle est enceinte. Il conviendra de soupçonner une grossesse extra- utérine chez une femme en âge de procréer, en présence des signes suivants :
* une douleur abdominale au niveau du bas-ventre plus ou moins intense et diffuse ;
* un malaise dû à la douleur ou à l’hémorragie ;
* plus rarement, de faibles saignements vaginaux
(métrorragies) de sang noir.
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* le type, la localisation, l’intensité et la durée de la douleur abdominale ;
* si la femme se sait ou non enceinte ;
* la date des dernières règles et le type de contraception utilisée (ces renseignements doivent être obtenus lors d’un entretien particulier avec la victime, en présence d’un autre membre de l’équipe mais sans la présence de l’entourage, afin de ne pas fausser la réponse) ;
* si une échographie gynécologique a déjà été réalisée confirmant éventuellement la date de la grossesse et le lieu de l’implantation de l’œuf ;
* si elle a déjà fait une GEU ou si elle est actuellement suivie pour une GEU.
Rechercher ou apprécier :
* les signes d’une détresse circulatoire ;
* une extrême faiblesse ;
* la présence d’un saignement vaginal ;
* une PCI.
CàT GEU
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶ Allonger la victime sur le dos, jambes fléchies.
❷ Administrer de l’O2, par inhalation
❸ Contacter en urgence la coordination médicale.
❹ Surveiller attentivement la victime.
Le traitement est chirurgical quand la GEU est rompue avec hémorragie interne.
hémorragies génitales
Au cours du premier trimestre de la grossesse, les hémorragies génitales peuvent annoncer une fausse couche en cours ou déjà réalisée. En règle générale, ces fausses couches n’engagent pas le pronostic vital de la mère, à condition qu’il n’y ait pas de détresse circulatoire et que l’hypothèse d’une grossesse extra-utérine soit éliminée.
En revanche, lorsqu’elles se produisent au cours du 2e ou 3e trimestre, elles engagent le pronostic du bébé voire de la mère et peuvent être dues à :
* un accouchement possible avant terme ;
* un placenta prævia, c’est-à-dire un placenta qui n’est pas normalement inséré au fond de la cavité utérine. Cela favorise une hémorragie lors du travail. En cas de placenta prævia recouvrant le col, l’accouchement ne peut s’effectuer par voie basse et nécessitera une césarienne ;
* un décollement prématuré d’un placenta normalement inséré qui entraîne la formation d’un hématome plus ou moins important entre le placenta et l’utérus (hématome rétro-placentaire).
Il survient le plus souvent au cours du dernier trimestre de la grossesse.
Il apparaîtra plus fréquemment dans un contexte vasculaire d’HTA, de tabagisme de toxicomanie (cocaïne) mais peut être post-traumatique.
signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* le type, la localisation, l’intensité et la durée d’une éventuelle douleur pelvienne ;
* si la femme se sait ou non enceinte ;
* la date des dernières règles ;
* si la grossesse est intra ou extra-utérine ;
* si une échographie gynécologique a déjà été réalisée, montrant une insertion anormalement basse du placenta ou un décollement du placenta.
Rechercher ou apprécier :
* les signes de détresse circulatoire ;
* un saignement vaginal (métrorragie) dont il conviendra d’apprécier la durée et l’abondance (nombre de garnitures périodiques utilisées et présence ou non de caillots).
CàT hémorragie génitale
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Contacter en urgence la coordination médicale, en cas de saignement abondant ou de signe de détresse circulatoire, et dès que le saignement survient à partir du deuxième trimestre de grossesse.
❷Placer des serviettes ou des pansements absorbants entre les cuisses de la victime, avec son accord.
❸Transporter à l’hôpital, en cas de fausse couche, le produit d’expulsion (1er trimestre de grossesse).
Cas particuliers des fausses couches tardives
Parfois la fausse couche survient alors que le fœtus est bien constitué avec un aspect de petit humain. Le fœtus n’est pas viable car la fausse couche survient avant 24 SA.
* Si le fœtus est en état de mort apparente (ne bouge pas, ne crie pas et ne respire pas), le CA clampe et coupe le cordon puis place le fœtus dans un linge (serviette, …) pour le transport. La surveillance de la mère est permanente à la recherche d’une hémorragie.
En fonction de l’âge de la grossesse, le médecin coordinateur peut envoyer une équipe médicale pour le risque hémorragique.
* Il arrive que le fœtus soit vivant et bouge, car il est toujours relié au cordon. Le CA demande une équipe médicale et en attendant place le fœtus entre les cuisses de la mère (car le cordon est court) sans clamper ni couper le cordon ombilical. Cela sera fait par l’équipe médicale.
éclampsie
L’éclampsie se manifeste par l’apparition de convulsions chez une femme enceinte épileptique ou non. C’est une complication possible de la pré-éclampsie (hypertension artérielle de la femme enceinte accompagnée, entre autres, de la présence de protéines dans les urines). Elle se manifeste au 3e trimestre de la grossesse mais peut également se manifester lors de l’accouchement voire après et menace la vie de la mère et du fœtus.
Toute crise convulsive, même chez une femme épileptique survenant durant le 3e trimestre de la grossesse doit être considérée comme une éclampsie.